Se déplacer pour travailler en Aquitaine
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En 1999, près de trois actifs aquitains sur cinq se déplacent hors de leur commune de résidence pour travailler. Ces actifs effectuant des migrations quotidiennes sont de plus en plus nombreux et le total des kilomètres journaliers parcourus a presque doublé entre 1982 et 1999. Selon les zones, ce phénomène de migration domicile-travail est d'une ampleur variable. Les unités urbaines concentrent quatre cinquièmes des emplois régionaux sur seulement 9 % du territoire aquitain et attirent 85% des migrants domicile-travail.

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Langue Français

Extrait

LE QUATRE PAGES
INSEE AQUITAINE
SEDÉPLACER POUR TRAVAILLER
EN AQUITAINE
En 1999, près de trois actifs aquitains
sur cinq se déplacent hors de leur commune
de résidence pour travailler.
partie, de façon mécanique, par la diminution relativeCes actifs effectuant des migrations
du nombre d’agriculteurs-exploitants et
quotidiennes sont de plus en plus nombreux
d’artisans-commerçants, moins susceptibles que les
et le total des kilomètres journaliers autres groupes socioprofessionnels de travailler loin
de leur domicile. Ceci est particulièrement vrai dansparcourus a presque doublé
les zones où la diminution de la population activeentre 1982 et 1999.
agricole a été sensible durant ces vingt dernières
Selon les zones, ce phénomène
années. Toutefois, cette progression en pourcentage
de migration domicile-travail du nombre de migrants domicile-travail s’est
est d’une ampleur variable. également vérifiée en valeur absolue, puisque seuls
455 400 actifs travaillaient hors de leur commune deLes unités urbaines concentrent
résidence 17 années plus tôt.
quatre cinquièmes des emplois régionaux
Les déplacements en majoritésur seulement 9 % du territoire aquitain
au sein de la même aire urbaine
et attirent 85% des migrants
En ne conservant que les migrants effectuant un trajetdomicile-travail.
inférieur à 150 kilomètres (voir note méthodologique),
il ressort qu’au total, en 1999, 649 000 actifs résident
et travaillent, en Aquitaine, dans deux communes
Au recensement de mars 1999, sur les 1 115 000
différentes. Quelque 12 700 actifs sortent de la région
actifs aquitains ayant un emploi, près de 61 % d’entre
ou y entrent pour travailler, dont 6 000 à 7 000 se
eux, soit plus de 680 000, ont déclaré travailler hors
déplacent sur les marges frontalières, avec un trajet
de leur commune de résidence. Ils n’étaient que
inférieur à 30 kilomètres.
44 % en 1982. Cette évolution suit de près la
tendance nationale : dans l’ensemble de la Si le nombre d’actifs migrants a augmenté dans
métropole, la proportion des migrants presque toutes les communes de la région, le
domicile-travail est passée de 46 % à 61 % entre les phénomène des migrations alternantes ne prend pas
mêmes dates. partout la même ampleur, en flux absolus comme en
parts de la population active communale. Les
Les actifs aquitains migrants sont de plus en plus
communes situées à l’est d’une ligne
nombreux, en part comme en nombre, à travailler
Langon-Libourne, entre la Garonne et le Lot au sud, la
loin de chez eux. Seuls 30 % des actifs occupés
Dordogne et la Vézère au nord, comportent
déclaraient travailler à 5 kilomètres ou plus de leur
relativement peu d’actifs travaillant à plus de 5 km de
domicile en 1982, contre presque la moitié en 1999.
leur commune de résidence, de même que la plupart
A cette date, plus d’un quart des actifs aquitains
des communes du nord de la Dordogne et des vallées
travaillent dans une commune distante de plus de 10
pyrénéennes, ainsi que les communes centrales des
kilomètres de leur de résidence. La
principales agglomérations. Les zones situées à la
proportion était de 15 % en 1982. Entre 1982 et
périphérie de ces dernières sont en revanche plus
1999, le nombre total de kilomètres parcourus par les
“dépendantes” en termes d’emploi. En particulier, les
migrants domicile travail a pratiquement doublé.
communes situées au sud et à l’ouest de Bordeaux, deINSEE
AQUITAINE L’augmentation de la part des migrants journaliers Carcans à Hostens, envoient proportionnellement
INSTITUT NATIONAL beaucoup d’actifs travailler loin.dans la population active occupée s’explique en
DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
o
N 112
DÉCEMBRE 2002Flux domicile-travail dans l'aire urbaine de BordeauxEn Aquitaine, 85 % des trajets Unité : nombre d'actifs
domicile-travail avec changement de Lieu de travail des actifs
Lieu de résidence des actifs Communes Couronne Hors airecommune se font vers les seules unités Reste du
intra-rocade* pôle urbain périurbaine urbaine
urbaines, qui concentrent 80 % des
Communes intra-rocade* 150 668 22 600 3 503 9 192
emplois régionaux sur 9 % du territoire.
Reste du pôle urbain 61 944 43 350 3 674 5 752
En se limitant aux seules migrations Couronne périurbaine 23 491 11 344 26 398 9 360
intrarégionales, sur les 649 000 actifs Hors aire urbaine 19 969 6 909 5 294
quittant leur commune de résidence Total des emplois de la zone 256 072 84 203 38 869
pour travailler, 400 000 effectuent le *communes intra-rocade : Bordeaux, Bruges, Le Bouscat, Mérignac, Pessac, Talence, Bègles, Floirac, Cenon, Lormont
Source : Insee - Recensement de la population de 1999déplacement à l’intérieur de la même
aire urbaine, dont près de 293 000 au
La proche banlieue paloise :les communes de l’Entre-deux-Mers.sein des seuls pôles urbains. Seuls
moins “dépendante” de Pau,Dans l’ensemble, la part d’actifs allant26 500 migrants aquitains effectuent un
en termes d’emploitravailler dans le noyau central estdéplacement domicile-travail entre
demeurée stable (54 %). L’attractivité de L’aire urbaine de Pau a également connudeux aires urbaines en 1999. Les
cette zone en termes d’emploi pour les une croissance du nombre d’emploismigrations déclarées par les actifs entre
résidants du centre a même augmenté, dans les communes les plus importantesles deux grandes unités urbaines du
puisque 12 % d’entre eux vont y du pôle urbain, y compris celle de Pau.Sud-Ouest, Bordeaux et Toulouse, ne
travailler, contre 8 % en 1982. La population active résidant dans las’élèvent qu’à quelques centaines dans
commune-centre a diminué, alorschaque sens.
En revanche, le reste de l’aire urbaine de qu’elle a progressé dans les communes
L’unité urbaine de Bordeaux Bordeaux est devenu relativement plus résidentielles voisines en expansion
offre 31 % des emplois régionaux “dépendant” du pôle urbain qu’en (Billère, Lons, Lescar, Bizanos). Ces
1982 : un actif sur deux y travaille en communes de la proche banlieueDe par l’importance du nombre
1999, contre 38 % en 1982. A l’inverse, paloise, dont certaines ont vu s’installerd’emplois offerts, de sa population
moins de 3 % des actifs du pôle viennent les principales zones commerciales etactive résidante et de la grande étendue
travailler dans cette couronne artisanales de l’agglomération, sontde l’aire urbaine associée, le pôle
périurbaine. Enfin, plus de 32 000 actifs relativement moins “dépendantes” de lad’emploi de Bordeaux occupe une place
ont déclaré habiter hors de l’aire urbaine commune de Pau en termes d’emploiparticulière dans la région. En 1999,
de Bordeaux et y travailler, dont 20 000 qu’en 1982, puisque seuls 42 % desl’unité urbaine de Bordeaux offrait
dans les seules communes intra-rocade, actifs qui y résident vont y travailler,340 300 emplois, soit 31 % des emplois
soit à plus de 30 kilomètres de leur même si le flux absolu a augmenté. Lerégionaux, et 300 700 actifs y résidaient.
commune de résidence. Tandis que les reste du pôle urbain, plus résidentiel, qui
Les seules communes situées tout ou en échanges de migrants entre les unités s’étend le long du Gave et,
grande partie à l’intérieur de la rocade urbaines de Bordeaux et de Libourne se transversalement, de Gan aux coteaux
autoroutière constituent la zone la plus compensent (environ 2 000 actifs dans du nord de Pau, a enregistré une
stable en termes d’emploi : quatre actifs chaque sens), les communes riveraines progression rapide du nombre d’actifs
résidants sur cinq y travaillent également. du bassin d’Arcachon envoient résidants. Situées le long d’axes routiers
Le nombre d’emplois y a globalement nettement plus d’actifs travailler dans tels que la N 117, vers Orthez ou Tarbes,
augmenté, en particulier dans les l’aire urbaine de Bordeaux (plus de la N 134, en direction du nord, ou bien
communes limitrophes de Bordeaux. 7 000 dont presque 9 sur 10 dans le pôle le long du Gave, en amont de Pau, ces
Au-delà de la rocade, le reste de l’unité urbain) qu’elles n’en reçoivent (2 700). zones de périurbanisation envoient
urbaine, de Cestas à St-Loubès et de
St-Aubin à Lignan-de-Bordeaux, a connu Flux domicile-travail dans l'aire urbaine de Pau
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