La filière bois en Languedoc-Roussillon : une importante ressource forestière en amont et une valeur ajoutée à développer
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En Languedoc-Roussillon, la filière bois regroupe 4 300 établissements et emploie près de 12 000 personnes, dont 3 000 non salariés. Elle représente 3,7 % des établissements et 2,2 % de l'emploi salarié de la filière nationale. En termes de performances économiques, la part de la filière bois régionale est également modeste, générant une valeur ajoutée de 412 millions d'euros, soit 2,1 % de la filière nationale en 2007. Ces parts sont relativement faibles au regard d'une couverture forestière qui constitue 6,7 % des surfaces boisées de France métropolitaine. Cet écart résulte, en partie, d'un déficit d'exploitation lié au morcellement des surfaces boisées souvent difficiles d'accès. Une autre particularité de la filière bois régionale est d'être majoritairement constituée de très petites entreprises. Près de 70 % des établissements n'emploient aucun salarié. Leur taille moyenne est de 2 salariés par établissement, contre 3,5 dans la filière nationale. Contexte et objectifs L'importance des surfaces forestières en Région Languedoc-Roussillon offre un potentiel de bois régionaux conséquent. La filière bois compte aujourd'hui environ 4 000 entreprises et représente plusieurs milliers d'emplois, en milieu rural mais aussi urbain. Toutefois, la filière bois traverse, depuis 2008, une période de crise importante, liée au contexte économique mondial mais aussi à la crise de l'industrie du papier. Elle a également subi récemment les conséquences d'évènements naturels ayant provoqué localement des dégâts importants (tempête Klaus et dégâts de neige en Lozère pendant l'hiver 2009). Pour faire face à ce constat et soutenir le développement de la filière bois, les acteurs régionaux ont souhaité se mobiliser. La Région Languedoc-Roussillon, l'État, les professionnels de la forêt et du bois, à travers l'interprofession ARFOBOIS, et l'Union Régionale des Communes Forestières (URCOFOR), ont ainsi lancé dès mai 2009 « AGIR pour la forêt et la filière bois en Languedoc-Roussillon ». Ce programme, élaboré collectivement, doit accompagner la filière dans sa structuration de l'amont à l'aval et l'aider à se positionner sur un marché porteur d'avenir : le bois construction. Depuis février 2010, des actions sont menées auprès des entreprises pour mieux cibler leurs attentes et leurs besoins en matière de produits, avec pour objectifs finaux le rapprochement entre les entreprises de la première et de la deuxième transformation et l'utilisation de bois locaux. Le contrat « AGIR pour la forêt et la filière bois » est officiellement signé depuis le 23 juin 2010. L'analyse de la filière bois régionale présentée dans cette publication est le fruit d'une collaboration entre la Région, la DRAAF, ARFOBOIS, l'URCOFOR et l'INSEE. Elle doit permettre de mieux comprendre la structuration de la filière bois régionale, d'appréhender ses évolutions et d'orienter la réflexion sur des axes stratégiques de développement. La filière bois languedocienne : une part relativement modeste dans l'ensemble de la filière nationale Le travail en forêt : présence simultanée de l'ONF et de nombreux petits établissements Le travail mécanique du bois : de fortes disparités selon les activités Près de 1 500 salariés dans la fabrication industrielle de pâte, papier et carton La fabrication de meubles : une activité très artisanale Le bois-construction : près de 40 % des emplois salariés de la filière, comme au niveau national Le commerce du bois : une place importante dans la filière régionale Des résultats économiques proches de ceux de la filière nationale Conditions d'emploi, niveaux de qualification et salaires médians dans la filière bois Plus d'ouvriers, et des ouvriers plus souvent qualifiés Des emplois plus stables que dans l'ensemble des secteurs économiques Des salaires plus élevés dans les industries du papier carton Évolution de l'emploi salarié dans les différents secteurs de la filière bois en Languedoc-Roussillon et en France

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Langue Français
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Extrait

pour l’économie du Languedoc-Roussillon
Octobre 2010N° 6 -
La filière bois en Languedoc-Roussillon :
Une importante ressource forestière en amont
et une valeur ajoutée à développer
Odile DANGERFIELD - Mireille LEFEBVRE - INSEE
En Languedoc-Roussillon, la filière bois regroupe 4 300 établissements et emploie près de 12 000 person-
nes, dont 3 000 non salariés. Elle représente 3,7 % des établissements et 2,2 % de l’emploi salarié de la filiè-
re nationale. En termes de performances économiques, la part de la filière bois régionale est également
modeste, générant une valeur ajoutée de 412 millions d’euros, soit 2,1 % de la filière nationale en 2007.
Ces parts sont relativement faibles au regard d’une couverture forestière qui constitue 6,7 % des surfaces
boisées de France métropolitaine. Cet écart résulte, en partie, d’un déficit d’exploitation lié au morcellement
des surfaces boisées souvent difficiles d’accès.
Une autre particularité de la filière bois régionale est d’être majoritairement constituée de très petites entre-
prises. Près de 70 % des établissements n’emploient aucun salarié. Leur taille moyenne est de 2 salariés
par établissement, contre 3,5 dans la filière nationale.
Contexte et objectifs
L’importance des surfaces forestières en Région
Languedoc-Roussillon offre un potentiel de bois régionaux
conséquent. La filière bois compte aujourd’hui environ
4 000 entreprises et représente plusieurs milliers d’em-
plois, en milieu rural mais aussi urbain.
Toutefois, la filière bois traverse, depuis 2008, une période
de crise importante, liée au contexte économique mondial
mais aussi à la crise de l’industrie du papier. Elle a égale-
ment subi récemment les conséquences d’évènements
naturels ayant provoqué localement des dégâts importants
(tempête Klaus et dégâts de neige en Lozère pendant l’hi-
ver 2009). Pour faire face à ce constat et soutenir le déve-
loppement de la filière bois, les acteurs régionaux ont sou-
haité se mobiliser.
La Région Languedoc-Roussillon, l’État, les profession-
nels de la forêt et du bois, à travers l’interprofession
Arfobois, et l’Union Régionale des Communes Forestières
(Urcofor), ont ainsi lancé dès mai 2009 « Agir pour la forêt
et la filière bois en Languedoc-Roussillon ». Ce program-
me, élaboré collectivement, doit accompagner la filière
dans sa structuration de l’amont à l’aval et l’aider à se
positionner sur un marché porteur d’avenir : le bois cons-
truction.
Depuis février 2010, des actions sont menées auprès des entreprises pour mieux cibler leurs attentes et leurs besoins en matiè-
re de produits, avec pour objectifs finaux le rapprochement entre les entreprises de la première et de la deuxième transforma-
tion et l’utilisation de bois locaux. Le contrat « AGIR pour la forêt et la filière bois » est officiellement signé depuis le 23 juin 2010.
L’analyse de la filière bois régionale présentée dans cette publication est le fruit d’une collaboration entre la Région, la Draaf,
Arfobois l’Urcofor et l’Insee. Elle doit permettre de mieux comprendre la structuration de la filière bois régionale, d’appréhender
ses évolutions et d’orienter la réflexion sur des axes stratégiques de développement.
© INSEE 2010 La filière bois en Languedoc-Roussillon 1La filière bois recouvre un ensemble d’activités écono- Le travail en forêt : présence simultanée de
miques liées à la production, la transformation et la l’ONF et de nombreux petits établissements
commercialisation du matériau « bois » et de ses pro-
duits dérivés. D’amont en aval, cette filière s’étend de En amont de la filière, les activités de travail en forêt
la sylviculture au négoce de bois en passant par l’ac- recouvrent un peu plus d’un millier d’établissements
tivité de sciage, la fabrication d’articles de papeterie et 1800 emplois, dont 875 sont emplois salariés
ou de produits d’ameublement. Elle intègre également (tableau 2). En termes d’effectifs salariés, son poids
les activités du secteur de la construction qui utilisent est quasiment deux fois plus important que dans la
le bois comme matériau d’ouvrage (voir les contours filière nationale ; respectivement 9,7% et 5,2%.
de la filière page 9). Cette caractéristique est liée à la présence de l’Office
National des Forêts plus forte en Languedoc-C’est une filière très hétérogène, que ce soit du point
Roussillon qu’en moyenne dans les autres régions dede vue des métiers qu’elle recouvre que du point de
France métropolitaine.vue de la taille des entreprises qui y participent depuis
de petites unités relevant de l’artisanat jusqu’à de
La plus forte présence de l’ONF dans les activités degrands groupes industriels.
services forestiers s’explique en partie par l’impor-
Dans un premier temps, en amont de la filière, les tance de la surface boisée publique régionale. Elle
exploitants forestiers récoltent les grumes* qui s’explique aussi par la mission de défense des forêts
deviendront bois d’œuvre*, bois d’industrie* ou bois contre l’incendie (DFCI), mission de l’ONF qui néces-
énergie selon leurs qualités et les entreprises qui les site plus de moyens dans les régions de la façade
acquièrent. Les scieries et les industries de panneaux méditerranéenne où les incendies sont plus fréquents
transforment ensuite ces grumes dans des étapes de qu’ailleurs et par les activités développées sur les
débitage, sciage, tranchage et déroulage*. Puis, en milieux naturels et associées à la forêt.
aval de ces activités, ont lieu les étapes dites de
deuxième transformation. Des entreprises spécialisées La sylviculture et l’exploitation forestière, les
dans la fabrication de menuiseries, de charpentes ou deux autres activités du travail en forêt, sont souvent
d’autres éléments relevant du secteur de la construc- exercées par de très petites entreprises ne comptant
èretion, acquièrent les matériaux issus de la 1 transfor- aucun salarié. Pour cette raison, la part des emplois
mation pour leurs propres productions. non salariés y est plus importante que dans le reste
de la filière.
Tout au long de ces différents échanges, interviennent
les activités de négoce et de commerce en gros.
* voir lexique page 10
(*)
Les emplois salariés dans le travail en forêt hors ONF
en Languedoc-RoussillonLa filière bois languedocienne :
une part relativement modeste
dans l’ensemble de la filière nationale
En Languedoc-Roussillon, la filière bois regroupe
4 300 établissements et emploie près de 12 000 per-
sonnes, dont 3 000 non salariés. Elle représente
respectivement 3,7 % des établissements et 2,2 % de
l’emploi salarié de la filière nationale en 2007 (tableau
1). En termes de performances économiques, en
2007, la filière bois régionale réalise un chiffre d’affai-
res de 1,8 milliard d’euros et génère une valeur ajou-
tée de 412 millions d’euros soit, là encore, à peine un
peu plus de 2 % des résultats de la filière au niveau
national.
Nombre d’emplois salariés
par communeTableau 1 - Données de cadrage de la filière bois
en Languedoc-Roussillon et en France métropolitaine 70
Part région / 20Languedoc- France
France
Roussillon entière
(en %)
Nombre d'établissements 4 273 116 100 3,7
Nombre d'emplois salariés 8 989 402 228 2,2
Nombre moyen de salariés
2 3,5 //
par établissement
Chiffre d'affaires
1 767 80 600 2,2
(millions d’euros)
Valeur ajoutée Source : Insee - CLAP 2007 - © Insee - IGN 2009412 19 500 2,1 (*) : les emplois salariés de l’ONF sont localisés dans les chefs-lieux départementaux où les
établissements de cet organisme public sont implantés. La représentation cartographique de
Sources : Insee - Sirene - Ficus. ces emplois n’est donc pas représentative de leur localisation réelle.
2 La filière bois en Languedoc-Roussillon © INSEE 2010L’imprégnation du bois est une phase de traite-
Tableau 2 - Etablissements et emplois salariés
ment qui pérennise la durée de vie du matériau et endans les activités de la filière bois en 2007
Unités : nombre et % améliore l’imperméabilité. A l’issue de ce traitement, il
est prêt à entrer dans le circuit du bois d’œuvre* pourLanguedoc-Roussillon France
êt

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