Stratégie Internet n° 114 - juin 2007
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Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants.

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Publié le 07 juin 2012
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Langue Français

Extrait

La dimension commerciale des sites Internet d’assurance
La conquête de clients via Internet est de plus en plus incontournable dans la stratégie des assureurs. Mais la France semble encore en retard par rapport à ses voisins européens. Une synthèse des débats du forum “Assurance et Internet” de mars 2007 de Benchmark Group.
es internautes ne sont pas opposés au fait de L souscrire leur assurance en ligne. Une enquête menée par Benchmark Group en janvier-février 2007 auprès de 728 internautes ayant consulté au moins un site d’assurance au cours des six derniers mois, montre que seulement 11 % des internautes sont “totalement hostiles” à ce principe. Une étude de Forrester Research publiée en 2006 révé-lait cependant le retard de la France en matière de souscription en ligne. Seuls 1,6 % des internautes français avaient souscrit une police d’assurance en ligne entre mars 2005 et mars 2006. Il s’agissait de la plus faible proportion de tous les pays euro-péens couverts par l’enquête.
En France : le devis est généralisé, mais la sous-cription en ligne perce lentement Ce décalage semble tenir à plusieurs facteurs concomitants. D’une part, certains grands assu-reurs français tiennent pour le moment à préser-ver au maximum leur réseau de distribution. Celui d’AXApar exemple est très important : 3 800 agents généraux en France, 3 500 commer-ciaux salariés orientés assurance vie et banque qui se déplacent chez les clients et 500 agents spéciali-sés sur l’assurance vie et la gestion de patrimoine. Rien d’étonnant dès lors que l’assureur ne distri-bue pas directement en ligne ses produits sur AXA.fr et que le site oriente dès la deuxième
Les services commerciaux des assureurs européens
Demande de devis en ligne (Pré)Souscription et / ou en ligne calcul automatisé de tarif Sites français 87 % 50 % Sites européens 95 % 75 % Global 90 % 60 % Source : Benchmark Group - Février 2007. Sur la base de 30 sites d’assurance français et 20 sites étrangers européens.
étape d’un devis en ligne vers la sélection d’un agent de son réseau. Pour autant, tous les assureurs ayant leur propre réseau n’en sont pas au même point à ce niveau.
LesMMAsont associées à un réseau de 2 000 agences en France. Elles ont mis en œuvre la souscription en ligne dès 2001 en commençant par l’assurance scolaire et l’assurance habitation. Le paiement en ligne est depuis possible sur ces pro-duits. La souscription reste marginale pour le moment, mais le site s’avère être aujourd’hui un bon complément des agences physiques - il trans-met gratuitement des demandes aux agents - puis-qu’il est à l’origine de 7 % des affaires nouvelles réalisées en agence.
Le groupeMAAFAssurances a commencé il y a près de deux ans avec un produit très facile à dis-tribuer en ligne, l’assurance scolaire, que l’on peut ici payer en ligne. Mais depuis plusieurs mois, le site s’est aussi attaqué à un produit autrement plus complexe, l’assurance automobile. A destination uniquement des prospects, le système se base sur la réalisation d’un devis en ligne et la souscription d’un contrat d’assurance pour un mois. Au cours de ce mois, l’internaute doit envoyer ou apporter en agence les différentes pièces justificatives nécessaires à la validation de son contrat afin de souscrire un contrat définitif. Ce sera aussi l’occa-sion de lui proposer d’autres produits. La souscrip-tion en ligne s’avère ainsi intéressante pour recru-ter de nouveaux clients.
Le site de laGMFest en avance d’un point de vue commercial. De très nombreux produits peuvent être souscrits voire payés en ligne : automobile, habitation, protection familiale et juridique, assu-rance pour les animaux de compagnies…
N°114
Juin 2007
SOMMAIRE
Enquête Services contributifs : le point de vue des professionnels du Web
P. 3
Etude de casP. 4 L’intermédiation B to B avec Companeo.com
Conseil Réussir son programme d’affiliation
P. 5
ChiffresP. 6 Les utilisateurs de mobile en France Tableau de bord
Juridique Publicité : Internet face à la télévision A lire... / Carnet
P. 7
ActualitéP. 8 FAI, Finance, Médias, Télécoms, e-Commerce : l’essentiel des informations sur le Net Evénements
Une publication IntellBigent enchmark group Management
Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
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Méthodologie L’étude menée par Benchmark Group s’appuie sur l’analyse approfondie de 50 sites d’assu-rance ciblant une clientèle de particuliers, dont 30 sites en fran-çais et 20 qui sont positionnés sur d’autres marchés européens
Les sites étrangers performants à visiter Directseguros.es Allianz24.de Cosmosdirekt.de Touringverzekeringen.be Ethias.be Morethan.com
L’efficacité de la relation client/prospect par e-mail L’étude réalisée par Benchmark Group montre que les assureurs anglais et allemands offrent un meilleur taux de retour aux ques-tions des internautes. Par ailleurs, leurs réponses sont généralement plus précises. 93 % des sites d’assurance anglais et allemands ont apporté une réponse satisfai-sante aux questions posées, contre 37 % des sites français.
Etude Assurances sur Internet : Les meilleures pratiques en Europe Février 2007 www.benchmark.fr
En couverture
Les spécialistes de l’assurance voyage sont égale-ment entièrement entrés dans une logique de paiement en ligne (Mondial Assistance,Europ Assistance…), bien que le plus gros des contrats passe avant tout par les voyagistes en ligne parte-naires et non via leur propre site.
Sur les 30 sites d’assurance français étudiés par Benchmark Group, seule la moitié offrent des systèmes de (pré)souscription en ligne. Ils sont encore moins nombreux à donner accès à un paiement en ligne. Il n’est d’ailleurs pas généralisé chez tous les assureurs directs. Par exemple, pour Ineas– l’une des marques du groupe indépendant Insure– aux Pays-bas et en Allemagne, l’acte d’achat est totalement dématérialisé, contraire-ment à la France. Cela est notamment dû à des contraintes techniques (l’envoi de la carte verte par exemple pour l’assurance automobile). Le paiement fonctionne via une autorisation de pré-lèvement automatique transmise par courrier.
S’agissant des audiences, ce sont les comparateurs qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé sur Internet (Assurlandassu-notamment). Or, les reurs directs et les courtiers d’assurance en ligne sont souvent agressifs en termes de tarifs, du fait de leur frais de structure moins élevés. Une concurrence frontale n’est donc pas la méthode la plus adéquate pour un assureur traditionnel vou-lant insister davantage sur le conseil personnalisé selon un axe produit / service / garanties. Ainsi, les assureurs traditionnels ont tout intérêt à miser avant tout sur une stratégie multicanal qui se base sur des demandes de devis, mais pas forcément sur de la souscription en ligne. C’est le cas notam-ment d’AXA,AGF,Groupama,Generali,Gan
Calculs automatisés de tarifs en ligne : des acteurs européens performants Les dispositifs de demande de devis, de calcul automatisé et de souscription en ligne apparais-sent souvent perfectibles sur les sites français. D’un devis à l’autre, le nombre d’étapes néces-saires varie considérablement. Par exemple, pour atteindre un tarif sur une assurance habitation, seules quelques informations essentielles sont requises sur le site de laMatmut, là Direct Assurancedemandera de valider neuf fois de
suite… Or, afin de limiter les abandons au cours du processus, il convient de minimiser autant que possible le nombre d’étapes et de surveiller atten-tivement la longueur des formulaires. Selon une enquête Benchmark Group de juin-juillet 2006, 62 % des utilisateurs de sites de banques ou d’assu-rance qui avaient déjà abandonné une opération en ligne mettaient en cause le nombre d’étapes et la longueur du processus.
Contrairement à d’autres acteurs européens, peu de sites français ont optimisé ces outils en inté-grant par exemple les bénéfices que sont suscep-tibles d’apporter les interfaces riches. Ces disposi-tifs sont généralement très efficaces, ergono-miques et visuellement attractifs. Ce sont souvent les assureurs directs, tout particulièrement ceux spécialisés dans les assurances automobiles, qui ont fait un effort sur le sujet. Ce type d’assurances particulièrement complexes à vendre en ligne, qui nécessitent un nombre important d’informations (modèle précis du véhicule, niveau de bonus, etc.), exigent des processus fluides.
L’espagnolDirect Segurosa misé sur la vidéo pour ses assurances automobiles. Une hôtesse, dont le discours est sous-titré, explicite briève-ment chaque étape. L’accompagnement pédago-gique de l’internaute est ainsi permanent, convi-vial et efficace. Les formulaires sont toujours affi-chables entièrement de façon synoptique sur l’écran visible.
L’allemandAllianz24propose des formulaires efficaces entièrement dynamiques et extensibles. C’est-à-dire que les champs nécessaires s’affi-chent instantanément sans rechargement de page et s’adaptent instantanément aux réponses cochées par l’internaute. Il propose également sur certains champs (ceux qui concernent les dates notamment) un système de validation à la volée des données saisies.Touring Assurancemise quant à lui sur de l’autocomplétion des champs et une page particulièrement bien organisée tout au long du processus.
Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants d’entreprise (direction générale, direction de la communication, direction marketing, direc-tion commerciale, direction des systèmes d’information...)
Edité parBenchmark Group,www.strategie-internet.com,69/71 Avenue Pierre Grenier 92517 Boulogne-Billancourt. Téléphone : 01 47 79 50 00 - Fax : 01 47 79 50 01. PDG/directeur de la publication : Corinne Delaporte.Rédaction : Stéphane Loire (benchsi@benchmark.fr), Xavier Fiquemo, Marc Mironneau, Julie Marétheu, Gilles Blanc, Francine Ma et Nicolas Garmy. Flashage/impression : Indica, Colombes (92), 01 47 82 32 32. Dépôt légal : Juin 2007 ; ISSN : 1270-9301. Prix du numéro : 49 euros. Prix de l’abonnement annuel (10 numéros : France 460 euros / Etranger 490 euros). Copyright :toute reproduction même partielle, par quelque procédé que ce soit, du contenu de la revue, est interdite par la loi du 11/3/1957 sans l’autorisation écrite préalable de la direction de la revue. © Benchmark Group.
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Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
Enquête
Services contributifs : le point de vue des professionnels du Web
Les blogs, plateformes partici-patives et services de dépôt d’avis se sont largement diffu-sés sur les sites Web des médias, marchands, marques ou grands portails. Qu’en pen-sent les responsables Internet ?
n mars 2007, Benchmark Group a réalisé une E enquête auprès des lecteurs du Journal du Net impliqués dans la stratégie Web de leur entre-prise pour savoir ce qu’ils pensent et attendent du Web 2.0.
Blogs, avis, participations… un engouement pour les services contributifs Plus de la moitié des responsables interrogés s’occupent de sites qui fournissent des services contributifs (blogs, dépôt d’avis, contenus pro-duits par les utilisateurs…). Parmi ceux qui n’en proposent pas, seuls 15 % ne déclarent aucun projet en la matière. L’immense majorité des répondants (92 %) sont convaincus que le phénomène contributif n’est pas prêt de retomber. 84 % estiment même que les marges de développement sont encore consi-dérables. Seuls 8 % pensent qu’il a déjà atteint sa maturité. Les blogs intéressent particulièrement les mar-chands en ligne. Les deux tiers d’entre eux exer-cent régulièrement une veille pour savoir ce qui s’y dit sur leurs produits ou services. Et plus d’un quart ont mis en place des techniques d’influen-ce en repérant les leaders d’opinion de ces blogs. Par ailleurs, 42 % d’entre eux proposent des
La fourniture de services contributifs
Plates-formes de contenus produits par les utilisateurs
Blogs
26 % 27 %
23 % 25 %
10 % Réseaux sociaux 5 % Média 15 % eCommerce Total 14 % Services 10 % de dépôt d'avis 26 % Plusieurs réponses possibles Source : Benchmark Group – mars 2007
33 %
33 %
espaces contributifs sur leur site marchand.
La modération : principal frein à la montée en puissance du phénomène Les trois quarts des répondants sont favorables à la modération des contributions. Mais les avis sont très partagés entre ceux qui pensent que les contributions doivent être contrôléesa posteriori et ceux qui pensent qu’elles doivent l’être avant publication (a priorifaut dire aussi qu’au-). Il delà de l’insécurité juridique posée par ces contributions (diffamation, dénigrement, conte-nus illicites…), les sites se doivent de contrôler et valider la qualité des contenus pour mettre en avant les plus intéressants. Par ailleurs, en tant que consommateur d’infor-mation, ces professionnels ne font pas preuve d’un enthousiasme démesuré quant à la qualité des contenus publiés sur les blogs ou les plate-formes participatives. Les professionnels qui pensent que la qualité des contenus publiés sur les blogs est inférieure à celle des médias tradi-tionnels sont plus nombreux (32 %) que ceux qui pensent l’inverse (26 %). Plus de 70 % des responsables interrogés estiment par ailleurs que la crainte de la baisse de la qualité de conte-nu est un frein à la fourniture de ces services. Pour les deux tiers des répondants, le blog repré-sente avant tout un levier pour faire connaître sa marque. Cette proportion passe à 73 % parmi les e-marchands. Les autres considèrent le blog comme un outil au service de l’audience (19 %) ou un support de veille (16 %).
La nécessaire incitation des internautes Beaucoup de sites ont mis en place des services contributifs, mais ils se trouvent souvent confrontés à un manque de contributions. En effet, la proportion d’internautes contributeurs est globalement très faible. Pour favoriser le dépôt de posts, 60 % des responsables concernés déclarent animer éditorialement le site en lan-çant des sujets de débats, près de 50 % appor-tent un peu de gloire aux internautes en mettant en avant les meilleures contributions et un tiers organisent des concours. Au final, pour la quasi-totalité des professionnels interrogés, cette obli-gation de modération et d’animation représente un frein à la montée en puissance de ces services sur leur site. Et pour la moitié d’entre eux c’est un frein “majeur”.
Répartition sectorielle de l’échantillon Les responsables Internet interro-gés par Benchmark Group sont répartis comme tel : - e-Commerce : 37 % - Médias : 28 % - Services publics : 9 % - Télécoms, FAI : 7 % - Banque et assurance : 5 % - Services payants en ligne : 5 % - Autres : 9 % De manière générale, les répon-dants sont bien informés sur les problématiques qui attraient au Web 2.0. Pour exemple, plus de 80 % d’entre eux savent très bien ce qu’est un podcast, un videocast ou un flux RSS.
Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
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La société Companeo Créée en 2001 par un ancien responsable de la société JPG, Companeo s’est développée fortement à partir de 2004 et emploie actuellement 35 per-sonnes en France. La société a réalisé en novembre 2005 une levée de 1,2 million d’euros auprès des fonds d’inves-tissements gérés par Alven Capital Gestion, et SGPA, le fonds privé d’investissement du fondateur de JPG. Toutefois, l’équipe de direc-tion a conservé le contrôle de l’entreprise
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Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
Etude de cas
L’intermédiation B to B avec Companeo.com
La place de marché en ligne fluidifie la mise en relation des petites entreprises avec les fournisseurs et prestataires. Le point sur son modèle et sa stratégie.
ompaneo a enregistré un chiffre d'affaires C de 5,1 millions d’euros en 2006, avec une croissance de 34 % entre 2005 et 2006. En 2007 la société prévoit d’atteindre une croissance de l’ordre de 40 à 45 %. Ce spécialiste de la mise en relation des PME/TPE avec les fournisseurs estime avoir généré un volume de ventes de 200 millions d’euros depuis sa création, dont 55 mil-lions sur la seule année 2006.
Un modèle économique adapté au Web Companeo se définit comme un guide d’achat de services et d’équipements pour les entre-prises. A travers ses plateformes de recherche de fournisseurs en ligne, ses catalogues papier et ses centres d’appels, la société permet à ses utilisa-teurs de rentrer en relation avec un ou plusieurs des 1 500 fournisseurs agréés. Essentiellement destiné aux petites et très petites entreprises, Companeo permet d’effec-tuer gratuitement des demandes de devis par Internet ou par téléphone sur plus de 150 domaines d’activité. Ceux-ci sont accessibles via six entrées principales : véhicules de société (location, financement…), ressources humaines (recrutement, formation…), installation et équi-pement (stockage, aménagement de locaux…), marketing et ventes (création de sites, achat d’espaces…), gestion et assurances, informa-tique et télécoms (référencement, infogé-rance…). Aujourd’hui, 82 % des demandes d’intermédia-tion proviennent du site, soit trois fois plus qu’en 2003. Côté fournisseurs, ce service permet de générer des demandes qualifiées de devis. Ceux qui souhaitent être référencés sur le site payent une cotisation annuelle qui varie entre 900 et 7 400 euros, en fonction notamment de la zone géographique couverte et des options de mise en avant. Chaque devis adressé à un fournisseur agréé lui sera facturé entre 25 et 50 euros en fonction de son secteur activité.
Une cible de décideurs dans les PME/TPE Afin de se rendre visible sur Internet, la société consacre une part importante de son budget promotionnel à l’achat de mots-clés, au référen-cement naturel et à l’achat d’adresses e-mails. Par ailleurs, Companeo envoie chaque semaine une newsletter personnalisée à ses 250 000 abon-nés. Enfin, le catalogue papier et les quelques salons représentent l’essentiel du budget promo-tionnel offline. Le site, dont la version actuelle date de février 2007, enregistre 300 000 visiteurs uniques chaque mois. Les trois quarts des 190 000 utilisa-teurs proviennent de PME/TPE et 83 % d’entre eux sont des décideurs d’entreprise. Selon les catégories de produits recherchés, entre 2,5 % et 8 % des visites donnent lieu à une demande de devis. Depuis sa création, Companeo en aurait généré un demi-million. 67 % d’entre-elles aboutiraient à un achat dans les 6 mois et, au global, 27 % des contacts géné-rés seraient transformés.
Des relais de croissance à l’international Companeo a initié son internationalisation avec le lancement du site belge en 2005 ; les versions britanniques et hollandaises datent de 2006. Chaque nouveau site repose sur une équipe et des contenus locaux. Ainsi, 10 personnes tra-vaillent à Bruxelles, 5 à Londres, tout comme à Amsterdam. L’international continue d’être un axe de développement fort dans la stratégie de Companeo. Afin de poursuivre son développe-ment, la société envisage une introduction en bourse d’ici la fin de l’année sur Alternext, la place de marché dédiée aux petites et moyennes entreprises.
Companeo en chiffres Companeo 5,1 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2006 + 34 % de croissance du CA de 2005 à 2006 55 millions d’euros de ventes générées via Companeo en 2006 1 500 fournisseurs agréés www.companeo.com 300 000 visiteurs uniques par mois en 2007 190 000 utilisateurs 82 % des demandes d’intermédiation sont réalisées via le site Internet Source : Companeo
Conseil
Réussir son programme d’affiliation
L’affiliation est un canal d’acqui-sition de clients qui revient sur le devant de la scène. Quatre conseils pour réussir son lancement, avec Hervé Druez, directeur de Kerops.
e nombreux sites marchands ont recours à D l’affiliation pour se développer sur le Net. On compte en France déjà plus de 1 000 pro-grammes d’affiliation, parmi lesquels ceux des marquesLeclerc,Voyages-Sncf,Marionnaud, Canal Play(Canal+),Orange,France Loisirs, Camif,PriceMinister,M6,123 Crédit,Coca-Colaest un canal d’acquisition... L’affiliation important avec des coûts maîtrisés, souvent infé-rieurs aux autres canaux. Elle contribuerait pour 2 % à 30 % du chiffre d’affaires des sites mar-chands en France.MisterGoodDealdéclarait récemment que 15 % de son trafic venait de l’af-filiation.
Des intermédiaires spécialisés indispensables, les “plateformes d’affiliation”, aident à gérer cette relation en apportant à la fois un savoir-faire juri-dique (contrats), marketing (montage des pro-grammes, acquisition et gestion du réseau d’affi-liés) et technique (tracking, paiement, flux pro-duits). Quelques grands noms se sont imposés en France tels,Tradedoubler,Zanox(First Coffee), Commission Junction,Cibleclick, suivis d’acteurs plus petits,NetAffiliation,Public-idées,Effiliation. En France, on estime à près de 40 000 le nombre de sites affiliés. Ce réseau est de plus en plus cour-tisé par les différents annonceurs, chacun s’éver-tuant à rendre son programme le plus attirant possible pour séduire les responsables des sites. L’affiliation est adaptée aux programmes orientés B to C sur des marchés de masse. Il est préférable par ailleurs d’avoir une marque puissante pour se lancer dans la bataille. Des acteurs tels que Lastminute,PromovacancesouAliceont lancé avec succès des programmes d’affiliation car ils bénéficiaient d’une notoriété forte sur leur mar-ché. Mais, la seule force de la marque ne saurait être le garant de la réussite.
Si l’affiliation intéresse de plus en plus de marques, il n’est cependant pas simple de se lan-cer dans cette démarche. Voici quatre conseils clés pour réussir son programme d’affiliation.
Garantir une rémunération moyenne par clic performante Sur ce marché disputé, la notion d’EPC (“earning per clic” ou rémunération moyenne de l’affilié par clic adressé) est la plus discriminante. C’est celle que les affiliés utilisent pour juger la perfor-mance économique d’un programme d’affilia-tion. Cet EPC, variable selon les secteurs, dépen-dra à la fois de la rémunération accordée par le site marchand, mais également de sa capacité à transformer le clic en vente ou en formulaire. Certains marchands utilisent des modes de rému-nération différenciés par paliers pour être plus incitatifs vis à vis de leurs top-affiliés, ou par pro-duit pour orienter les ventes. Réaliser une campagne de recrutement efficace La première étape de la démarche d’affiliation est de recruter des sites affiliés. Le lancement d’un programme d’affiliation est comparable à celui d’un nouveau produit, avec la nécessité de séduire et de convaincre. Les leviers de promo-tion sont variés : campagne de communication avec teasing, cadeaux de bienvenue, jeu-concours, création d’une banque d’outils de promotion attractifs… De plus, le programme doit être promu auprès des communautés d’affiliés : plate-formes, sites pour webmasters, blogs spécialisés, e-mailing affiliés. La plateforme sera un partenaire clé dans cette étape. Animer et fidéliser son réseau commercial Après le recrutement, l’animation et la stimula-tion sont essentielles pour développer une rela-tion partenariale et fidéliser ses affiliés. Information régulière des affiliés, promotion pro-duits, opérations spéciales, incentive financiers… sont autant d’approches pour maintenir un lien dynamique avec ses sites affiliés. La fidélisation est notamment capitale pour les “top affiliés”, soit les 10 % de sites affiliés qui réalisent 90 % du chiffre d’affaires. Disposer de temps, de moyens et d’une bonne plateforme d’affiliation Un programme d’affiliation demande du temps pour porter ses fruits, et les plateformes d’affilia-tion sont des partenaires indispensables. Quelques grandes marques tentées par l’aventure en direct (Alapage,Rue du Commerce) ont aban-donné et passent par ces plateformes pour béné-ficier de leur savoir-faire marketing et technolo-gique. Toutefois, les tâches de reporting et d’ani-mation peuvent justifier des ressources internes.
Le contrat d’affiliation Lancé en 1996 aux Etats-Unis par Amazon, le principe de l’affiliation est un contrat par lequel un site marchand (l’affilieur) rémunère un site partenaire (affilié) sur la base de sa performance commerciale en rémunérant soit le trafic généré (click), soit le formulaire généré (lead) ,ou les ventes générées (action).
Le recours à l’affiliation en 2006 Dans le cadre de l’édition 2007 de son étude sur “Le commerce élec-tronique en France”, Benchmark Group a interrogé 65 sites mar-chands. 84 % d’entre eux ont déclaré recourir à l’affiliation. Ce levier est le deuxième moyen de promotion le plus utilisé par ces marchands en 2006 après les liens sponsorisés. Quasiment tous ces marchands ont eu recours à des plateformes d’affiliation externes. Pour 2007, les deux tiers des marchands ont prévu d’accroître le recours à l’affilia-tion.
Séminaire Search marketing, affiliation, comparateurs : bien utiliser le marketing à la performance 19 novembre 2007 www.benchmark.fr
Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
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France, Etats-Unis, Europe : Indicateurs clés de l’Internet
Nb d’internautes (en millions) % de la population Marché du e-commerce B to C (en milliards d’euros, en 2006) Nb de cyberconsommateurs (en millions, en 2006) % d’internautes ayant acheté en ligne (en 2006) Marché de l’e-Pub (en milliards d’euros, en 2006) Part du Web dans les investissements publicitaires (en 2006)
e-Pub : Baromètre AdNetTrack-JDN Nombre de créations diffusées par les 200 premiers annonceurs plurimédias Mars 2007 3 934 Février 2007 3 035 Janvier 2007 3 156 Décembre 2006 4 702 Octobre 2006 4 194 Juillet 2006 3 175 Mai 2006 3 982 Mars 2006 3 182
Le poids du mobile dans la consommation Les ménages français consacrent 1,2 % de leur budget au mobile selon une étude réalisée par les instituts Idate et COE-Rexecode pour le compte de l’Association française des opérateurs mobiles (AFOM). Le marché français de la télépho-nie mobile a représenté en 2006 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La tranche des 18-24 ans est la plus équipée (à 95 %). Par ailleurs, 70 % des 12-14 ans ont un téléphone mobile, ainsi qu’un senior sur deux (60 ans et plus).
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Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
Chiffres
Tableau de bord
France 30 57 % 9 17 62 % 2,2 10 %
Etats-Unis 182 70 % 140
Sources : Benchmark Group, comScore NetWorks, Forrester Research, IAB, Internet World Stats, Médiamétrie, Nielsen NetRatings, TNS Media Intelligence.
Europe (UE) 250 53 %
Profil des internautes français Part dans l’ensemble Part dans de la population la population française internaute Hommes 48 % 52 % Femmes 52 % 48 % 11-15 ans 7 % 10 % 16-24 ans 13 % 19 % 25-34 ans 15 % 20 % 35-49 ans 25 % 29 % 50-64 ans 21 % 19 % 65 ans et plus 19 % 4 % CSP + 21 % 33 % CSP - 30 % 29 % Retraités 22 % 7 % Etudiants 10 % 17 % Autres inactifs 17 % 14 % ème Source : Médiamétrie - Observatoire des Usages Internet - 3 trimestre 2006 - Copyright Médiamétrie - Tous droits réservés
Usages des internautes Home panel Mediametrie//NetRatings en Mai 2007 ( Applications Internet Inclues ) Nombre de sessions par mois Nombre d’heures passées par mois sur le PC Nombre de domaines visités par mois Temps consacré par page en secondes
France
44 39 : 49 95 40
Etats-Unis
35 33 : 19 63 50
Chiffres Les utilisateurs de mobile en France
Le point sur le parc mobile et le nombre d’utilisateurs de l’Internet mobile en France.
elon l’ARCEP, le nombre d’abonnés mobiles S en France a atteint les 52 millions en mars 2007, soit un taux de pénétration de 82,4 %. Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) totali-sent 1, 7 million de clients, soit une part de mar-ché de 3,4 %. Le cercle de ces nouveaux opéra-teurs s’est agrandi avec de nouveaux acteurs comme Auchan, Carrefour ou Mobisud.
Le parc actif multimédia mobile Le parc actif multimédia est défini par l’ensemble des clients ayant utilisé au moins une fois sur le dernier mois un service multimédia de type Internet mobile (Wap, I-mode, Vodafone live, Orange World, etc.) ou, en émission, de type MMS ou e-mail mobile (à l’exclusion des SMS). Toujours selon l’ARCEP, le parc actif multimédia mobile était de 14,6 millions utilisateurs en mars 2007, ce qui représente une croissance annuelle de 9 %. Cette croissance a connu un pic saison-nier de 15 millions d’utilisateurs en décembre 2006, conséquence du lancement de nombreuses offres de forfaits multimédias.
L’utilisation des portails mobiles des opérateurs Le portail Internet mobile qui accueille le plus de trafic est celui d’Orange avec 5 millions de visi-teurs uniques par mois fin 2006, contre 4,5 mil-lions pour SFR et 0,7 million pour Bouygues Telecom, selon les chiffres communiqués par les trois opérateurs.
Le parc d’abonnés aux forfaits 3G ou Edge Parmi les utilisateurs de l’Internet mobile, 7,5 mil-lions de clients mobiles avaient souscrit une offre haut débit (3G, 3G+ ou EDGE) fin 2006 selon SFR, Orange et Bouygues Telecom.
Le marché français métropolitain mobile en nombre de clients en 2006
(Source : Idate)
MVNO 3 %
Bouygues Telecom 16 %
SFR 36 %
Licences de marques 3 %
Orange 42 %
A LIRE
Blogs et podcasts L. LEMEUR, L. BEAUVAIS Editions Dunod, 198 pages, 19,90 euros.
Second Life M. RYMASZEWSKI Le guide officiel
Editions Pearson Education, 352 pages, 24,90 euros.
Manuel de survie en marketing de réseau H. JOHNSON Editions Gotoshape, 126 pages, 16,50 euros.
L’intelligence artificielle J. GANASCIA Editions Le Cavalier Bleu, 128 pages, 9 euros.
La sécurité dans les réseaux sans fil et mobiles H. CHAOUCHI, M. LAURENT-MAKNAVICIUS
Editions Hermès - Lavoisier, 248 pages, 90 euros.
En bref
LESFAQ DU JURISTE
Publicité : Internet face à la télévision a publicité en ligne est-elle soumise à des règles plus souples qu’à L la télévision ou en presse écrite ? Conformément au droit de la consommation, la publicité ne doit comporter aucunes allégations, indi-cations ou présentations qui seraient fausses ou de nature à induire en erreur le consommateur. Cette disposition très simple à appliquer en télévision, devient à priori une contrainte majeure face aux capacités d’innovation technique et de présentation des messages sur Internet. De bonnes pratiques sont progressivement apparues, notamment dans des secteurs réglementés comme le crédit à la consommation en ligne. Au final, ces pratiques mettent l’Internet au niveau de la télévision. Parallèlement, la publicité à la télévision s’est ouverte à des secteurs “interdits” (grande distribution, presse écrite…). Il se crée par consé-quent une unité de règles et de bonnes pratiques qui réduit l’écart glo-bal en termes de contraintes applicables sur les deux supports et permet de réelles complémentarités. La publicité sur Internet doit notamment prendre en compte les dispositions pénales générales applicables aux textes et images (contrefaçon, diffamation, contenus injurieux, violents etc.), ainsi que les obligations propres à certains secteurs et activités (crédit à la consommation, jeux d’argent, alcool et tabac, médicaments). La publicité comparative, illustrée par un combat en ligne entre Carrefour et E. Leclerc, démontre les faiblesses mais également les avantages du Web sur la télévision. En juin 2006, le site Quiestlemoinscher.com fermait pour cause de manque de transparence sur ses règles de fonctionnement et de présentation. En mars 2007, une nouvelle version était ouverte sans que le tribunal de commerce ne puisse lui reprocher une violation des règles de publicité comparative, de concurrence déloyale et de publicité trompeuse. Cette affaire illustre une approche de stratégie publicitaire plurimédia, utilisant les avantages d’Internet en complémentarité avec la télévision.
Laurant Caron, Avocat Lamy & Associés, www.lamy-associes.com
PROFILS Yahoo.fr Stéphane Bismuthest nommé directeur des contenus et services de Yahoo.fr, chargé du déve-loppement stratégique de l'offre destinée aux inter-nautes français.
Iliad Maxime Lombardini est le nouveau directeur général du groupe Iliad.
Lastminute Ed Kammest nommé directeur général, avec sous sa responsabilité, l'in-tégralité du service client et opérationnel européen.
AFMM Laurence Turnbull, directrice des services et produits SFR, est nommée présidente de l'AFMM (Association Française du Multimédia Mobile).
Cellfish Media Nicolas d'Hueppeest nommé directeur général des activités grand public Europe de l'éditeur de contenus mobile, filiale de Lagardère Active.
Nom .......................................... Prénom ........................ stratégie Pour s’abonner àFonction ......................................................................... internet Informations et conseils pour dirigeants d’entreprises Société ........................................................................... Retourner ce document àBenchmark Group 69/71 Av. Pierre Grenier 92517 Boulogne-Secteurdactivité............................................................. Billancourt ou le faxer au 01 47 79 50 01. E-mail ............................................................................. Je m’abonne pourJe vous règle par un an (10 numéros) chèque bancaire Tél. ............................................Fax. ............................. àStratégie Internetci-joint à l’ordre de Adresse .......................................................................... pour415(1) Benchmark Group. au lieu de 460HT Je souhaite recevoir ..................................................................................... Net à payer TTC : une facture. 437,83Code Postal ................................ Ville ............................ Etranger 445au lieu de 490Date ........................................... Signature Je souhaite en complément recevoir la collection complè-te des10 derniers numéros (un an) pour 290HT SI 114 GarantieAu cas où je souhaiterais interrompre mon abonnement, les numéros à paraître me seront remboursés au prorata.(1) Offre spécialevalable jusqu’au 31 Juillet 2007.
Stratégie Internet n° 114 - Juin 2007
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