Questions/réponses sur les propositions pour l’éducation de Nicolas Sarkozy
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Argumentaire UMP - Questions/réponses sur les propositions pour l’éducation de Nicolas Sarkozy

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Publié le 05 mars 2012
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>ARGU FLASH <  29février 2012 QUESTIONS/RÉPONSES SUR LES PROPOSITIONS POUR L’ÉDUCATION DE NICOLAS SARKOZY 1) «Vous avez passé le premier quinquennat à casser l’école en supprimant des postes, et maintenant vous prétendez la sauver ! ». La question n’est pas celle des moyens, mais celle de leur bonne utilisation. Sur le long terme,le nombre d’élèves dans l’éducation nationale a diminué, tandis que le nombre de professeurs a augmenté. Entre 1990 et 2007, le nombre d’élèves a baissé de 610 000 tandis que le nombre de professeurs augmentait de 85 000 ! L’éducation nationale comptait, à la rentrée 2011, 550 000 élèves de moins qu’en 1990, pour 35 000 professeurs de plus. Pour quels résultats ? Onne peut pas dire que cette augmentation du nombre de professeurs par élève ait affecté positivement le niveau des élèves. Depuis 2007, nous avons engagé une démarche nouvelle, qualitative: réforme des programmes de l’école primaire, accompagnement après les cours pour tous les collégiens, création des internats d’excellence, etc. Mais il est vrai que nous avons davantage privilégié l’enseignement supérieur. Nicolas Sarkozy a estimé qu’il ne pouvait mener de front deux grandes réformes, dans les universités et à l’école.La réforme de l’autonomie des universités achevée, c’est le tour de l’école. 2) «Vous avez déjà promis de revaloriser la condition enseignante en 2007 et vous n’avez rien fait ». C’est faux.La moitié des économies produites par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite a été redistribuée.Nous avons augmenté, malgré la crise, les salaires en début de carrière de 18% pour atteindre 2000 euros brut par mois. Les enseignants ont été les premiers bénéficiaires des heures supplémentaires revalorisées et défiscalisées.En tout, le pouvoir d’achat des personnels de l’éducation nationale aura progressé d’1,4 milliards depuis 2007. Pour aller plus loin, il faut maintenant engager une réforme profonde des missions des enseignants. Rappelons que le coût des 60000 postes promis par François Hollande s’élève à plus 2,5 milliards d’euros par an sur le budget de l’Etat. Il sera donc évidement impossible à la fois d’embaucher 60000 fonctionnaires en plus et d’augmenter les salaires. François Hollande propose la paupérisation de la fonction enseignante. 3) «L’école a besoin de stabilité, pas d’une énième réforme venue d’en haut ». C’est vrai que notre école a besoin de stabilité et de dialogue. Mais cela ne doit pas conduire à l’immobilisme. Ce que nous proposons, ce n’est pas une énième réforme qui se superposerait aux précédentes, c’est uneremise à plat du système, qui s’appuie sur ce qui a été amorcé depuis 2007, et qui repose sur une plus grande confiance aux acteurs de terrain. www.u-m-p.org 1
Il ne s’agit pas de leur imposer de nouvelles directives venues d’en haut mais au contraire de leur donner davantage de liberté, dans le respect du cadre républicain, auquel nous sommes très attachés et que nous voulons renforcer. 4) «Vous stigmatisez une nouvelle fois les professeurs ». C’est exactement le contraire. Nous disons:la réforme de l’école doit se faire avec les professeurs et pour les professeurs, au service de la réussite des élèves. Nous voulons remettre les enseignants au cœur de notre projet de société, en revalorisant leur condition : en leur proposant une hausse de 25% de leur rémunération, en leur offrant des bureaux.Tout à l’inverse, François Hollande lui propose une nouvelle dégradation de la condition enseignante. En préférant embaucher 60000 fonctionnaires, qui pour la plupart ne seront pas des professeurs, il se prive de toute marge de manœuvre pour revaloriser matériellement les enseignants. 5) «Vous avez détruit la formation des enseignants, vous êtes bien mal placé pour prétendre rénover ce métier ». C’estfaux. Sur la formation des enseignants, nous avons fait deux choses très importantes : un, nous avonsélevé le niveau de qualification jusqu’au master. Et, deux, nous avons fait desuniversités le lieu de la formation des enseignants, en lieu et place des IUFM qui, de l’avis de tous, n’étaient plus adaptés aux exigences du XXIème siècle. Ça n’est qu’une première étape. Nous devons maintenant développer les masters en alternance et faire des universités des centres de ressources en matière pédagogique et professionnelle pour les professeurs. 6) «Vous critiquez François Hollande pour le coût des 60 000 postes, mais l’ensemble des mesures que vous annoncez coûteront au moins aussi cher ». C’estfaux. L’augmentation de 60 000 postes proposée par François Hollande non seulement n’apportera aucune amélioration du système, mais en plus coûtera 2,5 milliards d’euros par an au budget de l’Etat. Ce que nous proposons pour les professeurs ne coûtera pas un euro de plus: nous continuerons les baisses d’effectifs dans le second degré, qui serviront à financer l’augmentation du salaire des enseignants, l’effort sur la formation continue et la construction des bureaux. Tout cela sera sans incidence sur la taille des classes au collège, puisque les professeurs travailleront plus. 7) «Vous voulez marchandiser l’éducation nationale et transformer les établissements en entreprise privée ». C’estfaux. Ce que nous voulons, dans tous les établissements de France, c’est lecontraire de la marchandisation ou de la libéralisation, c’est garantir la même qualité du service public partout sur le territoire. Comment procéder? Précisément en faisant en sorte que partout – et ce dès l’école primaire – se constituent de véritables équipes de professeurs, motivés et soudés autour du chef d’établissement. Des équipes à qui l’on aura fait confiance et qui, pour cette raison, se sentiront collectivement responsables des élèves qui leur seront confiés; des équipes qui entretiendront un rapport nouveau, beaucoup plus direct, avec les familles.
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8) «Vous ne dites rien sur l’école primaire, alors que c’est là que tout se joue ». Bien au contraire, nous disons quel’école primaire est la clé de voûte de notre système éducatif: elle est le lieu de l’acquisition des fondamentaux qui conditionnent la suite des apprentissages et l’insertion dans la société. Nous sommes convaincus de l’importance de l’usage par les professeurs de méthodes d’apprentissage de la lecture qui ont fait leurs preuves. Il faudra pour cela développer fortementla formation continue, pour faire de tous les professeurs des écoles de véritables « experts des savoirs fondamentaux ». Il faut aussi améliorer le pilotage des écoles, qu’il faudrait enfin doter d’un vrai chef. Enfin, les résultats des évaluations seront rendus publics, école par école, parce que les parents ont le droit de savoir, et parce que c’est la condition pour que les équipes éducatives puissent se mobiliser pour faire progresser leurs écoles. 9) «Vous voulez un collège au rabais, un collège primarisé ». ème Il y a entre, entre le CM2 et la 6, un saut qui est traumatisant pour un certain nombre d’élèves.Il faut mettre fin à cette rupture en structurant davantage les apprentissages: le nombre élevé de professeurs au début du collège constitue, pour les élèves qui n’ont jusque-là connu qu’un enseignant, un obstacle à la maîtrise d’un savoir éparpillé entre les disciplines.ème Nous ne voulons pas intégrer la 6à l’école primaire. Cela n’aurait aucun sens : le collège est le début d’un nouveau cycle scolaire. Mais il faut réfléchir à des moyens de limiter le nombre d’enseignants. ème ème Il pourrait y avoir,, deux professeurs généraux, l’un enseignant lesen 6et 5 humanités (français, histoire, géographie), et l’autre les sciences, sans compter les professeurs de langues, d’EPS et d’arts plastiques. 10) «En diversifiant les parcours dès la 4ème vous allez renforcer les inégalités: les enfants de cadres iront vers la voie générale, et les enfants d’ouvriers vers la voie professionnelle ». Quelle est la réalité du collège aujourd’hui ?Le collège est devenu une machine à produire de l’échec et à exclure des élèves qui ne s’en sortent pas, et finissent par décrocher. Il faut que le collège reste unique dans son ambition et dans son exigence, mais se diversifie dans les parcours qu’il propose. Nous souhaitons que toutes les matières soient enseignées à tous avec la même rigueur : celles, plus académiques, qui relèvent de la culture générale et celles, plus techniques, qui font appel à des compétences tournées vers le concret. Cela préparera chaque élève à faire des choix, non en fonction de la famille dont il est issu, mais selon ses goûts, ses talents, et ses aptitudes.
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