Un cadre essonnien sur deux travaille en dehors du département
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Description

Plus de 40 % des actifs résidant en Essonne quittent chaque jour leur département pour aller travailler, en particulier à Paris. Les cadres sont les plus mobiles : plus de la moitié d'entre eux travaille en dehors de l'Essonne. Les professions intermédiaires et les employés représentent 60 % des sortants. Les actifs non-résidents occupent plus d'un quart des emplois essonniens et près du double chez les cadres.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILEDEFRANCE
n 1999, l’Essonne offre 400 000 emplois sur son territoire,
chiffre inférieur aux 507 000 actifs occupés résidant dans ce dé-E partement (par la suite le terme « actif » doit se comprendre
comme « actifs ayant un emploi » - voir Définitions). Ce déséquilibre
habitat-emploi n’est pas spécifique à l’Essonne ; il s’observe sur
l’ensemble de la région Ile-de-France engendrant ainsi de nombreux
déplacements quotidiens d’actifs sur le territoire francilien.
Les déplacements domicile-travail concernent essentiellement la partie
Plus de 40 % des actifs nord du département de l’Essonne où sont localisés les grands pôles
d’emploi et de population. Le sud du département, à vocation plus rurale,résidant en Essonne
est moins peuplé et moins pourvu en emplois. Les sept communautésquittent chaque jour
d’agglomération situées au nord du département concentrent la moitiéleur département pour
de la population, des actifs et des emplois (Voir Les intercommunalitésaller travailler,
en Essonne).
en particulier à Paris.
Les cadres sont les plus
Paris fournit surtout des cadres à l’Essonne alors que les deux départementsmobiles : plus de la
les plus pourvoyeurs d’actifs, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne, lui
moitié d’entre eux
procurent les actifs les moins qualifiés.
travaille en dehors de
l’Essonne.
Les professions ontribution forte des employésC
intermédiaires et les à la réduction du déficit migratoire
employés représentent
60 % des sortants. Il sort deux fois plus d’actifs en Essonne qu’il n’en rentre : 211 000 actifs
Les actifs non-résidents contre 105 000 (Figure 1). Le solde des navettes domicile-travail (Voir
occupent Définitions), déficitaire, s’est toutefois réduit de 17 % depuis 1990, en
raison d’une baisse de 7 % des flux sortants.plus d’un quart des
emplois essonniens
et près du double Plus de 60 % du déficit provient des déplacements massifs vers Paris.
L’Essonne enregistre également un déséquilibre avec le Val-de-Marne etchez les cadres.
MENSUEL N° 245 - JANVIER 2005 - 2,2€
àlapage
Emploiuatre Essonniens sur dixéfinitions QD
travaillent en dehors de leur département
Tous les résultats présentés ici sont issus de l’exploitation du recensement
de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (exploitation au
Plus de 40 % des actifs résidents quittent, chaque jour, leurquart).
département pour travailler, notamment à Paris. Parallèle-
Le taux d’emploi net rapporte le nombre des emplois occupés à celui des ment, plus de 25 % des emplois situés en Essonne sont occu-
actifs occupés résidents sur un territoire donné. Inférieur à 1, il traduit un dé- pés par des actifs en provenance d’autres départements.
ficit d’emplois par rapport à la population active occupée du territoire.
L’Essonne présente ainsi un profil assez proche de celui desLa population active occupée comprend l’ensemble des personnes qui ont
un emploi. Les chômeurs sont exclus de cette étude ; par définition, ils ne se Yvelines en termes de navettes domicile-travail (Figure 2).
déplacent pas pour se rendre sur leur lieu de travail.
Cette situation est à l’image de la grande couronne dans la-
quelle 42 % des actifs travaillent en dehors de leur départe-Elle est ventilée en six groupes selon la nomenclature de l’Insee. Ces catégories
socioprofessionnelles regroupent les agriculteurs, les artisans, commerçants ment de résidence et 27 % des emplois sont occupés par des
et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les non-résidents. Les actifs de la petite couronne sont plus mobi-
professions intermédiaires, les employés et enfin les ouvriers.
les : près d’un sur deux quitte son département de résidence,
La catégorie des professions intermédiaires comporte, par exemple, les alors que seulement 30 % des actifs parisiens ne travaillent pas
professeurs des écoles, les infirmières, les assistantes sociales, les techni- à Paris intra-muros.
ciens, les contremaîtres, les professions intermédiaires de la fonction pu-
blique et des entreprises.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)
Figure 1 - Plus de sortants que d'entrantssont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de
« projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ».
Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés
de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes
et syndicats mixtes sont des EPCI.
Une navette domicile-travail, encore appelée migration alternante, correspond
à un déplacement d’actif occupé entre son lieu de résidence et son lieu de
travail. Un navetteur est un actif qui effectue ce déplacement quotidien.
- Les navettes entrantes (ou flux entrants) désignent les entrées d’actifs
ayant un emploi dans une zone distincte de celle de leur résidence.
- Les navettes sortantes (ou flux sortants) désignent les sorties d’actifs ayant
un emploi dans une z.
- La zone peut être un département, une intercommunalité ou encore une
commune.
- Le solde correspond à la différence entre les navettes entrantes et les
navettes sortantes.
les Hauts-de-Seine. En revanche, le solde des navettes est po-
sitif avec le département de la Seine-et-Marne.
Quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, les actifs
sortant de l’Essonne sont plus nombreux que les entrants.
Les employés contribuent le plus au déficit (39 %), suivis
par les professions intermédiaires (33 %). L’écart est moins
marqué pour les cadres et pour les ouvriers. Entre 1990 et
1999, le déficit s’est réduit pour toutes les catégories socio-
professionnelles, mais ce sont les employés qui ont le plus
contribué à le diminuer.
La communauté d’agglomération d’Evry Centre Essonne
est la seule intercommunalité à attirer plus d’actifs qu’il n’en
sort. Les déficits les plus forts s’observent dans les commu-
nautés d’agglomération du Val d’Yerres et du Val d’Orge où
sont concentrés les flux de sorties les plus importants. Ces
territoires, très résidentiels, sont caractérisés par une popu-
lation élevée, un faible taux d’emploi net (0,41 et 0,63). La
part d’employés et de professions intermédiaires dans la Lecture :la communauté d'agglomération d'Evry Centre Essonne est la seule communauté
essonnienne à attirer plus d'actifs qu'il n'en sort. Celle du Val d'Yerres enregistre un déficitpopulation active résidente y est plus élevée que la moyenne
migratoire de plus de 22 000 actifs.
Source : Insee, recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire)départementale.Figure 2 - Navettes en Essonne : un profil proche des Yvelines
Seine-et- Val- Grande PetiteEssonne Yvelines Paris
Marne d'Oise couronne couronne
Emplois, dont : 401 400 388 900 504 500 374 500 1 669 300 1 771 900 1 600 800
occupés par actifs résidents (%) 73,9 80,8 72,0 64,5 72,8 50,8 43,6
occupés par des actifs non-résidents (%) 26,1 19,2 28,0 35,5 27,2 49,2 56,4
Actifs occupés, dont : 507 100 525 500 598 900 472 900 2 104 500 1 750 400 990 500
dans leur département de résidence (%) 58,5 59,8 60,7 51,1 57,8 51,4 70,5
hors de leur département de résidence (%) 41,5 40,2 39,3 48,9 42,2 48,6 29,5
Taux d'emploi net 0,79 0,74 0,84 0,79 0,79 1,01 1,62
Source : Insee, recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire)
Le nombre d’actifs occupés résidant et travaillant en Essonne 1999. Le recul de l’emploi à Paris, observé sur cette période
a augmenté de 7 % entre 1990 et 1999. Aujourd’hui, 59 % des (- 215 000 emplois) est une des explications de ce repli. Les
actifs essonniens travaillent dans leur département et occu- pertes d’effectifs ont été importantes dans le secteur des ban-
pent les deux tiers des emplois du département. S’ils restent ques et assurances après les mesures de restructuration des
dans leur département, ils ne sont pas pour autant sédentaires : années 90, mais aussi dans le secteur du commerce et des ser-
neuf sur dix quittent quotidiennement leur commune de rési- vices aux entreprises.
dence pour travailler dans une autre commune d’Essonne.
Attirant 23 % des navetteurs essonniens, le Val-de-Marne,
département limitrophe de l’E

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