Les femmes au chômage dans les zones d emploi bretonnes (Octant n° 76)
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Les femmes au chômage dans les zones d'emploi bretonnes (Octant n° 76)

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Le profil des femmes à la recherche d'un emploi varie d'une zone d'emploi à l'autre. Il est très lié aux caractéristiques des zones : leur dynamisme, leur passé, leur situation géographique sont autant d'éléments qui influent sur l'offre d'emploi et donc sur le chômage, en particulier celui des femmes.

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Langue Français

Extrait

Chômage
Les femmes au chômage
dans les zones d’emploi bretonnes
Le profil des femmes à la recherche d’un emploi varie d’une zone d’emploi
à l’autre. Il est très lié aux caractéristiques des zones : leur dynamisme,
leur passé, leur situation géographique sont autant d’éléments qui influent
sur l’offre d’emploi et donc sur le chômage, en particulier celui des femmes.
a Bretagne compte 18 zones égalem ent le principal pôle universi- très nom breuses à être "em ployées
d’emploi qui présentent des ca- taire de la région, avec une popula- qualifiées".L ’importancedu tourisme/ractéristiques différentes dans les tion jeune et qualifiée. Les femmes da ns l’e m p loi r é g i ona l c onduit à t r ou
domaines de la démographie et de au chôm age ont, en m ajorité, m oins ver, parmi les motifs d’inscription,
l’activité économique. On peut dis- de 30 ans et vivent seules, sans en- une proportion de fins de contrat
tinguer trois grands groupes, classés fant. Comparées à l’ensemble des plus im por t a nt e que da ns l’e nse m ble
selon ces critères, qui définissent la bretonnes à la recherche d’un em- de la B r e t a g ne .
structure du chôm age fém inin : ploi, elles sont plus nombreuses à La zone de Vitré présente un taux
les zones dynam iques être di pl ôm ées d e l ’ en sei gnem ent su - de chômage particulièrement bas
les zones en difficulté périeur et à posséder des qualifica- (6,9 %). Si l’on considère aussi les
les zones interm édiaires. tions de techniciennes ou de cadres. catégories de demandeurs d’emploi
La part des premières entrées sur le non prises en compte dans le taux de
m arché du travail dépasse largem ent chômage, la situation est un peu
D ynamisme démographique le ch iffre régi o n al en raiso n d u carac- m oins favorable : en effet, les dem an-
tère très étudiant de la zone, et de deurs d’emploi recherchant un tempset vitalité de l’emploi
l’ arri vée d e j eun es ven an t chercher à partiel, ou exerçant une activité ré-
Dans les zones dynamiques, la Rennes leur prem ier em ploi. Plus de duite supérieure à 78 heures sont, en
population s’accroit à un rythme l a m o itié des ch ô m eu ses pro v ien n en t proportion du total des demandeurs
soutenu et le m arché du travail offre d u sec t eu r d es ser v i c es. d’emploi, un peu plus nombreux que
plus de débouchés qu’ailleurs. Ces Vannes apparaît comme une dans l’ensemble de la Bretagne. Par
zones sont au nombre de quatre : il zone d’emploi attractive et créa- ailleurs, comme souvent lorsque le
s’agit de Rennes, Vitré, Vannes et trice d’emplois. Ici, les femmes au taux de chômage est bas, la propor-
Auray. chômage ne sont pas particulière- tion des femmes est plus élevée ; les
La zone d’emploi de Rennes est ment jeunes et les demandes de femmes mettent plus de temps que
une zone de forte activité, en raison premiers emplois sont peu fré- les hom m es à trouver ou retrouver un
notamment de la présence de quentes. En effet, la zone compte emploi. Les chômeuses de Vitré sont
l’usine Citroën, premier établisse peu de structures d’enseignement jeunes, le plus souvent mariées et
ment industriel régional et créateur supérieur et beaucoup de jeunes peu diplômées, et on constate une
d’emploi dans la sous-traitance, partent ailleurs pour étudier. Les surreprésentation des ouvrières et des
mais aussi d’un secteur tertiaire pu- fem m es au chôm age vivent le plus employées non qualifiées. Les très
blic et privé très développé. C’est souvent en couple, et elles sont nombreux emplois créés sur la zone
OCTANT n° 76 21


Chômage
D éclin démographique
3DUW GHV IHPPHV GDQV OHV GHPDQGHXUV G¶HPSORL HQ DX
et baisse de l’activité
économique
Les zones en difficulté rassem-
blent sept zones d’emploi où le recul
de la population et de l’emploi appa-
raissent très préoccupants. O n distin
gue des zones rurales et des zones in
dustrielles. Dans les premières (Car-
haix, Pontivy Loudéac, Morlaix et
Dinan) la réinsertion des chômeurs
est difficile, dans les secondes (Fou
gères, Guinguamp et Lannion) le
chômage ouvrier est le problème ma-
jeur.
La zone de Carhaix est la plus ru-
rale des zones d’emploi bretonnes et
elle offre peu d’opportunités d’inser-
tion, hormis dans l’agro alimentaire :
cela conduit les jeunes à partir vers
d’autres contrées plus attirantes. De
ce fait, cette région présente un faible
taux de chômage (9,5 %) et une fai
ble ancienneté d’inscription. En ou
,QGLFDWHXUV pFRQRPLTXHV HQ tre, le développement des activités
réduites explique aussi le taux de
Taux de croissance chômage de cette zone. Les femmesTaux de chômage
Zone d’emploi de la population active
au 31.12.1997 inscrites à l’ANPE sont moins nom-
entre 1990 et 1997
breuses qu’ailleurs, les épouses
d’agriculteurs ayant moins tendance
Vannes + 11,111,6
à chercher du travail. Les chômeuses
Rennes + 10,710,3
sont relativement âgées, ce qui re-
Vitré + 6,0 6,3 flète la structure démographique de
Brest + 5,9 12,1 ce territoire, et peu qualifiées. Près
Saint Malo + 5,1 14,d’un quart d’entre elles avait aupara-
Auray + 5,1 13,4 vant un emploi dans le secteur agro-
alimentaire.Lorient + 4,2 13,6
La zone de Pontivy Loudéac pré-Saint Brieuc + 3,5 11,
sente un peu le même profil queRedon + 3,1 11,9
celle de Carhaix excepté le récent et
Dinan + 2,3 12,2
léger développement du secteur ter-
Quimper + 1,7 11,9
tiaire. Ainsi, on trouve beaucoup de
Morlaix + 1,6 10,2 jeunes femmes au chômage sans en-
Lannion + 1,1 12,6 fant, mais aussi des femmes plus
Ploërmel + 0,2 9,1 âgées et mariées avec encore des en-
Pontivy Loudéac 1,9 9,4 fants à charge. Les premières quitte-
ront certainement la zone dans un fu-Guingamp 1,9 13,0
tur proche, les autres cherchent à re Fougères 3,9 9,8
prendre une activité, poussées par les
Carhaix 6,5 9,8
opportunités qui se présentent.
11,4 La zone de Morlaix illustre, elle
aussi, le paradoxe "taux et durées de
chômage faibles et difficultés écono
miques" avec un grand nombre d’ac-
attirent les jeunes couples après plus souvent évoqué. La population tivités réduites et de contrats tempo
leurs études, qui s’insèrent plus ra- des chômeuses est faiblement quali- raires recherchés. Les femmes qui dé-
sirent un emploi sont ici, pour lapidement que leurs aînés. Cela rac fiée : la multitude d’emplois liés au
courcit l’ancienneté moyenne du tourisme n’incite pas les jeunes à plupart, du niveau BEP et tra-
chômage. poursuivre longtemps leurs études. Il vaillaient auparavant dans le secteur
agricole et agro-alimentaire, ou leLa situation touristique de la zone n’est pas surprenant de constater que
d’em ploi d’Auray en fait une zone où le secteur tertiaire est le domaine pré commerce.
l’on demande le plus de contrats sai- dominant des activités antérieures de La zone rurale de Dinan présente
des caractéristiques opposées auxsonniers. On reste moins longtemps ces femmes. Mais le chômage fémi-
trois zones précédentes, sur le planau chômage qu’en d’autres endroits nin dans le secteur agricole et agro-
grâce aux "jobs d’été", et le motif alimentaire est très présent également du taux de chômage, des activités ré-
d’inscription "fin de contrat" est le dans la zone d’Auray. duites, du travail temporaire et de la
22 OCTANT n° 76
QHRXUFH,16(6%UHWDJ(Chômage
durée de chômage. M ais la situation
3DUW GHV FK{PHXVHV GH WUqV ORQJXH GXUpH DQV HW SOXV HQ n’en est pas moins critique puis-
qu’aucun secteur n’émerge pour ré-
duire la crise de l’emploi : le secteur
primaire perd un actif sur trois, le
secteur industriel recule, et le secteur
des services dont la croissance reste
m odérée ne profite qu’au pôle urbain
de Dinan. Beaucoup de femmes au
chôm age sont ici âgées de plus de 40
ans, elles sont le plus souvent ma-
ri

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