Un Franc-Comtois sur dix vit sous le seuil de la pauvreté en 2004
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En Franche-Comté, en 2004, 10% de la population vivent avec moins de 9 500 euros par an (seuil de pauvreté) et la moitié des habitants vit dans des ménages disposant d’un niveau de vie inférieur à 15 500 euros annuels. La proportion de personnes défavorisées et les inégalités de niveaux de vie sont moins importantes dans les départements francs-comtois qu’au niveau national. Les familles monoparentales, les personnes seules et les familles nombreuses (trois enfants ou plus) sont les plus touchées par la pauvreté. Un tiers du revenu disponible des personnes pauvres est composé de prestations sociales. Au sein du Grand Est, le Doubs et le Territoire de Belfort présentent, comme leurs voisins alsaciens, des niveaux de vie médians élevés.

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Langue Français
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Extrait

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Nº 47 - septembre 2008
Nº 47
septembre 2008
www.insee.fr/fc
insee-contact@insee.fr
0 825 889 452 (0,15 /mn)
En Franche-Comté, en 2004, 10% de la population vivent avec moins de 9 500 euros par an (seuil de pauvreté)
et la moitié des habitants vit dans des ménages disposant d’un niveau de vie inférieur à 15 500 euros annuels.
La proportion de personnes défavorisées et les inégalités de niveaux de vie sont moins importantes dans les
départements francs-comtois qu’au niveau national. Les familles monoparentales, les personnes seules et
les familles nombreuses (trois enfants ou plus) sont les plus touchées par la pauvreté. Un tiers du revenu
disponible des personnes pauvres est composé de prestations sociales. Au sein du Grand Est, le Doubs
et le Territoire de Belfort présentent, comme leurs voisins alsaciens, des niveaux de vie médians élevés.
population régionale, 0% niveaux de vie en Franche- pauvreté observé en France moins intensément que dans En 2004, la moitié des
des habitants ont un niveau Comté. (hors Île-de-France). La moi- la plupart des régions fran-Francs-Comtois vit dans des
() de vie annuel supérieur à En 2004, 0,4% des Francs- tié de la population pauvre çaises. La pauvreté monétaire ménages disposant d’un
26 000 euros tandis que 0% Comtois (soit 6 400 per- vit avec moins de 7 900 traduit l’impossibilité, due à niveau de vie - c’est-à-dire
disposent de moins de 9 400 sonnes) vivent en dessous euros annuels en Franche- une insuffisance de ressour-d’un revenu disponible par
euros. Le revenu disponible du seuil de pauvreté, c’est- Comté, soit 83,9% du seuil ces, d’atteindre un certain unité de consommation (UC ;
par UC de la catégorie la à-dire avec un peu moins de pauvreté. Cette intensité niveau de consommation de cf. définitions) - inférieur à
plus aisée est par conséquent de 9 500 euros par an. En de la pauvreté régionale (cf. biens et de services défini 5 500 euros par an (pour
2,8 fois plus élevé que celui France de province, ce taux définitions) est l’une des plus par convention. Un individu 5 400 euros en France
des plus pauvres. Ce rapport de pauvreté monétaire est faibles des régions métropo- est considéré comme pauvre de province). Au sein de la
inter-décile franc-comtois plus élevé puisqu’il s’établit litaines, après la Bourgogne, quand il dispose d’un niveau
(cf. définitions) est moins à 2,%. Quelle que soit la Basse-Normandie, la Bre- de vie inférieur au seuil de
important qu’au niveau na- la catégorie de ménage, le tagne et les Pays de la Loire.
tional (3,0) et reflète ainsi taux de pauvreté franc-com- Les personnes pauvres en
1) Il s’agit de ménages « ordinaires »
une moindre disparité des tois est inférieur au taux de Franche-Comté le sont donc (cf. le champ de l’étude).
La source de l’étude
Les données de cette étude proviennent du dispositif
statistique sur les « revenus disponibles localisés » (RDL).
Ce dernier est élaboré par l’INSEE à partir des fichiers de
déclaration de revenus et de taxe d’habitation de la direction
générale des Impôts complétés par des estimations des
prestations sociales reçues par les ménages. Ces prestations
sont versées principalement par les caisses d’allocations
familiales (CAF), la Mutualité sociale agricole (MSA) et la
Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Elles sont
ici estimées par application de barèmes. Le dispositif RDL
permet le calcul de niveaux de vie et de pauvreté monétaire
au niveau départemental parmi les « ménages fiscaux
ordinaires » (cf. le champ de l’étude p.3).- 2 -
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types de famille. La pauvreté
concerne également davan-
tage les personnes seules
puisqu’en Franche-Comté,
3,7% d’entre elles dispo-
sent de moins 9 500 euros
annuels pour vivre. Un grand
nombre de ces personnes iso-
lées perçoivent d’ailleurs des
minimas sociaux (RMI, mi-
nimum vieillesse, allocation
pour adultes handicapés…).
En 2004, en Franche-Comté,
57% des allocataires du RMI
(3)sont des personnes seules .
Le taux de pauvreté des fem-
pauvreté, soit 60% du niveau exposés que d’autres à la notamment par la situation mes seules est supérieur à
pauvreté. d’activité du parent isolé qui celui des hommes seuls (res-de vie médian de l’ensemble
de la population (cf. encadré En Franche-Comté comme est, dans la grande majorité pectivement 4,3 et 2,7%).
en France de province, les fa- des cas, le seul apporteur de sur le concept de pauvreté).
Plusieurs facteurs, milles monopa- ressources au sein du mé- Un enfant sur sept
(2)Les familles dont notamment rentales sont nage. La pauvreté s’accroît vit au sein d’un
monoparentales ainsi plus sou- aussi avec le nombre d’en- ménage pauvre l’opposé, les personnes âgées ou plus vivent sous le seuil la structure fami-
et les personnes
liale du ménage vent confrontées fants. En effet, les familles sont les plus épargnées par la de pauvreté (8,3% en France seules sont plus
à des situations nombreuses, qu’elles soient Dans la région, 4,5% des précarité. En 2004, 7,4% des de Province). Dans les dé-(personne seule, touchées par
couple, famille la pauvreté de précarité que monoparentales ou formées enfants de moins de 8 Francs-Comtois ayant 65 ans partements francs-comtois,
monoparentale les autres ména- de couple avec enfants, ont ans vivent dans un ménage
ges. En 2004, près de 20% plus souvent de faibles ni- pauvre (7,0% en France et nombre d’enfants) ou le
2) Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou nombre de personnes ap- d’entre elles vivent sous le veaux de vie. Le taux de de Province). Il s’agit d’une
plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfant).seuil de pauvreté, soit deux pauvreté de ces familles conséquence directe de la portant des ressources dans 3) Chiffres INSEE-CAF ; cf. M. AZOUGUAGH, Forte progression du
nombre d’allocataires in L’Année économique et sociale en Franche-le ménage, déterminent le fois plus que les autres fa- composées de trois enfants pauvreté plus prononcée
Comté 2005, INSEE Franche-Comté, Les Dossiers, juillet 2006, n°18.niveau de vie. Certains types milles avec enfants. Ce fort ou plus s’établit à 9,0% parmi les familles nombreu- 4) F. DELL, S. PONTHIEUX, La pauvreté chez les enfants, INSEE, INSEE
(4)taux de pauvreté s’explique contre 8,5% pour les autres ses et monoparentales . À première, avril 2003, n°896.de ménage sont donc plus - 3 -
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Le champ de l’étude Parts du revenu déclaré, des prestations sociales et des impôts dans le revenu
disponible moyen des ménages pauvres unité : %
L’étude concerne les « ménages fiscaux ordinaires ». Un ménage Prestations sociales
dit « ordinaire » désigne tous les occupants d’une résidence Revenu déclaré ImpôtsPrestations Prestations Ensemble Minima sociauxles écarts sont importants familiales logementprincipale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Il peut être
Champagne-Ardenne 64,6 36,6 3,2 0,9 2,5 – ,2composé d’une seule ou de plusieurs personnes. Les individus puisqu’en Haute-Saône, près
Bourgogne 69,7 3,5 ,2 0,2 0, – ,2vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et les d’un senior sur dix vit sous le
Lorraine 63,8 37,6 3,3 ,5 2,8 – ,4sans-abri) et ceux résidant en communauté (foyers de travailleurs, seuil de pauvreté, soit 2,3 fois Alsace 63,5 37,8 4, 0,6 3, – ,3maisons de retraite, hôpitaux, résidences universitaires, maisons
Franche-Comté 68,7 32,5 12,0 9,2 11,3 – 1,2plus que dans le Territoire de de détention…) sont exclus des ménages « ordinaires ». Par
France métropolitaine 65,2 36,0 2,4 ,4 2,2 – ,2Belfort (4,2%). conséquent, toutes les situations de pauvreté monétaire ne sont pas
Nota bene : le revenu disponible correspond à la somme du revenu fiscal déclaré et des prestations sociales
prises en compte. En outre, au sein des revenus fiscaux, analysés reçues à laquelle on déduit les impôts versés.
Sources : INSEE et DGI, revenus disponibles localisés 2004dans cette étude, seule une partie des du patrimoine est Les prestations

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