Les revenus : plus de 3/4 des revenus proviennent des salaires.
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Le revenu disponible a fortement augmenté de 1993 à 1999. Cette croissance est la conséquence d'une progression continue des transferts sociaux. Elle est aussi depuis 1997, le résultat d'une amélioration sensible du marché du travail. Les revenus salariaux représentent en 1999 plus des trois quarts de revenu des ménages. Cependant, le revenu par habitant, modéré par l'évolution démographique, demeure nettement inférieur à la moyenne nationale.

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Langue Français

Extrait

dossier Les revenus
Plus des ¾ des revenus
e revenu disponible a fortement s’établit à 6,9 % en 1999. Les rémunéra-
tions ont certes bénéficié de l’alignementaugmenté de 1993 à 1999. CetteLcroissance est la conséquence du SMIC sur celui de la métropole, ache-
d’une progression continue des trans- vé début 1996, mais elles ont également
ferts sociaux. Elle est aussi depuis, 1997, été soutenues à partir de 1997 par le
dynamisme des créations d’emplois sala-le résultat d’une amélioration sensible
sur le marché du travail. Les revenus riés. Les salaires versés aux ménages le
salariaux représentent en 1999 plus des sont pour moitié par les administrations
trois quarts du revenu des ménages. et les instituts sans but lucratif au ser-
Cependant, le par habitant, vice des ménages, et pour moitié par les
entreprises, cette proportion étant assezmodéré par l’évolution démographique,
demeure nettement inférieur à la stable depuis 1975. La part des rémuné-
moyenne nationale. rations versées par les entreprises estLexique
légèrement supérieure (53 %) dans les
Le revenu disponible brut (RDB) est un départementsfrançaisd’Amérique.La comptabilité nationale : les concept de la comptabilité nationale qui
évaluations présentées dans cet article2 Les revenus de la propriété dont dispo-permet de cerner l’ensemble des revenusrépondent aux normes de la
sent les ménages regroupent le solde desdes ménages, qu’ils proviennent decomptabilité nationale en base 1995.
intérêts (perçus moins versés), les divi-l’activité, du patrimoine ou de presta-La cohérence des concepts utilisés
dendes reçus des sociétés, les revenus depermet des comparaisons à la fois tions sociales. Il se compose de l’ensemble
temporelles et spatiales. placements confiés aux entreprises d’assu-des revenus primaires (rémunérations,
rance(assurance-vie, fonds de pension...)revenus nets de la propriété, revenus
ISBLSM : Les Instituts sans but lucratif
et les loyers des terrains. Le solde de cesd’exploitation) et des revenus de redistri-au service des ménages regroupent
revenus de la propriété compte en 1999bution (prestations sociales nettes d’impôtsnotamment les associations, les
etdecotisations). pour 5,7 % du RDB mais a vivementsyndicats et les organisations
progressé depuis 1993 (+ 9,5 % par an enprofessionnelles, politiques ou
religieuses. Leur activité, moyenne), essentiellement sous l’effetForte hausse du revenu3 essentiellement non marchande, est du dynamisme des revenus du capital sur
financée par les contributions des cettepériode.
Ainsi défini, le revenu des ménages s’estménages et des subsides publics.
accrû entre 1993 et 1999 à un rythme Enfin, les ménages disposent de revenus
d’exploitation en tant que producteurs demoyen de 7,1 % par an, supérieur à celui
de la croissance économique (6,0 %). services (services de logement et servi-
Cetteprogression est ainsibeaucoup plus ces domestiques). En particulier, la pro-
marquée que celle de la France (+ 3,1 % duction de services de logement donne
lieu à un loyer (fictif ou réel selon que lesur la période 1993-1999) et même que
celle des autres DOM (+ 4,8 %). Malgré propriétaire est ou non occupant du loge-
ce dynamisme, le RDB par habitant reste ment) et donc à un revenu primaire aux
très en deçà du niveau national (9 304 8 ménages propriétaires. La progression de
contre 14 373 ), le rattrapage étant frei - ces revenus d’exploitation, qui représen-
né par une croissance démographique tent près de 18 % du RDB des ménages,
toujours forte à La Réunion. En revanche, reflète certes l’accroissement des acces-
Le RDB par habitant réunionnais, qui sions à la propriété mais aussi la forte
était 13 % inférieur à celui des autres progression des prix des loyers de 1993 à
1999.DOM en 1993, l’a rejoint en 1999. Dans
un contexte d’inflation modérée, le pou-
voir d’achat des ménages, c’est-à-dire le La part des prestations
revenu déflaté des prix à la consomma-
décroît légèrement
tion, a également cru vigoureusement
4 depuis 1993, progressant en moyenne de
La croissance du RDB s’explique égale-5,5 % par an. Ce dynamisme permet d’ali-
ment par l’augmentation des prestationsmenter la consommation, clef de voûte
sociales en espèces versées aux ménages.de la croissance de l’économie réunion-
Néanmoins, leur poids dans le revenu desnaise.
ménages diminue légèrement depuis 1997
Les revenus salariaux représentent en au profit de leurs revenus d’activité. Les
1999 plus des trois quarts du RDB des prestations en espèces ont progressé de
ménages, soit 4,5 milliards d’euros. Leur 6,1 % par an en moyenne de 1993 à
croissance, toujours soutenue depuis 1993, 1999. Sur cette période, leur croissance a
16 économie 3e trimestre 2003
DE LAREUNIONdossier
proviennent des salaires
été sensiblement plus marquée que dans Le revenu des ménages réunionnais
les autres DOM (+ 4,7 %), portant en
montant en millions d’euros
1999 les prestations par habitantà26688
évolutionà La Réunion contre 2 081 8 pour les
évolution
1993 1998 1999 annuelleautres DOM. Cependant, ces prestations 1998-99
1993-99restent très inférieures à celles versées en
France (4 549 8 par habitant en 1999), où
Revenu d’exploitation 665 998 1 066 6,8 % 8,2 %lepoidsdes retraites est prépondérant.
Rémunérations reçues 3 178 4 205 4 497 6,9 % 6,0 %
Les retraites ne représentent qu’à peine Solde des revenus de la propriété 198 332 341 2,5 % 9,5 %
30 % des prestations sociales en espèces solde revenus primaires 4 041 5 535 5 904 6,7 % 6,5 %
à La Réunion contre 75 % au niveau
national. A l’inverse, la part des alloca-
Impôts 260 292 338 15,8 % 4,5 %
tions familiales (31,4 % contre 12,2 % en
Cotisations sociales 1 025 1 187 1 283 8,1 % 3,8 %
France), des allocations de chômage
Prestations sociales 1 329 1 849 1 894 2,4 % 6,1 %
(15,7 % contre 8,6 %) et du RMI (11,4 %
Solde des transferts courants - 127 - 169 - 199 17,8 % 7,9 %
contre 2,3 %) est très supérieure à La 2
Réunion. Si le montant du RMI reste
Revenu Disponible Brut 3 958 5 736 5 977 4,2 % 7,1 %modeste (216 millions d’euros en 1999,
Transferts en nature 1 988 2 675 2 873 7,4 % 6,3 %soit 3,6 % du RDB des ménages), sa pro-
gression en revanche est sensiblement
plus rapide que celle des autres presta- Consommation finale 5 846 7 650 8 108 6,0 % 5,6 %
tions sociales (+ 60 % depuis 1993 contre Epargne 100 762 742 - 2,6 % 39,7 %
40,5 %). Enfin, dans un contexte d’amé-
lioration du marché du travail, l’inflexion Source : Insee, Comptes économiques de La Réunion
des allocations chômage a nettement
ralenti la croissance de l’ensemble des
3prestations sociales en espèces versées en
les, ont progressé de 6,3 % par an entre (CRDS) pour 16,4 %, ainsi que les1999(+2,4 % après + 8,2%en1998).
1993 et 1999, contre 5,6 % dans les impôts locaux dont la taxe d’habitation
Les transferts courants constituent le der- autres DOM et 3,4 % en France. Ils tota- pour 16,3 % et la vignette automobile
nier élément du RDB des ménages. Ils se lisent près de 2,9 milliards d’euros en pour 8,2 %. Ils excluent notamment la
composent du solde des primes moins 1999, soit 35 % de la consommation TVA (258 millions d’euros en 1999),
indemnités d’assurance, de versements à finale des ménages. Les transferts en élément de la consommation des ména-
l’Etat (en particulier les amendes) et de nature atteignent 4 047 8 par habitant en ges et la taxe sur le foncier bâti, à la
cotisations et contributions volontaires 1999 et sont supérieurs de 23%àla charge du propriétaire donc comptabi-
aux ISBLSM (associations, syndicats, moyenne nationale et de 32%àla lisée dans son revenu d’exploitation.
partis politiques…). Le solde de cesdesautresDOM. L’impôt de solidarité sur la fortune
transferts (- 200 millions d’euros en 1999) (ISF) ne représente à La Réunion que 3
n’a cessé de se creuser depuis 1993 3,4 millions d’euros, soit par habitant
Croissance relativement(+ 7,9 % par an en moyenne) mais son prèsdeseptfoismoinsqu’enFrance.
évolution demeure directement associée faible des impôts
Les cotisations sociales comptent pouraux fluctuations des indemnités d’ass

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