Les comptes financiers de la nation en 1999 - Dynamisme des financements aux agents privés
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En 1999, les financements destinés tant aux ménages qu'aux sociétés non financières ont fortement progressé. Les crédits distribués à ces agents se sont situés en nette reprise et les émissions sur les marchés monétaires et obligataires des sociétés non financières ont été plus particulièrement dynamiques. A l'inverse, le secteur public, en particulier l'Etat, a sensiblement réduit le volume de ses émissions. Par ailleurs, les sociétés non financières ont intensifié leurs opérations sur les marchés internationaux de capitaux en procédant à des prises de participations de très grande ampleur dans des entreprises étrangères. Les investisseurs non résidents ont accentué leur présence sur les marchés français de valeurs mobilières, en achetant massivement des actions mais aussi des produits de taux (obligations et titres de créances négociables). Les flux de placements des ménages sont restés élevés : l'épargne bancaire traditionnelle, notamment celle à taux réglementés, a été délaissée au profit des dépôts à vue et surtout de l'assurance-vie. Celle-ci demeure le support privilégié de l'épargne financière des ménages.

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Langue Français

Extrait

N° 714 - MAI 2000
Prix : 15 F (2,29€)
Les comptes financiers
de la nation en 1999
Dynamisme des financements aux agents privés
Patrick Branthomme, Banque de France
n 1999, les financements destinés 7,2 %), alors que les autres secteurs, en
particulier les administrations publiques ont autant aux ménages qu’aux sociétés
contraire sensiblement réduit leur endettementEnon financières ont fortement pro- bancaire.
gressé. Les crédits distribués à ces
agents se sont situés en nette reprise et Remontée des taux d’endettement
les émissions sur les marchés monétai- Les crédits de trésorerie aux ménages ont
res et obligataires des sociétés non finan légèrement décéléré (+ 6,2 % après + 11,8 %-
en 1998). En revanche, les crédits à longcières ont été particulièrement dynami-
terme, principalement à l’habitat, ont augmenté
ques. À l’inverse, le secteur public, en rapidement (+ 7,6 % après + 2,7 %) dans un
particulier l’État, a sensiblement réduit le contexte marqué par le développement des
transactions immobilières. Malgré le maintienvolume de ses émissions.
d’une croissance soutenue du revenu dispo-
Par ailleurs, les sociétés non financières nible brut (+ 3,0 %), le taux d’endettement des
ont intensifié leurs opérations sur les mar ménages mesuré par le ratio dette ban- -
caire/revenu disponible brut a enregistré unechés internationaux de capitaux en procé-
remontée significative : il est passé de 51,6 % à
dant à des prises de participations de très fin 1998 à 53,7 % à fin 1999 (graphique 1).
grande ampleur dans des entreprises Les entreprises non financières ont amplifié
leur recours au crédit pour accompagner laétrangères. Les investisseurs non rési-
reprise des investissements. Les crédits à
dents ont accentué leur présence sur les long terme ont progressé de + 6,9 % après
marchés français de valeurs mobilières,
en achetant massivement des actions
Taux d'endettement des sociétés
mais aussi des produits de taux (obliga- hors actions et endettement bancaire
tions et titres de créances négociables). des ménages*
1 2
En % de la VAB En % du RDBLes flux de placements des ménages sont
115 65restés élevés : l’épargne bancaire tradi-
Endettement des sociétés
(Échelle de gauche)tionnelle, notamment celle à taux régle-
110 60
mentés, a été délaissée au profit des
dépôts à vue et surtout de l’assurance-vie.
105 55
Celle-ci demeure le support privilégié
de l’épargne financière des ménages. 100 50
Endettement des ménages
(Échelle de droite)
4595En 1999, les crédits à l’économie ont sensible-
ment accéléré par rapport au rythme observé
au cours des dernières années (+ 5,4 % après 90 40
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999
+ 0,4 % en 1998) (tableau 1). Cette forte progres-
* Les séries antérieures à 1995 pour l’endettement sont celles issuession s’explique essentiellement par la crois-
de l’ancien système des comptes nationaux
sance des crédits aux sociétés non financières 1. Valeur ajoutée brute — 2. Revenu disponible brut
Source : Banque de France, SESOFet aux ménages (respectivement + 7,0 % et
INSEE
PREMIERE+ 5,9 % en 1998. En revanche, l’évolu- Évolution des crédits à l’économie
tion des crédits à court terme est restée
En milliards d’euros modérée, les entreprises continuant de
1997 1998 1999 disposer d’une situation de trésorerie
Crédits aux sociétés non financières +3,8 +7,5 +29,9 relativement favorable. Au total, leur
Crédits aux ménages +18,1 +15,9 +34,5
taux d’endettement (endettement/valeur
Crédits aux autres agents :
ajoutée) s’est redressé pour s’établir àadministrations publiques, assurances, etc. +2,3 -9,1 -6,6
104,9 % après 101,8 %.Total des crédits à l’économie
La forte contraction des crédits aux(en %, glissement annuel des encours) +1,4 +0,4 +5,4
administrations publiques déjà observéeSource : Banque de France (service d’études et statistiques des opérations financières, Sesof - tableaux des opérations fi-
nancières, TOF) en 1998 s’est poursuivie en 1999. Cette
évolution est principalement liée au rem-
1 boursement par la structure de défai-Flux d’actions, d’obligations et de titres d’OPCVM
sance EPFR - établissement public de
En milliards d’euros
financement et de réalisation - classée
1998 1999 dans le secteur des organismes divers
Émissions nettes d’obligations d’administration centrale, d’une partie
Résidents 23,1 49,6
de son endettement vis-à-vis de Fondsdont : Établissements de crédit -30,7 -4,1
Administrations publiques 43,7 34,1 Commun de Créances - FCC - grâce au
Sociétés non financières 11,0 20,0 produit de la vente du capital du Crédit
Reste du monde 39,6 47,2
Lyonnais qui lui a été intégralement attri-Total 62,7 96,8
bué. Par ailleurs, les administrations
Acquisitions nettes d’obligations
publiques locales qui disposent d’uneRésidents 35,4 73,6
dont : Établissements de crédit 25,9 15,8 capacité de financement importante ont
Assurances 25,8 29,8 continué à se désendetter à hauteur
Reste du monde 27,4 23,2
d’environ 1,5 milliard d’euros, prolon-
2
Émissions de titres de créances négociables geant ainsi la tendance observée ces
Résidents 17,9 23,3
dernières années.dont : Établissements de crédit 8,8 26,2
Administrations publiques 5,7 -13,1
Sociétés non financières 2,9 10,1
Reste du monde 33,1 54,3 Rééquilibrage progressif des
Total 51,0 77,6
émissions obligataires au profit
Achats de titres de créances négociables
des sociétés non financièresRésidents 40,3 36,8
dont : Établissements de crédit 21,3 7,9
OPCVM et assurances 1,3 25,2 L’année 1999 a été marquée par un
dont OPCVM monétaires 5,2 8,1
rééquilibrage de la collecte sur le mar-Reste du monde 10,7 40,8
ché obligataire au bénéfice des émet-3
Émissions d’actions
teurs privés. Les émissions nettesRésidents 56,7 33,4
Établissements de crédit et assurances 4,1 1,8 d’obligations des administrations publi-
Sociétés non financières 50,0 31,7 ques, principalement de l’État, se sont
Reste du monde 41,5 77,5
sensiblement réduites atteignant 34,1
Total 98,2 111,0
milliards d’euros contre 43,7 milliards
Acquisitions nettes d’actions
en 1998 (tableau 2).Résidents 69,8 63,4
dont : Établissements de crédit 4,3 2,1 À l’inverse, les flux nets d’émissions des
OPCVM et assurances 20,0 6,0 sociétés non financières ont enregistré
Administrations publiques 0,8 -3,1
une forte augmentation pour s’inscrire à
Ménages 5,2 -2,1
20,0 milliards d’euros en 1999 aprèsSociétés non financières 38,1 59,9
Reste du monde 28,4 47,5 11,0 en 1998 et 6,9 milliards en
Souscriptions de titres d’OPCVM 1997. La remontée des rendements obli-
OPCVM monétaires 0,5 22,0 gataires a pu inciter les sociétés à ne
dont : Ménages -3,7 2,7
plus retarder leurs programmes d’émis-Sociétés non financières 0,3 14,0
sions. Par ailleurs, les établissementsAssurances 2,5 1,3
Autres OPCVM 54,3 49,0 de crédit ont encore reçu des flux de
dont : Ménages 6,4 4,7 remboursements supérieurs aux flux
Sociétés non financières 3,2 3,6
d’émissions (- 4,1 milliards d’euros), lesAssurances 25,8 16,7
Total 54,8 71,0 émissions effectuées par les sociétés
foncières nouvellement créées n’ayantRemarque : par construction, le total des émissions est égal à celui des achats ou acquisitions
1. Organismes de placement collectif en valeurs mobilières. pas compensé l’arrivée à échéance de
2. Titres de créances négociables : bons du Trésor, certificats de dépôts, billets de trésorerie. nombreux emprunts émis au début des
3. Il s’agit des actions cotées et non cotées et des autres participations.
années 1980.Source : Banque de France (Sesof - TOF)
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINAR

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