Les mouvements de main d uvre en Haute-Normandie en 2002 : Une année difficile pour l industrie
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Les mouvements de main d'uvre en Haute-Normandie en 2002 : Une année difficile pour l'industrie

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En 2002, les mouvements de main d'oeuvre sont le reflet d'une conjoncture plus difficile. Si les embauches sont en progression, les sorties sont également plus nombreuses. En particulier, les licenciements ont été plus fréquents surtout chez les ouvriers. Dans l'ensemble, les femmes restent majoritaires dans les embauches, mais une sur cinq seulement bénéficie d'un CDI contre un homme sur trois. Les opportunités d'embauches sont nombreuses dans les métiers des services, en particulier dans le gardiennage et dans les assurances.

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Extrait

LES MOUVEMENTS DE MAIN-D’ŒUVRE EN HAUTE-NORMANDIE EN 2002
Une année difficile pour l’industrie
Damien BARTHÉLÉMY
En 2002, les mouvements de les mouvements sont comptabilisés au bilise 81 départs pour fin de contrat.
niveau de l’établissement. Ainsi, quand Dans les années de bonne conjoncture,main-d’œuvre sont le reflet
un salarié quitte un établissement pour le rapport était de 75 départs pour 100
d’une conjoncture plus difficile.
un autre du même groupe ou de la même entrées, soit un taux de maintien appa-
Si les embauches sont en entreprise, ce mouvement est compté rent dans l’emploi plus élevé.
comme un transfert. Ce type de mouve- Les licenciements économiques aug-progression, les sorties sont
ments est fréquent chez les cadres et mentent d’environ 20% par rapport à la
également plus nombreuses. En
dans le secteur “banque-assurance”. période précédente, mais ils ne repré-
particulier, les licenciements ont sentent que 2,4% des sorties. Toutefois,
ce chiffre est certainement sous-évalué :été plus fréquents surtout chez
quand un établissement ferme définitive-DES LICENCIEMENTS PLUS FRÉQUENTSles ouvriers. Dans l’ensemble,
ment ses portes, les dernières déclara-
les femmes restent majoritaires En un an, le nombre de départs des tions ne sont pas toujours transmises à
établissements de 10 salariés et plus est l’Inspection du travail. Comparativement,dans les embauches, mais une
en hausse de 2 700. Le principal motif de parmi les personnes qui se sont inscritessur cinq seulement bénéficie
départ est la fin d’un CDD (59%). Le à l’ANPE en 2002, 4% l’ont fait suite à un
d’un CDI contre un homme sur solde entre les embauches en CDD et licenciement économique. Les licencie-
trois. Les opportunités les fins de CDD diminue. Pour 100 em- ments pour autres motifs sont, eux aussi,
bauches à durée déterminée, on compta- en nette augmentation. Leur part dansd’embauches sont nombreuses
dans les métiers des services, en
LES EMBAUCHES EN HAUTE-NORMANDIE SELON L’ÂGE ET LE SEXE
particulier dans le gardiennage D’octobre 2000 à septembre 2001 D’octobre 2001 à septembre 2002
Nombre CDI (%) CDD (%) Nombre CDI (%) CDD (%)et dans les assurances.
Hommes 56 134 34,5 60,9 56 332 34,4 60,0
dont moins de 25 ans 22 366 22,5 76,6 23 553 24,0 74,9
Femmes 56 795 20,0 77,8 58 540 19,4 78,2’octobre 2001 à septembre 2002, 23 396 13,7 85,6 25 052 14,3 84,6D115 300 embauches et 109 900 Sexe non renseigné 529 2,5 40,6 441 20,0 29,7
dont moins de 25 ans 165 6,1 86,7 69 24,6 63,8départs ont eu lieu dans les établisse-
Ensemble 113 458 27,1 69,3 115 313 26,7 69,1ments de 10 salariés et plus de la 45 927 18,0 81,4 48 674 19,0 79,9
Haute-Normandie. Sur le champ étudié
Sources : INSEE - DRTEFP/EMMO-DMMO Unités : nombre, %
Champ : établissements du secteur privé de 10 salariés et plus.(voir encadré), la création nette d’em-
plois a donc été de 5 400, soit moins que
LES SORTIES EN HAUTE-NORMANDIE SELON L’ÂGE ET LE SEXE
sur la même période un an plus tôt.
D’octobre 2000 à septembre 2001 D’octobre 2001 à septembre 2002
Si les embauches ont été plus nom- Licenciement Licenciement
Fin de CDD économique Fin de CDD économiquebreuses, en hausse de 1,6% sur un an,
Nombre (%) (%) Nombre (%) (%)
les sorties ont augmenté à un rythme un
Hommes 53 010 48,0 2,2 54 100 47,2 3,0
dont moins de 25 ans 18 006 73,7 0,1 19 104 70,0 0,3peu plus soutenu (+2,5%). Après un net
Femmes 53 216 69,1 1,8 55 109 20,6 1,8ralentissement en 2001, les mouvements 20 665 81,4 0,2 22 010 81,0 0,2
de main-d’œuvre sont plus nombreux en Sexe non renseigné 974 28,4 0,0 711 20,7 0,0
dont moins de 25 ans 183 88,5 0,0 68 38,2 0,02002, que ce soit pour les embauches
Ensemble 107 200 58,3 2,0 109 920 58,7 2,4mais plus encore pour les sorties. 38 854 77,9 0,2 41 182 75,8 0,3
La proportion d’embauches sous CDI Sources : INSEE - DRTEFP/EMMO-DMMO Unités : nombre, %
Champ : établissements du secteur privé de 10 salariés et plus.recule un peu (26,7% contre 27,1% un
an plus tôt) mais reste à un niveau élevé
comparativement à la fin des années 90. LES MOUVEMENTS DE MAIN-D’OEUVRE
Ainsi, en un an, 30 800 personnes ont Les données sur les mouvements de main-d’œuvre dans les établissements de 10 salariés ou plus
sont issues de deux sources : la déclaration mensuelle de mouvements de main-d’œuvre établieété embauchées sous contrat à durée in-
chaque mois par les établissements de 50 salariés ou plus et l’enquête trimestrielle sur les mouve-
déterminée. La proportion d’embauches ments de main-d’œuvre interrogeant les établissements de 10 à 49 salariés par sondage. Les admi-
en CDD reste stable à 69%, soit son plus nistrations, les collectivités territoriales, les principaux établissements publics et les établissements
de travail temporaire sont exclus de ces résultats. Il convient d’interpréter avec précaution les résul-bas niveau depuis plus de dix ans. Les
tats obtenus dans les secteurs des services aux entreprises, des services aux particuliers, de l’édu-
autres types d’embauches, qui atteignent cation, de la santé et de l’action sociale, de l’administration et de l’agriculture. Ces secteurs comptant
pour 46% de l’emploi salarié, ne représentent que 22% du champ étudié.4% du total, sont les transferts. En effet,
CAHIER D’AVAL n° 64 - Juillet 2003 9
EMPLOI
CHÔMAGEles sorties atteint 5,8% contre 4,5% en et de 6% chez les non qualifiés. Si chez La principale différence reste le type
2001. Au total, les licenciements, ruptu- les ouvriers qualifiés, une embauche sur de contrat à l’embauche, l’écart déjà im-
res du contrat de travail par l’employeur, trois se fait en CDI, cette proportion est portant entre hommes et femmes
sont la cause de 8,2% des départs de une sur huit pour les ouvriers non continue de se creuser. En 2002, comme
contre 6,5% en 2001. qualifiés. En ce qui concerne les départs, en 2001, 34,4% des hommes ont été re-
A l’opposé, les démissions, ruptures ils sont en hausse de 2% chez les ou- crutés en CDI, tandis que pour les
du contrat de travail par le salarié, sont vriers qualifiés et en léger repli (-2,7%) femmes, la proportion est de 19,4%, en
plus nombreuses et représentent 19% chez les non qualifiés. Les licenciements repli d’un demi-point.
des sorties, soit moins qu’en 2001 (20%) (économiques et autres) sont beaucoup
mais au même niveau qu’en 2000. Le plus fréquents chez les ouvriers quali-
nombre toujours élevé des démissions fiés : 14,5% des causes de sorties. Pour LE SECTEUR DE LA SÉCURITÉ RECRUTE
montre que dans un certain nombre de les non qualifiés, les fins de CDD sont de
secteurs ou de métiers, le marché du tra- loin le premier motif de sorties (75% des Malgré une conjoncture moins favo-
vail reste favorable aux salariés. cas). rable en 2002, la plupart des métiers ont
Le nombre de départs en retraite connu une croissance de leurs effectifs,
reste à un niveau faible ; ils représentent c’est-à-dire que le nombre d’entrées a
2% de l’ensemble des causes de sorties. LE CDI S’OUVRE AUX JEUNES été supérieur aux sorties. Ce sont géné-
Parmi ceux-ci, les 60 ans et plus sont MAIS PAS AUX FEMMES ralement des métiers de services.
nettement majoritaires en 2002 (67% Parmi ceux-ci, le métier d’agent de
des départs). En 2001, seulement 51% En 2002, les entreprises concluent gardiennage et de sécurité ressort nette-
des nouveaux retraités avait au moins 60 42% de leurs embauches avec des ment. En douze mois, environ 6 000 em-
ans. Ce sont donc les générations nées jeunes de moins de 25 ans, soit 21,5% bauches ont été enregistrées contre un
avant le baby-boom qui bénéficient de la de femmes et 20,5% d’hommes. Les peu plus de 4 000 pour les années 2000
retraite. Ces générations étant peu nom- jeunes connaissent une hausse de leurs et 2001. Ces embauches sont majoritai-
breuses, les départs en retraite restent embauches un peu plus forte que leurs rement en contrat à durée indéterminée.
limités. aînés. Parmi les jeunes femmes recru- Les métiers de l’action sociale, culturelle
tées en 2002, 14,3% ont bénéficié d’un et sportive sont de nouveau en hausse
CDI, soit à peine mieux qu’en 2001. Les après une année 2001 où leurs effectifs
jeunes hommes ont vu ce ratio progres- étaient en baisse. Ces emplois, qui sontPLUS D’EMBAUCHES
POUR LES EMPLOYÉS, ser de 22,5% à 24%. Les jeunes sont souvent en contrat emploi-jeune, ont
MOINS POUR LES OUVRIERS toujours peu nombreux à être recrutés connu un peu moins de départs et un
en CDI mais cette proportion augmente peu plus d’arrivées, de nombre

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