Création d entreprise : l expérience, une clé de réussite
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En région Centre, sept entreprises sur dix créées au premier semestre 2002 sont encore en activité trois ans plus tard. La survie d'une nouvelle entreprise dépend de multiples facteurs, mais l'expérience du créateur est primordiale. Les entreprises créées par les plus de 30 ans semblent moins fragiles que les autres. Avoir exercé un métier identique, ou être précédemment en activité sont également des gages de réussite. De même, les entrepreneurs diplômés réussissent mieux que les non diplômés. Les conditions de démarrage de l'entreprise sont également déterminantes : les moyens financiers mis en oeuvre, l'octroi d'un prêt bancaire ainsi que l'accompagnement professionnel ou personnel favorisent la survie des entreprises. Enfin, la perception d'aides ou d'exonérations publiques représente un atout pour les demandeurs d'emploi.

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Langue Français

Extrait

Création d’entreprise : l'expérience, une clé de réussite
En région Centre, sept entreprises sur dix créées au premier semestre 2002 sont encore en activité
trois ans plus tard. La survie d’une nouvelle entreprise dépend de multiples facteurs, mais l’expé-
rience du créateur est primordiale. Les entreprises créées par les plus de 30 ans semblent moins fra-
giles que les autres. Avoir exercé un métier identique, ou être précédemment en activité sont
également des gages de réussite. De même, les entrepreneurs diplômés réussissent mieux que les
non diplômés.
Les conditions de démarrage de l’entreprise sont également déterminantes : les moyens financiers
mis en œuvre, l’octroi d’un prêt bancaire ainsi que l’accompagnement professionnel ou personnel fa-
vorisent la survie des entreprises. Enfin, la perception d’aides ou d’exonérations publiques repré-
sente un atout pour les demandeurs d’emploi.
Maurice Colliez
L’expérience profession- Les connaissances acquises par le futur (61 %) était inférieur de 5 points à celui
entrepreneur pendant sa vie active condi- des détenteurs d’un CAP-BEP. Aujour-nelle facilite la réussite
tionnent favorablement la viabilité du pro- d'hui, posséder un baccalauréat tech-
jet. Dans la région, les entreprises dont le nique ou général a un impact positif
Les entrepreneurs âgés de plus 30 ans
responsable exerçait auparavant un mé- l’année de la création. Cet avantage s’es-
semblent mieux armés pour pérenniser tier identique tirent mieux leur épingle du tompe ensuite, et ce sont les diplômés du
leur entreprise. En effet si on ne relève pas, jeu. Plus de trois entreprises sur quatre supérieur qui réussissent le mieux.
au regard du taux de survie à un an, de dif- passent le seuil des trois ans.
73 % des moins de 30 ans, titulaires d’unférence entre les jeunes créateurs et les
Les personnes en activité avant d’entre- diplôme de l’enseignement supérieur, ontentrepreneurs plus âgés, le fossé se
toujours une activité pérenne, soit 9 pointscreuse, trois ans plus tard, entre les généra- prendre semblent être mieux armées pour
de plus que les titulaires d’un CAP-BEPtions. 75 % des créateurs âgés de plus de consolider leur entreprise : trois ans
de la même tranche d’âge. À l’inverse,30 ans passent le seuil des trois années de après, 75 % exercent toujours. Au con-
pour les plus de 50 ans, la possessionsurvie, soit 8 points de plus que les plus jeu- traire, être au chômage ou, plus encore,
d’un diplôme n’est pas un élément explica-nes. La jeunesse apparaît donc ici comme sans activité limite les chances de survie
tifdelaréussite.un handicap, en raison, sans doute du dès le début de la création. 13 % des entre-
manque d’expérience des jeunes diri- preneurs n’exerçant aucune activité
L’accompagnement dugeants. Ce phénomène est accentué connaissent un échec dès la première projet est un gage de réus-chez les créateurs de nouvelles entrepri- année et 35 % n’atteignent pas le cap des siteses, pour qui le taux de survie des jeunes trois ans.
entrepreneurs est inférieur de 10 points à
celui des plus âgés. En revanche, en cas Au-delà de l’importance du profil person-Le diplôme du créateur
de reprise d’activité, la différence généra- nel du créateur, l’accompagnement par unjoue sur la pérennité du
tionnelle est moins affirmée (3 points). professionnel ou un proche favorise la lon-projet
gévité de la nouvelle entreprise. Pourtant,
À l’échelon de la métropole, l’écart entre
48 % des entrepreneurs réalisent seulsAu milieu des années 90, posséder un di-les générations est moins élevé (6 points).
leur projet.plôme de l’enseignement supérieur ne re-Dans la région, les départements du Cher
Un appui professionnel apporte, au démar-présentait pas un sésame pour laet de l’Indre se distinguent par des taux de
pérennité de l’entreprise. Le taux de rage du projet, toute l’expérience et l’ex-survie chez les jeunes très élevés (79 %
survie chez les diplômés d’un BAC+2et 75 %). pertise du spécialiste dans le montage du
INSEE Centre - Service Études et DiffusionDirecteur de la publication : Paul Ahmed Michaux
Le portrait de votre région : www.insee.fr/centreISSN : 0986-976X
Informations statistiques : 0 825 889 452 (0,15€/mn) - www.insee.frUn taux de survie à trois ans équivalent à celui de la moyenne nationale
Une entreprise est particulièrement fragile lors des trois premières années qui suivent sa création. Les entreprises régionales
créées au premier semestre 2002 n’ont pas échappé à cette règle : 12,5 % n’ont pas passé l’écueil de la première année (l’un des
plus forts taux métropolitains). Toutefois, les entreprises de la génération 2002 paraissent de constitution plus robuste et passent
plutôt mieux le cap des trois ans de survie que leurs aînées : 69 % ont franchi ce seuil contre 64 % des entreprises de la génération
1994.
Néanmoins, la hausse du taux de survie régional à trois ans, observée entre la génération 2002 et celle de 1994, est plus faible
(+ 5 points) que celle enregistrée à l’échelon métropolitain (+ 10 points). Désormais le taux de survie de la région est équivalent à ce-
elui de la métropole. Il classe la région au 13 rang, loin derrière la Bretagne (74 %) ou les Pays de la Loire (73 %).
En termes de survie, reprendre une entreprise existante est préférable à la créer de toutes pièces : plus de 75 % des reprises pas-
sent le cap de la troisième année, contre 66 % pour les créations pures.
Ce comportement se vérifie dans chaque ré-
gion. Les territoires où les créations puresTaux de survie des entreprises créées au premier semestre
2002, en région Centre, selon l'origine de la création sont proportionnellement les plus nombreu-en %
ses (Île-de-France, Provence-Alpes-Côte
Centre Métropole
d'Azur, Languedoc-Roussillon) connaissent
Créations pures Reprises Ensemble Créations pures Reprises Ensemble des taux de survie à trois ans moins élevés.
1an 85 94 88 87 94 88
2 ans 76 87 79 76 86 79 Très faible survie des entre-
3 ans 66 77 69 66 77 68
prises dans le Loir-et-CherSource : Insee, Enquête Siné génération 2002, interrogations 2002, 2005
Dans la majorité des départements, les taux
de survie à trois ans sont proches du taux ré-Éléments de profil du créateur d'entreprise
gional.en région Centre*
en %
Toutefois, le Cher se distingue par un taux su-
Créations pures Reprises Ensemble
périeur de 4 points à celui de la région, et le
Sexe Loir-et-Cher par un taux de survie (63 %) net-
homme 71 58 67 tement inférieur à celui de la région.
femme 29 42 33
Âge
Peu de créations dans l’in-moins de 30 ans 22 18 20
30-50 ans 63 64 64 dustrie, mais des activités
plus de 50 ans 15 18 16 pérennes
Situation professionnelle antérieure
en activité 51 67 55
chômeur 35 21 31 Dans la région, on crée proportionnellement
sans activité 14 12 14 plus d’entreprises dans le secteur du com-
Activité de l'entreprise
merce (30 %) qu’en métropole (28 %). Lesindustrie 7 10 8
nouvelles entreprises de ce secteur d’activitéconstruction 23 6 18
commerce 28 31 29 sont toutefois très vulnérables : 83 % passent
services 42 53 45 le seuil de la première année, et seulement
Diplôme
63 % celui de la troisième.(1)CEP 27 30 28
CAP/BEP 29 35 30
Le secteur industriel offre des chances de
BAC 16 17 17
survie plus élevées. 75 % des entreprisesBAC+ 28 18 25
(2) créées dans l’industrie passent le cap desCatégorie socioprofessionnelle
cadres, professions intermédiaires 39 25 35 trois années d’ancienneté, soit 4 points de
employés 34 49 38 plus qu’à l’échelon de la métropole.
ouvriers 27 26 27
En choisissant de créer une entreprise dans* les nouvelles entreprises appartenant à des filiales ont été exclues du tableau
(1) certificat d'études primaires les services à la personne, les chances de
(2) ne sont prises en compte que les entreprises dont le créateur s 'est déclaré salarié avant la cr&#

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