Les créateurs d entreprise en 1998 - Moins de chômeurs, plus de diplômés
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Les créateurs d'entreprise en 1998 - Moins de chômeurs, plus de diplômés

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Les créateurs de la génération de 1998 sont moins souvent des « chômeurs-créateurs » et plus souvent des diplômés de l'enseignement supérieur que ceux de 1994, date de la première enquête sur ce thème. Un créateur sur trois est une créatrice. Cette proportion est restée stable sur la période ; elle était d'un quart au début des années quatre-vingt-dix. Au niveau de l'entreprise, les moyens financiers sont plus élevés. Et, de plus en plus, les projets prennent la forme de sociétés plutôt que d'entreprises individuelles. Ces deux facteurs devraient conforter la pérennité des entreprises de cette génération.

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Langue Français

Extrait

N° 743 - OCTOBRE 2000
Prix : 15 F (2,29€)
Les créateurs d’entreprise en 1998
Moins de chômeurs, plus de diplômés
Elvire Demoly, pôle national Démographie des entreprises,
direction régionale de Lorraine, Insee
es créateurs de la génération de ans a augmenté de 36%à39%. Dans le
même temps, celle des créateurs de 35 à 441998 sont moins souvent des
ans a sensiblement baissé. Malgré ces évolu-L« chômeurs-créateurs » et plus tions, l’âge moyen du porteur de projet reste de
souvent des diplômés de l’enseignement 37 ans, en 1998 comme en 1994.
La proportion de créateurs déclarant une quali-supérieur que ceux de 1994, date de la
fication d’employé est inchangée : près de
première enquête sur ce thème. Un créa- 30 %. En revanche, la part des anciens cadres
teur sur trois est une créatrice. Cette pro- ou chefs d’entreprise a baissé, tandis que celle
des créateurs auparavant artisans ou commer-portion est restée stable sur la période ;
çants a augmenté.
elle était d’un quart au début des années
quatre-vingt-dix.
Beaucoup moins de chômeursAu niveau de l’entreprise, les moyens fi-
de courte durée
nanciers sont plus élevés. Et, de plus en
plus, les projets prennent la forme de so- Les anciens chômeurs, au nombre de 24 700,
sont encore nombreux parmi les créateurs ouciétés plutôt que d’entreprises indivi-
repreneurs d’entreprises. Mais leur part a
duelles. Ces deux facteurs devraient régressé, de 44 % pour la génération 94, à
conforter la pérennité des entreprises de 35 % pour la génération 98. Cette diminution
est particulièrement marquée (de 27%à19%)cette génération.
pour les chômeurs de courte durée, au nombre
de 13 200. La modification du dispositif d’aide
Plus diplômé et moins souvent ancien chô- aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entre-
meur : c’est ainsi que le créateur « millésime prise (ACCRE), dont les avantages ont été
98 » se différencie de celui de 94 (cf. Pour com- réduits à partir de 1995, explique cette
prendre ces résultats). diminution, plus sans doute que l’amélioration
Près de quatre créateurs sur dix ont entre 25 et de la conjoncture.
34 ans (graphique 1). Cette tranche d’âge ne La proportion d’anciens chômeurs est supé-
concentre que 27 % des actifs (tableau 1). De rieure à la moyenne chez les créateurs aupara-
1994 à 1998, la part des créateurs de 25 à 34 vant agents de maîtrise (50 % contre 35 %).
Age des créateurs d'entreprise de 1998 Deux créateurs sur cinq
ont entre 25 et 34 ansAge
Hommes Femmes
65 En %
60
Créateurs Population
55 d’entreprise 98 active
50
Moins de 20 ans 0,6 1,6
45 20-24 ans 7,4 7,2
40 25-34 ans 38,3 27,3
35 35-44 ans 29,3 28,6
30 45-54 ans 18,4 27,0
25 55-64 ans 5,3 7,8
20 Plus de 65 ans 0,7 0,5
Total 100 100
2500 2000 1500 1000 500 0 500 1000
Source : enquête SINE 1998, Insee Source : enquête SINE 1998 et estimations de population, Insee
INSEE
PREMIERE Répartition des créations selon l’investissement initial Les femmes créent plus
dans le commerce et les servicesEn %
35 aux particuliers
En %30
Génération 94
Répartition des entreprisesation 98
25 créées suivant le secteur Femmes Hommes
d’activité
20 Industrie agro-alimentaire (IAA) 2,0 2,4
Industrie (hors IAA) 5,0 7,5
Construction 4,9 19,015
Commerce et réparation 34,3 29,2
Transport 2,0 4,710
Activités immobilières 3,0 2,7
Services aux entreprises 14,9 17,8
5
Services aux particuliers 33,9 16,7
dont Éducation, santé,
0 action sociale 8,5 3,1
< 10 000 10 000 25 000 50 000 100 000 250 000 > 500 000
à 24 999 à 49 999 à 99 999 à 249 999 à 499 999 Total 100,0 100,0
Francs
Source : enquête SINE 1998, Insee
Source : enquête SINE 1998, Insee
Elle est également plus forte (40 %) créer leur entreprise, les femmes étaient
parmi les anciens ouvriers, employés ou moins souvent cadre ou à la tête d’une En 1998, des projets
cadres. Pour les non-salariés, le chô- autre entreprise que les créateurs mas- aux fondements plus solides
mage précède moins fréquemment la culins (11 % d’entre elles, 22 % des
création : seuls 10 % des anciens entre- hommes) ; et beaucoup plus souvent Mis en place avec des moyens finan-
preneurs individuels, artisans, commer- employées (38 % contre 24 %). ciers plus importants, et plus souvent
çants ou chefs d’entreprise lancent leur Une créatrice sur quatre était sans acti- collectifs, les projets du premier
projet après une période de chômage. vité (hors chômage) avant de créer son semestre 1998 paraissent plus solides
La présence de diplômés de l’enseigne- entreprise. Ces créatrices sont pour que ceux de 1994.
ment supérieur augmente : 24 % en près du tiers sans diplôme, soit deux fois En 1998, la moitié des créateurs d’entre-
1994, 28 % en 1998. La part des titulai- plus fréquemment que les autres créa- prise ont investi plus de 66 000 francs,
res d’un CAP, BEP ou BEPC diminue de trices. soit 16 000 francs de plus qu’en 1994.
près de 3 points, celle des bacheliers L’âge moyen des créatrices (38 ans) D’une génération de créateurs à l’autre,
augmente d’autant. Le développement est proche de celui des créateurs le nombre de petits projets (moins de
des baccalauréats professionnels masculins (37 ans). Cependant, 44 % 10 000 francs) a nettement baissé, au
explique en partie cette évolution. En des créatrices sont âgées de plus de profit des projets de taille moyenne : la
1994 comme en 1998, le niveau de 40 ans pour 38 % chez les hommes ; à part des investissements compris entre
diplôme du créateur reste très différent l’inverse, un tiers des créatrices a 50 000 et 100 000 francs est passée de
d’un secteur d’activité à l’autre. entre 30 et 40 ans quand 40 % des 20%à32%.En revanche, la part des
hommes sont dans ce cas. Une investissements de plus de 100 000
grande partie des femmes entreprend francs est restée stable (30 % - gra-
Créatrices : diplômes de créer une fois leurs enfants suffi- phique 2). L’augmentation du niveau
samment âgés ou ayant quitté le d’investissement est un facteur favo-et projets dans le tertiaire
domicile familial. rable pour la pérennité des projets (cf.
Minoritaires au sein des créateurs Les femmes créent plus fréquemment Pour en savoir plus).
d’entreprise, les femmes ont gagné pro- que les hommes dans les secteurs du Cette augmentation est vérifiée quelle
gressivement du terrain. D’un quart des commerce, des services aux particuliers que soit la situation préalable du créa-
créateurs au début des années et de l’éducation, de la santé et de teur. Cependant, le recul des petits pro-
quatre-vingt-dix, leur part est passée à l’action sociale (tableau 2). jets est plus sensible chez les créateurs
près du tiers en 1994. Mais cette Quel que soit le domaine dans lequel qui n’étaient pas au chômage.
avancée s’est stabilisée, puisque cette elles créent, les femmes reprennent Toutefois, les nouvelles entreprises ne
proportion est restée inchangée de 1994 plus souvent que les hommes des semblent pas avoir fait l’objet d’une pré-
à 1998. entreprises existantes (30 % contre paration plus approfondie avant leur
Les femmes créatrices d’entreprise ont 20 %). Toutefois, plus les créatrices naissance. En effet, 55 % des porteurs
un niveau de diplôme plus élevé que les sont diplômées, moins elles repren- de projet ont réalisé une étude financière
hommes. En effet, la moitié d’entre elles nent d’entreprises existantes : les préalable en 1998 ; ils étaient 63 %
possèdent le baccalauréat ou un reprises comptent pour 40 % des quatre ans plus tôt. Et seul un tiers des
diplôme supérieur ; c’est le cas de 44 % créations des non diplômées, seule- créateurs avaient réalisé une étude de
des hommes. Cette plus grande qualifi- ment pour 18 % dans le cas des marché, comme en 1994.
cation ne se retrouve pas au niveau de la diplômées de l’enseignement supé- La plus grande taille des projets pourrait
catégorie professionnelle : avant de rieur. en partie être liée à l’importance accrue
INSEE - 1

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