RMI, précarité et emploi en Guadeloupe en 2004
24 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

RMI, précarité et emploi en Guadeloupe en 2004

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
24 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Selon les caractéristiques sociologiques des bénéficiaires du RMI, cette population est majoritairement composée de jeunes et de femmes, souvent sans diplômes. Cette population ne cesse de croître, en 10 ans elle a augmenté de 22%. La moitié des RMIstes sont des chômeurs1, souvent de longue durée. Un tiers sont des inactifs, qui ne cherchent pas ou plus de travail. Les autres sont des actifs qui occupent un emploi, souvent dans le secteur informel. Les deux tiers des RMIstes déclarent chercher du travail ou au moins souhaiter en retrouver. Les hommes ont tendance à plus chercher un emploi que les femmes, à l’instar des jeunes qui cherchent plus que leurs aînés. Les jeunes se révèlent souvent être parmi les plus actifs et les plus motivés lorsqu’il s’agit de chercher un emploi, ils multiplient les modes de recherches d’un emploi, ils complètent leur formation initiale par des formations complémentaires. Cependant, ils se retrouvent souvent confrontés à plusieurs problèmes : le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi, le manque de qualification, le manque d’adaptation des formations complémentaires, etc. Ces difficultés font que certains, notamment les plus âgés, se découragent et abandonnent leur projet de réinsertion.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 56
Langue Français

Extrait






Sommaire ir

En bref !................................................................................................................................... 2

RMI, précarité et emploi. ......................................................................................................... 3

Allocataires et précarité..... 4

Les allocataires pauvres.......................................................................................................... 8

Les RMIstes et le marché du travail...................................................................................... 11

Annexe : quelques données de cadrage en 2005................................................................. 21

Page 1/24





En Bref rf

Selon les caractéristiques sociologiques des bénéficiaires du RMI, cette population SS
est majoritairement composée de jeunes et de femmes, souvent sans diplômes.
Cette population ne cesse de croître, en 10 ans elle a augmenté de 22%.
1La moitié des RMIstes sont des chômeurs , souvent de longue durée. Un tiers sont des
inactifs, qui ne cherchent pas ou plus de travail. Les autres sont des actifs qui occupent un
emploi, souvent dans le secteur informel.
Les deux tiers des RMIstes déclarent chercher du travail ou au moins souhaiter en retrouver.
Les hommes ont tendance à plus chercher un emploi que les femmes, à l’instar des jeunes
qui cherchent plus que leurs aînés.
Les jeunes se révèlent souvent être parmi les plus actifs et les plus motivés lorsqu’il s’agit de
chercher un emploi, ils multiplient les modes de recherches d’un emploi, ils complètent leur
formation initiale par des formations complémentaires. Cependant, ils se retrouvent souvent
confrontés à plusieurs problèmes : le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché
de l’emploi, le manque de qualification, le manque d’adaptation des formations
complémentaires, etc.
Ces difficultés font que certains, notamment les plus âgés, se découragent et abandonnent
leur projet de réinsertion.


1 Au sens du Bureau International du Travail (BIT), un chômeur est sans travail, disponible
sous 15 jours et cherche activement du travail.
Page 2/24





RMI, précarité et emploi I, rrit t li

Un tiers des allocataires de la CAF sont des RMIstes. Si le nombre de ces UU
allocataires a plus que doublé en 15 ans (passant de 15 500 à 32 200 entre 1989 et 2003),
et même si les RMIstes restent en moyenne 4 ans dans le dispositif, cette situation est
censée être transitoire. D’où l’intérêt d’analyser le comportement de ces allocataires sur le
marché du travail. L’enquête emploi de l’Insee, à travers l’éventail de ses questions, apporte
un éclairage spécifique et précieux. Un RMIste ne se comporte pas toujours comme un
chômeur.
Contrairement aux chômeurs (au sens du BIT), les RMIstes ne recherchent pas tous un
emploi : plus du tiers d’entre eux ne font aucune démarche (excepté l’inscription à l’Anpe
pour une partie d’entre eux). Le découragement face à la difficulté de se réinsérer, la
faiblesse des rémunérations proposées (emploi souvent occasionnel, au SMIC et parfois à
temps partiel), le cumul « RMI-emploi informel », les contraintes familiales et l’absence de
qualification, sont les principales raisons qui poussent certains RMIstes à ne pas rechercher
un emploi.
Ceux qui cherchent sont parfois très actifs et motivés, notamment les plus jeunes. Ils utilisent
plusieurs mode de recherche d’emploi, suivent des formations et acceptent des « jobs » tout
en continuant leurs recherches. Ils sont cependant confrontés à plusieurs problèmes : une
sous-qualification (les deux tiers n’ont aucun diplôme), un déséquilibre entre offre et
demande d’emploi (taux de chômage à 25%), un manque d’adaptation des formations en
regard de l’offre d’emploi, les difficultés communément rencontrées par les plus âgés.

Page 3/24

Allocataires et précarité lltir t rrit

En 2003, 100 685 bénéficiaires des prestations de la CAF couvrent 262 646
personnes. 60 % de la population de la Guadeloupe sont concernés par les aides familiales
ou au logement. Sur la période 1993-2003, la hausse est de 36%. Cette évolution s’explique
2notamment par l’extension progressive du champ des allocataires .
Les allocataires vivent seuls ou avec des enfants à charge dans 60 % des cas et près des
trois-quarts déclarent ne pas exercer d’activité professionnelle. Ce sont principalement des
3femmes, près de 70 % alors qu’elles sont 52 % dans la population de 25 à 65 ans .

Familles bénéficiaires des prestations et poids en euros de ces prestations.
Allocataires bénéficiaires Part des bénéficiaires Poids
(nombre) (%) (€)
Prestations liées aux enfants
allocation familiale 60 567 60,1 20,2
complément familial 8 274 8,2 0,5
allocation de soutien de famille 23 514 23,3 6,9
allocation de rentrée scolaire 39 550 39,2 3,2
allocation pour jeune enfant 15 228 15,1 7,9
allocation parentale d’éducation 1 229 1,2 1,6
Prestations liées au logement
allocation logement à caractère familial 21 994 21,8 12,9
nre social 11 396 11,3 4,2
Prestations liées à des situations
particulières
revenu minimum d’insertion 32 227 32,0 28,2
revenu de solidarité 8 1,7 1,6
allocation adulte handicapé 6 894 6,8 9,3
allocation parent isolé 4 484 4,4 3,5
TOTAL 100 685 - 100
Source : Rapport d’activité 2003, CAF.

4Les prestations liées aux enfants sont prépondérantes. Leur importance est liée au nombre
d’enfants par familles et au nombre de familles monoparentales. Les autres prestations, liées
au mode de garde ou au choix d’arrêter une activité professionnelle (APE), occupent une
place moins conséquente.
Les prestations liées au logement concernent 33 % des allocataires, tout à fait comparable
au niveau de la métropole, 31 %. L’allocation logement à caractère familial est plus
fréquemment perçue en Guadeloupe, contrairement à celle à caractère social qui concerne
11 % des allocataires guadeloupéens contre 21 % des métropolitains.

2 Les agents de la fonction publique (Etat, collectivités locales, hôpitaux) sont régis par la CAF pour
certaines de leurs prestations.
3 er Population estimée au 1 janvier 2003
4 Allocations familiales, complément familial, aide à la famille pour l’emploi d’une assistante maternelle
agrée, allocation de rentrée scolaire, de soutien familial, pour jeune enfant, parentale d’éducation, de
garde d’enfant à domicile.
Page 4/24 Le RMI génère une part beaucoup plus importantes de prestations en Guadeloupe, 32 %
des versements contre 10 % dans l’Hexagone. Les autres prestations liées aux situations
particulières, notamment l’AAH, ne révèlent que des écarts minimes.
Un allocataire sur trois est RMIste
En 2003, 32 227 personnes bénéficient du RMI en Guadeloupe. C’est 14 % de la population
de 25 et 65 ans et un allocataire sur trois est RMIste. En Guyane et en Martinique, 34 % des
allocataires perçoivent le RMI et à la Réunion, 36 %. Mais cette proportion reste trois fois
plus élevée qu’en France métropolitaine (10 %).
En un an, cette population a augmenté de près de 8 %. En dix ans, l’accroissement a été de
22 %.
À la mise en place du RMI, en 1989, les RMIstes étaient au deux tiers des femmes. Il y a dix
ans, elles étaient 61 % et ce taux n’a pas évolué depuis. En 2003, elles sont 19 195
RMIstes, soit 16 % de la population féminine de 25 à 65 ans et 27% de la population des
allocataires femmes.
5Les personnes bénéficiant du RMI sont des personnes isolées « au sens du RMI » dans 9
cas sur 10 et l’isolement touche autant les hommes (88 %) que les femmes (87 %).
Les RMIstes ont en moyenne moins de 40 ans
En 2003, l’âge moyen des RMIstes était de 40 ans pour les hommes et de 39 ans pour les
femmes ; c’est un an de plus qu’au démarrage de la prestation en 1989. L’écart entre les
hommes et les femmes s’explique partiellement parce que les femmes ont plus souvent
recours au RMI avant 25 ans. En 2003, 0,1 % des RMIstes hommes ont moins de 25 ans
contre 5,7 % de RMIstes femmes et avant 20 ans, les personnes bénéficiant du RMI sont
exclusivemen

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents