Deuxième trimestre 2008 : une économie au ralenti (Flash d Octant n°145)
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Au deuxième trimestre 2008, la croissance de l'économie française cale dans un environnement international difficile. De l'avis des chefs d'entreprise, l'économie bretonne ralentit aussi dans l'industrie, le bâtiment et le commerce. L'hôtellerie souffre, avec notamment un repli de la fréquentation étrangère. De même, l'immobilier connaît des difficultés. Dans ce contexte délicat, les services aux entreprises ou aux particuliers font figure d'exception en parvenant à stabiliser leur activité. La création d'entreprises s'essouffle également. Sans annuler les bons résultats de la fin 2007, le nombre de chômeurs progresse, conséquence de ce ralentissement. Dans tous les secteurs, les perspectives pour le troisième trimestre sont plutôt moroses, avec des carnets de commande qui s'amincissent.

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Langue Français
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Extrait

Deuxième trimestre 2008 :
une économie au ralenti
Au deuxième trimestre 2008, la croissance de l'économie française cale dans un
environnement international difficile.
De l'avis des chefs d'entreprise, l'économie bretonne ralentit aussi dans l'industrie, le
bâtiment et le commerce. L'hôtellerie souffre, avec notamment un repli de la fréquentation
étrangère. De même, l'immobilier connaît des difficultés. Dans ce contexte délicat, les
services aux entreprises ou aux particuliers font figure d'exception en parvenant à stabiliser
leur activité. La création d'entreprises s'essouffle également.
Sans annuler les bons résultats de la fin 2007, le nombre de chômeurs progresse,
conséquence de ce ralentissement.
Dans tous les secteurs, les perspectives pour le troisième trimestre sont plutôt moroses,
avec des carnets de commande qui s'amincissent.
Contexte national : la croissance cale
France entière, le PIB (Produit Intérieur Brut) décroît de effets de l'appréciation passée de l'euro. Dans le même
e temps, les importations se replient, mais dans une0,3 % au 2 trimestre 2008 après une progression de
er moindre mesure (- 0,3 % après + 1,7 % du fait de la0,4 % au 1 trimestre. Cet affaiblissement de l'économie
demande interne). Au final, le solde extérieur contribuenationale reflète celui de la zone euro dont le PIB baisse
donc négativement au PIB (- 0,4 point). Enfin, seulede 0,2 % ce trimestre contre + 0,7 % en début d'année.
l'augmentation des stocks contribue positivement au PIBJusqu'à présent moteur de la croissance, la demande
(+ 0,3 point).intérieure (hors stocks) pèse ce trimestre sur l'évolution
Dans ce contexte, l'emploi salarié décroît de 0,1 % cedu PIB à hauteur de 0,2 point. D'une part, l'investissement
trimestre, soit 19 100 emplois en moins. La constructionrecule nettement (- 0,9 % pour les entreprises non
continue de créer des (+ 0,3 %), mais les effectifsfinancières et - 2,9 % pour les ménages). D'autre part, la
du tertiaire et de l'industrie sont en baisseconsommation des ménages régresse légèrement
(respectivement - 0,2 % et - 0,4 %).comme au trimestre précédent (- 0,1 %). En effet, le
e
Au 2 trimestre, les demandes d'emploi de catégorie 1 enpouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages
fin de mois augmentent de 0,1 %. Le taux de chômage aubaisse en raison de l'augmentation des impôts et de
sens du BIT (Bureau International du Travail) restel'inflation.
stable : 7,2 % de la population active en FranceLe commerce international pèse lui aussi sur le PIB : les
métropolitaine en données Corrigées des Variationsexportations se contractent nettement (- 1,7 % après
Saisonnières (CVS).+ 2,6 %), pénalisées par le ralentissement mondial et lesAvis des industriels sur la tendance de la production L'activité industrielle ralentit Commerce de gros : repli
(Soldes d’opinion - en %)
des ventes30 En France, selon les chefs d'entreprise
1interrogés en juillet, la conjoncture industrielle En Bretagne comme au niveau national, les
eProduction passée se dégrade encore au cours du 2 trimestre20 grossistes estiment leurs ventes en repli sur les
2008. La production industrielle française quatre derniers mois. Sur cette période, elles
connaît en effet une baisse marquée (- 1,4 %). diminuent nettement dans les biens de10
1
En Bretagne , la production et la demande consommation alimentaires et les biens
s'effritent ce trimestre, comme au niveau intermédiaires. Dans les biens d'équipement,0
national. Les prochains mois pourraient les grossistes les jugent en légère baisse. DansProduction prévue
d'ailleurs être délicats avec des carnets de les biens de consommation non alimentaires, ils
-10 commandes très peu étoffés et un niveau de estiment qu'elles ne varient quasiment pas sur
stocks légèrement supérieur à la normale. quatre mois.
-20 Dans l'industrie agroalimentaire bretonne, la2004 2005 2006 2007 2008 Dans le même temps, les stocks s'alourdissent
production et la demande décélèrent à et les intentions de commandes reculent.Source : Insee, enquêtes nationales de conjoncture pondérées par la structure régionale
nouveau, contrairement aux anticipations
exprimées par les chefs d'entreprise en avril. Ils Commerce de détail : activité
estiment que leurs carnets de commandes se
en baisseAvis des professionnels du bâtiment dégarnissent fortement. En revanche, les
sur la tendance de l'activité (Soldes d'opinion - en %) stocks sont jugés légèrement moins lourds Les détaillants interrogés en juillet observent
30 qu'au trimestre précédent, à un niveau proche une baisse de leur activité en mai-juin comparé
1
de la normale. à mars-avril, en Bretagne comme au niveauActivité passée
20 Les industriels des biens intermédiaires et des national. Cet avis concerne tous les secteurs et
biens d'équipement font aussi état d'une plus particulièrement le commerce spécialisé.
e
situation nettement dégradée au 2 trimestre. Début juillet, les commerçants font d'ailleurs10
Dans l'industrie des biens de consommation, état d'une augmentation de leurs stocks. Pour
Activité prévue
l'opinion sur le niveau de production cesse de se juillet-août leurs intentions de commande sont0
détériorer pour la première fois depuis un an. en baisse, ce qui pourrait annoncer un nouveau
Malgré cette stabilisation, la demande et le ralentissement.
-10
niveau des carnets de commandes chutent au- Al'inverse, le marché des véhicules neufs repart
dessous du niveau de longue période. après un léger recul en début d'année. 24 800
-20 Selon les anticipations des entrepreneurs, voitures particulières et commerciales ont été2004 2005 2006 2007 2008
e
l'activité continuerait à ralentir au cours des immatriculées au 2 trimestre 2008, soit 5,3 %Source : Insee, enquêtes nationales de conjoncture pondérées par la structure régionale
erprochains mois, dans chaque secteur de de plus qu'au 1 trimestre, en données CVS. Sur
l'industrie bretonne comme au niveau national. un an, le marché progresse de 11 %.
Nombre de logements neufs en chantier en Bretagne Des fissures dans le bâtiment Services : l'activité se maintientMoyenne 1998 - 20082006 2007 2008
4 000
Le deuxième trimestre est marqué par un Les dirigeants des entreprises de services
ralentissement sensible de l'activité en jugent que leur activité est restée stable au
3 500 1 e1
Bretagne comme au niveau national, alors que 2 trimestre en Bretagne , alors qu'au niveau
les dirigeants du bâtiment prévoyaient un national, ils signalent un ralentissement.3 000
redémarrage de l'activité. Dans la région, seul l'immobilier est en repli,
Cet essoufflement est plus marqué dans le gros prolongeant ainsi les difficultés constatées dans2 500
œuvre que dans le second œuvre. La l'ensemble du secteur du bâtiment.
e
2 000 construction de logements neufs est en net repli. Pour le 3 trimestre 2008, comme au niveau
Avec 6 000 mis en chantier au national, les professionnels des services tablent
e1 500 2 trimestre, l'activité chute de 20 % par rapport sur un net ralentissement de l'activité.
à la moyenne des cinq derniers printemps. Cette
1 000
jan. fév. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. tendance ne concerne que les logements
individuels alors que la mise en chantier deSource : DRE, Sitadel
logements collectifs reste stable.
Selon les entrepreneurs, le ralentissement
devrait se poursuivre au cours des trois mois à
Avis des détaillants sur la tendance des ventes venir. En effet, ils estiment que leurs carnets de
(Soldes d’opinion - en %)
commande se dégarnissent fortement.20
D'ailleurs, avec 7 500 logements autorisés, la
demande de logements neufs fléchit de 20 %10
Ventes réalisées par rapport à la moyenne sur cinq ans.
0 Épargnés jusqu'à présent, les logements
collectifs subissent cette baisse de plein fouet
-10 avec une chute de 31 % par rapport aux cinq
derniers printemps contre - 14 % pour les
-20
Intentions de commandes logements individuels. Sur le marché des
bâtiments professionnels hors bâtiments
-30
agricoles, le nombre de mètres carrés autorisés
diminue de 6,8 % par rapport au niveau des cinq-40 1 - Selon l’enquête nationale régionalisée en tenant compte
2004 2005 2006 2007 2008 des spécificités sectorielles de l’économie bretonne (cf. encadré)dernières années.
Source : Insee, enquêtes nationales de conjoncture pondérées par la structure régionale
Insee Bretagne - Flash d'OCTANT - N° 145 - Novembre 20082présente

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