Fiches thématiques sur les résultats et le financement de l industrie - L industrie en France - Insee Références web - Édition 2009
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3 fiches :Vulnérabilité et solvabilité des entreprises industrielles - Les crédits à l’industrie - Les délais de paiement dans l’industrie

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Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

6.1 Vulnérabilité et solvabilité des entreprises industrielles
En 2008, avant même l’aggravation au plus importante et leur impact en termes de
quatrième trimestre de la crise économique, la grandeurs comptables est de plus en plus
solvabilité (cf. encadré) des entreprises de significatif, particulièrement dans les PME.
l’industrie manufacturière - en amélioration Ainsi, la part des PME défaillantes en termes
depuis 2005 - a commencé à se dégrader. de valeur ajoutée est passée de 1,0 % en 2007
Ainsi la part des entreprises industrielles les à 1,3 % en 2008. En termes d’effectifs et de
mieux notées (cotées 3 à 3++) a légèrement dettes bancaires, la dégradation est encore
diminué : 30,7 % en juin 2009 après 32 % en plus marquée : le poids des entreprises
décembre 2008. La part des entreprises défaillantes est respectivement de 2,1 % et
bénéficiant d’une cote assez forte (4+), et qui 1,9 % en 2008 contre 1,6 % et 1,5 % en 2007.
sont désormais éligibles aux opérations de Quel que soit le critère retenu, les impacts
refinancement depuis la réforme d’octobre appréciés à fin 2008 restent néanmoins
2008, est passée de 26,8 % à 25,6 %. nettement inférieurs à ceux qui ressortaient
Mécaniquement, le poids des entreprises qui dans les années 2003-2004.
bénéficient d’une cotation moindre s’est accru : De même, sur la base des déclarations
la part des entreprises industrielles bénéficiant d’encours de crédit réalisées par les
d’une appréciation acceptable (classe 4) a établissements bancaires, la part des crédits
augmenté de 2,1 points par rapport à décembre des entreprises défaillantes dans l’ensemble
2008 et celle dont la cotation est qualifiée de des encours octroyés aux PME augmente
faible (5+ et 5) de 0,6 point. La proportion des nettement depuis juillet 2008, passant de 1,6 %
entreprises dont la capacité à honorer leurs en avril 2008 à 3,5 % en mai 2009. Elle s’est
engagements financiers est jugée très faible ou ainsi nettement rapprochée de celle des TPE.
dont la situation est menacée, voire Les PME des secteurs textile-habillement,
compromise, n’était pas encore touchée. fabrication de machines et équipements, et
La dégradation de la conjoncture fin 2008 se matériels de transports sont particulièrement
traduit d’abord par la fin du recul du nombre affectées.
de défaillances dans l’industrie manu-
L’évolution de la cotation* Banque defacturière : alors que le glissement annuel en
France permet de suivre la solvabilité desfin d’année était de l’ordre de - 5 % depuis
entreprises, c’est-à-dire leur capacité à2004, il s’établit à + 1 % en décembre 2008.
honorer leurs engagements financiers à unAu 31 mai 2009, la hausse atteignait 20 %. Le
horizon de trois ans. Cette cotation estnombre des défaillances cumulées sur les
attribuée à la suite de l’analyse de leur12 derniers mois s’élevait à près de 5 200,
documentation comptable. Si à fin juinrevenant au niveau de la fin de 2005.
2009, deux tiers des entreprises avaient étéLe nombre de défaillances dans l’industrie
manufacturière reste néanmoins inférieur à sa cotés sur la base d’un bilan arrêté en 2008,
seule une faible proportion concerne desmoyenne de long terme, contrairement à
bilans arrêtés au quatrième trimestre 2008l’ensemble de l’économie. En effet, l’industrie
ou après cette période. Par conséquent, lamanufacturière avait été particulièrement
cotation ne reflète que partiellement lesaffectée par le pic de défaillances de 1993.
conséquences de la crise économique.Sur la période récente, les défaillances
concernent des entreprises de taille de plus en
Définitions
TPE (très petite entreprise) : 10 à 19 salariés, CA inférieur à 10 millions d’euros et total de bilan de moins de
10 millions d’euros.
PME (petite et moyenne entreprise) : 20 à 249 salariés, CA de 10 à 50 millions d’euros et total de bilan de 10
à 43 millions d’euros.
Source : Banque de France.
Pour en savoir plus
* Voir « Définitions » en annexe.
Les défaillances d’entreprises en France, Banque de France :
http://www.banque-france.fr/fr/stat_conjoncture/statent/donnees-statistiques.htm
La cotation Banque de France : http://www.banque-france.fr/fr/instit/services/fiben/cotation/index.htm
144 L’industrie en France - édition 2009Vulnérabilité et solvabilité des entreprises industrielles 6.1
1. Solvabilité des entreprises de l’industrie manufacturière selon leur cotation
% des entreprises
Échelle déc. 2004 déc. 2005 déc. 2006 déc. 2007 déc. 2008 juin 2009
3++ excellente 6,3 6,0 5,7 5,8 5,8 5,4
3+ très forte 13,3 12,6 12,2 12,0 12,0 11,4
3 forte 14,0 13,8 14,0 13,9 14,2 14,0
Total 3 33,5 32,4 31,9 31,7 32,0 30,7
4+ assez forte 22,3 23,8 24,1 25,2 26,8 25,6
4 acceptable 14,8 15,3 15,7 16,0 16,1 18,2
Total 4 37,2 39,0 39,8 41,2 42,9 43,9
5+ assez faible 12,5 12,7 12,7 12,4 12,5 13,1
5 faible 12,7 12,0 11,7 11,2 9,2 9,3
Total 5 25,2 24,7 24,4 23,7 21,7 22,3
6 très faible 3,4 3,3 3,4 3,0 2,8 2,5
8 menacée 0,5 0,4 0,4 0,3 0,4 0,5
9 compromise 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1
Total 6 à 9 4,2 3,9 3,9 3,5 3,3 3,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Champ : industrie manufacturière (section C de la Naf rév 2).
Source : Banque de France.
2. Nombre de défaillances dans l’industrie manufacturière
19,8
12,6
10,7
5,5
0,3 0,1
1,1
-4,6
-6,4 -5,6 -5,8-5,2
-6,0
-10,5 -14,2 -13,1-10,0
8 054 9 072 8 121 7 306 7 327 6 861 5 890 5 895 5 122 4 833 5 351 5 647 5 353 5 108 4 804 4 525 4 574 5 167
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 mai 2009
Nombre de défaillances dans l'industrie manufacturière (cumul 12 mois) Variation sur un an (%)
Note : on recense ici les procédures judiciaires ouvertes, à la date de jugement, y compris pour les entreprises individuelles.
Champ : industrie manufacturière (section C de la Naf rév 2).
Source : Banque de France, août 2009.
3. Poids des entreprises défaillantes dans les crédits mobilisés
Cumul sur les douze derniers mois en %
4,0
3,5
3,0 TPE
PME
2,5
2,0
Ensemble1,5
Industrie manufacturière
1,0
2007 2008 2009
Champ : industrie manufacturière (section C de la Naf rév 2).
Source : Banque de France, août 2009.
LFiches’industrie en France - édition 2009 - Résultats et financement de l’industrie 1456.2 Les crédits à l’industrie
Conséquence de la crise financière, depuis a été beaucoup plus importante dans les
l’automne 2008, dans un contexte de net recul grandes entreprises (+ 15 % en glissement
de l’inflation, les multiples mesures de politique annuel) que dans les PME et les TPE (moins de
monétaire s’accompagnent d’une forte baisse 5 %).
des taux d’intérêt moyens sur les nouveaux Une rupture se produit à la fin de 2008 avec,
crédits aux entreprises : à 3,6 % en moyenne dans un premier temps, un fort ralentissement
en avril 2009, ils reviennent à leur niveau d’il de la croissance, suivi d’une baisse des encours
y a trois ans. Sur les crédits d’une durée à partir d’avril 2009 : les encours de crédits
inférieure à un an, le recul est encore plus octroyés à la filière de l’industrie n’augmentent
prononcé. Pour autant, les conditions plus que de 1,8 % en glissement annuel en
d’attribution des crédits se sont nettement mars 2009 puis diminuent de 4,4 % en mai.
resserrées. Ce changement de tendance concerne toutes
L’année 2008 avait cependant débuté par une les catégories d’entreprises mais il est
période de hausse des taux dans un contexte particulièrement fort pour les «holdings». En
d’accélération de l’inflation. Le taux moyen mai 2009, les encours de crédits reculent en
sur les nouveaux crédits accordés aux sociétés glissement annuel pour toutes les catégories
non financières avait ainsi atteint 5,6 % en d’entreprises.
septembre 2008, après 5,1 % en mars. La baisse affecte particulièrement les crédits
En décembre 2008, les crédits octroyés aux de court terme (- 22 % en mai 2009). Parmi ces
entreprises de l’industrie manufacturière ont créances de court terme, les créances
attein

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