Les échanges extérieurs de la France - Un excédent en baisse
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En 2000, la capacité de financement de la France atteint 135 milliards de francs, soit 20,5 milliards d'euros. Elle reste élevée mais son niveau est en retrait de 60 milliards de francs par rapport aux trois années précédentes. Pourtant, les échanges de services, notamment le solde touristique, sont en fort excédent. Les opérations de répartition dégagent elles aussi un excédent, grâce aux revenus des investissements français à l'étranger. Mais la hausse spectaculaire des cours du pétrole a alourdi la facture énergétique de 70 milliards de francs. L'excédent des échanges de produits manufacturés s'est réduit de 40 milliards de francs : les importations comme les exportations se sont fortement accrues, mais la croissance des importations a été plus rapide, en raison du fort décalage conjoncturel favorable à la France. La contribution du commerce extérieur à la croissance a été de ce fait légèrement négative.

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Langue Français

Extrait

N° 794 - JUILLET 2001
Prix : 15 F (2,29€)
Les échanges extérieurs
de la France en 2000
Un excédent en baisse
Agnès Greliche et Micheline Vincent, division Échanges extérieurs, Insee
n 2000, la capacité de financement Le solde des échanges entre la France et
l’étranger - sa capacité de financementde la France atteint 135 milliards
(cf. Pour comprendre ces résultats) - se réduitEde francs, soit 20,5 d’un tiers par rapport aux années 1997 à 1999.
d’euros. Elle reste élevée mais son niveau Il s’élève à 20,5 milliards d’euros (135 milliards
de francs), et représente 1,5 % du PIBest en retrait de 60 milliards de francs par
(graphique 1 et tableau 1). Cette réduction
rapport aux trois années précédentes. s’explique par des facteurs conjoncturels
Pourtant, les échanges de services, moins favorables, en particulier le fort renché-
rissement des prix du pétrole amplifié par lanotamment le solde touristique, sont en
dépréciation de l’euro face au dollar. Néan-
fort excédent. Les opérations de réparti- moins, l’année 2000 est marquée par un
tion dégagent elles aussi un excédent, exceptionnel dynamisme des échanges com-
merciaux, à peine affecté par le ralentissementgrâce aux revenus des investissements
de la demande mondiale adressée à la France
français à l’étranger. Mais la hausse en fin d’année.
spectaculaire des cours du pétrole a
alourdi la facture énergétique de 70 milliards
L’excédent des échanges
de francs. L’excédent des échanges de de biens disparaît
produits manufacturés s’est réduit de 40
Le solde des échanges de biens s’est forte-milliards de francs : les importations
ment contracté en 2000 : après sept années
comme les exportations se sont forte- consécutives d’excédent, il est déficitaire de
21,9 milliards de francs (en termes FAB-FAB).ment accrues, mais la croissance des
Le premier facteur explicatif est l’alourdisse-importations a été plus rapide, en raison
ment de la facture énergétique : 71 milliards de
du fort décalage conjoncturel favorable à francs de plus qu’en 1999. Les échanges en
produits manufacturés expliquent le reste de lala France. La contribution du commerce
détérioration (42 milliards de francs), la diminu-extérieur à la croissance a été de ce fait
tion étant concentrée sur le second semestre
légèrement négative. (graphique 2).
Soldes entre la France et l’extérieur Capacité de financement de la Nation
En milliards d’euros
40En milliards d’euros courants
Capacité de financement
30Solde extérieur
Biens FAF-FAB
1996 1997 1998 1999 2000 20
TourismeBiens FAB-FAB 7,7 21,2 18,2 13,6 - 3,2 10
Services
Services hors tourisme(hors tourisme) 4,1 6,0 5,5 5,8 7,9 0
Tourisme 8,3 10,2 10,9 13,4 15,1
- 10Opérations
Opération de répartitionde répartition - 9,3 - 5,7 - 3,9 -3,1 0,7
- 20
Capacité de - 30
financement 10,8 31,7 30,7 29,7 20,5 1990 199119921993 19941995 1996 19971998 1999 2000
Source : comptes nationaux base 95 - Insee
Source : comptes nationaux base 95 - Insee
INSEE
PREMIERECette baisse du solde commercial s’est Le compte du « Reste du monde » en 1999 et 2000
inscrite dans un contexte de fort dyna-
En milliards de francs courantsmisme des flux. En moyenne annuelle,
les exportations croissent de 13,3 % en Exportations Importations
volume (après + 4,3 % en 1999). En Solde 1999 Solde 2000 (emplois) (ressources)
2000 2000valeur, leur progression est encore plus
Biens FAB-FAB 90,1 -21,9 2 147,3 2 169,2soutenue (+ 15,0 %). Cette vigueur tient
Biens CAF-FAB 62,0 -51,5 2 147,3 2 198,8à l’accroissement de la compétitivité-prix
Agriculture 14,9 14,5 68,4 53,9des entreprises françaises et au dyna-
Industrie Agro-Alimentaire 47,6 48,2 186,3 138,0misme de la demande extérieure, qui
Energie -74,6 -146,0 76,2 222,2
s’affaiblit néanmoins à partir de l’été. Produits manufacturés 74,0 31,7 1816,4 1784,7
La croissance des importations de biens dont : Biens de consommation -26,4 -44,9 293,3 338,2
Automobile 53,5 61,5 284,9 223,4en volume est encore plus vive
Biens d’équipement 51,6 58,8 560,3 501,5
(+ 16,0 %). En valeur, l’écart entre les
Biens intermédiaires -4,3 -43,7 677,9 721,7
taux de croissance des exportations et
Tourisme 88,1 99,4 215,5 116,1
des importations s’accentue puisque les
Services hors tourisme 37,6 52,7 277,9 225,3
importations progressent de + 21,8 %, Négoce et commissions 15,3 22,8 41,0 18,2
sous l’effet de la forte hausse des prix du Transports 6,7 4,8 69,2 64,4
Télécommunications 0,4 0,9 8,1 7,3pétrole et des produits de base.
Services rendus aux entreprises 16,8 19,6 126,4 106,8
Au total, la contribution des échanges
Activités culturelles et récréatives -2,5 -0,9 14,7 15,6
extérieurs de biens à la croissance en Services d’assurances 0,2 6,0 8,6 2,6
Organismes financiers 0,7 -0,5 9,9 10,4volume est légèrement négative en
Opérations de répartition -7,9 4,6 577,0 572,4moyenne annuelle (- 0,1 point).
dont : Rémunération des salariés 9,4 7,2 18,9 11,7
Impôts sur la production et les impor-
tations (dont TVA communautaire) -52,2 -57,4 /// 57,4
Une facture énergétique qui 4ème ressource -39,5 -39,4 /// 39,4
Subventions 64,4 62,1 /// -62,1pèse lourd dans la balance
Coopération internationale courante -4,6 -7,7 23,4 31,1
Revenus de la propriété 36,8 62,2 475,0 412,8
Pour l’énergie, la progression des flux Primes nettes d’assurance 2,8 3,0 7,2 4,2
Indemnités d’assurance -8,0 -6,7 5,1 11,8en valeur est extrêmement soutenue.
Autres transferts courants -1,9 -4,6 37,2 41,9Les importations de pétrole brut et de
Transferts en capital -12,8 3,1 -0,1 -3,1
pétrole raffiné croissent en valeur de
Capacité de financement 194,9 134,7 /// ///+ 90 % et de + 73 %, augmentations
entièrement imputables aux variations Source : comptes nationaux base 95 - Insee
de prix. Dans le même temps, les expor-
en 1999). La croissance des expor- après le ralentissement de 1999. Enfin,tations de pétrole raffiné doublent en
tations en matériel informatique les achats de produits pharmaceutiquesvaleur, la hausse des prix expliquant les
atteint + 13 %. Enfin, après trois et d’équipements du foyer sont trèstrois quarts de cette progression. Le
années de baisse, les exportations en élevés.solde énergétique s’est ainsi dégradé
construction navale se redressent Les flux d’automobiles continuent devis-à-vis de l’Europe et du Proche et
fortement (+ 72 %) tandis que les expor- croître à un rythme soutenu et, aprèsMoyen-Orient de 71 milliards de francs
tations en construction aéronautique deux années de baisse, l’excédentpar rapport à l’année 1999. Le déficit,
continuent de progresser (+ 17 % après commercial en automobile augmente deengendré par la hausse du prix du
+ 10 % en 1999). 8 milliards de francs en 2000.pétrole et la dépréciation de l’euro face
La croissance des importations de L’excédent des produits agro-alimen-au dollar, atteint -146 milliards de francs
biens intermédiaires atteint un niveau taires reste quasiment stable pour lasur l’année 2000 (tableau 2).
record en 2000 (+ 22 %) et explique deuxième année consécutive. Néan-Les échanges de biens manufacturés
la moitié de la croissance des importa- moins, les flux se redressent malgré leont été très intenses, augmentant en
tions de biens manufacturés. Cette pro- ralentissement des exportations devaleur de + 15,5 % pour les exportations
gression est principalement due à la boissons (+ 1,9 % après + 6,6 % enet de + 19,1 % pour les importations.
forte hausse des importations en com- 1999) et le fort repli des importations dePour les exportations, cette croissance
posants électriques et électroniques tabac (-8,6 % après + 8,1 % en 1999).est principalement due aux biens inter-
(+ 39 %). Les importations de métaux, La reprise des importations de produitsmédiaires et aux biens d’équipement.
de produits chimiques et de matières agricoles entraîne un léger recul deEn effet, les exportations de compo-
plastiques contribuent également l’excédent. Conséquence de la tempêtesants électroniques, de métaux et de
beaucoup à la croissance des importa- de décembre 1999, les exportations deproduits chimiques sont très dynami-
tions de biens intermédiaires. De plus, bois repartent sensiblement. Quant

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