La Basse-Normandie et la crise    Un impact comparable au niveau national
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La Basse-Normandie et la crise Un impact comparable au niveau national La récession 2008 - 2009 s’est répercutée de façon différenciée sur les régions françaises, en lien avec la structure économique des territoires. Les régions avec une dy- namique favorable de l’emploi avant crise sont aussi, avec quelques ex- ceptions, celles qui ont enregistré une baisse moins prononcée de Les conséquences de la récession La France, comme la plupart des éco- l’emploi salarié entre début 2008 et 2008-2009 sur l’emploi en Basse-Nor- nomies de la zone euro, est entrée en fin 2009. À l’opposé, les régions du mandie sont du même ordre qu’en récession au troisième trimestre 2008, Nord-Est, qui perdaient déjà des moyenne nationale. En jouant forte- atteignant le paroxysme de la crise au er eemplois industriels depuis plusieurs ment sur la flexibilité externe et le chô- 1 trimestre 2009. Entre le 2 tri- eannées, ont subi lourdement les frais mage partiel, la région a perdu un peu mestre 2008 et le 2 trimestre 2009, la de la crise. moins d’emplois permanents compa- baisse cumulée du Produit Intérieur rativement à d’autres régions de la Brut français s’élevait à - 3,2 %, contre La Basse-Normandie apparaît moitié nord de la France. L’Orne est le - 5,1 % pour la zone euro. Comme comme atypique au regard de département le plus fragilisé par la dans la plupart des économies avan- ces évolutions. Avec une crois- crise.

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La Basse-Normandie et la crise
Un impact comparable
au niveau national
La récession 2008 - 2009 s’est
répercutée de façon différenciée
sur les régions françaises, en lien
avec la structure économique des
territoires. Les régions avec une dy-
namique favorable de l’emploi avant
crise sont aussi, avec quelques ex-
ceptions, celles qui ont enregistré
une baisse moins prononcée de Les conséquences de la récession La France, comme la plupart des éco-
l’emploi salarié entre début 2008 et 2008-2009 sur l’emploi en Basse-Nor- nomies de la zone euro, est entrée en
fin 2009. À l’opposé, les régions du mandie sont du même ordre qu’en récession au troisième trimestre 2008,
Nord-Est, qui perdaient déjà des moyenne nationale. En jouant forte- atteignant le paroxysme de la crise au
er eemplois industriels depuis plusieurs ment sur la flexibilité externe et le chô- 1 trimestre 2009. Entre le 2 tri-
eannées, ont subi lourdement les frais mage partiel, la région a perdu un peu mestre 2008 et le 2 trimestre 2009, la
de la crise. moins d’emplois permanents compa- baisse cumulée du Produit Intérieur
rativement à d’autres régions de la Brut français s’élevait à - 3,2 %, contre
La Basse-Normandie apparaît
moitié nord de la France. L’Orne est le - 5,1 % pour la zone euro. Comme
comme atypique au regard de
département le plus fragilisé par la dans la plupart des économies avan-
ces évolutions. Avec une crois-
crise. cées, la sortie de récession s’est pré-
sance relativement faible de ses ecisée à partir du 3 trimestre 2009,
effectifs salariés entre 2002 et
grâce à l’amélioration des conditions fi-
2006, son bilan emploi entre début
nancières et aux plans de relance misUne récession profonde2008 et fin 2009 équivaut à la
en place par les pouvoirs publics au
baisse enregistrée sur l’ensemble
cours de l’année 2009.
de la métropole, soit -3,8 %. La ré-
L’économie mondiale a connu à partircession a frappé en premier lieu les
de la mi-2008 la plus grave récession Sur l’ensemble de l’année dernière, l’éco-effectifs intérimaires : ils représen-
d’après-guerre, de laquelle elle peine à nomie française, comparativementtent 47 % des emplois détruits sur
sortir. La crise de liquidités qui a se- moins touchée que d’autres grandes éco-la période observée.
coué le système financier mondial à nomies européennes comme l’Espagne,
Entre les trois départements partir de septembre 2008, consécutive la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, a
bas-normands, c’est l’Orne qui à la crise des subprimes (fin 2007), a enregistré une baisse d’activité de 2,6 %,
enregistre la plus forte baisse de induit une chute du commerce mondial avec une très forte réduction de l’inves-
l’emploi pendant la crise, ainsi que et une contraction brutale de l’activité tissement (- 7,1 %) et une contraction
la plus vive hausse du chômage. dans l’ensemble des économies totale des effectifs salariés de 357 000
Toute proportion gardée, la avancées. personnes.
Manche apparaît comme le terri-
toire le moins touché en termes
d’emploi et de chômage.
WWW.INSEE.FR/BASSE-NORMANDIELes régions industrielles
parmi les plus touchées
La forte réduction de l’activité et de
l’emploi salarié entre début 2008 et fin
Une région atypique(1)2009 s’est répercutée de façon sen-
siblement différente à travers les ré- Comparée aux évolutions observées dans les autres régions sur plusieurs an-
gions françaises. Sur le plan de nées, l’évolution de l’emploi en Basse-Normandie relève plutôt de l’atypique.
l’emploi et du marché du travail, l’im-
Une bonne entrée pour comprendre ces variations d’un territoire à l’autre cons-pact de la récession semble en effet
titue l’approche par la structure économique. La seule spécificité sectorielleêtre corrélé à l’évolution antérieure de
n’explique en revanche pas tout. L’analyse de la disparité des évolutions régio-l’emploi.
nales de l’emploi tente de mesurer la part spécifique du facteur structurel dans
l’écart observé entre les régions par rapport à la moyenne nationale. Prenant
comme facteur qualitatif la structure sectorielle de l’emploi, le modèle introduit
un effet purement structurel et un autre, appelé géographique, qui explique le
reste de la variance observée (non expliquée par l’effet structurel) entre
l’évolution régionale et la moyenne nationale.
Ainsi, pour la période 2002 - 2006, on distingue deux groupes de régions: un
premier est constitué des six régions avec un taux de croissance de l’emploi su-
périeur à la moyenne, les deux effets jouant favorablement dans le même sens.
Le deuxième ensemble réunit le reste, c’est-à-dire la plupart des régions, y
compris la Basse-Normandie, où la croissancedel’emploiaétéinférieureouégaleà
la moyenne nationale, la somme des deux effets étant négative ou nulle.
La même analyse menée sur les évolutions observées pendant les 7 trimestres
de baisse de l’emploi donne un tableau plus complexe. En effet, un premier
groupe comprend les régions du Sud qui ont le mieux résisté à la crise, les deux
effets jouant toujours dans le même sens, alors qu’un deuxième groupe réunit
les régions du Nord-Est, qui perdaient déjà des emplois avant 2008 et qui ont
été le plus touchées par la récession, du fait de la conjugaison négative des
deux effets. Un troisième groupe se distingue dans cette dynamique, il regroupe
Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, Bretagne et Pays de la Loire, des régions qui
ont connu sur la période 2002 à 2006 une croissance de l’emploi plus rapide que
la moyenne nationale, grâce à l’effet géographique favorable, mais qui ont subi
entre 2008 et 2009 un revers important, l’effet géographique tombant près de zéro.
La crise a frappé davantage les régions Si le facteur géographique semble avoir pénalisé la croissance de l’emploi en
industrielles fragilisées du Nord-Est, Basse-Normandie entre 2002 et 2006, il a atténué la baisse de l’emploi pendant
qui avaient déjà connu une évolution la récession, qui, au vu de la seule structure sectorielle de l’économie régionale,
défavorable de l’emploi salarié durant aurait dû être plus forte.
la période de croissance économique
(2)s’étalant de 2002 à 2006 .
Inversement, les régions du Sud, avec
une spécialisation dans le tertiaire, ont
à l’intérim (5,2 % de l’emploi totalcréé le plus d’emplois pendant ces L’intérim bas-normand
régional début 2008 contre 4 % en mé-
quatre années fastes, et ont aussi en- esubit fortement la crise tropole), à compter du 3 trimestreregistré un recul moins prononcé de
2008 elles ont recouru à l’arrêt de cesl’emploi salarié pendant la récession.
contrats ainsi qu’au chômage partiel.La Basse-Normandie occupe une posi-
Enfin, un troisième groupe de régions De cette flexibilité, externe dans untion intermédiaire en termes d’évolu-
se trouve dans un cas de figure à part, premier temps, l’emploi hors intérim ation de l’emploi et du chômage. Bien
avec une croissance de l’emploi supé- enregistré entre début 2008 et finqu’enregistrant une croissance de
rieure à la moyenne 2002-2006 et, 2009 une baisse légèrement inférieurel’emploi entre 2002 et 2006 plus faible
malgré cela, un retournement sévère à la moyenne métropolitaine, - 2,3 %qu’en moyenne nationale (avec une
entre 2008 et 2009. L’encadré contre - 2,6 %. Ces évolutions à latrès forte évolution en 2007), l’impact
ci-contre précise cette analyse et baisse risquent en revanche de se pro-de la crise sur la région équivaut à la
montre la situation particulière de la longer, à une ampleur moindre, au débutmoyenne nationale. L’emploi salarié
Basse-Normandie au sein de ces de l’année 2010.total s’est réduit ici de 3,8 % entre le
groupes de régions. deuxième trimestre 2008 et le qua-

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