Stratégie Internet n° 95 - juillet/août 2005
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Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants.

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Publié le 07 juin 2012
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Langue Français

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stratégie internet Informations et conseils pour dirigeants d’entreprises Juillet-Août 2005 Jeux-concours en ligne : N°95 les règles à suivre SOMMAIRE
En 2004, on estime que 6 000 à 10 000 jeux-concours en ligne ont été organisés en France, mais pas toujours dans les règles de l’art. Le point sur ce qu’il faut faire et ne pas faire.
tilisés pour animer un site, qualifier un fichier U ou collecter des adresses, les jeux-concours en ligne ont le vent en poupe. Mais encore faut-il savoir les utiliser et rester dans la légalité. La réglementation.quatre pointsEn France, caractérisent les loteries, et par extension les jeux-concours : l’espérance de gain, la communication auprès du public, la participation financière et l’intervention du hasard. L’espérance de gain et le caractère public de l’offre étant des constantes, ce sont les deux autres facteurs qui vont déter-miner la légalité d’un jeu-concours. La combinai-son de la participation financière et du hasard est une prérogative de laFrançaise des Jeux, à quelques exceptions près (casinos, loteries de bien-faisance…). Il n’est donc possible d’organiser un jeu payant qu’à condition que le hasard n’inter-vienne pas. C’est par exemple le cas des concours basés sur des questions de connaissance générale. Mais attention, les questions subsidiaires du type “à votre avis, combien d’internautes vont partici-per à ce concours” sont considérées comme faisant intervenir le hasard.Concoursmania, une société spécialisée dans l’organisation de jeux-concours, depuis la rédaction du règlement jusqu’à l’expédi-tion des lots, constate que dans la pratique, quasiment tous les jeux-concours sont des jeux de hasard. Conséquence directe : pour rester légaux, les jeux doivent être gratuits et sans obligation d’achat. D’où la nécessité pour l’organisateur de rembourser les frais de participation (connexion Internet, envoi d’un SMS…), et aussi de séparer le formulaire de participation du formulaire de commande. Selon l’article L121-41 du Code de la Consommation, les organisateurs qui ne respectent pas les dispositions relatives aux loteries sont passibles d’une amende de 37 500 euros. L’huissier de justice.Tous les jeux-concours, quel que soit leur type, doivent avoir un règlement
déposé chez un huissier avant le démarrage de l’opération. Ce règlement doit être envoyé gratui-tement à toute personne qui en fait la demande, et comporter impérativement plusieurs points, dont les dates de l’opération, la valeur des prix (la valeur grand public), et les modalités de rembour-sement des frais de participation. La présence d’un huissier lors du tirage au sort n’est en revanche pas obligatoire. Le remboursement des frais de participation. Tout ce qui est engagé directement pour la partici-pation doit être remboursé. Pour les jeux en ligne ou sur mobile, il s’agit donc du coût de la connexion ou du coût de l’appel. Dans la pratique, le fait de disposer d’une connexion illimitée n’en-traîne pas de surcoût pour participer en ligne, donc pas de remboursement. Les internautes qui dispo-sent d’une connexion bas débit bénéficient quant à eux d’un remboursement forfaitaire, calculé sur une durée moyenne de connexion, souvent étalonnée à 3 minutes. Concernant les jeux par SMS, beaucoup de marques ont institué des freins aux rembour-sements et imposent l’envoi des factures origi-nales de l’opérateur. SelonConcoursmania, cette pratique est légale mais assez outrancière. Les SMS, qu’ils soient inclus dans un forfait ou non, doivent être remboursés. La meilleure des pra-tiques consiste à prendre le tarif le plus élevé du marché comme base de remboursement. Pour les SMS+, le remboursement doit correspondre à ce qui a été effectivement dépensé par le joueur. Un élément qui peut déstabiliser le business-model d’un jeu si les demandes sont effectuées en masse, ce qui n’est pas le cas dans la réalité. Pour les sociétés qui craignent néanmoins de voir leur retour sur investissement mis en danger, il existe des assurances sur les demandes de rembour-sement. Cela concerne en général les gros annon-ceurs et les jeux-concours sur papier, mais il
Focus Les internautes et les sites santé
P. 3
Etude de casP. 4 MisterGoodDeal se lance dans les ventes privées sur Internet
SolutionP. 5 Accessibilité Web :l’offre se structure
ChiffresP. 6 La musique en ligne décolle Tableau de bord
Juridique Crédit d’impôt recherche pour les dépenses de conception de logiciel A lire... / Carnet
P. 7
ActualitéP. 8 FAI, Finance, Médias, Télécoms, e-Commerce : l’essentiel des informations sur le Net Evénements
Une publication B enchmark Intelligent group Management
Stratégie Internet n° 95 - Juillet - Août 2005
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Les pistes pour bien pro-mouvoir un jeu-concours en ligne Le marketing viral, sous la forme de parrainage, peut s’avérer une solution économique et efficace pour augmenter la participation. Concoursmania a constaté qu’en moyenne, un tiers des participants conseillent le jeu à trois personnes. Cette pratique permet de doubler le trafic, mais elle ne fonctionne que si le jeu est séduisant. Autre piste possible, programmer son jeu-concours au bon moment. En effet, le nombre de jeux en ligne est traditionnellement plus élevé en fin d'année et pendant l'été. Pour sortir du lot, à moins de proposer un jeu vraiment original ou de bénéficier d'une forte notoriété, mieux vaut éviter ces périodes.
Sites www.concoursmania.com www.centrale-jeux-concours.com www.edatis.com
En couverture
faut garder à l’esprit que sur Audiotel par exemple, les demandes de remboursement concernent moins de 1 % des participations. Les dotations. Le choix des prix est crucial pour la réussite d’un jeu-concours. C’est en effet le lot qui motivera la participation. D’un point de vue marketing,Conscoursmaniaestime qu’il vaut mieux mettre en jeu peu de gros lots qu’une multitude de petits lots, et mettre en avant le premier prix. En outre, plus il y a de lots, plus cela revient cher en logistique. En termes de sélection et de mise en avant des dotations, il convient également de faire attention aux lots que l’on marie. Présenter sur une même page Web les produits de deux concurrents peut poser problème. De même, certaines marques pourraient refuser de voir leurs produits associés à un jeu sur un site qu’elles ne cautionnent pas. Enfin, attention aux dispositions légales : il est interdit de faire gagner des bons de réduction, alors qu’il est légal d’offrir des bons d’achat. De manière générale, les spécialistes du jeu-concours contactés par Benchmark Group s’accordent pour déclarer que la valeur des dotations est à peu près la même online et offline. ALa Centrale des jeux-concours, qui recense l’ensemble des jeux en cours pour les concouristes, on observe que, les jeux sur Internet ont pour particularité d’offrir relativement plus de dotations high-tech (lecteurs de DVD, DVD, lecteurs MP3, télé-phones mobiles). Les mécaniques de jeu.Parmi les différents types de jeu existant sur Internet,Concoursmania constate que les “instants gagnants” sont ceux qui génèrent le plus de trafic : ils sont courts et favorisent le jeu impulsif. C’est l’équivalent online des jeux de grattage. Les mécaniques de jeu plus complexes sont plus compliquées à mettre en œuvre et plus incertaines quant au résultat. Tout dépend de l’objectif marketing poursuivi et des moyens à disposition. Quant aux jeux de simulation, comme la gestion d’un porte-feuille boursier par exemple, ils sont très impli-quants. SelonConcoursmania, ils ont tendance à générer moins de participants, mais un taux de transformation plus élevé. Les jeux qui se déroulent sur plusieurs semaines vont nécessiter,
quant à eux, une relance systématique. Les jeux aux règles complexes sont risqués mais peuvent avoir un impact excellent sur l’image de l’organi-sateur. Les jeux de réflexe peuvent être très déceptifs et seront, quoi qu’il arrive, moins aboutis que les jeux vidéo sur console, ce qui les pénalise. Dans tous les cas, le choix de la mécanique ne doit pas se faire uniquement sur le critère de la cible, l’important étant de pouvoir trouver le ton adéquat pour s’y adresser. La constitution d’un fichier.Les jeux-concours sont de plus en plus considérés comme un moyen fiable et peu coûteux de collecter des adresses e-mail. Le jeu-concours peut également servir à optimiser des bases, dans le cadre de la LCEN, ou à qualifier des fichiers. ChezEdatis, plus de 80 % des opérations de jeu ont pour objet la constitu-tion d’une base de prospects, en prélude à une politique de fidélisation. Le principe est alors de faire rentrer la personne dans une relation non commerciale pour la convaincre de laisser ses coordonnées. Mais pour collecter des adresses, le tirage au sort s’avère indispensable, selon Concoursmaniainternauteseffet, les . En accepteront plus facilement de remplir un bon de participation. Afin d’éviter que les participants ne renseignent pas leur adresse ou en fournissent une fausse, la meilleure méthode est de demander à quelle adresse le lot devra être envoyé en cas de gain. Par ailleurs, il convient que le formu-laire soit court et en accord avec l’univers de l’annonceur. Une fois que les prospects seront entrés dans la base, il sera temps de qualifier le fichier par le biais d’opérations de fidéli-sation. Enfin, attention à mentionner l’inscription à la Cnil dans le règlement pour pouvoir constituer et exploiter le fichier. Le risque d’ac-quérir des adresses de concouristes, sous-entendu des internautes plus motivés par le jeu et le gain à tout prix que par la marque, avec en bout de chaîne un taux de transformation médiocre est minime, selonConcoursmaniafait, les. En concouristes en ligne achètent plus que la moyenne et sont très sensibles à l’univers de la promotion. Ils ne sélectionnent que les concours organisés par les sociétés qui les intéressent.
Tous les mois, l’essentiel de l’Internet : des informations et des conseils pour les dirigeants d’entreprise (direction générale, direction de la communication, direction marketing, direc-tion commerciale, direction des systèmes d’information...)
Edité parBenchmark Group,www.strategie-internet.com,4 rue Diderot 92156 Suresnes Cedex - Téléphone : 01 41 44 94 40 - Fax: 01 41 44 94 52. PDG/directeur de la publication : Corinne Delaporte.Rédaction : Thierry Hamelin (benchsi@benchmark.fr), Stéphane Loire, Xavier Fiquemo, Marc Mironneau, Julie Marétheu et Raphaële Karayan. Flashage/impression : Indica, Colombes (92), 01 47 82 32 32.Dépôt légal : Juillet 2005 ; ISSN : 1270-9301. Prix du numéro : 49 euros. Prix de l’abonnement annuel (10 numéros : France 460 euros / Etranger 490 euros). Copyright :toute reproduction même partielle, par quelque procédé que ce soit, du contenu de la revue, est interdite par la loi du 11/3/1957 sans l ’autorisation écrite préalable de la direction de la revue. © Benchmark Group.
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Stratégie Internet n° 95 - Juillet - Août 2005
Focus
Des infos sur les médecines douces
Pour près de 80 % des inter-nautes consultant des sites de santé, Internet peut jouer un rôle de prévention efficace. Une même proportion estime qu’il peut avoir un rôle d’assistance en cas de problème de santé.
Impact sur les comporte-ments ou la consommation
Les internautes et les sites santé
31 % 40 %
Femmes Hommes
L’impact sur les comporte-ments ou la consommation
80 % des internautes américains utilisent le Web pour chercher des informations sur la santé Selon la dernière enquête réalisée par le Pew Internet & American Life Project, 66 % des internautes américains ont utilisé l’Internet pour obtenir des renseignements sur une maladie ou un problème médical spécifique. Par ailleurs, la recherche d’informations sur des médicaments de prescription ou des produits OTC a concerné 40 % des internautes.
54 % 45 % 45 % 56 % 44 % 46 % 44 % 43 % 44 %
 34 %
“Quels types d’infos recher-chez-vous sur Internet ?”
Souvent Rarement
La fréquentation des sites de santé 6 819 000 personnes ont visité au moins un site consacré à la santé, la forme ou la nutrition au cours er du 1 trimestre 2005. Cela repré-sente 33,7 % de l’ensemble des internautes actifs sur la période.
42 %
24 %
Jamais
9 %62 %29 %
A la question, “les informations santé vous paraissent-elles crédibles ?”, les internautes consul-tant les sites montrent des jugements très favo-rables vis-à-vis des magazines en ligne (Doctissimo,
La crédibilité de l’informa-tion varie selon le support
Négocier un médicament plutôt qu'un autre 11 %34 %% 55 avec votre médecin
Des infos sur les médicaments
Des conseils de nutrition
our les internautes, les sites de santé peuvent P donc répondre à ces deux grandes fonctions de l’information médicale selon une enquête en ligne menée parBenchmark Groupdont les résultats ont été présentés lors du forumSanté et Internetmultiples motivations poussent les. De internautes à se rendre sur les sites de santé. Toutefois, la recherche d’informations sur les maladies constitue de loin la première raison. A cela, il faut ajouter la recherche d’informations sur les médicaments. Ensuite, la recherche de conseils, que ce soit pour la nutrition ou l’entre-tien de sa forme, est un usage majeur de ces sites. Enfin, ces derniers peuvent répondre à des attentes très spécifiques : vaccination, sexualité…
Eviter une visite chez le médecin
cheter plus de soins du corps ou du visage
Des infos sur la sexualité
Des infos sur la grossesse / les bébés
Des infos sur la vaccination
Des infos sur la composition des produits alimentaires
30 % 23 % 25 % 32 % 17 % 36 % 14 % 10 % 8 % 13 %
13%
 37 %
34 %
Des conseils pour entretenir sa forme
Des infos sur les maladies
Des conseils en psychologie
Des infos sur les bienfaits de certains produits alimentaires
La santé sur Internet : performances des sites en matière d’information grand public Dans le cadre de cette étude, les analystes de Benchmark Group ont visité en profondeur 40 sites de santé : sites institutionnels et sites thématiques de laboratoires pharmaceutiques, portails grand public d’informations sur la santé et sites d’organisations publiques ou professionnelles.
Méthodologie L’enquête de Benchmark Group a été menée auprès de 517 inter-nautes lecteurs de l’Internaute Magazine et du Journal du Net. Il s’agissait de recueillir l’opinion et les attentes d’Internautes fré-quentant les sites de santé. 72 % des répondants étaient des femmes, 66 % avaient des enfants et 55 % avaient plus de 55 ans.
 28 %
 32 %
 38 %
Des infos sur la beauté, les soins, les cosmétiques
32 %
3
cheter plus de produits à titre préventif
Faire plus de sport
Pour les internautes interrogés, la consultation de sites de santé influe sur leurs comportements. Tout d’abord, cela les conduit à pratiquer davantage d’exercices physiques. Ensuite, du point de vue de la consommation de médicaments, cela semble être un vecteur incitatif pour la prévention. S’agissant de l’impact sur les visites chez le médecin, cela conduit une minorité d’internautes à se suffire d’une auto-médication plutôt que d’une visite chez un praticien. L’impact n’est cependant pas neutre puisque plus d’un tiers des internautes ont déjà suggéré un médicament à leur médecin. En méde-cine comme dans beaucoup d’autres secteurs, Internet tend à rééquilibrer le niveau d’informa-tions entre le consommateur et le prescripteur.
E-sante…) ou des institutions publiques. Respectivement, 75 % et 72 % des internautes jugent fiables les informations fournies par ces acteurs. A l’inverse, ils ne sont que 35 % à émettre cet avis concernant les informations santé que l’on peut trouver sur les sites des fabricants de cosmé-tiques ou des marques d’agro-alimentaire. Sans atteindre le score des magazines ou des portails santé, les laboratoires pharmaceutiques obtien-nent toutefois la confiance d’une majorité d’inter-nautes puisque 53 % jugent “fiables” les informa-tions fournies par ces sites. D’ailleurs, à la question “quels services manquent trop souvent sur les sites des laboratoires ?”, 40 % ont répondu la posi-bilité d’envoyer une question à un expert” et 25 % la possibilité d’effectuer des tests et diagnostics en ligne. D’une certaine façon, ces résultats confortent la confiance des internautes en ces acteurs. Mais la réglementation française très contraignante sur l’information médicale rend difficile le déploie-ment de ce type de services.
83 % 80 %
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MisterGoodDeal en chiffres - CA (2004) : 46 millions d’euros ; - Effectifs : 160 personnes ; - Nb de clients : 400 000 ; - Audience du site : 2 millions de visiteurs par mois ; - Nb de références : 6 000 ; - Panier moyen : 300 euros. (Source : MisterGoodDeal)
Accord de partenariat entre GE Money Bank et Mistergooddeal.com Filiale du groupe GE (General Electric), GE Money Bank a signé un accord de partenariat de distri-bution avec Mistergooddeal.com. Du dix fois sans frais au finance-ment le plus classique, les facilités de paiement de GE Money Bank sont disponibles sur Mistergooddeal.com pour l’achat d’électroménager, de hi-fi vidéo, de vins ou de matériel informatique.
Site www.linvitedesmarques.com
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Etude de cas
MisterGoodDeal se lance dans les ventes privées sur Internet
Avec Linvitedesmarques.com, le destockeur Internet se position-ne sur de nouveaux produits et cible de nouveaux clients. Le point sur cette nouvelle orienta-tion.
pécialiste du destockage “grand public” de S produits aussi divers que l’électroménager, l’informatique, l’image/son, la téléphonie, la musique, la literie ou le vin, le marchand en ligne MisterGoodDealvient de lancer un site reposant sur un principe de ventes privées sur Internet : Linvitedesmarques.com. Pour les consommateurs, l’intérêt de cette formu-le réside dans le fait de pouvoir acheter des pro-duits de marques à prix cassés. Quant aux marques, c’est une manière pour elles de réguler leur stock, en évitant de se lancer ouvertement dans le commerce électronique, source de ten-sions possibles avec leur réseau de distribution. Pour les grandes marques, c’est également une manière de discrètement bénéficier des opportu-nités qu’offre le canal Internet pour vendre et ce, sans remettre en cause leur image officielle “haut de gamme” et sélective. Depuis son ouverture en mai dernier, une dizaine de ventes ont déjà été organisées sur Linvitedesmarques.com. avec des marques telles queCoup de Cœur,Lulu Castagnette,Tradition des Vosges,Oxbow… Les produits proposés concernent le prêt-à-porter, la maroquinerie, les accessoires de mode, la high-tech, la décoration, l’optique et les arts de la table. Des articles bien différents de ceux vendus traditionnel-lement surMistergooddeal.com. D’ailleurs, Linvitedesmarques.coma pour vocation de conquérir une nouvelle clientèle, celle des grandes marques.
Le déroulement des ventes
Chaque vente est limitée dans le temps. Pour y participer, il faut se rendre sur l’espace “Accès à la vente” du site, puis saisir son e-mail, son mot de passe et un code d’accès qui figure dans l’e-mail d’invitation reçu quelques jours avant la date d'ouverture de la vente. Les commandes s’effectuent directement sur le site. Une fois le paiement en ligne effectué, l’acheteur reçoit un e-mail récapitulatif de sa commande. Un
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autre e-mail lui sera envoyé pour l’informer de la date d’expédition de sa commande.
Le lancement du site
Pour soutenir les premières ventes, Linvitedesmarques.coma bénéficié d’une cam-pagne d’e-mailing auprès des bases clients et prospects deMisterGoodDealencarts. Des publicitaires ont également été disposés surMistergooddeal.com. Pour l'instant, l’inscrip-tion sur le site se fait librement mais elle devrait prochainement laisser place à un système de parrainage.
Atouts et défis
En tant que spécialiste du destockage sur Internet, le principal atout deMisterGoodDeal tient à son expérience en termes de vente multiproduits, d’organisation logistique et de ges-tion des relations avec les fournisseurs et les clients. De plus, son expertise de marchand en ligne devrait lui permettre d’assurer au mieux l’animation et la gestion technique de ce nouveau site. Côté défis,Linvitedesmarques.comdoit attirer et convaincre les marques. En plus de la capacité à négocier des opérations assez séduisantes pour les fabricants, le site doit arriver à imposer sa propre image “haut de gamme” et se démarquer de celle de “bradeur grand public” véhiculée par MisterGoodDeal. Autre challenge de taille, la concurrence. En se positionnant sur de nouveaux produits, et notam-ment le prêt-à-porter, le site va rentrer en concur-rence directe avecVente-privee.com, un poids lourd dont l’audience a atteint 1 710 000 visiteurs uniques en mai 2005 selon Médiamétrie //NetRatings (panel home and work).
Linvitedesmarques.com
Montage du site 5 à 6 mois Nombre d’inscrits 200 000 Montant du panier moyen* 20 à 150 euros Taux de transformation* 5 à 20 % *Sur la base des 10 ventes réalisées depuis la création du site Source : MisterGoodDeal
Solution
Accessibilité Web : l’offre française se structure
Rendre accessible une applica-tion Web ou intranet à des per-sonnes handicapées. Tel est l’enjeu de l’accessibilité Web. Premier concerné : le secteur public.
otion lancée par leW3Cen 2002, l’accessibi-N lité consiste à adapter une application Web ou intranet en vue de la mettre à la portée de per-sonnes handicapées, notamment mal voyantes ou mal entendantes. Mais il s’agit également d’assurer sa visibilité quelle que soit la configu-ration matérielle et logicielle du terminal (taille de l’écran, navigateur, bas ou haut débit). En France, la réflexion sur le sujet a été largement impulsée par le législateur. Un premier texte a d’ailleurs été adopté le 11 février dernier, avec pour objectif de promouvoir“l’égalité des droits et des chances, et la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”. Il stipule notamment que“les services de communication publique en ligne des services de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics qui en dépendent doivent être accessibles aux personnes handicapées”. Les établissements publics dispo-seront d’un délai de trois ans pour se mettre en conformité après la publication du décret d’appli-cation – qui devrait intervenir d’ici à l’été. Les intranets et les extranets sont également concernés. Depuis un an, les appels d’offres se multiplient dans cette perspective. Parmi les orga-nismes publics les plus avancés figurent les collectivités territoriales et locales (conseils géné-raux et mairies), ainsi que certains ministères, tel celui de l’équipement. Reste que l’accessibilité Web pourrait assez vite gagner le monde de l’entreprise. Le vecteur de ce mouvement : une extension de la législation à certains secteurs privés. Ainsi, le gouvernement a annoncé le 15 janvier dernier sa volonté de lancer prochainement une négociation visant à faciliter
l’accès des services bancaires et d’assurance aux handicapés. Des textes en ce sens existent déjà chez certains voisins européens, notam-ment en Angleterre. Sans attendre, plusieurs groupes français ont d’ailleurs déjà engagé des réflexions :Aventis-Sanofi,BNP Paribaset GroupamaPour l’heure, leurpar exemple. objectif serait avant tout de mener des études d’opportunité, visant à cerner les coûts de tels projets, que ce soit dans le domaine des sites Web que des intranets ou encore des appli-cations métiers – avec comme cible les salariés handicapés.
Les sociétés de service françaises se lancent dans l’accessibilité
De nombreuses sociétés de services françaises se sont lancées sur ce nouveau créneau,Business Interactif,Business et Decision,Wcubeou encore Clever Agepar exemple, certaines allant jusqu’à proposer des méthodes et solutions plus packa-gées (voir le tableau ci-dessous). Ces offres s’ap-puient sur le référentiel de bonnes pratiques réalisé par l’ADAE(Agence pour le développe-ment de l’administration électronique). Reposant lui-même sur les principes généraux édictés par le W3C(WCAG), il vise à spécifier les conditions d’accessibilité des applications pour permettre leur lisibilité par les malvoyants, en termes de structuration d’écran, de paramétrage de taille de caractères, etc. Il répond également aux problé-matiques de compatibilité avec les terminaux – jusqu’aux interfaces de synthèse et de comman-de vocale et aux plages brailles des non-voyants. La valeur ajoutée de ces solutions se mesure notamment par la capacité des acteurs à recetter leurs développements en s’appuyant sur des orga-nismes spécialisés, comme c’est le cas deSQLI avec l’Association HandiCapZéro.
L’offre d’accessibilité de quelques SSII françaises Société de service Solution Accessiweb* Commentaire Cosmosbay-vectisModulo Oui Outil d’édition multicanal à partir d’Open Office, avec fonctions d'accessibilité NexintSolution d’édition Web centrée sur la question de l’accessibilitéEzaccess Non SQLIOui Système disposant de fonctions spécifiques pour les malvoyantsConfort de lecture WCubeOui Outil de gestion de contenu Web packagé pour le secteur de l’administrationAvant Scène Source Benchmark Group.*On note ici le fait que le prestataire appartienne ou non à AccessiWeb, centre de ressources et de recherche sur l'accessibilité du Web lancé par l'association BrailleNet (http://www.accessiweb.org), regroupe 51 sociétés de services et exper ts informatiques indépendants. Il décerne un label de qualité mesurant le niveau d'accessibilité d'un site Web.
Le Gouvernement basque opte pour J2EE Le Gouvernement basque espa-gnol a retenu le serveur d’applica-tions J2EE (pour Java 2 Enterprise Edition) de BEA (baptisé WebLogic Server) comme socle de sa future plate-forme d’adminis-tration électronique. Une solution de portail qui devrait s’appuyer également sur l’outil d’intégration du même éditeur (WebLogic Integrator) et son architecture orientée services (SOA) en vue d’intégrer les différents systèmes d'information publics sous-jacents. Au-delà de la diffusion de services à la population, la nou-velle infrastructure a également pour but de favoriser le partage d'informations entre agences gouvernementales.
Documentum s’étend à la classification L’américain EMC vient de dévoiler la version 5.3 de Content Intelligence Services (CIS) : une couche fonctionnelle venant compléter sa plate-forme de ges-tion de contenu (Documentum). Parmi les principales nouveautés de cette édition : une fonction conçue pour automatiser la classification des contenus, notamment en fonction de règles d’extraction et de règles métiers prédéfinies. Ce mécanisme s’appuie sur un moteur d’analyse linguistique couvrant les princi-pales langues européennes : l’anglais, l’allemand, l'italien, le français et l’espagnol notamment. Pour adapter les catégories aux problématiques métier, l’outil est livré avec une bibliothèque de taxonomies pré-configurées renvoyant à différents secteurs (automobile, énergie, services financiers, santé, etc.) ainsi qu’à des domaines plus horizontaux (CRM, ressources humaines, marketing, etc.).
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Sources : Benchmark Group, ComScore Networks, eMarketer, Harris Interractive, IAB, Idate, IDC, Médiamétrie, Nielsen NetRatings, Taylor Nelson Sofres, TNS Media Intelligence.
Marché du e-commerce B to C (en milliards d’euros) Nombre de cyberconsommateurs (en millions) % d’internautes ayant acheté en ligne Dépense moyenne par achat en ligne (en euros)
Marché de l’e-Pub (en milliards d’euros)
150 services en Europe Sur le seul territoire européen, on compte plus de 150 services de musique en ligne, accessibles depuis 20 pays, avec un tarif moyen de 0,99 euro par titre téléchargé.
iTunes Europe Un an après son lancement, Apple annonce avoir dépassé les 50 mil-lions de titres vendus sur la plate-forme européenne d’iTunes Music Store, disponible dans 17 pays dont la France.
Les ventes de musique en ligne ont été multipliées par dix entre 2003 et 2004 selon l’Ifpi.
Un modèle économique favorable aux labels Dans le modèle économique de la vente en ligne, ce sont principale-ment les labels phonographiques qui tirent des recettes directes de la vente de musique via des ser-vices tiers, conclut le rapport de l’OCDE. Dans l’environnement actuel, les marges des fournis-seurs de musique en ligne sont faibles ou nulles, ce qui remet en question le système des prix de gros et de détail.
Estimations du marché (en millions de $) Nb de téléchargements Nb de sites légaux Nb de lecteurs portables vendus
La musique en ligne en 2004
330 selon Jupiter Research 310 selon Forrester Research 200 millions 230 20 à 25 millions dont 10 millions d’iPod
Europe 180 46 % 20 %
Profil des internautes(France) Population totale Internautes Cyberacheteurs Médiamétrie, 4ème trimestre 2004 % % % Part des femmes 52 47 41
7 13 15 25 21 19
Tableau de bord
4 23 23 30 16 4
Chiffres
En 2004 90 95 61 % 960
Chiffres La musique en ligne décolle
ainsi plus d’un million de morceaux à l’écoute via une formule d’abonnement. Revers de la médaille, l’industrie de la musique a connu une baisse de 20 % de son volume d’affaires entre 1999 et 2003 selon l’OCDE(Organisation de Coopération et de Développement Econo-mique, Rapport sur la musique en ligne, juin 2005). Les responsables de ce déclin sont cependant multiples : piratage en ligne, gravures de CD, substituts multimedias... En 2004, plus de 7 000 actions en justice ont été engagées par les maisons de disques en Europe et outre-Atlantique. Côté recettes, les maisons de disque commencent à dégager des revenus substantiels, plusieurs cen-taines de millions de dollars en 2004 selon Forrester ResearchetJupiter Research, lequel table sur un doublement de ces revenus en 2005.
6
e nombre de téléchargements légaux sur des L plateformes payantes s’est élevé à 200 mil-lions en 2004, contre 20 millions en 2003 selon le dernier rapport de l’Ifpi(Fédération internatio-nale de l’industrie phonographique) sur la musique en ligne. Premier constat, le nombre de plateformes de téléchargement légal s’est accru aux Etats-Unis et en Europe atteignant 230 sites à la fin de l’année 2004, contre seulement 50 en 2003 à la même époque selon l’Ifpi. Second constat, l’année 2004 a été marquée par un enrichissement considérable de l’offre. Aux Etats-Unis,iTunes,NapsteretRhapsodyont dou-blé leur catalogue, passant de 500 000 à plus d’un million de titres en 2004. En Europe, les services opérés parOD2(MyCokeMusic,Tiscali Music Club...) sont passés de 300 000 à 600 000 titres, MSNEn France,atteignant le million de titres. VirginMegapropose plus de 500 000 titres. En dehors du téléchargement, les internautes peu-vent également écouter les morceaux en temps réel (streaming). En Europe,Napsterpropose
19 81
24 76
56 37
Internautes depuis plus de 3 ans -Se connectent tous les jours -Usages des internautes Home panel Mediametrie//NetRatings (Mai 2005) Nombre de sessions par mois Durée totale des connexions en heures Nombre de domaines visités par mois Temps consacré par page en secondes
21 31 10 38
34 25 20 21
27 73
43 25 16 16
72 59
7,1
Région parisienne Province
CSP + CSP -Etudiants Retraité, autres Inactifs
Etats-Unis 33 28 : 57 59 51
e-Pub : Baromètre AdNetTrack-JDN Nombre de créations diffusées par les 200 premiers annonceurs plurimédias Mai 2005 3 381 Avril 2005 3 442 Janvier 2005 2 391 Octobre 2004 3 620 Juin 2004 2 895 Mai 2004 2 400 Avril 2004 2 574
France 41 33 : 29 85 39
Etats-Unis 156 73 % 30 %
Part des 11-15 ans Part des 16-24 ans Part des 25-34 ans Part des 35-49 ans Part des 50-64 ans Part des 65 ans et plus
0,8
-
Sources : Ifpi
En 2003 33 75 46 % 445
En 2004 5 10 45 % 462
France, Europe, Etats-Unis : les indicateurs clés de l’Internet France Nombre d’internautes (fin 2004, en millions) 24 % de la population (fin 2004) 46 % % de foyers connectés en haut débit (fin 2004) 23 %
13 23 19 26 15 4
Stratégie Internet n° 95 - Juillet - Août 2005
A LIRE
Websphere commerce G. CARPENTIER Choix et mise en œuvre d’une solution e-commerce. Editions Dunod, 230 pages, 37 euros.
Les seniors & Internet, histoire d’une passion J.-P. TRÉGUER La déferlante senior sur le Web. Editions La Factory, 192 pages, 20 euros.
Créer un blog avec Blogger E. CASTRO Un projet clé en main pour les débutants. Editions Peachpit Press, 130 pages, 12,90 euros.
Le petit livre de l’Internet S. HEUDIARD Petit guide pratique. Editions First Editions, 158 pages, 2,90 euros.
L’externalisation des télécoms d'entreprise T. DÔ-KHAC L’opérateur privé virtuel. Editions Hermès Lavoisier, 230 pages, 45 euros.
En bref
LESFAQ DU JURISTE
Crédit d’impôt recherche pour les dépenses de conception de logiciel
e crédit d’impôt recherche, principale mesure fiscale d’incitation à la L recherche, est composé d’une part en accroissement (45 % de la dif-férence entre les dépenses exposées au cours de l’année et la moyenne des dépenses des deux années précédentes) ainsi que d’une part en volume ( 5 % des dépenses réalisées au cours de l’année). En ce qui concerne les dépenses de conception de logiciel, seules celles afférentes à un logiciel nouveau ou constituant une amélioration sub-stantielle peuvent être incluses dans l’assiette du crédit d’impôt. De même que l’administration, le juge de l’impôt a une appréciation rigoureuse du caractère innovant d’un nouveau logiciel. Il a ainsi exclu du champ d’application du crédit d’impôt recherche : - Les travaux de conception de logiciels ne faisant qu’améliorer des pro-duits informatiques en reprenant les fichiers de base et les modules opé-rationnels de ceux-ci (C. adm. Paris, 21 nov. 2003, Sté Sincir) ; - La réalisation de logiciels de gestion qui n’ont été que l’application de techniques existantes (C. adm. Paris, 11 déc. 2003, Sté Logik) ; - La conception d’un logiciel de gestion de frais médicaux qui a pris en compte de façon précoce des normes nouvelles et a apporté une répon-se à des problèmes techniques alors sans solution, mais pour l’élabora-tion duquel le caractère innovant de la recherche adoptée n’a pas été démontré (C. adm. Paris, 22 janv. 2004, Sté Arcole). Enfin, il est important de pouvoir établir que l’activité de conception du logiciel incorpore des tâches correspondant à une phase d’étude préa-lable ainsi que d’analyse fonctionnelle et organique. Les éléments le démontrant doivent être réunis dès la réalisation des travaux.
Jean-Luc Pierre, Avocat associé Landwell & Associés(www.landwell.fr)
PROFILS Yahoo! Isabelle Bordry quitte ses fonctions de directrice des opérations européennes.
Monster Jeff Taylor, fondateur de Monster, quitte la société. Il restera conseiller de Monster sur les questions importantes telles que la création de marques.
Opodo Marco Trecroceest nommé directeur technique et des opérations pour l’ensemble du groupe.
T-Online Valéry Gerfaudest nommé au poste de direc-teur général du fournisseur de services Internet.
Nomatica Robert Bousquet remplace Christophe Cornuéjols à la tête de la direction générale du site marchand.
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Stratégie Internet n° 95 - Juillet - Août 2005
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