L enquête sur l emploi de mars 2000 - La très forte hausse de l emploi a bénéficié à toutes les catégories de chômeurs
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'enquête sur l'emploi de mars 2000 - La très forte hausse de l'emploi a bénéficié à toutes les catégories de chômeurs

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le chômage a nettement reculé entre mars 1998 et mars 2000, retrouvant son niveau de 1992 (10%). Le recul a été particulièrement bénéfique aux jeunes et aux ouvriers mais moins aux chômeurs de longue durée. La hausse de l'emploi s'est fortement accélérée : elle est même encore plus vive que lors de la reprise de la fin des années quatre-vingt. Les lois sur les 35 heures ont entraîné une réduction de la durée hebdomadaire de travail des salariés à temps complet dans les entreprises déjà dans le champ de ces lois.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 41
Langue Français

Extrait

N° 723 - JUIN 2000
PRIX : 15 F (2,29 €)
Enquête sur l’emploi de mars 2000
La très forte hausse de l’emploi a bénéficié
à toutes les catégories de chômeurs
Marie-Annick Mercier et François Brunet, Division Emploi, Insee
e chômage a nettement reculé 14 mois auparavant. Le repli du chômage est
moins spectaculaire pour les 25-49 ans etentre mars 1998 et mars 2000, re-
surtout les 50 ans ou plus, mais reste signifi-Ltrouvant son niveau de 1992 (10%).
catif : le recul du taux de chômage est de 1,5
Le recul a été particulièrement bénéfique
point pour les premiers et de 1 point pour les
aux jeunes et aux ouvriers mais moins seconds. Pour les femmes de 50 ans ou plus,
aux chômeurs de longue durée. qui ont le moins profité de l’embellie, il avoisine
La hausse de l’emploi s’est fortement ac néanmoins 0,8 point.-
célérée : elle est même encore plus vive
que lors de la reprise de la fin des années
Taux de chômage le plus faible
quatre-vingt. Les lois sur les 35 heures
pour les diplômés de niveau bac + 2
ont entraîné une réduction de la durée
hebdomadaire de travail des salariés à C’est pour les diplômés des 2ème et 3ème
temps complet dans les entreprises déjà cycles du supérieur que le taux de chômage a le
moins diminué : - 0,6 point contre - 1,7 ou - 1,8dans le champ de ces lois.
point pour les autres catégories de diplômés.
En mars 2000, selon l’enquête Emploi, le Situation inhabituelle, leur taux de chômage en
nombre de chômeurs au sens du BIT s’éta mars 2000 est supérieur à celui des titulaires-
blissait à 2 626 000 personnes, représentant d’un diplôme de niveau bac + 2. Les diplômés
10,0 % de la population active (tableau 1). du supérieur, tous niveaux confondus, restent
C’est le taux de chômage le plus bas depuis cependant les moins exposés au chômage.
mars 1992. Le recul du chômage depuis 14 Même si leur situation est un peu meilleure
mois est important même si du fait d’un léger qu’en janvier 1999, les personnes sans diplôme
effet de saisonnalité (il y a structurellement un ou titulaires du seul CEP ont un taux de chômage
peu moins de chômeurs en mars qu’en janvier), qui demeure élevé (16,2 %).
le phénomène est amplifié. Sur deux ans, entre C’est chez les ouvriers que le risque de chômage
les enquêtes de mars 1998 et mars 2000, le a le plus diminué. De 15,1 % en janvier 1999, le
nombre de chômeurs a diminué de 424 000 taux de chômage de cette catégorie est des-
personnes et le taux de chômage de 1,8 point. cendu à 12,4 %, rejoignant ainsi celui des
En données corrigées des variations saison employés. Chez les cadres et professions intel- -
nières (CVS), le recul du taux de chômage lectuelles supérieures, le taux de chômage a
depuis deux ans s’est accéléré à partir de reculé à 3,7 %, se rapprochant de celui de
janvier 1999 : de 12,0 % en mars 1998, le taux mars 1992 (3,4 %). Le recul sur 14 mois est de
de chômage CVS est ainsi passé à 11,5 % en 0,8 point. Il est identique à celui enregistré pour
janvier 1999 et à 10,0 % en mars 2000. les professions intermédiaires.
L’amélioration de la situation du marché du
travail a bénéficié aux femmes comme aux
Une ancienneté de chômagehommes. Le taux de chômage des uns et des
autres s’est rétracté de 1,7 point en 14 mois. En qui s’accroît
conséquence, l’écart entre les taux de chômage
masculin et féminin, qui s’était réduit entre Les personnes au chômage depuis plus d’un
mars 1998 et janvier 1999, a cessé de diminuer. an restent dans une situation plus difficile.
Quel que soit leur âge, femmes et hommes ont Certes, ils sont 115 000 de moins qu’en janvier
tous bénéficié de la baisse du chômage. Et 1999 mais cette baisse a été moins importante
particulièrement les jeunes. Ainsi le taux de que celle du nombre total de chômeurs (-10 %
chômage pour l’ensemble des 15-24 ans est contre -14 %), et leur poids parmi l’ensemble
descendu à 20,7 % en mars 2000 contre 26,6 % des chômeurs s’est accru. En mars 2000,
INSEE
PREMIERE1 1 Chômage : le taux de chômage est tombé à 10,0% Chômage : l’ancienneté moyenne a augmenté d’un mois
Mars Mars Mars Janvier Mars Mars 1996 Mars 1997 Mars 1998 Janv 1999 Mars 2000
1996 1997 1998 1999 2000
Ancienneté moyenne de chômage (mois)
Chômeurs (milliers)
Ensemble 14,7 15,0 16,0 14,8 15,8Ensemble 3 099 3 152 3 050 3 060 2 626
Hommes 1 461 1 523 1 437 1 452 1 206 Hommes 14,0 14,4 15,5 14,4 15,4
Femmes 1 638 1 629 1 613 1 608 1 420 Femmes 15,3 15,5 16,4 15,2 16,2
Taux de chômage selon le sexe et l’âge (%)
Proportion de personnes au chômage depuis 1 an ou plus (%)
Ensemble 12,1 12,3 11,8 11,8 10,0
15-24 ans 26,4 28,1 25,4 26,6 20,7 Ensemble 36,9 38,9 41,1 38,2 40,1
25-49 ans 11,4 11,5 11,2 11,0 9,5 Hommes 34,7 36,8 40,1 37,1 38,9
50 ans et plus 8,0 8,5 8,4 8,5 7,5
15-24 ans 17,8 20,2 21,4 17,9 18,4Hommes 10,4 10,8 10,2 10,2 8,5
25-49 ans 34,9 36,9 40,5 37,4 38,615-24 ans 22,1 24,6 21,9 24,2 18,4
25-49 ans 9,6 9,9 9,5 9,2 7,8 50 ans et plus 56,5 58,9 60,3 59,8 62,7
50 ans et plus 7,8 8,0 7,8 8,0 6,7
Femmes 38,8 40,8 41,9 39,1 41,1
Femmes 14,2 14,2 13,8 13,6 11,9
15-24 ans 19,5 22,6 20,0 20,4 20,215-24 ans 31,9 32,8 30,0 29,7 23,7
25-49 ans 13,6 13,4 13,3 13,2 11,6 25-49 ans 40,6 42,1 43,7 39,9 41,7
50 ans et plus 8,4 9,2 9,2 9,1 8,3
50 ans et plus 62,1 60,7 61,7 58,3 61,3
Taux de chômage selon le diplôme (%)
Répartition des chômeurs selon les circonstances de la recherche (%)
Sans diplôme ou CEP 17,2 17,5 17,4 17,9 16,2
BEPC, CAP, BEP 11,4 11,5 11,1 11,1 9,4 Fin d’emploi à durée limitée 38,2 38,0 38,9 40,8 40,5
Baccalauréat 10,4 11,4 11,0 10,7 8,9
Licenciement 30,3 29,6 28,5 26,4 25,2
Bac + 2 7,5 8,2 7,5 7,1 5,3
Démission 5,6 5,5 5,6 6,0 6,7Diplôme supérieur 7,4 7,3 6,8 6,3 5,7
Taux de chômage de quelques catégories sociales (%) Fin d’études 8,3 9,3 9,5 9,7 9,0
Cadres, prof. intel. sup. 4,6 5,1 4,5 4,5 3,7 Fin de service national 2,1 2,5 2,0 2,0 1,1
Prof. intermédiaires 7,0 7,0 6,8 6,3 5,5
Reprise d’activité 9,7 9,2 9,3 9,8 9,9
Employés 14,8 14,4 14,4 14,1 12,4
Autres circonstances 5,9 5,9 6,2 5,4 7,6Ouvriers 15,3 15,8 14,7 15,1 12,4
(1) Le chômage est entendu au sens du Bureau International du Travail (BIT). Un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui (a) recherche un emploi avec démarches ef-
fectives, est disponible, et qui n’a pas eu d’occupation professionnelle au cours de la semaine de référence ; ou qui (b) est disponible et a trouvé un emploi qui commence plus tard.Le taux
de chômage est le nombre des chômeurs au sens du BIT rapporté à la population active totale (salariés y compris contingent, non salariés, chômeurs).
Source : Enquêtes Emploi, Insee
ils représentaient 40 % des chômeurs que de 1,1 % des circonstances de femmes qu’aux hommes. En revanche,
contre38% 14 mois auparavant (tableau 2). chômage. Les recherches liées aux fins elle a davantage bénéficié aux 15-24
Le phénomène est identique si on se d’études sont moins fréquemment citées ans qu’à leurs aînés : leur taux d’emploi
limite aux seules personnes au chô par les chômeurs. Celles-ci concernent s’est hissé de 2,5 points à 23,3 %, alors-
mage depuis deux ans ou plus. De ce essentiellement les jeunes, premiers que celui des 25-49 ans a augmenté de
fait, l’ancienneté moyenne de chômage bénéficiaires de la baisse actuelle du 1,4 point à 78,7 % et celui des plus âgés
s’est allongée d’un mois. L’embellie sur chômage. de 0,6 point à 27,1 %.
le marché du travail a surtout eu un effet L’emploi salarié a augmenté de 710 000
sur le chômage de courte durée. personnes entre janvier 1999 et mars
La part du chômage provoqué par des Très forte hausse de l’emploi 2000, soit + 3,5 %. En effectifs, plus de la
fins d’emploi à durée limitée demeure la moitié de la hausse correspond à dedepuis janvier 1999 (+ 2,6 %)
plus importante mais elle est restée à nouveaux emplois stables du privé :
peu près identique à celle de janvier La reprise de l’emploi, amorcée en 1997, + 430 000 contrats à durée indéterminée.
1999. Celle des licenciements continue s’est accélérée. Entre janvier 1999 et

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents