À la campagne, comme à la ville, des commerces traditionnels proches de la population
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Description

Depuis le début des années 2000, la baisse du nombre de commerces traditionnels s’atténue. Dans le même temps, l’essor des grandes surfaces alimentaires commence à ralentir. Pour la plupart des types de commerces, la part des communes pourvues d’un équipement commercial diminue, mais moins rapidement sur la période récente. Les équipements commerciaux sont généralement plus nombreux dans les communes des espaces urbains que dans les espaces ruraux. Toutefois, l’accès rapide à au moins un magasin alimentaire est presque généralisé, même en espace rural. Les pharmacies, les boulangeries et les fleuristes sont les commerces dont la répartition est la plus en phase avec celle de la population. La croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes au cours des années récentes pourrait modifier le paysage commercial, même si elle n’a pas encore trouvé d’écho sur le tissu commercial. Rapprocher les marchandises de leur clientèle Le nombre de commerces traditionnels baisse moins rapidement depuis dix ans Les magasins d’alimentation : une implantation forte sur l’ensemble du territoire Les commerces alimentaires accessibles rapidement, même en zone rurale Le regain des espaces ruraux et des villes-centres n’est pas encore perceptible sur le tissu commercial Encadrés Les commerces non alimentaires : une moindre adéquation avec la répartition de la population Des structures de commerces d’alimentation en fonction des types de territoires

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Langue Français

Extrait

N° 1245 - JUIN 2009
PRIX : 2,30€
À la campagne, comme à la ville,
des commerces traditionnels
proches de la population
Gwennaël Solard, division Commerce, Insee
epuis le début des années 2000, la commerciaux en périphérie urbaine. Cette
implantation s’accordait au mouvementbaisse du nombre de commerces
d’exode rural puis au développement de laDtraditionnels s’atténue. Dans le
périurbanisation (définitions). La croissance
même temps, l’essor des grandes surfa-
retrouvée des espaces ruraux et des grandes
ces alimentaires commence à ralentir. villes depuis le début des années 2000 remet
Pour la plupart des types de commerces, en question le déploiement des différentes
la part des communes pourvues d’un formes de vente et pourrait contribuer à remo-
deler le tissu commercial.équipement commercial diminue, mais
moins rapidement sur la période récente.
Le nombre de commercesLes équipements commerciaux sont
traditionnels baisse moinsgénéralement plus nombreux dans les
rapidement depuis dix anscommunes des espaces urbains que dans
les espaces ruraux. Toutefois, l’accès ra- Depuis 1999, le nombre de commerces tradi-
pide à au moins un magasin alimentaire tionnels (définitions) baisse moins rapidement
est presque généralisé, même en espace dans la plupart des secteurs en métropole
(champ), il augmente même dans certainesrural. Les pharmacies, les boulangeries
activités. Ainsi, dans l’alimentaire, de 1999 àet les fleuristes sont les commerces dont
2007, le nombre de magasins d’alimentation
la répartition est la plus en phase avec
générale et de supérettes diminue de 1,7 % en
celle de la population. moyenne par an, alors qu’il chutait de 5,1 % en
La croissance retrouvée des espaces ruraux chaque année entre 1993 et 1999
et des grandes villes au cours des années (graphique). De même, le recul du nombre de
primeurs (commerces de fruits et légumes) estrécentes pourrait modifier le paysage
commercial, même si elle n’a pas encore
Évolution en moyenne annuelle du nombretrouvé d’écho sur le tissu commercial.
de commerces de détail entre 1993 et 2007
Total1999-2007
1993-1999Le rôle du commerçant est, par essence, de Fleuriste
rapprocher les marchandises de leur clientèle Sport et Loisir
finale. Autrefois, l’implantation au plus près de Librairie
cette clientèle était incontournable dès lors Quincaillerie/Bricolage
Magasin de meublesque, d’une part, il n’existait pas de moyen de
Magasin d’électroménagerconservation des denrées alimentaires péris-
Magasin de chaussuressables et que, d’autre part, les moyens de
Magasin de vêtementstransport étaient limités. Le commerce était un
Pharmaciecommerce de proximité, exercé en boutique ou
Supermarché/Hypermarché
sur des foires ou marchés. Cette proximité géo-
Primeur
graphique était d’autant plus indispensable qu’il
Boucherie/Charcuterie
s’agissait de produits de première nécessité. Au
Boulangerie/Pâtisserie
siècle dernier, le commerce s’est profondément Alimentation générale/Supérette
transformé en France, accompagnant les trans-
–6–5 –4 –3 –2 –1 0 12 3 4
en %formations des comportements de consomma-
Note de lecture : le nombre de commerces de détail baisse moinstion. Le développement des transports et des
rapidement entre 1999 et 2007 qu'avant 1999, voire réaugmente.
équipements ménagers a favorisé l’implanta- Champ : France métropolitaine.
tion de grandes surfaces ou de centres Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene).
INSEE
PREMIEREmoins important sur la période récente chalandise suffisante. De plus, pour cer-Les magasins d’alimentation :
(– 1,5 % entre 1999 et 2007, contre taines activités, les magasins ont ten-une implantation forte
– 3,5 % entre 1993 et 1999). Seul le dance à se concentrer, l’effet positif de
sur l’ensemble du territoire
nombre de boucheries et de charcute- l’attraction qu’exerce sur la clientèle la
ries continue de se replier au même concentration d’une offre spécialiséeL’implantation des commerces sur le ter-
rythme (– 3,4 % en moyenne par an). Le l’emportant sur le risque d’être confrontéritoire dépend de la localisation de la
nombre de boulangeries et pâtisseries à une concurrence accrue. Ainsi, lespopulation. Les magasins qui vendent
est relativement stable sur les quinze magasins de vêtements sont beaucoupdes produits de première nécessité,
dernières années. Dans le même temps, plus présents dans les espaces urbains :consommés et renouvelés fréquemment
le nombre de supermarchés et d’hyper- 10,2 pour 10 000 habitants dans lespar les ménages, maillent plus finement
marchés continue de progresser mais à espaces urbains, contre 6,1 dans lele territoire (encadré 1). Ils peuvent en
un rythme plus faible (+ 2,3 % par an de rural. Pour certaines activités, comme leseffet réaliser un volume d’affaires suffi-
1999 à 2007, contre + 2,9 % de 1993 à fleuristes et les pharmacies, le nombre desant même dans des zones peu densé-
1999). Ce mode de distribution arrive à commerces pour 10 000 habitants enment peuplées. L’espace à dominante
maturité, après trente années de phase milieu urbain ou rural sont proches.rurale (définitions) est essentiellement
d’expansion des grandes surfaces ali- composé de communes de petite taille.
mentaires. Le nombre de petites surfa- Ces communes étant relativement iso-
Les commerces alimentaires
ces diminue moins rapidement, ce qui lées, elles disposent souvent d’une offre
accessibles rapidement,pourrait marquer une étape de recompo- commerciale pour les produits de pre-
même en zone ruralesition du paysage commercial alimen- mière nécessité. Ramené à la popula-
taire. Dans le non-alimentaire (hors tion, le nombre de ces magasins est
En zone rurale, l’accès aux commercespharmacies), seul le nombre de librairies beaucoup plus élevé dans l’espace à
est plus ou moins aisé selon l’équipe-accentue son recul depuis 1999. Le dominante rurale que dans à
ment considéré (tableau 2). Seul moinsnombre de fleuristes, de magasins d’é- dominante urbaine. En 2007, il y a 8,5
de 1 % de la population de l’espace àlectroménager et, encore plus nette- boulangeries/pâtisseries pour 10 000
dominante rurale n’a pas accès enment, de magasins de chaussures habitants sur l’ensemble du territoire
moins de 15 minutes, en voiture, à unecontinue de baisser, mais avec moins métropolitain, 11,9 dans l’espace à
épicerie/supérette, à une boulangerie/d’ampleur. En revanche, après une dimi- dominante rurale et 7,7 dans à
pâtisserie, à une boucherie/charcuterienution entre 1993 et 1999, le nombre urbaine (tableau 1). Les nom-
ou à une pharmacie. Et 4,7 % de lad’établissements progresse sur les seg- bres de boucheries/charcuteries et d’ali-
population de l’espace à dominantements de consommation très dynamiques mentations générales/supérettes par
rurale n’a pas accès à un supermarchéde ces dernières années : commerces habitant sont également plus élevés
en moins de 15 minutes. En revanche,d’articles de sport et de loisirs, ventes de dans l’espace à dominante rurale. À l’in-
31,5 % de la population de l’espace ruralmeubles ou bricolage. Le secteur de verse, pour la vente de biens moins cou-
n’accèdent pas à un commerce de pro-l’habillement inverse également la rants, telle que la vente de meubles ou
duits surgelés en moins de trente minu-tendance et augmente son nombre de de chaussures, les commerces s’im-
tes. Le constat est similaire pour lesmagasins de 0,6 % en moyenne par an plantent dans des zones plus denses,
commerces non alimentaires. Les maga-depuis 1999. pour bénéficier d’une zone de
sins de vêtements sont accessibles rapi-
Nombre de commerces de détail pour 10 000 habitants en 2007 dement par une grande majorité de la
population de l’espace à dominante
Espace à Espace à
rurale : 4,4 % de la population de cetteNombre de commerces pour 10 000 habitants Métropole dominante dominante
zone y accèdent en moins de 15 minutes.rurale* urbaine*
Les boutiques d’horlogeries/bijouteries,Alimentation générale/Supérette 4,2 5,9 3,8
les magasins de meubles ou d’équipe-Boulangerie/Pâtisserie 8,5 11,9 7,7

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