Bilan 2011 - L année 2011 en  Basse-Normandie
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Un regain d’activité sans effet sur l’emploi Emploi Créations d’entreprises L’embellie de 2010 n'est pas confirmée avec une baisse de Le succès de l’auto-entreprise, mise en place en 2009, l'emploi (- 0,3 %) en 2011, et ce alors que la tendance natio- s’est fortement atténué en 2011 (- 22 % par rapport à 2010). nale reste à la hausse. Le bâtiment en particulier ne Les auto-entrepreneurs demeurent malgré tout, comme en semble toujours pas s’être remis de la crise immobilière de France, les principaux créateurs de nouvelles entreprises 2008, et entraine, dans sa foulée, l’ensemble des activités bas-normandes. Cette baisse est à l’origine du recul de immobilières. De leur côté, les services marchands, qui 13 % des créations d’entreprises dans la région comme au restent bien souvent le moteur de l’emploi, semblent s’es- plan national (- 12 %). Tous les secteurs d’activité ont été souffler en 2011 (+ 0,4 %), même si les activités de soutien touchés par la baisse de créations. Si en France, la baisse aux entreprises gardent le vent en poupe (+ 2,3 %). Com- concerne tous les secteurs dans des proportions assez merce et transports souffrent aussi. Au final, c’est de l’in- voisines, en Basse-Normandie, elle frappe particulière- dustrie que vient la bonne surprise, puisque ses effectifs ment l’industrie (- 24 %), alors qu’elle est beaucoup plus sont restés stables en 2011 après dix années de baisse contenue dans la construction (- 3 %). continue.

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Langue Français

Extrait

Un regain d’activité sans effet sur l’emploi
Emploi Créations d’entreprises
L’embellie de 2010 n'est pas confirmée avec une baisse de Le succès de l’auto-entreprise, mise en place en 2009,
l'emploi (- 0,3 %) en 2011, et ce alors que la tendance natio- s’est fortement atténué en 2011 (- 22 % par rapport à 2010).
nale reste à la hausse. Le bâtiment en particulier ne Les auto-entrepreneurs demeurent malgré tout, comme en
semble toujours pas s’être remis de la crise immobilière de France, les principaux créateurs de nouvelles entreprises
2008, et entraine, dans sa foulée, l’ensemble des activités bas-normandes. Cette baisse est à l’origine du recul de
immobilières. De leur côté, les services marchands, qui 13 % des créations d’entreprises dans la région comme au
restent bien souvent le moteur de l’emploi, semblent s’es- plan national (- 12 %). Tous les secteurs d’activité ont été
souffler en 2011 (+ 0,4 %), même si les activités de soutien touchés par la baisse de créations. Si en France, la baisse
aux entreprises gardent le vent en poupe (+ 2,3 %). Com- concerne tous les secteurs dans des proportions assez
merce et transports souffrent aussi. Au final, c’est de l’in- voisines, en Basse-Normandie, elle frappe particulière-
dustrie que vient la bonne surprise, puisque ses effectifs ment l’industrie (- 24 %), alors qu’elle est beaucoup plus
sont restés stables en 2011 après dix années de baisse contenue dans la construction (- 3 %).
continue.
Industrie
Chômage
Comme en 2010, l’activité industrielle bas-normande pour-
Le chômage a accentué sa hausse en 2011. Le nombre de suit son redressement. Le chiffre d’affaires des entrepri-
demandeurs d’emploi s’est accru de 2 400 personnes ses industrielles s’accroit au même rythme que l’an
(+ 4,1 %), soit deux fois plus que l’augmentation de 2010. Le dernier (+ 7,4 %), avec en particulier un bond de 19 % dans
taux de chômage a ainsi atteint 8,8 % de la population ac- le secteur de la fabrication d’équipements électriques.
tive (9,4 % en France), soit une hausse de 0,3 point. Les se- Cette progression du chiffres d’affaires commence même
niors continuent d’être particulièrement touchés si bien à avoir un impact sur l’emploi permanent puisque les ef-
qu’en 2011, un chômeur sur cinq a plus de 50 ans. Les jeu- fectifs se stabilisent. Le regain d’activité se traduit égale-
nes bas-normands s’en sortent un peu mieux (+ 1,9 %). Le ment par un plus fort recours à l’intérim et une reprise de
nombre de demandeurs d’emploi s’accroît plus vite chez l’investissement, en berne en 2010. Dans un climat général
les chômeurs de moins d’un an que chez les chômeurs de plutôt optimiste, l’activité dans le secteur automobile pro-
longue durée. Malgré tout, la durée moyenne du chômage gresse de 9,4 % et les équipementiers accroissent leurs
s’est encore allongée de 18 jours et même d’un mois chez exportations. Dans l’agroalimentaire, l’augmentation des
les seniors. prix agricoles s’est répercutée sur les prix de vente indus-
triels, entrainant une hausse du chiffre d’affaires de 9,5 %,
plus élevée encore dans les industries du lait et de la
viande. Les investissements dans ce dernier secteur ont
même progressé de 37 %.
Politiques d’emploi
Dans un contexte de baisse de l’emploi, les mesures pour
favoriser l’emploi n’ont pas suffi à freiner la hausse du chô-
Constructionmage. Le nombre de bénéficiaires des mesures spécifi-
ques de la politique de l’emploi a fortement diminué en
2011. Moins de 60 000 Bas-normands ont ainsi pu profiter L'année 2011 marquerait-elle le début d’une reprise dans
de ces mesures, soit 6 000 de moins qu’en 2010. Le recul se le secteur de la construction après trois années consécu-
constate dans la quasi totalité des types de mesures. Dans tives de baisse ? Certains indicateurs semblent concorder
le secteur non marchand, le nombre de bénéficiaires des pour afficher un peu d’optimisme. Même si on reste loin
aides a davantage reculé que dans le secteur marchand, des niveaux de 2007, une timide progression se confirme
où les contrats de professionnalisation, en hausse, ont un peu partout. Les constructions de logements neufs pro-
renforcé les effectifs. Le net recul des aides au reclasse- gressent de 7,5 % alors qu’elles reculent encore au niveau
ment et des retraits d’activité explique en partie la hausse national. Les surfaces de locaux d’activité mises en chan-
du chômage des seniors. tiers augmentent elles aussi (+ 6 %). Enfin, les ventes d’ap-
Insee Basse-Normandie - Bilan 2011 3partements neufs poursuivent leur croissance, entamée Dans l’alimentaire, l’activité progresse sensiblement et
en 2010. Toutefois, ce regain de dynamisme ne se traduit pourtant l’emploi recule, alors qu'on observe l'inverse
pas encore en termes d'emploi, qui diminue sensiblement dans les services. Dans le secteur productif, la fin d’année
dans ce secteur (- 2,4 %). rattrape un début d’année difficile. Dans le bâtiment, enfin,
la situation reste difficile avec des problèmes de trésorerie
pour deux artisans sur cinq.
Tertiaire
En Basse-Normandie, l’emploi dans le commerce semble
Agricultureavoir été touché par la crise. Les effectifs ont reculé de
0,5 % tandis qu’ils augmentaient de 0,7 % en France. Seul
La sécheresse printanière a fait craindre pour les rende-le secteur de la restauration et de l’hôtellerie semble avoir
ments, mais l’été pluvieux a permis de limiter les dégâts.échappé à la baisse en créant des emplois. Dans le sec-
Grâce à une sole plus importante, la production de blé ateur des services, le bilan est plus équilibré. Les activités
même augmenté. En revanche, les cultures d’été comme lede soutien aux entreprises demeurent dynamiques tandis
maïs ont bénéficié de cet été arrosé. Les prairies ont affi-que le transport et les activités de communication et de
ché un rendement inférieur à la moyenne mais les surfa-l’information perdent des emplois.
ces en prairies temporaires ont fortement progressé. Côté
élevage, les livraisons de lait ont établi un nouveau record
en 2011 avec plus de 2,7 milliards de litres de lait, malgré un
troupeau toujours plus restreint. L’activité des abattoirs
Transports s’est elle aussi accrue en 2011.
En 2011, l’aéroport de Caen-Carpiquet passe la barre des
100 000 voyageurs qu’il n’avait plus franchi depuis 2008, et
Deauville - Saint-Gatien parvient à gagner quelques pas-
sagers supplémentaires malgré la réouverture de l’aéro-
Tourisme
port caennais. En revanche, le trafic portuaire à
Caen-Ouistreham pâtit de l’effondrement du trafic céréa-
Entre un printemps estival et un été automnal, le bilan estlier (- 33 %) en dépit de bonnes performances des autres
mitigé pour les professionnels du tourisme bas-normands.activités. Enfin, le trafic voyageurs recule à Ouistreham
Les hôteliers ont pu comptabiliser 2,4 % de nuitées supplé-mais progresse à Cherbourg.
mentaires par rapport à 2010. Les hôtels de chaine sans
étoile et les hôtels haut de gamme sont les principaux bé-
néficiaires de cette légère hausse de fréquentation,
portée par la clientèle française. Les campings ont quant à
eux connu une saison plus morose. La clientèle étrangèreArtisanat
a reculé de 10 %. Là aussi, le haut de gamme s’en sort
mieux avec une légère hausse des nuitées.Chez les artisans bas-normands, la reprise semble se
poursuivre. Hormis des difficultés de trésorerie toujours
très présentes pour un bon tiers d’entre eux, ils ont amélio-
Pascal CAPITAINEré leur activité, investi de nouveau et créé de l’emploi. Les
situations sont variables selon les secteurs d’activité. Insee Basse-Normandie
4 Insee Basse-Normandie - Bilan 2011

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