Le commerce de centre-ville à Cherbourg et à Caen - Le centre-ville : toujours la première des galeries marchandes
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A Cherbourg et à Caen, le centre-ville reste le lieu de prédilection du petit commerce malgré une légère baisse du nombre d'établissements depuis 1995. L'habillement et l'équipement de la personne restent la grande spécialilté des centres-villes. La concurrence des grandes surfaces installées dans les périphéries des villes est plus ou moins forte selon les commerces. Le commerce alimentaire, très touché, fait sa réapparition au centre-ville de Caen, au travers de l'ouverture de plusieurs supérettes. Les services grignotent l'espace commercial en centre-ville, cafés et restauration rapide ayant le vent en poupe. Banques, agences immobilières et cabinets d'avocat rejoignent aussi les centres-villes. A Caen, la mise en service du tramway a aidé certains commerces à se maintenir.

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Extrait

Le commerce de centre-ville
à Cherbourg et à Caen
Lecentre-ville:
toujourslapremière
desgaleriesmarchandes
repères
À Cherbourg et à Caen, le
centre-ville reste le lieu de pré-
dilection du petit commerce mal-
Depuis quelques années, les activités Cependant, il n’y a pas substitution
gré une légère baisse du nombre
en milieu urbain se restructurent. Le massive des activités commerciales au
d’établissements depuis 1995.
développement de centres commer- profit d’activités de services. Les cen-
ciaux et des parcs d'activités tertiaires tres-villes perdent certes des commer-
L’habillement et l’équipement à la périphérie des villes modifient les ces (51 pour le centre de Caen, 45 pour
de la personne restent la grande habitudes des consommateurs. Ainsi, le centre de Cherbourg), au détriment
spécialité des centres-villes. entre 1995 et 2005, la ville de Caen d’autres activités, mais ils restent le
(114 000 habitants en 1999) a perdu lieu privilégié du petit commerce. Ain-
75 commerces de détail, et la commu- si, le centre de Caen regroupe 55 %La concurrence des grandes
nauté urbaine de Cherbourg (88 500 des commerces de la ville, dont 36 %surfaces installées dans les pé-
habitants en 1999) en a perdu une dans l’hyper centre, et celui de Cher-riphéries des villes est plus ou
soixantaine. Cette baisse du nombre bourg 45 % des commerces de l’agglo-moins forte selon les commerces.
d’établissements, apparaît somme mération. Ces proportions ont peuLe commerce alimentaire, très tou-
toute relativement limitée (5,4 % à varié en dix ans. D’ailleurs, les nouvel-ché, fait sa réapparition au
Caen et 7,5 % à Cherbourg). De plus, les activités de service privilégient descentre-ville de Caen, au travers de
elle s’accompagne parfois de l’agran- quartiers plus éloignés des centres-vil-l’ouverture de plusieurs supérettes.
dissement des surfaces de vente, par les, même si les choix d’implantation
exemple lorsque de grandes enseignes dépendent beaucoup du métier. A
Les services grignotent l’espace reprennent en les fusionnant plusieurs Caen, moins de 40 % des nouveaux
commercial en centre-ville, ca- locaux commerciaux occupés jusque là prestataires de service se sont instal-
fés et restauration rapide ayant le séparément. Ces dernières années lés en centre-ville (dont 15 % seule-
vent en poupe. Banques, agences sont ainsi marquées par le boom des ment dans l’hyper centre). Le
immobilières et cabinets d’avocat activités de service (cf encadré Métho- phénomène est encore plus accentué
rejoignent aussi les centres-villes. des). En dix ans, 850 nouveaux presta- dans la communauté urbaine de Cher-
taires de service se sont installés à bourg, où un nouveau prestataire de
Caen (soit une augmentation d’un tiersÀ Caen, la mise en service du services sur cinq seulement a choisi le
tramway a aidé certains com- du nombre d’établissements offrant centre-ville. La rotation des commerces
merces à se maintenir. des services marchands), et 260 ont est plus importante que la substitution
choisi Cherbourg (+ 22 %). de services aux commerces.
cent pour cent - BASSE-NORMANDIE n° 158sante des galeries commerciales des que les supérettes ont également
L’équipement de la hypermarchés, le centre-ville de Caen disparu du centre de Cherbourg, de
retrouve donc du souffle. Il tire parti du nouvelles ouvrent leurs portes enpersonne reste
dynamisme démographique de l’agglo- centre-ville à Caen. Dans les quartiers
mération et d’une attractivité touris- périphériques de cette ville, des super-l’apanage des
tique supérieure à celle de Cherbourg. marchés discounteurs se sont aussi im-
centres-villes Il profite aussi sans doute du tramway plantés. Ainsi, à Caen, ces dernières
(cf encadré), qui offre un accès vers le années, supérettes et moyennes surfa-
Dans la communauté urbaine de Cher- centre plus facile aux habitants proches ces alliant alimentation et offre de base
bourg, le centre-ville concentre les de la ligne ou résidant dans certains en équipement de la personne et en
deux tiers des magasins d’habillement, quartiers comme la Guérinière et le de la maison sont venues
des maroquineries ou des magasins de Calvaire Saint-Pierre. combler le vide créé par la disparition
chaussures. Cette proportion culmine des commerces d’alimentation,
à 90 % à Caen, dont 78 % dans l’hyper elle-même entraînée par le développe-
centre. Avec 105 vitrines dans le ment des hypermarchés. Les résidents
centre de Cherbourg et 210 dans l’hy- des nouveaux quartiers fréquentent
per centre commercial de Caen, l’offre ces nouvelles moyennes surfaces. EnLe commerce
reste abondante. Elle est beaucoup centre-ville, la clientèle des supérettes
plus importante à Caen qu’à Cher- est plutôt jeune (étudiants...), oualimentaire se
bourg, mais la zone de chalandise de âgée. Souvent, elle ne dispose pas de
Caen est elle-même deux fois plus transforme mais la véhicule pour faire ses courses en
peuplée que celle de la communauté grande surface.
périphérie n’étouffe pasurbaine de Cherbourg. Grâce à cette
diversité fortement concentrée dans complètement les
quelques rues marchandes, les cen-
tres-villes sont toujours en bonne po- centres-villes
sition pour drainer la clientèle, même Cafés et restaurants :
s’ils doivent la partager un peu plus
avec les hypermarchés. Les deux villes Les commerces alimentaires sont ré- centre-ville d’abord
présentent cependant des évolutions partis dans les deux villes de façon plus
récentes divergentes. Alors que le uniforme. Le centre-ville de Cherbourg
nombre de commerces d’habillement concentre un tiers seulement des ma- Les cafés et les restaurants ont aussi le
est en net recul à Cherbourg, il croît à gasins d’alimentation de l’aggloméra- vent en poupe en centre-ville, que ce
nouveau dans l’hyper centre de Caen : tion, et celui de Caen presque 40 % de soit à Caen ou à Cherbourg. Comme la
trente magasins y avaient disparu la ville (dont 17 % pour l’hyper centre). transformation des magasins d’alimen-
entre 1995 et 2000, mais sept nouvel- A Cherbourg, avec 33 fermetures en tation, la multiplication des cafés et
les enseignes ont ouvert leurs portes dix ans sur une cinquantaine au total des restaurants témoigne de l’évolu-
entre 2000 et 2005. Après une période dans la communauté urbaine, ces ma- tion des modes de vie urbains. Entre
difficile due à la concurrence crois- gasins disparaissent plus vite au 1995 et 2005,treize sont apparus dans
centre-ville qu’en pé- le centre-ville de Cherbourg, alors que
riphérie. A Caen, on presque une dizaine ont baissé leur ri-
n’observe pas ce phé- deau dans le reste de l’agglomération.
nomène, le centre A Caen, 64 nouveaux établissements
n’étant pas plus tou- se sont installés, dont une cinquan-
ché que la ville dans taine en centre-ville.
son ensemble. Dans
les deux centres-villes, La restauration rapide explose, à Cher-
boulangeries et bou- bourg comme à Caen. A Caen, le
langeries-pâtisseries nombre de sandwicheries et autres sa-
résistent mieux que laderies est passé de 33 en 1995 à 88
les charcuteries et les en 2005. Les quartiers de la Grâce de
boucheries, dont le Dieu, du Calvaire Saint-Pierre et de la
nombre a été divisé Pierre Heuzé se sont aussi dotés d’un
par deux en dix ans, établissement de ce type. Les visiteurs
ou que les commer- du centre de Cherbourg disposent
ces d’alimentation quant à eux de 25 établissements de
générale. Des com- restauration rapide en 2005, contre 12
merces très spécia- dix ans auparavant. En revanche, à
lisés (boissons, pro- Caen, le développement du tourisme,
duits laitiers...) ont de loisirs et d’affaires profite à la res-
presque complète- tauration traditionnelle. Celle-ci tire
ment disparu des également partie des aménagements
centres-villes. A Cher- réalisés par la ville, notamment autour
bourg, il s’en crée du port de plaisance. Dans la capitale
dans des quartiers régionale, il s’ouvre trois restaurants
périphériques, tandis par an mais à Cherbourg, le nombre de
qu’à Caen, c’est restaurants se maintient, sans plus. On
plutôt au centre-ville compte à Caen 2,3 restaurants pour
qu’ils font une timide 1000 habitants, tandis que l’agglomé-
réapparition, à l’im

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