Les comptes de la Nation en 1998 - Forte consommation, très faible inflation
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En 1998 la croissance a été de 3,2 % en moyenne annuelle, record de la décennie. La hausse des prix s'est encore réduite par rapport à celle de 1997, déjà qualifiée d'historiquement faible. La consommation des ménages a été le principal moteur de la croissance. L'investissement, lui aussi, a repris. Les investissements en matériels et logiciels informatiques ont notamment eu la part belle ; les investissements en biens d'équipement ont été très dynamiques au premier semestre et ont ralenti ensuite. Le commerce extérieur, affecté par la crise asiatique et ses effets induits, a légèrement freiné la croissance. Le déficit public a représenté 2,7 % du PIB, contre 3 % en 1997.

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Langue Français

Extrait

N°645 MAI 1999
Prix : 15 F (2,29 $ )
Les comptes de la nation en 1998
Forte consommation et très faible inflation
Anne Gouëzel Jobert et Maryvonne Lemaire,
division Synthèse générale des comptes, Insee
En 1998, le produit intérieur brut (PIB) a aug n 1998 la croissance a été de 3,2 %
menté de 3,2 % en volume, après 2,0 % en
en moyenne annuelle, record de la1997 et 1,1 % en 1996. C’est le plus fort taux
de croissance de la décennie 90 tandis que laEdécennie. La hausse des prix s’est
hausse des prix s’est encore réduite par rapport
encore réduite par rapport à celle de 1997, à celle de 1997, déjà qualifiée d’historiquement
faible. La hausse du prix du PIB a été de 0,9 %,déjà qualifiée d’historiquement faible. La
après 1,4 %, les deux années précédentes (en
consommation des ménages a été le prin cadré 1). La reprise de la croissance amorcée
mi 1996 s’est amplifiée en 1997 et poursuiviecipal moteur de la croissance. L’investis
en 1998. Alors qu’elle avait été surtout tirée par
sement, lui aussi, a repris. Les les exportations l’année précédente, elle a l’an
dernier reposé principalement sur la vivacitéinvestissements en matériels et logiciels
des dépenses de consommation des ménages.
informatiques ont notamment eu la part
belle ; les investissements en biens Le revenu disponible des ménages
a crû de 3,4 %d’équipement ont été très dynamiques au
premier semestre et ont ralenti ensuite. Ces dépenses ont été favorisées par la progres
sion des revenus dans un contexte de faibleLe commerce extérieur, affecté par la
inflation. Avec la forte croissance des effectifs
crise asiatique et ses effets induits, a lé de salariés (+ 2,1 % de décembre à décembre) la
masse des salaires bruts a augmenté de 3,9 %,gèrement freiné la croissance. Le déficit
après 2,7 % en 1997. Les salaires nets des co
public a représenté 2,7 % du PIB, contretisations sociales des salariés ont proessé degr
8,5 % ( tableau 2 ). Mais l’écart de croissance en 3 % en 1997.
tre salaire brut et salaire net reflète essentiel
lement une modification du mode de
financement de la protection sociale. En effet,
Avertissement : les comptes nationaux sont dé les cotisations maladies des salariés ont été
sormais établis dans un nouveau système de réduites. En contrepartie, la CSG (contribution
comptes (cf. Pour en savoir plus) sociale généralisée), a été relevée, mais celle
Le PIB et les opérations sur biens et services
Évolutions en volume aux prix Valeurs Contributions
Prix
de l’année précédente (%) (milliards à la croissance
98/97
de francs) du PIB
(%)1996 1997 1998 1998 1998
Produit intérieur brut (PIB) 1,1 2,0 3,2 0,9 8 564,7 3,2
Importations 1,6 6,2 8,7 -0,6 1 999,8 -2,0
Total des emplois finals 1,2 2,7 4,2 0,6 10 564,4 5,1
Consommation finale effective 1,6 0,6 2,7 1,0 6 729,4 2,1
dont dépense de consommation :
des ménages 1,3 0,2 3,4 0,9 4 658,7 1,9
des administrations publiques 2,3 1,7 1,1 1,1 2 021,5 0,3
Formation brute de capital fixe 0,0 0,5 5,7 0,2 1 574,7 1,0
dont : 0,7
- sociétés non fi nancières et entreprses individuellesi -0,8 1,3 6,7 0,2 868,7
ménages 0,4 0,6 3,2 1,0 391,7 0,1
administrations publiques 0,3 4,9 4,6 -0,3 255,4 0,1
Variation de stocks (en milliards de francs) 16,9 -2,4 29,1 - 27,8 0,4
Exportations 3,5 10,7 6,2 0,1 2 225,4 1,6
Source : comptes de la nation 1998 base 95, Insee
˚
INSEE
PREMIEREci est considérée comme un impôt enQuelques éléments du tableau économique d’ensemble
comptabilité nationale. Cette substitution
Prix courants 1996 1997 1998 1998 CSG cotisations, amorcée en 1997,
s’est amplifiée. Aussi les impôts cou-évolution en % (milliards
(sauf grandeurs en italique) de francs) rants sur le revenu et le patrimoine ont
fortement augmenté. Au total, la crois-
Produit intérieur brut 2,6 3,4 4,1 8 564,7
sance des impôts et cotisations a été de
dont Valeur ajoutée au prix de base 2,1 3,5 4,1 7 618,2
1 5,7 %, du fait de l’élargissement de l’as Impôts sur les produits nets de subventions sur les produits 6,6 2,6 4,5 946,4
siette de la CSG, notamment sur les reve
Répartition de la valeur ajoutée brute des entreprises
nus du capital.
Valeur ajoutée brute des entreprises 1,2 3,2 4,0 5 604,9
Les prestations sociales ont crû plus mo-
Sociétés non financières 1,1 3,8 4,2 4 354,2
dérément (+ 2,7 %). La mise sous condi
Entreprises individuelles 0,3 1,9 3,4 867,1
tions de ressources des allocations
Sociétés financières 4,0 0,9 2,0 383,6
familiales et la stabilisation des presta
Rémunération des salariés 2,5 2,5 3,7 3 142,1
tions d’indemnisation du chômage ont
Impôts nets liés à la production 2,0 10,4 5,4 213,3
2 contribué à ce ralentissement.
Excédent brut d’exploitation et revenu mixte 0,6 3,5 4,1 2 249,4
Le solde des intérêts, dividendes et
Sociétés non financières
autres revenus de la propriété reçus et
Excédent brut d’exploitation 2,4 5,2 4,6 1 411,4
versés par les ménages continue d’aug
Revenus de la propriété nets versés 5,7 0,3 9,3 509,9
menter vivement (+ 7,3 % après 5,1 %).
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine -0,6 19,1 3,8 142,5
Au total le revenu disponible a crû de
Épargne brute -0,3 5,7 2,1 736,7
3,4 %. La croissance du pouvoir d’achat
Formation brute de capital fixe 1,1 0,6 6,8 785,7
des ménages s’est nettement accélérée
Variation de stocks 22,8 26,3 24,4 24,4
(+ 2,5 % après + 1,7 %) sous l’effet con
Capacité (+) ou besoin ( ) de financement 20,7 -39,0 -38,5 -38,5
3 jugué de cette croissance des revenus et
Taux de marge 31,9 32,3 32,4 32,4
4 de la poursuite de la décélération des prix
Taux d’autofinancement 93,3 98,1 93,8 93,8
des dépenses de consommation (0,9 %
Ménages (y compris entreprises individuelles)
après 1,4 % en 1997 et 1,9 % en 1996).
Excédent brut d’exploitation et revenu mixte 1,8 2,8 3,7 1 388,2
Salaires nets reçus 2,0 4,0 8,5 2 769,0
La consommation des ménages,Prestations sociales reçues, autres que t.s.n. 4,4 2,7 2,7 1 759,7
moteur de la croissanceIntérêts et dividendes nets reçus 4,1 5,1 7,3 482,6
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 7,6 8,4 33,7 774,6
Les ménages ont privilégié la consomma-5
Revenu disponible brut 2,1 3,1 3,4 5 518,0
tion et ont réduit leur taux d’épargne
Dépense de consommation finale 3,2 1,6 4,4 4 658,7
(15,6 % après 16,4 % en 1997). Leurs dé
Épargne brute -3,5 11,2 -1,6 859,3
penses de consommation ont crû de
Formation brute de capital fixe 0,8 3,8 4,7 474,7
4,4 % en valeur et 3,4 % en volume suc
Capacité (+) ou besoin ( ) de financement 330,9 423,2 387,3 387,3
cédant respectivement à 1,6 % et 0,2 %6
Taux d’épargne 15,2 16,4 15,6 15,6
en 1997. Elles ont contribué pour plus7
Taux d’épargne financière 6,4 7,9 7,0 7,0
des deux tiers à la croissance en 1998,
Administrations publiques
soit 1,9 point sur 3,2 ( tableau 1).
Ensemble des recettes fiscales 7,1 5,9 12,2 2 409,3
Les produits innovants ont séduit les con
Cotisations sociales effectives reçues 3,8 0,5 6,4 1 410,9
sommateurs, surtout les téléphones mo-
Prestations sociales versées, autres que t.s.n 4,1 3,4 2,6 1 583,1
biles et les micro ordinateurs, mais aussi
Transferts sociaux en nature (t.s.n.) versés 3,6 2,7 3,8 1 208,5
les produits bruns. Les achats d’automo
Subventions et aides versées 6,0 0,1 4,0 167,3
biles ont été très importants (+ 15,5 % en8
Consommation finale effective 4,4 3,0 0,1 813,0
volume) après une année de forte décrois
Formation brute de capital fixe 1,0 -4,2 4,3 255,4
sance, 1997 ayant subi le contre coup des
Capacité (+) ou besoin ( ) de financement 330,1 -247,1 -232,2 -232,2
achats anticipés de 1996 pour bénéficier
État 296,0 -287,4 -259,2 -259,2
des dernières primes. Les ménages da
Organismes d’administration centrale 2,0 58,3 8,7 8,7
vantage confiants en l’avenir, ont égale
Administrations publiques locales 4,6 22,7 28,0 28,0
ment acheté des services de loisirs
Administrations de sécurité sociale (y c. hôpitaux publics) 40,7 -40,6 -9,7 -9,7
(hôte

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