L information financière des SSII
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Cette étude présente les résultats de l’analyse réalisée par KPMG concernant la communication et l’information financières des principaux acteurs européens du secteur des Services en Ingénierie Informatique (SSII) en 2008 et en 2009

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Publié le 07 juin 2011
Nombre de lectures 642
Langue Français
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Extrait

INFORMATION, COMMUNICATIONS & ENTERTAINMENT
L’information financière des SSII
Octobre 2010
Sommaire
Introduction
Prsentation de lJtude
Rsum et synthse des conclusions
1. Indicateurs de performance
2. Information sectorielle
3. Information prospective
Linformation financire des SSII
4. Goodwill : une valeur rsiduelle encore significative
5. Financement
6. Facteurs de risques et contrle interne
Annexes : Panel de lJetude LJinformation financire annuelle LJinformation financire semestrielle LJinformation financire trimestrielle LJinformation permanente
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2Linformation financire des SSII
Introduction
Selon une tude Xerfi de mai 2010, le secteur des services informatiques1 regroupe prs de 19 300 entreprises ralisant un chiffre dJaffaires de 24,4 milliards dJeuros et occupait prs de 173 500 salaris.
Ce secteur comprend diffrentes typologies dJacteurs : des grands groupes franais et trangers, des mid caps cotes en bourse sur NyseEuronext ou sur dJautres marchs europens et un trs grand nombre dJacteurs de plus petite taille, cots ou non.
Aprs la crise des annes 2002-2003, les services informatiques ont connu un trs fort dveloppement. Le secteur a de nouveau t touch de faon significative par la dernire crise conomique et financire. Dans ce contexte difficile  court terme, les socits du secteur ont su ragir de faon dynamique en agissant tant sur leur structure de cots que sur leurs offres clients et ont ainsi fait preuve dJune bonne capacit de rsistance. LJanne 2009 a ainsi t marque par  un repli de 4% du march des logiciels & services aprs 4 annes conscutives de croissance suprieure  5% 2.
Le march franais des services informatiques nJa toutefois pas t remis en cause de faon fondamentale par cette crise et les perspectives dJactivit restent relativement bonnes. Ainsi, le Syntec informatique anticipe un retour  la croissance du Conseil et des Services informatiques ds 2010  hauteur de 0,5% et de 1% en ce qui concerne le Conseil en Technologie2. Les besoins grandissant en services informatiques conjugus au nombre dJacteurs font de ce secteur une composante importante de lJconomie nationale. Les entreprises de nationalit franaise ont fait preuve dJun grand dynamisme tant en termes de croissance organique que de croissance externe au cours des 10 dernires annes mme si un ralentissement sensible des acquisitions sJest opr pendant les priodes de crise. Parmi ces acteurs, plus dJune cinquantaine de SSII sont cotes sur NyseEuronext Paris comprenant tant les diteurs de logiciels que les socits de services informatiques. Ainsi, il nous a sembl intressant dJanalyser la communication et lJinformation financires des principales socits cotes du secteur. Au vu de la typologie des SSII cotes sur NyseEuronext Paris, nous avons choisi de concentrer cette tude sur les socits dont lJactivit est  dominante Services. Nous avons galement introduit quelques acteurs cots sur un autre march europen afin dJenrichir notre analyse. Nous esprons que cette tude permettra de donner  chacune des socits du panel (voir la prsentation de notre chantillon en annexe) ainsi quJa ux autres intervenants du secteur un clairage quant  la pratique actuelle en matire dJinformation et de communication financires. Comme vous pourrez le constater, la crise conomique et financire a influenc de faon significative la communication et lJinformation financires des metteurs du panel.
1 : les services informatiques regroupent selon lJtude cite en rfrence le conseil, lJingnierie et lJintgration de systme, lJinfogrance et la maintenance. 2 : communiqu de presse Syntec informatique du 1eravril 2010
Prsentation de lJtude
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Cette tude a pour objectif de prsenter les rsultats de lJanalyse ralise par KPMG concernant la communication et lJinformation financires des principaux acteurs europens du secteur des Services en Ingnierie Informatique (SSII) en 2008 et en 2009.
Sur la base des rsultats chiffrs de cette tude, les acteurs du march pourront comparer leur communication financire par rapport  celle des autres intervenants.
Echantillon
LJchantillon a t dtermin sur la base des chiffres dJaffaires consolids en 2009. LJtude se concentre sur les SSII cotes en Europe et ralisant un chiffre dJaffaires minimum de €200 millions principalement dans les services : conseil en technologies, infogrance ou outsourcing, intgration de systmes, maintenance informatique, dveloppement et assistance technique. Le panel se compose ainsi de 20 socits.
Ainsi ont t exclues de lJchantillon :  des socits dont les services sont attachs  la vente de logiciels   des socits  dominante Services filiales de groupe qui sont des acteurs importants des services IT en Europe mais pour lesquelles lJinformation et la communication financires ne peuvent tre analyses de faon indpen-dante de lJensemble du Groupe auquel elles appartiennent Sur le plan de la rpartition gographique, cet chantillon regroupe 15 acteurs franais, 2 socits sont bases en Angleterre, une en Espagne, une en Finlande et une en Allemagne.
Supports analyss Nous avons pris en considration trois principaux supports de communication utiliss par les socits de lJchantillon dans le cadre de leur communication financire :  Les documents de rfrence ou rapports annuels au 31/12/2008 et 31/12/2009 (ou quivalent selon les dates de clture)  Les rapports semestriels (30/06/09) et les informations trimestrielles (31/03/2009 et 31/03/2010)  LJinformation permanente (communiqus de presse notamment) Nous nous sommes bass sur les informations publiques disponibles sur les sites Internet des metteurs. Ds lors, les analyses prsentes peuvent parfois tre effectues sur des chantillons plus restreints que lJchantillon de rfrence. Par ailleurs, tous les graphiques et tableaux prsents dans ce document ont t raliss par KPMG et sont issus de cette analyse, sauf prcision contraire.
4Linformation financire des SSII
Rsum et synthse des conclusions
Les composantes structurelles de la communication et de lJinformation financires des SSII cotes ont t assez fortement influences par la crise conomique et financire rcente.
Ainsi les metteurs ont t amens  doser la quantit et le contenu de lJinformation de faon fine pour apporter aux utilisateurs de lJinformation un clairage sur leurs performances oprationnelles et financires, les risques induits par le contexte conomique et les perspectives dJactivit.
Les informations qui ont t le plus affectes par le contexte particulier concernent les donnes prospectives, les dprciations de goodwill et les risques.
Les informations prospectives, plus qualitatives que quantitatives Les informations prospectives publies ont connu une vritable volution par rapport aux annes prcdentes. En effet, compte tenu des incertitudes portant sur lJvolution des activits dans le futur, de nombreux metteurs ont choisi de passer dJune communication dJobjectifs quantitatifs  une communi-cation de tendances voire  une information uniquement qualitative.
La dprciation des goodwills : des hypothses oprationnelles assez peu communiques Le secteur des SSII est un secteur en perptuelle innovation et concentration. Ainsi, malgr le ralentissement des acquisitions ralises en priode de crise et les dprciations comptabilises depuis 2007, les goodwills reprsentent encore une part trs significative du bilan des entreprises tudies. En outre, les metteurs fournissent de plus en plus dJinformations qualitatives sur les stratgies relatives aux acquisitions ralises. Les normes IFRS ont mis fin  lJamortissement linaire du goodwill et ont introduit lJobligation de raliser un test dJimpairment annuel de ces actifs. Ces tests dJimpairment reposent sur des estimations et sont raliss sur la base dJhypothses de taux de croissance, de rentabilit, de cot du capital investi et de performances  court, moyen et long terme des units gnra-trices de trsorerie. Compte tenu des enjeux financiers, les socits du panel ont renforc lJinformation portant sur ces tests notamment en ce qui concerne les hypothses actuarielles et les tests de sensibilit correspondant. En revanche, les hypothses oprationnelles retenues ne sont communiques que par un metteur sur deux du panel.
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Les indicateurs de performance : une information qui reste limite Ce constat va de paire avec la relative faiblesse des informations publies sur les principaux indicateurs de performance (Key Performance Indicators  KPI ) des socits. A lJexception de la variation de lJeffectif, les KPI oprationnels tels que les taux de facturation ou les taux dJoccupation, indicateurs cls  la bonne comprhension des performances ralises, ne sont toujours pas prsents par la majorit des socits. Un effort a cependant port sur la communication des carnets de commandes visant  clairer davantage et probablement  rassurer sur les perspectives  court terme.
Les risques : de nombreuses informations parfois redondantes
LJanalyse des risques sJest enrichie de manire gnrale en 2009, probablement en raison des incertitudes conomiques mais galement sous lJinfluence des recommandations de lJAMF. Cela est principalement li  lJaugmentation des informations prsentes dans les annexes comptables portant sur les risques financiers. Ces informations, parfois redondantes du fait des diffrentes rgle-mentations, sont concentres sur les descriptions des risques de taux, risque de change, risque de liquidit et risques spcifiques lis  lJactivit. Les processus de gestion des risques et de contrle interne ne font pas lJobjet dJune volution dans les rapports des prsidents sur le contrle interne.
Peu dvolution majeure rsultant de la crise sur les autres axes danalyse Le financement des acquisitions ralises est un autre sujet critique pour les SSII. Les passifs financiers des SSII reprsentent en moyenne la moiti des capitaux propres et sont trs largement assortis de covenants sur lesquels les socits continuent de fournir une information prcise en termes de seuils. Dans le contexte actuel, le bon respect de ces covenants est un enjeu de taille, ds lors que leur non respect, dans la grande majorit des cas, entrane le remboursement anticip du financement. LJanalyse chiffre de ce risque est assez prsente dans les publications que nous avons analyses. En revanche, les donnes chiffres relles et les analyses de sensibilit sont rarement prsentes et pourraient utilement venir complter lJinformation dj publie.
LJinformation sectorielle, enfin, a connu des volutions importantes sur les secteurs rsultant de lJapplication de la norme IFRS 8. Nanmoins, celle-ci nJa eu que peu dJincidences sur la profondeur des donnes publies pour apprcier la performance oprationnelle des secteurs.
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1. Indicateurs de performance
Chiffre dJaffaires et rsultat dJexploitation restent les principaux chiffres cls prsents dans les rapports annuels
Les chiffres cls
Dans lJensemble des Documents de Rfrence (DDR) et Rapports Annuels analyss, nous avons identifi une section spcifique dans les premires pages du document qui permet aux metteurs de prsenter de faon synthtique les principales donnes financires. Les chiffres cls prsents par la majorit des socits sont ceux d u compte de rsultat, ainsi que lJinformation relative  lJeffectif : chiffre dJaffaires (100%), rsultat dJexploitation ou marge dJexploitation (prs des 3/4, un peu moins quJen 2008), et rsultat net (3 socits sur 4, pas de changement par rapport  2008). LJeffectif productif total groupe est galement prsent par prs de 2 socits sur 3.
En termes de financement, les principales informations commu niques sont celles de la trsorerie ou de lJendettement nets, le ratio dJendettement et lJoperating cash flow (entre 1 sur 4 et 1 sur 2 selon les ratios). Ces informations sont un peu plus communiques en 2009 quJen 2008. Serait-ce du fait de la crise, et pour rassurer les investisseurs sur les risques de liquidit et de crdit des socits concernes ? Enfin, en termes dJactivit, si lJeffectif est une information importante et communique dans la majorit des cas (63%, de faon similaire  2008), seule 1 socit sur 4 communique sur les carnets de commandes et lJinfor-mation sectorielle dans la partie  Chiffres cls . Parfois, certaines socits prsentent aussi dans cette partie du DDR des informations qui leur semblent caractristiques de leur activit ou du groupe. Entre autres, les proposit ions
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Une communication croissante sur les principaux indicateurs oprationnels mais qui reste limite
commerciales en cours, les frais commerciaux et administratifs en pourcentage du chiffre dJaffaires, les frais de Recherche et Dveloppement, la marge opra-tionnelle par employ, ou la rpartition du capital de la socit sont autant dJindicateurs complmentaires prsents par certaines socits. Les indicateurs oprationnels dJactivit sont rarement prsents dans les  Chiffres cls . Ils sont plus souvent voqus dans le rapport sur la gestion du groupe et ses perspectives.
Les indicateurs oprationnels
Les indicateurs oprationnels ou KPI (Key Performance Indicators) permettent dJexpliquer les performances de la socit, ainsi que lJvolution des indicateurs financiers. Ils sont souvent comments de faon qualitative plus que prsents sous forme de tableau synthtique qui permettrait dJobte nir lJinformation rapidement.
Les charges de personnel reprsentent en moyenne 60% du chiffre dJaffaires des socits. Le niveau de ces charges en % du chiffre dJaffaires varie entre 40 et 76% selon les socits. Nous comprenons ds lors lJimportance du suivi des ratios dJexploitation lis  la gestion du personnel.
Les principaux KPI pertinents pour les SSII sont plus souvent prsents par les socits en 2009 q Jen 2008, mme sJils restent des indicateurs sur lesquels u les socits communiquent assez peu.
Les indicateurs oprationnels les plus souvent prsents par les SSII sont relatifs  la gestion des Ressources Humaines
;
La variation de leffectif toujours prsente
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Information obligatoire devant figurer dans les annexes des comptes annuels publis en IFRS, la variation des effectifs est systmatiquement prsente dans les comptes consolids des socits. Nous constatons, sur la base de cette information, que dans prs de 70% des cas, lJeffectif 2009 est en baisse par rapport  lJeffectif de 2008. Une distinction est apporte dans la majorit des cas entre cadres et non cadres, mais trs rarement entre productifs et non productifs. Seules 5 socits communiquent sur ce ratio pour lesquelles en moyenne 87% de lJeffectif total est facturable.
; Un turnover moyen de 11,7% en 2009, en baisse de prs de 8 points par rapport  2008, pour les entreprises communiquant sur ce KPI
Seulement 60% des socits communiquent sur leur taux de turnover, tout comme en 2008. Le taux de rotation du personnel, mme si son mode de calcul est peu communiqu (une socit sur deux qui communique sur son turnover donne la dfinition ou la mthode de calcul de celui-ci), est un indicateur significatif de la performance des socits de services. De manire gnrale, quand il est dfini, il correspond aux dparts volontaires des employs rapports  lJensemble de la population. Les socits spcifient parfois sJil sJagit des employs en CDI uniquement ou non, et si les dparts  la retraite sont compris dans les dparts pris en compte. Le taux de rotation de lJeffectif est aussi un lment important de la valorisation de ces socits, qui dploient de nombreux efforts pour recruter les meilleurs collaborateurs, mais aussi les former et les fidliser. De ce point de vue, de nombreuses informations qualitatives sur lJensemble des actions mises en place par le management des socits sont prsentes dans les rapports annuels (cf. partie risques sur la rtention des employs). ; Des carnets de commandes prsents dans la moiti des cas Les carnets de commandes sont rvlateurs du chiffre dJaffaires  venir sur les prochains mois et font ainsi partie intgrante des informations prospectives. Elles sont historiquement rarement communiques, mme si la tendance est  la hausse. En 2009, prs dJune socit sur deux donne une information chiffre sur son carnet de commandes (en gnral en pourcentage du chiffre dJaffaires annuel ou en nombre de mois de chiffre dJaffaires) en progression par rapport  lJanne dernire (une socit sur 3). La variance de ce ratio est importante selon les oprateurs. Pour les socits communiquant cette information, le carnet de commandes reprsente entre 68%  130% de leur chiffre dJaffaires annuel. ; Taux doccupation et taux de facturation rarement communiqus Les taux dJoccupation des effectifs ou taux de facturation sont communiqus par moins dJune entreprise sur trois en 2009. Parfois, lJvolution du ratio est commente, sans pour autant donner de chiffre. Leur mthode de calcul est
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rarement dfinie. Le taux de facturation correspond, quand il est dfini, au nombre de jours facturs rapport au nombre de jours facturables hors congs pays et RTT. Il nJest cependant jamais spcifi si les temps de formation sont ou non pris en compte dans le calcul.
Elments de gestion pure, ces ratios une fois composs permettent dJexpliquer en grande partie la marge dJexploitation et le rsultat dJexploitation ou le rsultat oprationnel. Dans la plupart des cas, nous comprenons que ces informations sont considres comme confidentielles par les metteurs qui ne souhaitent pas dvoiler leurs stratgies oprationnelles et leur positionnement concurrentiel  travers la publication de telles informations. A noter que pour les quelques socits communiquant sur ces ratios, le taux dJoccupation sJlve  85% en 2009.
; Autres indicateurs oprationnels
Selon les cas, dJautres indicateurs de performance ou indicateurs oprationnels sont communiqus par les socits du panel, principalement  caractre humain. Entre autres, lJanalyse des effectifs par anciennet, par ge et par sexe, le recrutement par secteur oprationnel, lJeffectif offshore (en gnral communiqu par les socits trangres), les taux de sous-traitance, ou le nombre de jours de formation par employ et par an. Ces informations ne sont jamais communiques par plus dJune socit sur quatre.
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