Le chômage en Haute-Normandie en 2003 : Un accès à l emploi toujours difficile pour les jeunes
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le chômage en Haute-Normandie en 2003 : Un accès à l'emploi toujours difficile pour les jeunes

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 2003, le chômage a progressé moins vite en Haute-Normandie qu'au niveau national. La région s'est d'ailleurs comportée comme les autres régions fortement touchées en France. C'est donc un bon résultat compte tenu du contexte conjoncturel. Toutefois, les conditions d'accès à l'emploi restent difficiles : pour les jeunes qui éprouvent de grandes difficultés d'insertion sur le marché local mais aussi en raison des licenciements ou des fins de contrats précaires. Le chômage des femmes, jusqu'à présent en baisse, redemarre. Dans cette conjoncture difficile, les entrées au chômage augmentent plus vite que les sorties dont seulement une sur cinq correspond à une reprise d'emploi. Par aiileurs, la demande d'emploi reste soutenue. L'essentiel concerne la recherche d'emplois stables à temps plein, mais la recherche d'emplois temporaires ou saisonniers est, elle aussi, en forte augmentation.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

LE CHÔMAGE EN HAUTE-NORMANDIE EN 2003
Un accès à l’emploi toujours difficile pour les jeunes
Christian CAMESELLA
André BOHL
En 2003, le chômage a moyenne nationale et à un peu plus de 3 1997 à 2000 : ils sont aujourd’hui nette-
points des valeurs extrêmes, le Limousin ment plus bas qu’au début de l’annéeprogressé moins vite en
(7,4%), la région la moins touchée, et le 1998 : -3,2 points en Seine-Maritime,Haute-Normandie qu’au niveau
Languedoc-Roussillon (13,7%). L’aug- -2,1 points dans l’Eure.
national. La région s’est mentation du chômage a été relative-
d’ailleurs comportée comme les ment modérée voire en recul dans les
régions les plus touchées ou dont le taux LE CHÔMAGEautres régions fortement
est proche de la moyenne nationale (à DES FEMMES REDÉMARREtouchées en France. C’est donc
l’exception cependant de la Cham-
un bon résultat compte tenu du
pagne). A l’image de l’Alsace ou de la Cette remontée progressive du chô-
contexte conjoncturel. Toutefois, Franche-Comté, cette progression a été mage en 2003 s’accompagne d’une aug-
globalement plus soutenue dans les ré-les conditions d’accès à l’emploi mentation du chômage féminin alors que
gions moins concernées ou dont le taux celui-ci était encore en baisse en 2002restent difficiles : pour les
est nettement inférieur à la moyenne na- (uniquement en Seine-Maritime). Toute-
jeunes, qui éprouvent de
tionale. Ces évolutions différenciées ont fois, la progression du chômage mascu-
grandes difficultés d’insertion réduit l’étendue du chômage entre les ré- lin explique encore très largement les
sur le marché local mais aussi gions de 0,8 point, séparant désormais le évolutions de l’année 2003 et plus nette-
Languedoc-Roussillon et le Limousin de ment qu’au niveau national. Le chômageen raison des licenciements ou
6,3 points. des jeunes reste préoccupant dans lades fins de contrats précaires.
Avec un taux de chômage de 9,3%, région dans la mesure où plus de quatre
Le chômage des femmes, l’Eure demeure moins touchée que la nouveaux demandeurs sur dix ont moins
jusqu’à présent en baisse, Seine-Maritime dont le taux s’élève à de 25 ans alors qu’ils ne représentent
11% fin 2003. En trois ans, le taux de qu’un cinquième des effectifs. Cette si-redémarre. Dans cette
chômage de l’Eure a ainsi progressé de tuation, particulièrement difficile enconjoncture difficile, les entrées
1,6 point. En dépit du ralentissement Seine-Maritime, l’est un peu moins dans
au chômage augmentent plus
économique actuel, les taux observés l’Eure et au niveau national. Le chômage
vite que les sorties dont sont encore loin des niveaux que l’on de longue durée (de plus d’un an) est,
connaissait avant la reprise des annéesseulement une sur cinq quant à lui, très stable. Cette évolution
correspond à une reprise
TAUX DE CHÔMAGE RÉGIONAUX FIN DÉCEMBRE 2003d’emploi. Par ailleurs, la
Languedoc-Roussillondemande d’emploi reste
Nord-Pas-de-Calais
Provence-Alpes-Côte d’Azursoutenue. L’essentiel concerne la
Haute-Normandie
recherche d’emplois stables à Picardie
Corse
temps plein, mais la recherche Champagne-Ardenne
France métropolitaine
d’emplois temporaires ou Aquitaine
Ile-de-France
saisonniers est, elle aussi, en Midi-Pyrénées
Lorraineforte augmentation. Basse-Normandie
Poitou-Charentes
Rhône-Alpes
Bourgogne
Centren 2003, le taux de chômage régio-
Franche-ComtéEnal a progressé de 0,3 point pour Auvergne
Bretagneatteindre 10,5% de la population active,
Pays de la Loire
Alsaceaprès une année 2002 très stable. La
Limousin
Haute-Normandie se situe au 4e rang
0 2 4 6 8 10 12 14
des régions françaises, à +0,6 point de la
Source : INSEE Unité : %
12 CAHIER D’AVAL n° 67 - Juillet 2004
EMPLOI
CHÔMAGELES DEMANDEURS D’EMPLOI INSCRITS À L’ANPE AU 31 DÉCEMBRE 2003
Catégorie 1 Catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite
Seine- Haute- France Seine- Haute- France
Eure Maritime Normandie Métropolitaine Eure Maritime Normandie métropolitaine
Ensemble 23 087 57 705 80 792 2 514 944 24 707 61 532 86 239 2 781 332
Évolution sur un an (%) +5,9 +3,7 +4,3 +6,0 +4,1 +2,7 +3,1 +4,9
Hommes 11 624 30 825 42 449 1 327 753 11 878 30 855 42 733 1 376 176 +6,5 +3,1 +4,0 +6,5 +5,3 +3,5 +4,0 +6,2
Femmes 11 463 26 880 38 343 1 187 191 12 829 30 677 43 506 1 405 156
Évolution sur un an (%) +5,4 +4,4 +4,7 +5,4 +3,1 +1,8 +2,2 +3,7
Moins de 25 ans 5 199 14 999 20 198 497 410 4 877 14 171 19 048 490 780 +4,8 +6,0 +5,7 +7,2 +5,9 +6,4 +6,3 +7,1
Inscrits depuis plus d’un an 7 172 17 904 25 076 735 002 8 148 19 856 28 004 852 335
Évolution sur un an (%) +10,3 -0,7 +1,8 +7,3 +6,0 -2,1 +0,1 +5,9
dont
Inscrits depuis plus de trois ans 1 085 3 888 4 973 117 035 … … … …
Évolution sur un an (%) -8,1 -12,0 -11,2 -7,1 ... ... ... ...
Sources : ANPE - DRTEFP Unités : nombre brut, %
combine une très nette augmentation
LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE DEMANDES D’EMPLOI
dans l’Eure compensée par une baisse
de même volume en Seine-Maritime. En La région compte plus de 137 800 personnes à la recherche d’un emploi. 87% des
inscrits sont des personnes disponibles sans emploi (catégories 1, 2, 3 et 6), près deFrance, la progression du chômage de
5% sont sans emploi et nonles (catégorie 4), 8% ont un emploi et cherchentlongue durée est forte. Il faut noter que le
un nouveau travail (catégories 5, 7 et 8). Globalement, le nombre de demandeurs
chômage de très longue durée (plus de
d’emploi a augmenté de 3,9%, essentiellement en raison d’une augmentation des
trois ans) tend à diminuer tant en région
personnes disponibles à la recherche d’un CDI à temps plein mais également de
qu’au plan national. Autrement dit, le celles à la recherche d’un contrat temporaire ou saisonnier. Le nombre de personnes
nombre de chômeurs inscrits entre 1 et 3 non disponibles à la recherche d’un emploi est, lui aussi, en forte hausse. En re-
vanche, le nombre de personnes ayant déjà un emploi et qui en cherchent un autreans est, lui aussi, en progression.
diminue sensiblement (-13,9%).
LES DEMANDES D’EMPLOI EN FIN DE MOIS SELON LA CATÉGORIE EN HAUTE-NORMANDIE
FINS DE CONTRAT ET LICENCIEMENTS
Effectifs Effectifs
fin décembre fin décembre Répartition Évolution ÉvolutionCONTRIBUENT
2002 2003 en 2003 (%) 2003/2002 (%) 2002/2001 (%)
NETTEMENT À LA HAUSSE Catégorie 1 77 433 80 792 59 +4,3 +0,7
Catégorie 2 13 740 13 679 10 -0,4 -4,6
Catégorie 3 7 105 7 588 6 +6,8 +13,3
En Haute-Normandie, les premiers Catégorie 4 6 358 7 224 5 +13,6 -4,0
Catégorie 5 4 897 4 218 3 -13,9 +44,2motifs d’inscription au chômage restent
Catégorie 6 17 120 17 949 13 +4,8 -11,3
les fins de contrats, qu’il s’agisse de fin Catégorie 7 2 848 2 943 2 +3,3 -13,7
Catégorie 8 3 124 3 447 3 +10,3 +4,8
de contrat à durée déterminée (22%) ou
Total 132 625 137 840 100 +3,9 -0,4
de fin de mission d’intérim (11%). Vien- Sources : INSEE - DRTE Unités : nombre, %
nent ensuite les licenciements économi-
LES DEMANDEURS D’EMPLOI : un demandeur d’emploi en fin de mois est une per-ques ou autres, et les fins de convention
sonne inscrite aux ASSEDIC. Les personnes à la recherche d’un emploi sont clas-de conversion (14%). Les premières en-
sées selon différentes catégories.
trées sur le marché du travail et les repri-
Les personnes inscrites en catégorie 1 et 6 sont des personnes sans emploi, disponi-
ses d’activité ne représentent
bles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée (CDI) à temps plein (catégorie
respectivement que 8% et 2% des ins-
1) ou ayant exercé une activité de plus de 78 heures au cours du mois (catégorie 6).
criptions. Enfin, les démissions, en Les autres catégories correspondent à :
baisse, ne concernent que 5% des ins- - des personnes sans emploi, disponibles, à la recherche d’un CDI à temps partiel
criptions. Il est à noter que pour un (catégorie 2) ou un emploi à durée déterminée (CDD) temporaire ou saisonnier (caté-
gorie 3),nombre important d’inscriptions (38%) le
- des personnes non disponibles, sans emploi, à la recherche d’un emploi (catégoriemotif n’est pas précisé ou

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents