Le logement des érémistes
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Les ménages comprenant au moins un allocataire du RMI vivent plus souvent que les autres en habitat traditionnel avec un niveau de confort réduit. Pourtant, depuis 1990, les érémistes ont eu un accès privilégié aux logements sociaux grâce à la créance de proratisation : ils ont bénéficié de 28 % des attributions de logements sociaux alors qu'ils ne forment que 20 % des ménages. Parmi les ménages de érémistes qui ont déménagé depuis 1990 un sur trois a loué un appartement, et un sur quatre est devenu propriétaire d'une maison individuelle en dur, que ce soit par l'accession à la propriété très sociale, par héritage ou en construisant lui-même son logement. Toutefois le secteur locatif privé moderne leur reste peu accessible et ils s'installent encore souvent dans des cases traditionnelles ou comme occupants sans titre, ou à titre gratuit. La situation familiale des ménages est très liée au logement qu'ils occupent. Les couples avec enfants, qui forment 39 % des ménages érémistes sont plus souvent propriétaires de leur logement alors que les familles monoparentales sont plus souvent locataires. Les familles monoparentales, qui forment 28 % des ménages érémistes, constituent ainsi la moitié de ceux qui sont locataires d'un appartement en immeuble locatif. Un locataire sur trois déclare avoir des difficultés pour payer son loyer. Les locataires de cases traditionnelles ont plus de difficultés financières car ce secteur est moins bien couvert par l'allocation logement. Les ménages avec enfants ont toujours plus de mal à faire face à l'ensemble de leurs dépenses.

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Extrait

dos sierLe point sur le RMI
Le lo ge ment des éré mis tes
e ver se ment d’une partie de ce Créance et ac cès des-qu’on ap pelle la “créance de pro L ra ti sa tion” au bé né fice du lo ge - é ré mis tes au lo ge ment so cial
ment so cial a fo ca li sé l’at ten tion sur le
Une grande partie de la créance delo ge ment des éré mis tes. Dans l’en -
pro ra ti sa tion a abon dé les cré ditssemble, ils ont em mé na gé dans un nou -
d’aide à la cons truc tion de lo ge mentsveau lo ge ment un peu moins que les
(LBU). De 1990 à 2000 le mon tant
au tres mé na ges. Ils ont eu ac cès aux an nuel moyen de la créance de
ap par te ments du sec teur so cial et à la pro ra ti sa tion af fectée au lo ge ment
pro prié té d’une mai son in di vi duelle. at teint 230 mil lions et re pré sente 37 %
Ils vi vent pour tant en core sou vent en du to tal des ai des de l’Etat à la
ha bi tat tra di tion nel avec un ni veau de cons truc tion.
confort ré duit. Au moins un tiers Pour s’as su rer que la créance touche
d’entre eux ont des dif fi cul tés à bou - son pu blic, l’Etat a pas sé avec les
Les mé na ges de éré mis tes s’ins tal -cler leur bud get. bail leurs so ciaux des pro to co les qui
lent en core sou vent dans des ca ses
fixent des objectifs d’attribution de-tra di tion nel les ou comme oc cu Ré gle men tai re ment le RMI ne donne pas lo ge ments à des éré mis tes. Ce sys tèmepants sans titre ou à titre gra tuit.
de prio ri té pour l’at tri bu tion d’un lo ge - est par ti cu lier à La Réu nion, les au tres
ment so cial. Tou te fois l’Etat a de man dé DOM n’ont pas mis en place de
con trôle d’uti li sa tion de la créance.(15 %). Les mé na ges de érémis tes sontaux bail leurs so ciaux d’at tri buer aux al lo -
com po sés en moyenne de 3,8 per son nes ; -ca tai res un nombre de lo ge ments pro por Le nombre de éré mis tes re lo gés a été
net te ment plus donc que l’en semble des d’en vi ron 1 000 par an de 1990 àtion né à l’im por tance de la créance de
mé na ges qui n’en re grou pent en 1995, puis d’en vi ron 1 500 par an depro ra ti sa tion dans le fi nan ce ment du lo -
1996 à 1998. Près de 11 000 moyenne que 3,4.ge ment so cial. En pra tique les éré mis tes
éré mis tes ont ain si bé né fi cié d’unont dans la plu part des cas des res sour ces
Les cou ples avec en fants sont les plus lo ge ment so cial, en lo ca tion ou en
qui leur per met tent de faire face, avec ac ces sion à la pro prié té. Celanombreux (39 %). L’al lo ca taire est gé né -
l’aide de l’al lo ca tion lo ge ment, aux re pré sente en moyenne 28 % de lara le ment un des pa rents, sur tout la mère,
char ges d’un loyer ou d’un rem bour se - pro gram ma tion de lo ge ments neufs sur pri vi légiée par la Caisse d’al lo ca tion fa -ment de prêt dans le sec teur so cial. la pé riode, le taux ayant for te mentmi liale. Il peut aus si être un des en fants
pro gres sé après 1995 sous le double
Par mi les mé na ges qui per ce vaient le ayant dé pas sé l’âge de vingt-cinq ans. ef fet de l’aug men ta tion des at tri bu tions
RMI en 1997, un sur trois a dé mé na gé et de la di mi nu tion de laLes fa mil les mo no pa ren ta les for mentde puis 1990 pour s’ins tal ler dans un ap - pro gram ma tion.28 % des mé na ges où il y a un al lo ca taire par te ment en im meuble col lec tif. Cette En 1999 les éré mis tes lo ca tai res d’undu RMI, beau coup plus donc que danspro por tion est la même que dans l’en- lo ge ment so cial sont au nombre del’en semble des mé na ges réu nion nais oùsemble des mé na ges. Tou te fois, à la dif - 8 600 (se lon les chif fres de l’al lo ca tion leur pro por tion est de 17 %. En re vanche
lo ge ment) pour un parc to tal defé rence des au tres mé na ges, les éré mis tes
cette pro dif fère peu de celle 42 000 lo ge ments lo ca tifs so ciaux. Lesqui s’ins tal lent dans un nou veau lo ge -
qu’on trouve par mi les éré mis tes mé tro - éré mis tes re pré sen tent doncment res tent le plus sou vent dans la
po li tains (26 %). La forte pro por tion de ac tuel le ment en vi ron 20 % demême com mune. Au to tal, la mo bi li té l’en semble des lo ca tai res du sec teurfa mil les mo no pa ren ta les par mi les po pu -des mé na ges éré mis tes est un peu plus so cial.la tions pau vres a été sou vent ob servée.faible que celle de l’en semble de la po pu -
Elle s’ex plique par la fra gi li té du couplela tion : 43 % d’entre eux ont dé mé na gé
et de la struc ture fa mi liale et par le fortentre 1990 et 1997 au lieu de 50 % pour
risque de pau vre té que court une femmel’en semble des mé na ges.
éle vant seule des en fants.
Les éré mis tes ont aus si pu ac cé der à la
La pro por tion de per son nes vi vant seu lespro prié té d’une mai son in di vi duelle en
dans leur lo ge ment est beau coup plusdur, que ce soit par l’ac ces sion très so -
faible à La Réu nion qu’en mé tro poleciale (LES), par hé ri tage ou en cons trui -
(11 % au lieu de 28 %). Les mé na gessant eux mêmes leur lo ge ment. Mal gré
com plexes, com pre nant au moins unetout ils sont en core sou vent ame nés à
per sonne qui ne fait pas partie de la fa -s’ins tal ler dans une case tra di tion nelle,
-mille prin ci pale, sont en pro por tion com dans un lo ge ment cons truit sur un ter rain
pa rable.qui ne leur ap par tient pas, ou dans un lo -
ge ment qui leur est cédé à titre gra tuit. La si tua tion fa mi liale des mé na ges est
Envi ron 20 % des mé na ges com pren nent très liée au type de lo ge ment qu’ils oc cu -
au moins un al lo ca taire du RMI. Par mi pent. Une bonne moi tié des cou ples avec
eux cer tains en comp tent deux ou plus en fants et des mé na ges com plexes sont
17dos sier
Con fi gu ra tion fa mi liale et type de lo ge ment des al lo ca tai res du RMI en 1997Le par cours d’une mère de
Mé nage Fa mille Couple Couple en semble desfa miLle mo no pa ren tale Per sonne
com- mo no pa - sans avec mé na ges
seule plexe ren tale enfant en fant al lo ca tai res du RMI
“Avant, elle ha bi tait chez sa mère
avec ses deux fils. Elle a at ten du sept % % % % % % ef fec tif
ans avant d’être re logée. Elle avait
Lo ca tai res endé po sé sa de mande au près de la 10 11 47 3 30 100 6 121
col lec tifSIDR, de la SHLMR, et du ser vice
d’ha bi tat so cial à la mairie. Elle a Lo ca tai res en
7 17 36 2 37 100 3 651ha bi té deux ans à Mont gail lard chez in di vi duel en dur
un par ti cu lier, puis elle a été
Lo ca tai res enhé bergée gra tui te ment chez une 11 20 36 6 27 100 2 702
ha bi tat tra di tion nelamie. Ensuite elle est re partie chez sa
mère. Quand elle a vu qu’on Pro prié tai res d'une
6 19 23 3 49 100 9 305cons trui sait ici elle a fait sa de mande mai son in div; en dur
à la SODIAC. Elle a vu le maire, le
Pro prié tai res enpré si dent du Con seil gé né ral et la CLI 14 23 23 6 35 100 7 525
ha bi tat tra di tion nelpour sa de mande de lo ge ment...
Occu pants sans titre 14 18 16 4 48 100 3 734Elle était alors en CES et tou chait un
RMI ré si duel, elle a éga le ment
Logés gra tui te ment 24 17 10 5 43 100 2 412
de man dé au père de ses en fants ses
pro pres bul le tins de paye pour l’ai der Ensemble 11 18 28 4 39 100 35 450
à cons ti tuer le dos sier. A la fin de
source : INSEE en quête DEMO97juil let, elle a su qu’elle al lait avoir le
lo ge ment. Elle l’a vi si té une se maine
avant le dé mé na ge ment. Pho to : P. MARCHAL - Mozaïk
tri ci té, d’eau et de té lé phone, et même
Elle est très sa tis faite de son pour faire face aux dé pen ses de la vie
ap par te ment. C’est calme, c’est cou rante. Alors qu’en moyenne 40 % des propre, la vue est très belle. Les
al lo ca tai res du RMI ont eu des dif fi cul tés en fants, eux, n’ai ment pas vivre en
à payer leurs fac tu res au cours des douzeim meuble. Ils sont ha bi tués à la cour,
à vivre à l’ex té rieur. Mais ils sont plus der niers mois ils sont 49 % par mi ceux
cal mes ici, avant ils se ba gar raient qui louent une case tra di tion nelle. De
sou vent entre eux. même, si en moyenne 31 % des al lo ca tai-
res du RMI ont eu des dif fi cul tés à faireElle a ga gné sa li ber té ici parce
qu’elle est au calme, qu’elle peut face aux dé pen ses cou ran tes ce sont 41 %
faire ce qu’elle veut. Elle touche des lo ca tai res du sec teur tra di tion nel quiLes fa mil les mo no pa ren ta les ont
2 100 F d’ASSEDIC, 168 F de RMI et eu un large ac cès aux lo ge ments sont dans ce cas. En re vanche le fait

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