Un bilan 2004 en demi-teinte
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La croissance française atteint 2,3 % sur l'ensemble de l'année 2004, malgré une pause au troisième trimestre. En Ile-de-France, l'activité a repris et les perspectives pour 2005 sont encourageantes. Cependant, les créations nettes d'emploi sont restées très faibles dans le secteur concurrentiel en 2004 et le taux de chômage s'est stabilisé à un niveau fort : 9,8 %.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILEDEFRANCE
a croissance internationale est restée soutenue tout au long
de l’année 2004, notamment dans la zone asiatique et lesLpays anglo-saxons.Cedynamismeaprofitéàlazone euro
jusqu’à la mi-2004, les exportations ayant tiré l’activité. La France
est restée à la traîne de ce mouvement avec des exportations pro-
gressant trois fois moins vite que celles de l’Allemagne entre le
troisième trimestre 2003 et le deuxième trimestre 2004.
a croissance de l’économie française bousculéeL
La croissance française
Cependant, sur cette période, la consommation des ménages était plusatteint 2,3 %
soutenue en France que dans les autres pays de la zone euro. Son repli
sur l’ensemble de
temporaire, associé aux cours du pétrole élevés, explique en partie le frei-
l’année 2004,
nage brutal de l’économie française au troisième trimestre 2004 (0,0 %).
malgré une pause Ce résultat n’avait pas été anticipé par les enquêtes de conjoncture plutôt
au troisième trimestre. bien orientées et se déchiffre, pour une part, comme un phénomène
En Ile-de-France, accidentel.
l’activité a repris et les
Au total, en 2004, la croissance française serait de 2,3 %, en données corrigéesperspectives pour 2005
des jours ouvrables, soit la meilleure performance depuis 2000. Cettesont encourageantes.
croissance n’a eu que des effets limités sur l’emploi. L’emploi salarié dansCependant,
le secteur marchand n’aurait progressé que de 0,2 % sur l’année.les créations nettes
d’emploi sont restées
Début 2005, l’environnement international semble s’orienter vers la
très faibles dans le
décélération. En zone euro, comme en France, la croissance devrait se si-
secteur concurrentiel tuer sous son rythme de longue période (un peu inférieur à 2 % en
en 2004 France). L’évolution du pouvoir d’achat des ménages, en ralentissement
et le taux de chômage début 2005, limiterait la croissance de la consommation. Les exporta-
s’est stabilisé à un tions subiraient l’essoufflement international. Ce ralentissement de la de-
niveau fort : 9,8 %. mande se répercuterait sur l’activité des entreprises. La production
MENSUEL N° 246 - FEVRIER 2005 - 2,2€
àlapage
Conjoncturemanufacturière progresserait moins vite qu’en 2004, entraî- tion et les services aux particuliers continuent à attirer les créa-
nant dans son sillage la production d’énergie et de transport. teurs (respectivement + 7,8 % et + 4,7 % en 2004). Sur l’en-
L’emploi salarié du secteur concurrentiel progresserait régu- semble de l’année, les effectifs de créations ont progressé de
lièrement de 0,1 % au premier et au deuxième trimestres. 1 % en Ile-de-France contre 0,5 % pour la France entière.
La hausse de l’inflation s’est interrompue dès le mois de Le phénomène d’augmentation des créations d’entreprises est
septembre 2004 et ce mouvement de reflux devrait se pour- toujours délicat à interpréter : il s’observe traditionnellement
suivre tout le premier semestre 2005. Fin juin 2005, l’inflation en période de fort chômage et ne traduit donc pas nécessaire-
serait de 1,7 %. ment une situation économique favorable. Son ralentissement
observé est peut-être le reflet de la stabilisation de la situation
du marché du travail en 2004.A court terme, l’aléa pouvant peser sur la croissance française
réside dans l’évolution du cours du dollar qui pénalise les ex-
portations. Parallèlement, le nombre de défaillances d’entreprises publiées
au BODACC est en augmentation sur une année glissante :
d’octobre 2003 à septembre 2004, il s’élève à 10 800 unitésEn Ile-de-France, le bilan de l’année 2004 est en demi-teinte :
contre 10 600 sur la période précédente (octobre 2002 àl’activité a repris et le marché de l’emploi s’est stabilisé, mais il
septembre 2003). Cependant, depuis la fin de l'année 2003,n’y a pas eu de rattrapage par rapport au point bas de 2003.
point haut des défaillances, la tendance est à la baisse (Fi-Pour le début 2005, l’activité pourrait se situer à un niveau
gure 2).moyen, comme pour le reste de la France.
es perspectives encourageantesD
dans l’industrie et les services franciliens Figure 1 - Créations d'entreprises
20 000D’après l’enquête régionale de la Banque de France, les
prévisions d’activité pour le début d’année 2005 sont
18 000
globalement bien orientées. Dans l’industrie des biens
intermédiaires, des biens d’équipement et l’industrie auto- 16 000
mobile, les chefs d’entreprise anticipent des hausses de
14 000leur production. En revanche, les perspectives sont plus mi-
tigées dans l’industrie des biens de consommation où seul le 12 000
secteur de la pharmacie-parfumerie-entretien prévoit d’ac-
10 000croître sa production.
8 000
L’activité dans les services marchands s’est accrue dès la fin du
premier trimestre 2004, et elle est restée bien orientée tout au 6 000
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004long de l’année. Les prévisions des chefs d’entreprise restent
Ensemble des créations Créations puresbonnes pour le début 2005. C’est notamment le cas dans l’in-
génierie informatique et le conseil pour les affaires et la ges-
Champ ICS : Industrie, Commerce, Services (hors activités financières).
tion, deux activités très représentées sur le territoire francilien. Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements - données CVS
Dans le commerce de gros, la situation s’est améliorée au dernier
trimestre 2004 même si le textile-habillement-chaussures est Figure 2 - Défaillances d'entreprises
resté à l’écart de ce mouvement. Les marges sont jugées un
peu faibles. Les perspectives d’activité sont très légèrement 5 000
favorables. 4 500
4 000
3 500alentissementR
3 000des créations d’entreprises
2 500
2 000Le mouvement d’augmentation des créations d’entreprises
1 500observé depuis début 2002 s’est interrompu au deuxième tri-
mestre 2004 (Figure 1). C’est au troisième trimestre que la 1 000
baisse du nombre d’entreprises créées a été la plus importante 500
(- 3,2 %). Cependant, le volume des créations reste élevé, au- 0
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004tour de 17 500 par trimestre. Les services aux entreprises et le
Données brutes Tendancecommerce-réparations concentrent toujours plus de la moitié
des créations. Néanmoins, les créations dans ces deux secteurs
Champ : ensemble des activités hors éducation, santé, activités associatives.
sont en diminution sensible sur la fin de l’année. La construc- Source : BODACC, jugements rendus - données brutes+ 23,5 % et + 13 % sur 2004) alors que les mises en chantierne année mitigée pour le tourismeU d’équipements collectifs reculaient de plus de 8 % sur la même
période. Au total, les mises en chantier de bâtiments non rési-D’après les professionnels du tourisme interrogés sur leur
dentiels ont augmenté de 3,5 % en 2004. La situation ne de-activité, l’année 2004 a été irrégulière. Les mois où ils ont dé-
vrait pas connaître de progrès sensible en 2005.claré avoir une « bonne » opinion sur leur activité (mars, mai,
juin, septembre et octobre) ont alterné avec des mois jugés
Conséquence de l’amélioration observée en 2004 sur la cons-« moyens » ou « mauvais » (juillet, août et novembre). La fré-
truction, les entreprises du bâtiment constatent un allonge-quentation des principaux sites culturels de la région est bien
ment de la durée de leurs carnets de commandes (3,9 mois enorientée.
octobre 2004 contre 3,1 mois en octobre 2003) et leurs capaci-
tés de production sont utilisées à plus de 80 %. Les deux tiersCe constat mitigé se retrouve sur les hébergements avec un
des chefs d’entreprise interrogés signalent des difficultés detaux d’occupation des hôtels à peine plus élevé qu’en 2003,
recrutement, principalement chez les ouvriers professionnels.voire inférieur certains mois (Figure 3). En 2004, le taux d’oc-
cupation est de 67,9 %, en progression de 0,5 point par rap-
L’année 2004 a également été une année de croissance (+ 3 %port à 2003. A Paris, les taux d’occupation sont, comme
de chiffre d'affaires) dans les travaux publics. Les collectivitéstoujours, supérieurs à ceux d’Ile-de-France (69,8 %).
locales, principal maître d’ouvrage de la région, soutiennent
l’activité (35 % des travaux de la région). En 2005, les tr

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