Les salaires dans les entreprises en 2000 - Des salaires horaires toujours dynamiques
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En 2000, dans les entreprises du secteur privé et semi-public, le salaire mensuel moyen pour un travail à temps complet s'élevait à 2 140 euros (14 050 francs) en brut et à 1 700 euros (11 170 francs) net de tous prélèvements à la source. Entre 1999 et 2000, comme entre 1998 et 1999, les salaires horaires ont plus augmenté que les salaires mensuels du fait de la mise en place progressive de la réduction du temps de travail. En euros constants, la progression a été de 3,0 % pour les salaires horaires bruts, contre 0,6 % pour les salaires mensuels. Les salaires horaires des salariés à temps non complet sont moins élevés que ceux des salariés à temps complet (11,1 euros - 72,5 francs -, contre 13,4 euros - 87,6 francs-), en raison de la plus faible proportion de cadres et de professions intermédiaires parmi les salariés à temps non complet. En revanche, ils ont progressé plus rapidement (4,0 % contre 3,0 %). Compte tenu de la hausse des prix à la consommation de 1,7 % en moyenne annuelle en 2000, le gain de pouvoir d'achat du SMIC mensuel net a été de 0,5 %, après un accroissement de 0,8% en 1999.

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Langue Français

Extrait

N° 833 - MARS 2002
PRIX : 2,20€
Les salaires
dans les entreprises en 2000
Des salaires horaires toujours dynamiques
Jeannot Rasolofoarison et Géraldine Seroussi,
département de l’Emploi et des revenus d’activité, Insee
n 2000, dans les entreprises du En 2000, la hausse du salaire moyen des salariés
à temps complet en euros courants a été desecteur privé et semi-public, le sa-
2,3 % en brut et, un peu plus faible en net, deElaire mensuel moyen pour un tra-
2,2 %. Les prélèvements salariaux à la source
vail à temps complet s’élevait à 2 140
sur ce salaire brut se sont en effet légèrement
euros (14 050 francs) en brut et à 1 700 euros accrus : ils représentent 20,5 % du salaire brut
(11 170 francs) net de tous prélèvements à en 2000 contre 20,4 % en 1999. Cette hausse
la source. Entre 1999 et 2000, comme provient de l’augmentation, en janvier 2000,
des cotisations des salariés non-cadres sur laentre 1998 et 1999, les salaires horaires
partie du salaire située entre une et trois fois leont plus augmenté que les salaires men-
plafond de la sécurité sociale. Pour les salariés
suels du fait de la mise en place progres-
concernés, ce taux de cotisation passe de 3 %
sive de la réduction du temps de travail. à 5 %. Cette modification a eu un impact global
En euros constants, la progression a été négatif, de -0,1 point en moyenne, sur l’évolu-
de 3,0 % pour les salaires horaires bruts, tion du salaire moyen net.
En euros constants, c’est-à-dire déduction faitecontre 0,6 % pour les salaires mensuels.
de la hausse des prix, l’évolution du salaire brutLes salaires horaires des salariés à temps
moyen a été de 0,6 % entre 1999 et 2000
non complet sont moins élevés que ceux
(tableau 1) et le pouvoir d’achat du salaire net
des salariés à temps complet (11,1 euros - moyen a progressé de 0,5 % (tableau 2). En
72,5 francs -, contre 13,4 euros - 1999, le pouvoir d’achat du salaire net moyen
87,6francs-), en raison de la plus faible avait augmenté de 1,6 %.
proportion de cadres et de professions in-
termédiaires parmi les salariés à temps
Une légère baisse de la partnon complet. En revanche, ils ont pro-
des primes dans les salairesgressé plus rapidement (4,0 % contre
3,0 %). Compte tenu de la hausse des prix L’évolution du salaire moyen dépend de celle
à la consommation de 1,7 % en moyenne du salaire de base et des primes. En 2000, la
annuelle en 2000, le gain de pouvoir part des primes dans le salaire annuel a
baissé, l’impact étant de -0,3 point surd’achat du SMIC mensuel net a été de
l’évolution globale des salaires. C’est surtout la0,5 %, après un accroissement de 0,8% en
part des primes liées à la l’ancienneté et aux
1999.
contraintes de postes qui a diminué. La baisse
Les salaires brut et net moyens évoluent sous de la part des primes concerne surtout les
l’effet de plusieurs facteurs : l’évolution des ouvriers.
prélèvements à la source (cotisations sociales, Dans le même temps, le recours aux heures
CSG, CRDS), l’évolution du prix du travail supplémentaires est resté stable ; il n’a donc eu
fourni (salaire de base, primes), la variation du aucune incidence sur l’évolution des salaires.
volume de l’activité du fait des fluctuations Par ailleurs, le nombre de journées autorisées
conjoncturelles de la durée de travail (heures de chômage partiel a diminué de deux tiers
supplémentaires, chômage partiel). Un effet de entre 1999 et 2000, en raison du maintien
structure qui résulte de la déformation de la d’une conjoncture favorable. Cette baisse a eu
répartition des emplois intervient également un impact positif de 0,1 point sur l’évolution des
(Définitions). salaires mensuels.
INSEE
PREMIERE(5 690 francs) mensuels nets, tandis que, blit à 1 380 euros par mois (9 030 francs)La part des cadres et des
à l’autre bout de l’échelle, 10 % ont gagné (tableau 5). Par rapport à 1999, la hiérarchieprofessions intermédiaires
plus de 2 690 euros (17 630 francs) et la des salaires ne s’est pas modifiée, avec
continue à progresser
médiane qui partage la population des un rapport inter-décile (rapport entre le
è er
L’augmentation de la part des cadres et salariés à temps complet en deux s’éta- 9 et le 1 déciles) égal à 3,1.
des professions intermédiaires parmi les
salariés à temps complet (tableau 3)
contribue à hauteur de 0,6 point à l’évo- Evolutions annuelles, en euros constants, des salaires moyens bruts pour
lution du salaire moyen entre 1999 et les emplois à temps complet
En %2000. Cet effet de structure, de même
1995 1996 1997 1998 1999 2000ampleur que l’année dernière (graphi-
Hors heures supplémentaires et chômage partielque 1), est à relier à la bonne conjonc-
Salaire moyen brut à structure constante 0,2 0,6 0,1 0,0 1,1 -0,1ture de l’année 2000 et, notamment, à
dont : incidence des primes 0,1 -0,4 -0,2 0,0 -0,1 -0,3l’accroissement de l’emploi des cadres.
1
Incidence des effets de structure 0,3 0,3 0,5 0,3 0,6 0,6
Une fois corrigée de l’effet de structure
Salaire moyen brut 0,5 0,9 0,6 0,3 1,7 0,5
lié à l’évolution de la qualification des
Y compris heures supplémentaires et chômage partielemplois, l’augmentation du salaire moyen
Incidence des heures supplémentaires 0,1 0,0 0,0 -0,2 0,0 0,0
« à structure constante » est de - 0,1 %
Incidence du chômage partiel 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1
pour le salaire brut et de -0,2 % pour le Salaire moyen brut 0,7 0,9 0,7 0,2 1,7 0,6
salaire net en euros constants (gra-
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 1,7 2,0 1,2 0,7 0,5 1,7
phique 2).
1. Voir Définitions.
Pour les salariés à temps complet,
Champ : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
l’évolution du salaire brut des permanents- Sources : DADS, Insee ; enquêtes annuelles Acemo, ministère de l'Emploi et de la Solidarité
permanents a été en 2000 de 2,5 % en
euros constants (Définitions). L’effet de Evolutions annuelles, en euros constants, des salaires moyens nets
carrière serait donc d’environ 2,5 points de tous prélèvements pour les emplois à temps complet
compte tenu de l’évolution réelle de En %
-0,1% du salaire brut à structure cons- 1995 1996 1997 1998 1999 2000
tante, hors fluctuations de la durée du Incidence des prélèvements à la source -0,3 -1,3 0,2 0,7 -0,1 -0,1
travail, et d’une contribution de 0,1 point
Hors heures supplémentaires et chômage partiel
des heures supplémentaires et de la
Salaire moyen net de prélèvements à structure constante -0,1 -0,7 0,3 0,7 1,0 -0,2
réduction du chômage partiel.
dont : incidence des primes 0,1 -0,4 -0,2 0,0 -0,1 -0,3
1
Incidence des effets de structure 0,3 0,3 0,5 0,3 0,6 0,6élèvements 0,2 -0,4 0,8 1,0 1,6 0,4
Un éventail de salaires mensuels
Y compris heures supplémentaires et chômage partiel
de même amplitude qu’en 1999 Incidence des heures supplémentaires 0,1 0,0 0,0 -0,2 0,0 0,0
Incidence du chômage partiel 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1
En 2000, un cadre percevait un salaire Salaire moyen net de prélèvements 0,4 -0,4 0,9 0,9 1,6 0,5
mensuel moyen net de 3 280 euros
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 1,7 2,0 1,2 0,7 0,5 1,7
(21 520 francs), un ouvrier un salaire de
1. Voir Définitions.
1 250 euros (8 180 francs), proche de
Champ : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
celui d’un employé. Ainsi, en 2000, un Sources : DADS, Insee ; enquêtes annuelles Acemo, ministère de l'Emploi et de la Solidarité
cadre gagnait en moyenne de 2,6 à 2,7
fois plus qu’un ouvrier ou qu’un employé
(tableau 3). Ce rapport est stable depuis Effet de structure de 1990 à 2000 Évolution des salaires mensuels
plusieurs années. à structure constante, en euros
Le rapport entre le salaire des hommes constants0,9
et celui des femmes demeure aussi 0,8 1,2
salaires brutsconstant. En 2000, le salaire mensuel 0,7 1,0
salaires nets de tous prélèvements
net moyen d’un homme s’élevait à 1 830 0,6 0,8
euros (11 990 francs), tandis que celui 0,5 0,6
d’une femme était de 1 460 euros (9 590 0,40,4
0,2francs), soit un salaire inférieur de 20 % 0,3
0,0à celui de son collègue masculin. Cet 0,2
-0,2écart est dû pour partie à des différences 0,1
-0,4
de structure des qualifications ; ainsi en 0
-0,6
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 20002000, 18,3 % des hommes salariés sont
-0,8
des cadres, contre 11,9 % des femmes. Lecture : L’effet de structure (glissement, vieillesse, techn

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