Après un bon début d année, les perspectives s assombrissent pour l économie francilienne
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Après un bon début d'année, les perspectives s'assombrissent pour l'économie francilienne

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Description

Au début de l’année 2008, l’économie francilienne résiste plutôt bien : les créations d’entreprises se maintiennent à un niveau élevé, l’activité reste bien orientée dans les secteurs de la construction, des services aux entreprises et du tourisme. L’emploi et le chômage continuent d’évoluer de façon plus favorable que dans le reste de la France métropolitaine. Les perspectives sont plus incertaines pour le second semestre, avec un tassement prévu de l’activité dans l’industrie, le commerce et les services marchands. Introduction Des perspectives moroses pour l'économie française au second semestre 2008 L'économie francilienne résiste bien au début de l'année 2008 BTP : le bâtiment non résidentiel et le logement collectif soutiendraient l'activité Fléchissement de l'activité commerciale Tassement de l'activité dans les services marchands Un début d'année dynamique dans le tourisme Stabilisation à un niveau élevé des créations d'entreprises L'emploi salarié dans le BTP et le tertiaire toujours dynamique en début d'année Un niveau d'offres d'emploi toujours élevé Le nombre des demandeurs d'emploi continue de diminuer en Ile-de-France

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Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 302 - Juillet 2008
Après un bon début d’année,
les perspectives s’assombrissent
pour l’économie francilienne
Au début de l’année 2008, l’économie francilienne résiste plutôt bien : les créations
d’entreprises se maintiennent à un niveau élevé, l’activité reste bien orientée dans
les secteurs de la construction, des services aux entreprises et du tourisme. L’emploi
et le chômage continuent d’évoluer de façon plus favorable que dans le reste de la France
métropolitaine. Les perspectives sont plus incertaines pour le second semestre, avec
un tassement prévu de l’activité dans l’industrie, le commerce et les services marchands.
Julie ROY, Insee Ile-de-France
François RAGEAU, DRTEFP Ile-de-France
’économie mondiale connaît aussi marqué que dans les autres pays. un quatrième trimestre 2007 en retrait,
depuis la mi-2007 un ralentisse- La prolongation des tensions sur les mar- la croissance a pourtant rebondi auL ment que le rebond de la crois- chés financiers et monétaires conduit premier trimestre (+ 0,5 %) mais cette
sance au premier trimestre n’a que dans le même temps les banques à dur- embellie est restée sans lendemain. La
provisoirement interrompu. Elle reste, en cir leurs conditions de crédit, au risque croissance française connaît une sé-
effet, confrontée au renchérissement des de freiner encore un peu plus l’activité. rieuse « baisse de régime » depuis le
produits agricoles et du pétrole - de deuxième trimestre et ne devrait pas
janvier à juin 2008, le prix du baril de dépasser 1,6 % en moyenne annuelleDes perspectives moroses
Brent est passé de 90 à plus de 140 en 2008. Plusieurs facteurs sont à l’ori-pour l’économie française
dollars - ainsi qu’aux difficultés du gine de ce ralentissement. L’inflation,
au second semestre 2008
secteur immobilier. Après les qui érode le pouvoir d’achat des ména-
Etats-Unis, le Royaume-Uni et L’économie française avait, jusqu’à pré- ges, freine leur consommation. Le mo-
l’Espagne, le retournement du marché ral des ménages a atteint un niveausent, en grande partie échappé au ra-
immobilier atteint désormais la France historiquement bas en juin. Le ralentis-lentissement de l’économie mondiale.
sans toutefois y présenter un caractère sement de la consommation conjuguéCe n’est désormais plus le cas. Après
à celui de la demande extérieure pèse
sur les carnets de commande et les an-
Autres contributeurs du diagnostic conjoncturel
ticipations des chefs d’entreprise. La
production manufacturière ne devraitBanque de France : Monique Chiffe DRTEFP Ile-de-France : Bernard Simonin
guère croître au cours des prochains
GARP/Unedic : Frédéric SavalleCERC Ile-de-France : Hervé Vibert
mois. Les perspectives d’investisse-
GIM : Véronique FournierCESR Ile-de-France : Julie Coudry
ment sont incertaines et dépendront de
Insee Ile-de-France : Patrick PétourCRCI Paris Ile-de-France : Martine Delassus l’évolution des conditions de finance-
OFEM-CCIP : Patrice AvakianCrocis-CCIP : Mickaël Le Priol, Isabelle ment. L’investissement des entreprises
Savelli a bien résisté en début d’année mais aOREF Ile-de-France : Béatrice Delay
fléchi ensuite. L’investissement desDGDDI Ile-de-France : Elisabeth Braun PRIF : Christophe Centonze
ménages en logement diminuerait enDREIF : Laurent Guinard RGF : Eliane Dié
2008.
ConjonctureDans ce contexte, l’embellie du marché de gros, confirmant la tendance du der-BTP : le bâtiment non résidentiel
du travail devrait connaître une pause. nier trimestre 2007. Dans le commerce
et le logement collectif
Les créations d’emploi (200 000) se- de détail, les intentions de commandes
soutiendraient l’activitéraient presque deux fois moins nom- se stabilisent au premier trimestre mais
breuses qu’en 2007. Du fait de ce ralentissent au deuxième 2008.
Avec 2,6 % de croissance en volume
moindre dynamisme de l’emploi et de envisagée pour 2008, la construction en
l’évolution tendancielle de la population Le chiffre d’affaires des entreprises fran-
Ile-de-France reste pour le moment en-
ciliennes du commerce progresse deactive, la baisse du chômage serait
core bien orientée malgré la menace que er
4,5 % au 1 trimestre 2008 par rapportlimitée : le taux de chômage s’établirait à
fait peser le retournement annoncé du er
au 1 trimestre 2007, alors qu’il avait7,1 % fin 2008.
marché immobilier. Dans le secteur du
augmenté de + 5,7 % entre les premiers
bâtiment, neuf et existant confondus, la
eL’économie francilienne trimestres 2006 et 2007. Depuis le 4 tri-
croissance de l’activité serait encore de
mestre 2007, la progression du chiffrerésiste bien 2,8 % en 2008. L’activité de construc-
d’affaires des entreprises franciliennes
au début de l’année 2008 tion de bâtiments non résidentiels neufs
est inférieure à celui des entreprises de
resterait la plus dynamique (+ 9 % pré-
En Ile-de-France, les évolutions de la France métropolitaine.
vus en 2008). En revanche, le ralentisse-
conjoncture suivent de près l’évolution
ment de la production de logements
nationale. Malgré un bon début d’année
neufs se confirmerait (+ 0,8 % en 2008),
2008, les perspectives sont donc miti- Tassement de l’activité
la bonne tenue du logement collectif,
gées dans la plupart des secteurs d’acti- dans les services marchands
notamment dans le secteur locatif so-
vité. Néanmoins, l’emploi salarié et le
cial, ne compensant qu’en partie le recul
chômage devraient continuer d’évoluer L’activité des services a enregistré un
anticipé de la construction de loge- léger tassement à la fin du premier tride façon plus favorable que dans le reste -
ments individuels. Le climat est égale- mestre 2008, après un bon mois dede la France métropolitaine.
ment maussade dans les travaux publics janvier 2008. Les activités d’informa-
L’activité pourrait se tasser dans l’in- dont l’activité est traditionnellement tique et d’ingénierie poursuivent leur
corrélée au cycle électoral. L’activitédustrie. La production industrielle fran- progression grâce à une demande
cilienne a légèrement fléchi en mai. Les dans ce secteur progresserait seulement étrangère soutenue. La réparation au-
chefs d’entreprise dans l’industrie antici- de + 1,6 % en 2008 après + 4,6 % en 2007. tomobile se maintient malgré une
pent un ralentissement de leur produc- baisse de l’activité liée à un repli de la
tion au deuxième trimestre 2008✎❶.Le Fléchissement demande globale. En revanche, la lo-
niveau de leurs carnets de commande cation automobile, le conseil pour lesde l’activité commerciale
baisse sous l’effet de la contraction des affaires et la gestion connaissent une
débouchés étrangers. A court terme, L’activité commerciale fléchit en 2008 baisse de leurs activités. Les chefs
l’activité se maintient grâce aux biens de avec le ralentissement de la consomma- d’entreprise de travail temporaire,
consommation. A un horizon plus loin- tion. Ce fléchissement concerne aussi malgré une activité maintenue au pre-
tain, les perspectives sont plus nuancées bien le commerce de gros que celui de mier trimestre 2008, sont pessimistes
avec, en particulier, une incertitude pour détail. Les intentions de commandes sur le court terme.
le secteur de l’industrie automobile. continuent à ralentir dans le commerce
Les prévisions restent cependant bien
orientées, même si l’hôtellerie et le
Industrie : opinion des chefs d'entreprise sur l'évolution de leur production
travail temporaire devraient rester en
Unité : % de solde d'opinion
retrait.
60
Un début d’année40
dynamique
20 dans le tourisme
Malgré un léger ralentissement en mars0
et avril 2008, l’activité hôtelière franci-
lienne connaît un début d’année dyna-
-20
mique. Ce dynamisme est notamment
dû à la clientèle étrangère et plus parti-
-40 culièrement européenne. La hausse
de la fréquentation de la clientèle eu-
ropéenne compense, en effet, la-60
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 moindre présence des clientèles amé-
ricaine et japona

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