Economie et démographie du littoral bas-normand
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Le littoral bas-normand séduit beaucoup les retraités. La plupart viennent d'une autre région. La côte Fleurie et l'Ouest Manche sont les plus prisés. Le bord de mer attire cadres, professions libérales et fonctionnaires. Le littoral offre près d'un emploi sur cinq en Basse-Normandie. Peu d'emplois sont directement liés à la mer. Le tourisme et l'immobilier jouissent de la présence maritime. Moteur économique de la Manche, le Cotentin se relève d'une décennie difficile. La côte Fleurie et la baie du Mont-Saint-Michel s'appuient sur une économie touristique. La côte de Nacre profite du dynamisme caennais. L'Ouest Manche et la côte du Bessin optent pour la filière agricole.

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Langue Français

Extrait

n° 134-135 - novembre 2004
Économie et démographie
du littoral bas-normand
Visages de rivages
Etendu sur 471 km, le littoral occupe une place importante en
Basse-Normandie. Certes, seules 159 communes possèdent un accès
à la mer, soit 9 % des communes bas-normandes, mais près de
250 000 habitants y vivent, soit 18 % de la population régionale.
Si la mer reste le vecteur dominant du tourisme bas-normand, elle at-
tire aussi bon nombre de jeunes seniors venus passer une paisible re-
traite vivifiante. Ici, les visages économiques sont aussi variés que les
paysages. Quoi de commun entre l'économie urbaine du Cotentin, l'é-
conomie agricole du Bessin et de l’Ouest Manche, l'économie rési-
dentielle de la côte de Nacre et de l’estuaire de l’Orne et l’économie
touristique de la côte Fleurie ? Peu de choses, en fait…
Les 159 communes et les six bandes côtières du littoral bas-normand
Cherbourg
Octeville Côte du Bessin
- 21 communes
- 10 200 habitants
- 2 900 emplois
Cotentin Côte Fleurie
- 58 communes - 19 communes
- 102 100 habitants - 41 000 habitantsBayeux
- 47 500 emplois - 17 000 emplois
Saint-Lô Caen
Lisieux
Coutances Estuaire de l'OrneOuest Manche
et Côte de Nacre- 32 communes
- 12 communes- 42 400 habitants
- 31 200 habitants- 16 000 emplois
- 6 200 emplois
Granville
Avranches
Baie
du Mont-Saint-Michel
- 17 communes
- 25 500 habitants
- 11 100 emplois Alençon
Source : Insee, recensement de la population 1999 ® Geofla © Insee - IGN 2003
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 134-135. . . . . . . . . . .La démographie du littoral bas-normand
Ports d'attache pour retraités
% Le littoral bas-normand séduit
beaucoup les retraités. La pluparte littoral bas-normand va t-il de- taller à l'intérieur des terres, dans des
viennent d'une autre région.
venir un territoire dédié au tou- logements aux prix plus abordables.Lrisme et habité principalement
Malgré tout, ce vieillissement n’est paspar des personnes âgées ? Bien sûr, % La côte Fleurie et l'Ouestplus rapide que dans l’intérieur des ter-comme l’ensemble du littoral français,
Manche sont les plus prisés.res. Le nombre de personnes âgées ales côtes bas-normandes axent large-
augmenté dans les mêmes proportions.ment leur développement vers le tou-
Et celui des jeunes de moins de 20 ans arisme et restent une destination % Le bord de mer attire cadres,certes diminué au cours de la décennieprivilégiée pour les installations de re-
professions libérales et fonctionnai-quatre-vingt-dix, mais moins qu’entraités. Mais le littoral ne se réduit pas à
res.Basse-Normandie (- 5,4 % contrecette image d’Epinal.
- 8 %). Il est même resté stable de la
côte de NacreàlacôteFleurie,Les 250 000 personnes qui vivent dans
plus importantes, qui souvent ne fontc’est-à-dire sur la partie du littoral quiune commune du littoral bas-normand
que quelques kilomètres pour s’instal-accueille de nouveaux jeunes ménages.sont en moyenne plus âgées qu’à l’in-
ler sur le littoral le plus proche. Ainsi,Si bien qu’entre 1990 et 1999, la popu-térieur de terres. Dans les années
un millier de ces migrants habitaientlation du littoral a augmenté davantagequatre-vingt-dix, les personnes de 60
l’agglomération caennaise en 1990que le reste de la population bas-nor-ans et plus y sont devenues plus nom-
(soit 15 % des migrations de Bas-Nor-mande (3,5 % contre 1,9 %).breuses que les moins de 20 ans. Cette
mands vers le littoral). Une centaine deinversion n’a pas encore été atteinte
Bayeusains et de Léxoviens se sontUn tiers des seniorsdans le reste de la région. En 1999, sur
installés sur la côte. Dans la Manche,le littoral, 26 % des habitants avaient choisissent le littoral
les communes de la banlieue cherbour-60 ans ou plus (23 % en Basse-Nor-
geoise fournissent les contingents lesC’est seulement au-delà de 40 ans quemandie) et 24 % moins de 20 ans (25 %
plus importants des migrants vers lele nombre d’arrivées sur le littoral ex-en Basse-Normandie). C’est sur le lit-
littoral. Les autres villes que de nom-cède celui des départs. Le solde migra-toral Ouest Manche que la proportion
breux habitants quittent pour s'installertoire redevient positif entre 40 et 59 ansdes seniors est la plus forte (presque un
au bord de la mer sont elles-mêmes très(égal à 3 % de l’effectif de cette tranchetiers de la population totale). Le Coten-
d’âge), en raisontin est dans une situation inverse (21 %
essentiellementde seniors et 27 % de moins de 20 ans) Un pic d'arrivées après 60 ans
Taux migratoires par tranche d'âged'une attractivitégrâce à la jeunesse des habitants de
25
renforcée auprèsl’agglomération urbaine de Cher-
20
d'actifs qui n'habi-bourg. Si la population vieillit, c’est
15taient pas la région.principalement parce que les habitants
10Ces déménage-qui s’installent sur le littoral sont en
5ments "longue dis-moyenne plus âgés que ceux qui en
Basse-Normandie
0tance" concernentpartent. D’une part, la côte bas-nor-
une arrivée sur -5mande attire les retraités. La popula-
deux sur le littoraltion des seniors (plus de 60 ans) a crû -10
bas-normand. Lesde 14,1 % entre 1990 et 1999, et près -15
Littoralautres arrivées sontdes deux tiers de cette croissance sont -20
des migrations dedûs aux seules migrations, surtout de
-25
proximité. Ellespersonnes âgées de 60 ans à 75 ans.
Tranches d'âge en annéessont surtout le faitD’autre part, les moins de 40 ans ont
Le taux migratoire,exprimé en %, est le rapport entre le solde des arrivées et desd’habitants des ag-plutôt tendance à quitter le littoral, soit départs de la période 1990 à 1999, et la population totale en 1999.
Source : Insee, recensement de la population 1999glomérations lespour suivre leurs études, soit pour s'ins-
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 134-135. . . . . . . . . . .
0-4
5-9
10-14
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
55-59
60-64
65-69
70-74
75-79
80-84
85-89
90-94
plus
de 95privilégié le littoral c’est-à-dire pour les personnes qui ha-Un succès au delà des frontières régionales
Taux migratoires par tranche d'âge sur le littoral Ouest Manche et la bitaient déjà en Basse-Normandie en
côte Fleurie. 1990, le choix de la destination est
75 ans et plus
Départs Arrivées Entre 1990 et 1999, moins influencé par l’ancien métier.
60-74 ans
près de 2 800 se- Les déménagements sont souvent de
40-59 ans niors se sont fixés courte distance, à l’intérieur même des
35-39 ans sur la partie cen- bassins d’emploi. La composition so-
30-34 ans traledelacôte ciale de la population migrante dépend
ouest manchoise, et donc largement de celle du bassin25-29 ans
presque autant sur d’emploi dont elles sont originaires,
20-24 ans
le littoral calvado- bien que la propension à déménager ne
15-19 ans
sien, à l’est de soit pas la même d’une catégorie so-
Moins de 15 ans l’embouchure de ciale à une autre. Ainsi, les migrations
-20 000 -15 000 -10 000 -5 000 0 5 000 10 000 15 000 20 000 l’Orne (+ 2 400). de proximité de retraités dans l’es-
départs arrivées de Bas-Normands arrivées hors région
Dans les deux cas, tuaire de l’Orne et sur la côte de Nacre
Source : Insee, recensement de la population 1999
le solde migratoire sont pour une grande part le fait d’an-
est largement posi- ciens cadres, professions intermédiai-
proches de la côte (Coutances : 140 mi- tif. C’est précisément sur ces bandes res ou employés (63 %), ce qui est le
grants, Valognes : 100, Bricquebec : littorales que l’on trouve le plus de rési- reflet de l’emploi dans le bassin de
60, Carentan : 50). dences secondaires. En fait, l’acquisi- Caen. Sur la côte Fleurie, un tiers sont
tion d’une résidence secondaire sur le d’anciens d’ouvriers, à l’image de la
Au-delà de 60 ans, les installations sur
littoral précède souvent l’installation tradition ouvrière du nord du
le littoral sont aux deux tiers le fait de
définitive. La forte croissance du parc Pays-d’Auge. Dans le Bessin, 22 % des
non Bas-Normands. Toutefois, le litto-
de résidences secondaires dans la baie installations sur le littoral sont le fait
ral est loin d’être l’unique destination
du Mont-Saint-Michel et

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