Le marché du travail dans les zones d emploi : Moins d emploi à Fécamp, Dieppe, Bernay et Pont-Audemer
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Description

Les déplacements quotidiens qu'effectuent les actifs entre leur résidence et leur lieu de travail, appelés aussi navettes "domicile-travail", structurent en partie le territoire et leur connaissance permet de déterminer des zones géographiques cohérentes pour étudier l'emploi. Ainsi, entre deux recensements, l'INSEE peut suivre l'évolution du marché du travail dans les zones d'emploi. La population active, l'emploi et le chômage ont évolué de manière assez différente d'une zone à l'autre. Ainsi, en neuf ans, la population active a augmenté de 7% à Evreux et Pont-Audemer contre environ 2% à Rouen et au Havre.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 84
Langue Français

Extrait

Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
N° 7 - Septembre 2001
RECTIFICATIF
Dans l’article intitulé : “Le marché du travail dans les zones d’emploi”, une erreur a été commise dans le traitement des
données, due à la modification des zones d’emploi intervenue en 1993.
Ce rectificatif remplace le commentaire de l’article, ainsi que le tableau statistique erroné. Le reste de l’article est
correct.
Nous prions le lecteur de nous excuser.
LE MARCHÉ DU TRAVAIL DANS LES ZONES D’EMPLOI
Moins d’emplois à Fécamp, Dieppe,
Bernay et Pont-Audemer
Les déplacements quotidiens TAUX DE STABILITÉ DES ACTIFS PAR ZONE D’EMPLOI d’emploi. Ils constituent un élément
En 1990 En 1999qu’effectuent les actifs entre d’appréciation de la cohérence d’un
Le Havre 92,4 90,3
territoire. Le recensement de 1999leur résidence et leur lieu de Rouen 92,6 90,0
nous permet de voir si le découpageDieppe 90,8 86,1travail, appelés aussi navettes actuel (mis à jour en 1994 suite au reÉvreux 80,6 74,4 -
« domicile-travail », structurent Verneuil-sur-Avre 82,6 73,5 censement de 1990) est toujours perti-
Pays de Bray 78,3 71,5 nent et en particulier si lesen partie le territoire et leur
Bernay 79,3 70,3 déplacements domicile-travail ont forte-
Fécamp 76,5 68,9connaisssance permet de ment évolué entre les deux
Vallée de la Bresle 74,7 68,7
déterminer des zones recensements.Pont-Audemer 74,1 67,3
Dans toutes les zones d’emploi, laLillebonne 72,8 64,9géographiques cohérentes pour
Vernon 73,3 64,8 proportion d’actifs occupés résidant et
étudier l’emploi. Ainsi, entre Gisors 62,4 50,9 travaillant dans la zone parmi les actifs
Source : INSEE - Recensements Unité : % d’actifs résidantdeux recensements, l’INSEE peut occupés résidant dans la zone a dimi-
de la population de 1990 et 1999 et travaillant dans la même zone
nué. Cette évolution n’a cependant passuivre l’évolution du marché du Note de lecture : en 1990, 78,3% des actifs résidant dans le Pays de Bray
la même intensité dans toutes lestravaillaient dans le Pays de Bray ; ils ne sont plus que 71,5% en 1999.
travail dans les zones d’emploi. zones.
La population active, l’emploi et Dans les deux gros pôles de la ré-
nent de l’espace afin d’étudier les problè- gion, Rouen et Le Havre, cette propor-le chômage ont évolué de
mes de chômage, de variation de tion a peu diminué en neuf ans : plus de
manière assez différente d’une population active ou encore de localisa- 90% des actifs occupés travaillent
tion de l’emploi. Les zones d’emploi ontzone à l’autre. Ainsi, en neuf dans leur zone d’emploi de résidence.
été constituées pour répondre à ce On peut se demander si les zonesans, la population active a
besoin. Bien que les frontières admi- d’influence de ces deux grandes villes
augmenté de 7% à Évreux et nistratives n’aient pas nécessairement ont continué de s’accroître ou si au
un lien avec les systèmes d’emploiPont-Audemer contre environ contraire on assiste à un phénomène
locaux, les zones d’emplois regroupent de stabilisation lié aux limites de dis-2% à Rouen et au Havre.
par définition un nombre entier de com- tances des déplacements quoti-
munes et constituent une partition de diens domicile-travail.
’analyse du fonctionnement local l’espace régional. Les déplacements Par ailleurs, les zones de Vernon etLdu marché du travail nécessite domicile-travail sont la variable de de Gisors sont de plus en plus dépen-
avant tout de définir un découpage perti base pour la détermination des zones- dantes de l’Ile-de-France.EN HAUTE NORMANDIE plus en plus de résidents du pays de zone d’emploi de Rouen, la situation
LA POPULATION ACTIVE A ÉVOLUÉ Bray travaillent à l’extérieur de la zone géographique est différente dans la
DIFFÉREMMENT d’emploi. En neuf ans, le nombre d’en mesure où cette zone est très vaste et li- -
D’UNE ZONE À L’AUTRE trants (personnes résidant à l’extérieur mitrophe de huit zones d’emploi. Le
mais travaillant dans la zone) est passé nombre d’entrants est passé de 16 000 à
La zone de Gisors se distingue par de 2 100 à 3 900. Au nord du Pays de 22 000 et celui des sortants est passé de
une très forte hausse de sa population Bray, la Vallée de la Bresle a connu une 21 000 à 28 000.
active alors que l’emploi sur place a fai évolution similaire en tendance, l’emploi Les zones d’influence des deux mé- -
blement évolué et que l’augmentation du sur place a plus augmenté que la popula tropoles ont probablement été agrandies-
chômage n’est pas particulièrement plus tion active et le flux d’entrants s’est mais assez faiblement étant donné les
marquée qu’ailleurs. En fait, la zone accru. Cette remarque reste valable pour nombres d’entrants. Il ne s’agit pas vrai-
d’emploi de Gisors, située à proximité de la zone de Lillebonne bien que les diffé ment d’une logique de concentration (les-
la région parisienne a renforcé son ca rences soient moins nettes. C’est dans sortants des grandes zones sont de plus-
ractère résidentiel, les actifs résidant ces zones où le nombre d’emplois créés en plus nombreux) mais plutôt d’une
dans cette zone et travaillant à l‘extérieur est important que le chômage a le moins augmentation des échanges entre
sont passés de 3 600 à 5 400 en neuf progressé. zones.
ans (soit une hausse de 50%). La zone La zone de Pont-Audemer est celle Pour illustrer ce propos on peut briè-
d’emploi voisine, Vernon, qui compte en qui a créé le plus d’emplois, mais cette vement évoquer le cas des zones de-
viron trois fois plus d’actifs, a connu une zone se distingue aussi avec Évreux par Rouen, Lillebonne et Le Havre. Les
évolution de la population active similaire une très forte hausse de la population échanges entre Lillebonne et les autres
mais moins marquée, le phénomène active. Cette est essentiellement zones se sont considérablement intensi-
étant plus dilué. due à un effet de génération : les person fiés. Le nombre de personnes résidant-
Les zones de Fécamp, Dieppe, Ver nes en âge de travailler sont nombreuses dans la zone de Lillebonne et travaillant-
neuil-sur-Avre et Bernay ont ce point (influence du baby boom), la différence sur la zone de Rouen est passé de 2 050
commun d’avoir connu une baisse de avec d’autres zones connaissant elles à 2 950 entre 1990 et 1999. Le flux de
l’emploi sur place. Pour la zone de Ver aussi un effet de génération (comme sens inverse est environ du même ordre,-
neuil-sur-Avre, l’équation est assez Dieppe ou Lillebonne par exemple) est il est passé de 2 000 à 2 800. Avec le
simple puisque la baisse de l’emploi sur que cet effet n’est pas compensé par un Havre, le phénomène est le même à une
place correspond à la hausse du chô solde migratoire déficitaire. Dans ces échelle un peu plus grande. En 1990,-
mage. Cette remarque peut rester va deux zones, le chômage a fortement 3 300 actifs résidant dans la zone de Lil- -
lable pour la zone d’emploi de Dieppe qui augmenté. A Pont-Audemer, la variation lebonne travaillaient dans la zone du
est relativement peu concernée par les du solde des navettes est nulle mais il ne Havre et 3 750 faisaient le trajet inverse.
navettes domicile-travail. Dans les zones faut pas s’y tromper les déplacements En 1999, ces flux sont respectivement de
de Bernay et Fécamp, cette égalité domicile-travail hors de la zone sont de 4 150 et 4 900.
comptable est trop simpliste et il faut tenir plus en plus nombreux : la variation du L’interdépendance des zones est
compte de l’évolution du solde des navet nombre d’entrants est simplement égale plus forte qu’il y a dix ans. Les échan- -
tes. Un constat s’impose : dans ces à la variation du nombre de sortants. Le ges d’actifs entre zones d’emploi se
quatre zones où l’emploi a diminué, le nombre d’entrants est passé de 1 500 à sont accrus. Cette augmentation des
chômage a fortement augmenté et la va 2 800 actifs et celui de sortants de 3 900 échanges peut être vue comme la-
riation du solde des navettes traduit la à 5 200 personnes. conséquence de la plus grande mobilité
nécessité pour un plus grand nombre Enfin les deux grands pôles, Rouen des actifs.

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