Evolution du Produit Intérieur Brut : une croissance sensible aux résultats de sa filière agricole
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En 2003, l'économie champardennaise contribue pour 2 % à la richesse nationale, contre 2,1 % en 1990. En 13 ans, son produit intérieur brut (PIB) s'est accru de 1,32 % par an en moyenne (données en volume). La croissance de l'économie champardennaise est la plus faible de toutes les régions de métropole. En Champagne-Ardenne, le poids important de la filière agricole, sensible aux aléas climatiques, pèse lourdement sur l'évolution de la richesse régionale. Cette filière représente 12,7 % de l'ensemble de la valeur ajoutée en 2003, contre 5,8 % en France métropolitaine. En Champagne-Ardenne, le tertiaire contribue nettement moins à la croissance du fait de services marchands peu développés. Ceux-ci participent à la croissance de la valeur ajoutée régionale à hauteur de 38 % sur la période 1990-2003, contre 53 % en France de province. En revanche, la Champagne-Ardenne maintient son bon classement en matière de PIB par habitant.

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Langue Français

Extrait

INSEE
FLASH
CHAMPAGNE-ARDENNE
Nº 63 - Mai 2006 - Prix : 2,30d
Évolution du Produit Intérieur Brut
Une croissance sensible aux résultats de la filière agricole
constatée au cours des années quatre-vingts, années durantEntre 1990 et 2003, la croissance de l’économie
lesquelles la région se classait en dernière position.champardennaise est la plus faible de toutes les ré-
Cette plus faible croissance de l’économie régionale sur la
gions de métropole. Le poids important de sa filière
période 1990-2003 est surtout imputable aux mauvais
agricole, sensible aux aléas climatiques, pèse lour- résultats de la filière agricole enregistrés depuis 2001.
dement sur l’évolution de la richesse régionale. Le
secteur des services aux entreprises, principal mo-
Taux de croissance annuel moyen du PIB de 1990 à 2003teur de l’activité en France, est peu représenté en
Champagne-Ardenne, et de ce fait contribue moins
à l’essor de l’économie régionale. Malgré une
croissance plus faible, la Champagne-Ardenne 1,61
maintient son bon classement en matière de PIB
1,52par habitant, en raison d’une baisse de sa popula- 1,77
1,81tion. 1,35 1,851,82
1,32
2,51
2,78 1,69En 2003, l’économie champardennaise contribue pour 1,40 1,99
2,0 % à la richesse nationale, contre 2,1 % en 1990. En
13 ans, son produit intérieur brut (PIB) s’est accru de 18,7 %,
2,24 1,49soit +1,32 % par an en moyenne (donnée en volume). Dans
2,041,39le même temps, la croissance nationale a augmenté de
28,2 % (+1,93 % par an), tendance identique à celle cons-
2,30tatée en France de province (+28,8 %, soit +1,96 % par an).
Ce résultat place la Champagne-Ardenne en queue de 2,29 2,41 1,96
peloton des 22 régions de métropole, juste derrière la
Lorraine (+ 19,0 %, soit +1,35 % par an), et très loin des Pays
En %de la Loire qui affichent la meilleure croissance avec 1,80
2,4 et plus+42,8 %, soit +2,78 % par an. Les régions de l’Arc atlantique
de 1,9 à moins de 2,4
(Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine) et de 1,6 à de 1,9
celles du sud de la France se trouvent en tête, alors que les moins de 1,6 France de province : 1,96
régions du nord, de l’est et du centre de la France affichent
des taux de croissance inférieurs au taux moyen de la France
Source : Insee - Comptes régionaux base 2000
de province. Cette moindre croissance du PIB était déjà © INSEE - IGN 2006
INSEE Flash Champagne-Ardenne nº63Évolution en indice (référence 100 en 1990) France de province
En revanche, en 2001, le repli prononcé des valeurs ajoutéesEvolution du PIB en volume
de l’agriculture et des industries agroalimentaires
(respectivement -12,7 % et -15,5 %) explique seul le recul du
Indice référence 100 en 1990 Evolution annuelle en % PIB champardennais, les autres grands secteurs d’activité
7135 connaissant une croissance modérée.
6130 Cette année-là, les résultats du secteur agricole sont
décevants en raison de mauvaises conditions climatiques.
5125
Les productions végétales, qui représentent environ 85 % de
4120 la valeur du produit agricole dans la région (58 % France
entière), ont très largement été affectées par une forte115 3
pluviométrie et un faible ensoleillement. La production de
2110
céréales a baissé de 5 % par rapport à la campagne
1105 précédente du fait de rendements moindres. La
betteravière a également souffert. Le repli de la valeur0100
ajoutée agricole régionale est aussi dû à la diminution de la
95 -1
production viticole, avec un rendement à l’hectare de
90 -2 11 000 kilos de raisin, en baisse de 13 % par rapport à 2000,
1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 01 02 03
et plus faible que le rendement moyen habituel
Évolution annuelle Champagne-Ardenne (11 500 kg/ha). En France de province, le recul de la valeur
Évolution annuelle France de province ajoutée agricole (-2,7 %) est amoindri en raison du poids plus en indice 100 en 1990) Champagne-Ardenne important des productions animales, moins sensibles aux
conditions météorologiques.
La valeur ajoutée des industries hors industries
agroalimentaires (IAA) stagne (+0,5 %) en 2001, alors que
Source : Insee - Comptes régionaux base 2000
celle des IAA accuse une forte baisse du fait de la dégradation
Lecture : entre 2000 et 2001, le PIB champardennais a baissé du compte de résultat des entreprises du secteur de la
de 1,8 %. L'évolution en indice, référence 100 en 1990, passe champagnisation. La baisse de leur chiffre d’affaires et de
de 122,5 en 2000 à 120,3 en 2001.
leur production stockée conjuguée à la hausse de leurs
achats et de leurs charges externes contracte la valeur
ajoutée dégagée par les producteurs de champagne.
Dès 1990, le PIB régional évolue un peu moins rapidement
que la moyenne du PIB de la France de province. L’écart
Valeur ajoutée agricole en volume
s’amplifie en 1993, la récession ayant été plus marquée en
(Indice référence 100 en 1990)
Champagne-Ardenne, et la reprise de 1994 moins soutenue.
L’économie champardennaise rattrape son retard en 1998
170
grâce à une remarquable conjoncture viticole. Entre 1990 et
1601999, les niveaux de croissance des PIB champardennais et Champagne-Ardenne
de la France de province sont identiques. L’année 2001 150
marque une rupture importante dans l’évolution de la
140croissance régionale au cours de la période 1990-2003.
Alors que le PIB de la France de province continue de croître 130
à un rythme élevé en 2001 (+2,3 %), puis ralenti en 2002 et
120
2003 (+0,9 % pour chacune des deux années), le PIB
France de province
champardennais se contracte en 2001 (-1,8 %), stagne en 110
2002 (+0,3 %) et baisse à nouveau en 2003 (-1,7 % en
100
donnée semi-définitive). Le différentiel de croissance entre la
90région et la province s’élève à 4,1 points en 2001, écart le
1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 01 02 03
plus important sur la période 1990-2003.
Source : Insee - Comptes régionaux base 2000
Une croissance en partie tributaire
En 2003, la baisse de la valeur ajoutée agricole
des aléas climatiques champardennaise contribue seule au repli du PIB de la
région, le recul de la valeur ajoutée industrielle étant limité à
-0,4 %. L’année agricole a été marquée par plusieurs aléasEn Champagne-Ardenne, la filière agricole représente
climatiques. Les rendements ont chuté pour toutes les12,7 % de l’ensemble de la valeur ajoutée en 2003 (en
cultures sous les effets cumulés du gel hivernal, de lavolume), contre 5,8 % en France métropolitaine. Ce poids
sécheresse de printemps et de la canicule estivale. Leimportant de l’agriculture et des industries agroalimentaires
rendement moyen A.O.C. Champagne a été beaucoup plusexplique les variations marquées du PIB régional depuis le
faible que celui des années précédentes avec seulementdébut des années 2000.
8 250 kg/ha. Comme en 2001, la région accuse en 2003 unEn 2000, la contraction de la valeur ajoutée agricole,
recul de sa valeur ajoutée agricole bien plus marqué qu’enimputable au recul de la production viticole en volume, est
France de province (-21,3 % contre -11,7 %).modérée (-3,1 %). Cette baisse entame peu la croissance de
l’économie régionale.
INSEE Flash Champagne-Ardenne nº63fermeture de l’entreprise de maintenance ferroviaireFaible contribution des services
Remafer, et la baisse de l’activité de Reims Aviation.
marchands à la croissance
Une économie toujours sous-tertiarisée
Sur l’ensemble de la période 1990-2003, la croissance de la
valeur ajoutée régionale est due pour les deux tiers au
tertiaire, pour 26,4 % à l’industrie et 7,2 % à l’agriculture. La En 2003, le secteur tertiaire champardennais représente 63,7 %
contribution du secteur de la construction est presque nulle de la valeur ajoutée brute, soit 0,5 point de plus qu’en 1990.
sur l’ensemble de la période (-0,4 %). Néanmoins, la région demeure peu tertiarisée par rapport à la
En Champagne-Ardenne, le tertiaire contribue nettement France de province (71,1 %). L’écart entre la Champagne-Ardenne
moins à la croissance que dans la France de province (73 %) et la moyenne de la France de province est stable entre 1990 et
du fait de services marchands peu développés. Ceux-ci 2003.
participent à la croissance de la valeur ajoutée

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