Les échanges extérieurs de la France en 1999 - Un excédent toujours élevé
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Description

Pour la troisième année consécutive, la capacité de financement de la France est restée élevée. En 1999, elle a atteint 202 milliards de francs, soit 30,7 milliards d'euros. Le renchérissement des cours du pétrole a alourdi la facture énergétique de 16 milliards de francs, ce qui explique la moitié de la baisse de l'excédent commercial. Par contre, le solde touristique (14 milliards d'euros) a progressé très fortement et l'amélioration du solde des intérêts et dividendes a permis de réduire de 15 milliards de francs le déficit des opérations de répartition. La contribution du commerce extérieur à la croissance s'est redressée au cours du second semestre.

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Langue Français

Extrait

Biens FAB-FAB
N° 719 - JUIN 2000
PRIX : 15 F (2,29 €)
Les échanges extérieurs de la
France en 1999
Un excédent toujours élevé
Brahim Laouisset et Micheline Vincent, division Échanges extérieurs, Insee
our la troisième année consécu favorable, notamment une croissance mon- -
diale plus forte que prévue. Néanmoins, lestive, la capacité de financement de
échanges commerciaux de la France ont nette-Pla France est restée élevée. En ment ralenti en 1999.
1999, elle a atteint 202 milliards de francs,
soit 30,7 milliards d’euros. Le renchéris- Réduction de l’excédent
sement des cours du pétrole a alourdi la des échanges de biens mais
facture énergétique de 16 milliards de maintien à un haut niveau
francs, ce qui explique la moitié de la
L’excédent des échanges extérieurs de biensbaisse de l’excédent commercial. Par
s’est contracté de près de 30 milliards de
contre, le solde touristique (91,5 milliards francs en 1999. Il se maintient cependant à un
de francs) a progressé très fortement et haut niveau avec 92 milliards de francs, soit le
troisième excédent de la décennie. Si, enl’amélioration du solde des intérêts et di-
moyenne annuelle, la croissance des exporta-
videndes a permis de réduire de 15 mil- tions a été limitée à 3,7 % en volume, après
liards de francs le déficit des opérations 8,7 % en 1998 et même 11,9 % en 1997, c’est
qu’il a fallu attendre le deuxième trimestre pourde répartition. La contribution du com-
assister à une reprise de la demande mondiale
merce extérieur à la croissance s’est re- après le ralentissement conjoncturel de l’hiver
dressée au cours du second semestre. 1998-1999. L’amélioration de la compétiti-
vité-prix des produits français, due à la dépré-
ciation continue de l’euro face au dollar et à la
En 1999, le solde des échanges entre la livre, a contribué à la reprise des exportations
France et l’étranger - sa capacité de finance en fin d’année. Les importations ont été soute- -
ment - s’élève à 201,6 milliards de francs (30,7 nues par une demande intérieure dynamique,
milliards d’euros), soit 2,3 % du PIB (graphique tant du côté de la consommation des ménages
1 et tableau 1). Ce résultat, supérieur à celui de que de l’investissement des entreprises. En
l’année 1998, est très proche du niveau record volume, elles ont crû de 5 %, rythme supérieur
atteint en 1997 (208,1 milliards de francs). Il à celui des exportations. En valeur l’écart s’est
s’inscrit dans un environnement international encore creusé : le brutal renchérissement des
Soldes entre la France et l’extérieur Capacité de financement de la nation
En milliards d’euros En milliards d’euros
Solde extérieur
40
Capacité de financement1996 1997 1998 1999
30
Biens FAB-FAB 7,7 21,2 18,4 14,1
20
Services (hors tourisme) 4,1 6,0 5,4 5,8 Tourisme10
Tourisme 8,3 10,2 10,9 13,9 0 Services hors tourisme
Opérations de répartition -9,3 -5,7 -5,3 -3,0 -10
Opérations de répartition
-20
Capacité de financement 10,8 31,7 29,5 30,7 -30
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Source : comptes de la nation, base 95 - InseeSource : comptes de la nation, base 95 - Insee
INSEE
PREMIEREcours du pétrole à partir de mars 1999, de 0,5 point pour une croissance du PIB intérieure a été notamment soutenue
conjugué à la hausse du dollar, a alourdi de 1,7 % (graphique 2). Cette reprise est par le bas niveau des taux d’intérêt. Bien
la facture énergétique de la France de due au dynamisme des exportations de qu’en retrait de 5,7 milliards de francs
16 milliards de francs, soit la moitié de la biens d’équipement, en particulier d’Air par rapport à 1998, l’excédent des-
baisse de l’excédent commercial. bus, d’automobiles (notamment vers échanges dépasse encore 50 milliards
l’Espagne) et de produits agro-alimentai de francs (tableau 2).-
res (en particulier vers le Royaume-Uni), L’excédent des échanges de biens
Une contribution plus forte au surtout au troisième trimestre. d’équipement se contracte de 12,6 mil-
liards de francs mais se maintient tousecond semestre -
jours à un haut niveau (54,7 milliards de
Forte progression des flux pourAprès une année 1998, où les échanges francs). Les produits de communication
internationaux ont été fortement freinés restent dynamiques : les ventes de télél’automobile -
par la crise asiatique et son extension à phones mobiles augmentent de 30 % et
d’autres économies émergentes, le com Pour l’automobile, la progression des les achats de 80 %, avec un solde stable-
merce mondial a accéléré dès la fin du flux a été très vive. Les exportations ont à 8 milliards de francs. L’excédent de la
deuxième trimestre 1999. Contrairement bénéficié d’une excellente conjoncture branche aéronautique dépasse 50 mil-
à l’année précédente, la contribution des européenne : elles progressent en liards de francs grâce à des ventes
échanges extérieurs à la croissance a été valeur de 6,5 %, grâce à des ventes par exceptionnelles d’Airbus en 1999 : 166-
légèrement positive en moyenne ticulièrement dynamiques en direction appareils exportés depuis la France
annuelle (+0,2). Faible en début d’année, de l’Espagne et de l’Italie. Les importa pour une valeur de 65 milliards de francs-
elle est devenue forte au cours du tions de véhicules ont encore plus forte (+21 %). En revanche, le déficit des-
second semestre avec une contribution ment augmenté (+11 %) : la demande échanges de matériels informatiques se
creuse (- 31 milliards de francs) et le
solde des biens d’équipement méca-
nique, bien que toujours positif, est à sonLe compte du « Reste du monde » en 1998 et 1999
plus bas niveau depuis 1993 (4 milliards
En milliards de francs courants
de francs), date à laquelle il était devenu
Exportations Importations excédentaire.Solde 1998 Solde 1999
1999 1999
L’excédent des produits agro-alimentai-
Biens FAB-FAB 120,9 92,1 1862,4 1770,3
res est resté stable et les flux d’échan-
ges ont très légèrement baissé. CetteBiens CAF-FAB 96,2 65,0 1862,4 1797,4
stabilité globale masque de fortes dispa-
Agriculture 12,1 15,3 66,3 51,0 rités. Les exportations de boissons ont
Industrie Agro-alimentaire 47,1 47,1 177,3 130,3
crû de 6 %. Celles de champagne ontÉnergie -62,3 -78,2 50,2 128,4
explosé (+ 35 %) en raison des festivitésProduits manufacturés 99,3 81,0 1568,6 1487,6
dont : Biens de consommation -25,4 -23,1 257,5 280,6 de l’an 2000 : les progressions les plus
Automobile 59,6 53,9 250,4 196,5
importantes concernent le Royaume-Uni
Biens d’équipement 67,3 54,7 475,1 420,4
(+ 50 %), les États-Unis (+ 50 %) et leBiens intermédiaires -0,5 -4,5 585,6 590,1
Tourisme 71,6 91,5 200,2 108,7
Services hors tourisme 35,5 37,9 239,3 201,4
Contribution du solde des échangesNégoce et commissions 13,2 15,7 31,9 16,2
Transports 8,2 7,8 63,9 56,1 extérieurs à la croissance du PIB
Télécommunications -0,1 0,6 5,7 5,1
Données semestrielles CVS-CJO en volumeServices rendus aux entreprises 20,1 16,7 113,7 97,0
Activités culturelles et récréatives -3,6 -3,1 9,9 13,0
Services d’assurances -2,1 -0,8 5,2 6,0 En %
Organismes financiers -0,2 1,1 9,1 8,0 2,0
Opérations de répartition -34,3 -19,9 /// ///
1,5
dont : Rémunération des salariés 10,2 10,8 23,4 12,6 PIB
Impôts sur la production et les
1,0importations (dont TVA
communautaire) -52,9 -52,1 /// 52,1
4ème ressource -39,1 -39,5 /// 39,5
0,5
Subventions 62,5 62,3 62,3 ///
Coopération internationale courante -8,2 -5,9 22,1 28,0
0,0Revenus de la propriété 13,7 25,6 374,9 349,3
Primes nettes d’assurance 2,5 2,6 7,0 4,4
Indemnités d’assurance -5,9 -7,6 4,1 11,7 -0,5
Autres transferts courants -1,3 -0,3 37,1 37,4 contri bution des échanges extérieurs
Autres transferts en capital -3,0 -1,9 -0,1 1,8
-1,0
Capacité de financement 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99193,3 201,6 /// ///
Source : comptes de la nation, base 95 - Insee Source : comptes de la nation, base 95 - Insee
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIERECanada (+ 100 %). À l’opposé, l

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