Attractivité économique de la Lorraine : concentrée dans le sillon lorrain et le nord de la Moselle
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La Lorraine se situe dans le groupe des régions moyennement attractives pour les entreprises. Elle ne pâtit plus aujourd'hui de handicap en termes de structure mono-industrielle et se situe en position médiane pour son effet proprement géographique. Si les zones d'emploi lorraines ne bénéficient pas d'autant d'implantations que celles du Sud-Est ou de la région parisienne, elles réalisent de meilleures performances que le centre de la France. L'attractivité ne se traduit pas toujours en termes d'emploi ou même d'augmentation du nombre d'établissements, mais elle participe au renouvellement du système productif. Le sillon lorrain et ses deux métropoles ainsi que le nord de la Moselle bénéficient notamment d'atouts favorisant cette attractivité. La Meuse reste en dessous de son potentiel.

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www.insee.fr/lorraine
°
54N Attractivité économique de la Lorraine :
La Lorraine se situe dans le groupe des régions moyennement
attractives pour les entreprises. Elle ne pâtit plus aujourd’hui
de handicap en termes de structure mono-industrielle et se situe
en position médiane pour son effet proprement géographique.
Si les zones d’emploi lorraines ne bénéficient pas d’autant d’implantations
que celles du Sud-Est ou de la région parisienne, elles réalisent
de meilleures performances que le centre de la France. L’attractivité
ne se traduit pas toujours en termes d’emploi ou même d’augmentation
du nombre d’établissements, mais elle participe au renouvellement
du système productif. Le sillon lorrain et ses deux métropoles
ainsi que le nord de la Moselle bénéficient notamment d’atouts favorisant
cette attractivité. La Meuse reste en dessous de son potentiel.
L’économie lorraine traverse au- En Lorraine comme en France, près des deux
jourd’hui une période de doute. Depuis 2001, tiers des nouvelles entreprises se créent dans
les effectifs salariés lorrains baissent plus ra- seulement quatre secteurs d’activité. Le bâti-
pidement que dans les autres régions. Les ment regroupe près de 20% des créations
menaces de transferts d’activité dans des lorraines, contre 15% en France, le com-
pays à bas salaires se font également plus merce de détail 18% (16% en France), le com-
pressantes, et la Lorraine est une des régions mercedegros10% (11% en France)etles
les plus touchées par les fermetures d’établis- activités de conseil et d’assistance ne repré-
sements. Cependant, la région a bénéficié de sentent que 13% des créations contre 19%
nombreuses implantations d’entreprises à ca- en moyenne nationale.
pitaux étrangers, même si toutes n’ont pas
survécu. La Lorraine est aujourd’hui une des Attractivités économique
régions françaises où l’emploi dépend le plus
et démographique sont liées
de ces capitaux étrangers.
Les établissements créés sont pour la plu-
L’attractivité économique d’un territoire est part de petite taille, et même le plus souvent
un élément essentiel de la dynamique écono- sans salarié. La majorité de ces nouvelles
mique. Cette attractivité réside surtout dans créations dépendent largement des sec-
la capacité d’une zone à attirer de nouveaux teurs au service direct de la population.
établissements, mais aussi dans celle de Dans ces conditions, l’attractivité écono-
permettre aux établissements existants de mique d’une zone est très liée à son attracti-
procéder à des extensions d’activités et de vité démographique, l’une et l’autre
créer de l’emploi par localisation des bénéficiant des mêmes éléments favorables,
facteurs de production. et se renforçant mutuellement.
VPour l’ensemble de la France, les rement notre attention dans sés se concentre dans le sillon
taux de création de nouveaux éta- cette publication. Sur la période lorrain, véritable colonne verté-
blissements sont particulièrement 1997-2001, l’attractivité du terri- brale de la région, qui bénéficie
élevés dans les zones qui bénéfi- toire dans ces secteurs suit un de l’attractivité liée aux effets
cient d’un climat favorable et schéma globalement identifiable. d’agglomération. Deux zones
d’une bordure littorale. Le pour- Au littoral méditerranéen et aux d’emploi se distinguent nette-
tour méditerranéen et dans une agglomérations de l’arc atlantique ment. D’une part, la zone de
moindremesurelacôteatlan- (Rennes, Nantes, La Rochelle, Bor- Metz, la plus dynamique de la ré-
tique sont dans ce cas. Et si la deaux...), il faut ajouter l’Ile-de- gion, est la seule à afficher un
Lorraine a retrouvé un meilleur France,qui bénéficiedeson sta- taux de création supérieur à la
dynamismedémographiqueque tutdecapitaleetdegrandemé- moyenne nationale. D’autre part,
par le passé, elle ne peut pré- tropole européenne. La région la zone de Sarreguemines a béné-
tendre rivaliser dans ce domaine Rhône-Alpes exerce elle aussi une ficiédelacréationd’unensemble
avec ces régions. forte attractivité. Par ailleurs, les d’établissements de l’industrie au-
autres grandes agglomérations, tomobile autour de l’usine Smart.
comme celles de Toulouse, Lille, Cet effet s’est toutefois ralenti de-Le sillon lorrain attractif
mais aussi Orléans, Nancy et puis 2001.
L’attractivité dans les secteurs
Metz, sont nettement attractives. Les zones de la Meuse et desexposés à la concurrence interna-
Au contraire, le centre de la Vosges de l’Ouest sont beaucouptionale (voir encadré)porte surdes
France constitue une large zone moins attractives. Les zonesétablissements a priori moins di-
dans laquelle les entreprises choi- d’Épinal et de Saint-Dié se mon-rectement sensibles aux seules
sissent moins fréquemment de trent par comparaison plus dyna-évolutions concomitantes de po-
s’implanter. miques. La zone de Toul quant àpulation. Ce sont ces secteurs qui
elle, est peu attractive en ce quientrent en concurrence territo- En Lorraine, la création d’établis-
concerne les établissements desriale qui retiennent tout particuliè- sementsdansles secteursexpo-
secteurs exposés. Ce manque
d’attractivité ne porte pas sur la
Metz mais aussi Sarreguemines particulièrement attractives capacité de la zone à attirer de
nouveaux établissements, mais
Indice synthétique d'attractivité (secteurs exposés) (1997-2001) plus sur la croissance globale de
l’emploi.
Lesévolutionsrécentesdel’at-
tractivité des zones d’emploi lor-
raines, toujours mesurée par le
taux de création des établisse-
mentsdes secteursexposés,
viennent quelquefois modifier les
résultats précédents, obtenus
sur la période 1997-2001.
Ainsi, la zone de Nancy retrouve
une attractivité plus forte, de
Les secteurs exposés
Indicateur synthétique Les secteurs exposés à la concur-
d'attractivité rence internationale sont définis à
secteurs exposés
partir des taux d’exportation et d’im-
2 - 7,6
portation issus de la comptabilité na-
1-2 tionale. Il s’agit principalement de
secteurs de l’industrie (à l’exclusion
0-1
de l’artisanat commercial), du com-
-1-0 merce de gros, du transport (organi-
sation du transport de fret) et des
-2,7 - -1
services aux entreprises. Le secteur
de l’énergie n’étant pas compris
dans ce champ, les HBL (Houillères
du Bassin de Lorraine) n’apparais-
sent pas dans les évolutions d’em-
Indicateur synthétique :
ploi. L’utilisation de ce champL'indicateur d'attractivité est réalisé à partir de quatre éléments constitutifs de l'attractivité :
le taux de création d'entreprises, le taux de création pure d'établissements secondaires (non sièges), permet de ne pas prendre en
l'évolution de l'emploi due aux créations et l'évolution de l'emploi dans les établissements pérennes.
compte les créations des petites en-
Il permet de résumer ces quatre éléments.
treprises du commerce et des servi-
Source : Insee ces aux particuliers.
2
© IGN - Insee 2006même que celle de Longwy. La sont assez élevés, on enregistreAttirer
zone de Briey reste la plus attrac- en fait une légère diminution dumais aussi retenir
tive. Les zones mosellanes du nombre d’établissements. Il
Bassin Houiller, de Metz, de Au-delà des créations de nou- semble que l’on assiste à un fort
Thionville, et surtout de Sarregue- veaux établissements, il est im- mouvement de renouvellement de
mines et de Sarrebourg attirent portant de voir si celles-ci ont l’appareil productif. Les augmen-
moinsdenouvellesentreprises contribué à augmenter la ri- tations les plus importantes du
dans la périoderécente.Al’ex- chesse de l’appareil productif de nombre d’établissements ne sont
ception de celle d’Épinal et dans la zone, par l’accroissement du pas localisées dans les zones de
une moindre mesure de nombre des établissements et Metz et de Nancy, où les créa-
Bar-le-Duc, les autres zones pei- par la création d’emplois. tions participent surt

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