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- Léger repli de l'emploi - Les salaires suivent le mouvement de la croissance - Modeste rebond du revenu des ménages - Léger ralentissement des dépenses de protection sociale - Redistribution et réduction des inégalités de revenu - Deux jeunes sur cinq sortent du système éducatif avec un diplôme du supérieur - Espérance de vie : près de onze mois de gain en un an, aussi bien pour les hommes que pour les femmes - Chronologie

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Langue Français

Extrait

VUE
D’ENSEMBLE Léger repli de l’emploi
En 2004, l’emploi total diminue légèrement après avoir baissé un peu plus fortement en
2003. À la fin de l’année l’économie française compte environ 15 000 postes de moins
qu’un an plus tôt, tous secteurs confondus. Ce repli fait suite au ralentissement observé
depuis le pic de créations d’emploi atteint en 2000 et à la baisse intervenue en 2003 :
+ 618 000 en 2000 puis + 260 000 en 2001, + 139 000 en 2002 et – 29 000 en 2003
(tableau 1). La hausse des effectifs observée dans le secteur tertiaire ne suffit pas à com-
penser le recul du secteur industriel et du nombre de bénéficiaires d’un contrat aidé.
Tableau 1
L’emploi selon le secteur d’activité
En milliers, données corrigées des variations saisonnières (cvs)
NiveauVariations annuelles d’emploi
Secteur d’activité d’emploi au
2000 2001 2002 2003 2004 31/12/2004
Emploi salarié des secteurs concurrentiels
non agricoles (1) + 567 + 248 + 23 - 53 + 5 15 410
Ensemble industrie + 79 - 12 - 88 - 110 - 93 3 863
dont industrie manufacturière + 66 - 16 - 86 - 101 - 83 3 060
Construction + 51 + 28 + 2 + 13 + 24 1 303
Tertiaire concurrentiel + 437 + 232 + 109 + 44 + 74 10 245
dont : commerce + 81 + 80 + 28 + 17 - 3 2 997
services marchands (2) + 310 + 102 + 55 + 28 + 74 5 194
Emploi salarié tertiaire essentiellement
non marchand (3) + 90 + 43 + 118 + 19 - 9 6 770
Emploi total hors contingent (4) + 618 + 260 + 139 - 29 - 15 24 660
(1) Secteurs essentiellement marchands : ensemble hors agriculture, administration, éducation, santé et action
sociale.
(2) Services aux entreprises et aux particuliers.
(3) Y compris contrats emploi solidarité (CES), contrats emploi consolidé (CEC) et emplois-jeunes.
(4) Y compris salariés agricoles et non-salariés.
Source : Insee, estimations d’emploi.
Le ralentissement de la population active potentielle est encore sensible en 2004 : le
nombre d’actifs n’augmente que de 40 000, contre près de 100 000 l’année précédente.
D’une part, l’arrivée à l’âge de la (pré)retraite des premières classes d’âges nombreuses
du baby-boom tend à limiter la progression de la population active. D’autre part, la pos-
ersibilité offerte, depuis le 1 janvier 2004, à certains travailleurs ayant eu des carrières
longues de partir à la retraite avant 60 ans a eu pour effet de diminuer également, de
façon substantielle, le nombre d’actifs. Le ralentissement de la population active obser-
vée est encore plus sensible. Les faibles évolutions de l’emploi et de la population active
conduisent à une stabilité du taux de chômage en 2004 ; il atteint 10,0 % tout au long de
l’année, et 9,9 % à la fin juillet 2005.
Vue d’ensemble - Emploi et chômage 15En Europe, comme en France, stabilisation des taux de
chômage
Après avoir progressé entre mars 2001 (7,9 %) et fin 2003 (8,9 %), le taux de chômage
dans la zone euro se stabilise à 8,9 % pendant la quasi-totalité de l’année 2004, avant de
diminuer légèrement en fin d’année pour s’établir à 8,8 % puis à 8,7 % à la fin juin 2005
(graphique 1). Pour l’ensemble des vingt-cinq pays de la nouvelle Union européenne, le
taux de chômage, qui s’établit à 8,8 % en juin 2005, a diminué de 0,2 point sur l’année
2004. Cette évolution est cependant assez contrastée selon les pays. Le chômage est ainsi
en forte hausse aux Pays-Bas, au Portugal, au Luxembourg, en Autriche, en Hongrie et
à Chypre, tandis qu’il baisse nettement dans certains pays nouvellement adhérents, tels
l’Estonie, la Lituanie et la Slovaquie, mais également en Espagne. Dans la zone euro,
12,8 millions de personnes sont au chômage au sens du Bureau international du travail
(BIT). Un peu plus d’une sur cinq réside en France.
Graphique 1 En %
Taux de chômage en 13,0
France, dans la zone euro France
12,0et l’Union européenne
Zone euro
11,0
10,0
UE à 25
9,0
Union européenne (UE)
à 15 pays
8,0
7,0
Sources : Insee, Eurostat.
Une activité chahutée en 2004
La reprise amorcée en zone euro à la mi-2003 s’est renforcée au début de l’année 2004 :
le produit intérieur brut (PIB) a en effet progressé de 0,7 % au premier trimestre de 2004.
Cette croissance a cependant été moindre dès le deuxième trimestre (+ 0,4 %). En effet,
compte tenu de l’appréciation passée de l’euro, le dynamisme des exportations s’est
estompé, et le ralentissement de la croissance s’est poursuivi au cours du second semestre
(+ 0,3 % et + 0,2 % aux troisième et quatrième trimestres). En 2004, la croissance dans
la zone euro a ainsi atteint 1,7 % alors qu’elle était de 4,4 % aux États-Unis [6].
L’économie française a suivi un scénario similaire à l’ensemble de la zone euro, quoique
plus favorable. En effet, la reprise de la mi-2003 s’est stabilisée au début de l’année
2004, le PIB progressant de 0,6 % puis 0,7 % au cours des premier et deuxième tri-
mestres.
Il s’est en revanche produit un ralentissement lors du troisième trimestre.
L’investissement et la consommation des ménages ne soutenant pas la croissance autant
qu’ils l’avaient fait au cours des trimestres précédents, cette dernière est de 0,1 %. Au
dernier trimestre, la croissance revient cependant sur des rythmes comparables à ceux du
début d’année. Portée notamment par la consommation des ménages ainsi que par les
16 France, portrait social 2005/2006
mai-94
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mai-99
mai-00
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mai-02
mai-03
mai-04
mai-05exportations, elle s’établit à 0,7 % pour les trois derniers mois de l’année. En 2004, le
PIB aura ainsi progressé de 2,3 %.
Dans les secteurs essentiellement marchands (secteurs dits concurrentiels, de l’industrie
agroalimentaire aux services aux particuliers en excluant les activités agricoles ou non
marchandes comme la santé, l’éducation ou l’administration publique), l’emploi, s’ajus-
tant avec retard à l’activité, tarde à bénéficier des effets de la reprise et reste globalement
stable au cours du premier semestre 2004 : seuls 3 000 postes sont créés (graphique 2).
Ensuite, la croissance en emplois s’avère moins riche que prévu. Cette situation semble
correspondre à un comportement de compensation de la part des entreprises. En effet,
l’emploi en 2003 s’est imparfaitement ajusté à la dégradation du contexte économique.
Cela se traduit par une accélération des gains de productivité par tête : ceux-ci avaient
fléchi au début de l’année 2003, puis sont passés de 0,6 % à 2,7 % en rythme annuel
entre mi-2003 et mi-2004 pour ensuite se stabiliser à la fin de l’année 2004. Par ailleurs,
la croissance bousculée au troisième trimestre laisse planer des doutes quant à la robus-
tesse de la reprise et incite les entreprises à plus de prudence en matière d’embauche.
Sur l’ensemble de l’année 2004, l’emploi marchand est en hausse de 5 000 postes. Les
effectifs de l’industrie, en baisse depuis l’été 2001, ont à nouveau diminué de 93 000,
tandis que le tertiaire, où se trouvent les deux tiers des salariés, crée 74 000 postes (soit
+ 0,7 %). La construction reste dynamique, avec 24 000 nouvelles embauches (soit
1,9 % de hausse de l’emploi). En outre, dans un contexte d’activité économique chahuté
(0,4 % puis 0,1 % de croissance aux premier et deuxième trimestres de 2005), l’emploi
progresse en 2005 : + 12 000 postes au premier trimestre, + 5 000 au deuxième [5].
Graphique 2 En %
7Dynamique cyclique
6de l’emploi salarié
5concurrentiel et du PIB PIB en volume
4marchand
3
2
1
0Note : glissements annuels en don-
Emploi salariéenées trimestrielles du 2 trimestre -1
e1990 au 2 trimestre 2005, en don- -2
nées corrigées des variations sai-
-3
sonnières.
Source : Insee.
Reprise des entrées dans les dispositifs spécifiques d’aide
à l’emploi marchand en 2004
En 2004, le cumul des entrées dans les dispositifs spécifiques de la politique de l’emploi
marchand est en légère hausse : 653 000 demandes sont enregistrées, contre 622 000 en
2003 (tableau 2). Le nombre d’entrées en contrat initiative emploi (CIE) est ain

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