Léchelle des salaires est plus resserrée dans le secteur de léconomie sociale
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Pour les 2,3 millions de salariés travaillant dans le secteur de l’économie sociale, l'échelle des salaires est plus resserrée que dans le privé. On y observe en effet un écart moins important entre les plus faibles et les plus hautes rémunérations. Les salariés des associations, les plus nombreux, ont globalement des revenus assez faibles, qui ne s’expliquent pas seulement par la nature des emplois et les domaines d’activité. Ils sont aussi plus souvent à temps partiel. La santé est un des rares secteurs où les salariés sont en moyenne mieux payés que dans le reste du privé, grâce notamment à certains emplois très qualifiés dans des centres de recherche. Dans les coopératives, mutuelles et fondations, les salaires sont plutôt au-dessus de la moyenne, mais la grille salariale n’en est pas moins resserrée. Parmi les explications, l’organisation de certaines coopératives et mutuelles, notamment dans le secteur bancaire et assurantiel, qui concentrent les activités les mieux rémunérées dans des filiales de droit privé. L’échelle des salaires monte moins haut dans l’économie sociale que dans le reste du secteur privé De faibles rémunérations dans les associations Des coopératives et des mutuelles plus proches du secteur privé Plus de temps partiel dans les associations Autour de Paris, de gros écarts de salaires entre économie sociale et privé Encadré 10 % des salariés travaillent dans l’économie sociale

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Langue Français

Extrait

N° 1390  FÉVRIER 2012
Léchelledessalairesestplusresserrée dansldeteurcesel’élaeosicomiecon Laurent Bisault, direction régionale de MidiPyrénées, Insee
our les 2,3 millions de salariésfondations. À la frontière du secteur privé(défini tions),elle est originale par les principes dont elle se travaillant dans le secteur de l’éco resPest plus resserrée que dans le privé.et indépendante, liberté d’adhésion(bibliographie). réclame : gouvernance démocratique, solidarité, nomie sociale, l'échelle des salai juste répartition des excédents, gestion autonome On y observe en effet un écart moins Sans doute en lien avec ces principes, l’échelle de important entre les plus faibles et les plus salaires(définitions)est plus resserrée dans le hautes rémunérations. Les salariés dessecteur de l’économie sociale que dans le privé (entendu ici hors économie sociale). En 2009, 10 % associations, les plus nombreux, ont des salariés de l’économie sociale gagnent moins globalement des revenus assez faibles, de 8,8 euros bruts de l’heure et 10 % gagnent plus qui ne s’expliquent pas seulement par la de 24,2 euros(tableau 1).Le rapport entre ces nature des emplois et les domaines d’acti deux seuils, indicatif de la dispersion des salaires, vité. Ils sont aussi plus souvent à temps est plus faible dans l’économie sociale (2,7) que partiel. La santé est un des rares secteursdans le privé (3,1). Ce constat d’une échelle salariale resserrée où les salariés sont en moyenne mieux vaut pour toutes les familles de l’économie payés que dans le reste du privé, grâce sociale. Mais dans les associations, qui repré notamment à certains emplois très quali sentent 78 % des salariés, l’échelle est resserrée fiés dans des centres de recherche. Dans autour d’un salaire médian bien plus faible : les coopératives, mutuelles et fondations, 12,8 euros bruts de l’heure, au lieu de 14,8 euros les salaires sont plutôt audessus de laà 16,8 euros dans les fondations, mutuelles et coopératives et 13,8 dans le privé. Cette faiblesse moyenne, mais la grille salariale n’en est relative des salaires associatifs demeure même pas moins resserrée. Parmi les explica en tenant compte des qualifications des tions, l’organisation de certaines coopé emplois occupés et des secteurs d’activité, alors ratives et mutuelles, notamment dans le que les salaires sont plus conformes à ceux du privé secteur bancaire et assurantiel, qui dans les autres familles de l’économie sociale. concentrent les activités les mieux rému nérées dans des filiales de droit privé. De faibles rémunérations dans les associations En 2009, 10 % des salariés travaillent dans l’écoEn 2009, les salariés de l’économie sociale nomie sociale, soit 2,3 millions de personnesgagnent en moyenne annuelle 16 % de moins (encadré). L’économie sociale rassemble lesque dans le privé et 7 % de moins que dans le coopératives, mutuelles, associations etpublic en équivalent temps plein(tableau 2). Des salaires moins hauts dans l'économie sociale Salaire brut horaire 2009*Indicateurs de dispersion** er e 1 décile9 décile(D9–D1) / Médiane D9/D1 (D1) (D9)médiane Associations 8,412,8 21,92,6 1,1 Fondations 10,314,8 25,22,5 1,0 Mutuelles 11,116,6 31,22,8 1,2 Coopératives 10,916,8 29,42,7 1,1 Ensemble de l’économie sociale8,8 13,624,2 2,71,1 Privé 9,613,8 29,23,1 1,4 * pondéré par le nombre d’heures travaillées. ** les rapports (D9/D1) et (D9–D1)/médiane sont des indicateurs de dispersion qui augmentent avec la dispersion des salaires. Lecture : 10 % des salariés des associations gagnent moins de 8,4 euros brut de l'heure (D1), 90 % gagnent moins de 21,9 euros de l'heure (D9), le rapport entre ces deux seuils (D9/D1) est de 2,6. Source : Insee, DADS 2009.
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