Les repreneurs d entreprises en Bretagne (Octant n° 103)
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Les créations d'entreprises par reprise se distinguent des créations pures sur presque tous les plans : plus grandes, dans des secteurs différents, ce sont aussi plus souvent des sociétés et en général elles survivent mieux que les créations ex nihilo. Les repreneurs bretons sont plus diplômés, mieux entourés, leur projet est mieux préparé et leur budget est plus conséquent que nationalement. Cette étude a été réalisée avec le concours du conseil régional de Bretagne, dans le cadre d'un partenariat avec la Caisse des Dépôts de Bretagne, OSEO-Batiroc, la Banque Populaire de l'Ouest, la chambre régionale de commerce et d'industrie et la chambre de métiers et de l'artisanat de Bretagne.

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Langue Français
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Extrait

Entreprises
Les repreneurs d’entreprises
en Bretagne
Les créations d’entreprises par reprise se distinguent
des créations pures sur presque tous les plans : plus grandes,
dans des secteurs différents, ce sont aussi plus souvent
des sociétés et en général elles survivent mieux que
les créations ex nihilo.
Les repreneurs bretons sont plus diplômés, mieux entourés,
leur projet est mieux préparé et leur budget
est plus conséquent que nationalement.
n 2004, les créations d’entreprises économique de grande ampleur pour Plus de reprises d’entreprisesEen Bretagne se chiffrent à 12 500. les années à venir. individuelles en Bretagne
Parmi elles, 2 420 sont des reprises.
Avec la perspective des départs en re- Par le profil des créateurs, la taille de
1
traite des nombreux dirigeants qui ont l’entreprise et les moyens nécessaires à En France comme en Bretagne, les créa-
plus de 55 ans aujourd’hui, la transmis- la réalisation du projet, les créations tions ex nihilo sont des projets impli-
sion d’entreprise représente un enjeu d’entreprises par reprise diffèrent des quant plus souvent le seul créateur, et se
créations pures, au niveau national font plus sous forme d’entreprise indivi-
comme au niveau régional. La Bretagne duelle que les reprises. Lorsque les re-
se distingue cependant par quelques prises sont des sociétés, celles-ci sont
1- 30 000 avaient plus de 50 ans au recensement de la
population de 1999. aspects. plus souvent indépendantes que dans le
4 Octant n° 103 - Octobre 2005Entreprises
Définitions
Champ ICS : c’est le champ habituel de la statistique d’entre- Taux de survie à 5 ans pour la génération n : pourcentage des
prise. Il couvre l’ensemble des unités légales réunissant trois entreprises créées l’année n qui sont pérennes à 5 ans.
conditions :
Système d’information sur les nouvelles entreprises (SINE) : le avoir une réalité économique,
dispositif SINE est un système permanent d’observation des jeu- exercer une activité marchande,
nes entreprises. Il a pour objectif de suivre une génération d’en- exercer son activité principale dans l’industrie, le com-
treprises pendant cinq ans. Une génération correspond aux en-merce ou les services, à l’exclusion des activités nées la même année. L’ossature de ce système reposefinancières.
sur trois enquêtes directes par voie postale :
Répertoire Sirene : les créations d’entreprises sont enregistrées
la première enquête intervient dès les premiers mois de ladans le répertoire Sirene. Toute nouvelle personne physique ou
création de l’entreprise ;morale, à la suite d’une déclaration de début d’activité, y est ré-
la seconde interrogation est réalisée la troisième annéepertoriée. Parmi ces créations, on distingue :
d’existence de l’entreprise ;
la troisième enquête est adressée cinq ans après la les créations pures ou créations ex nihilo : il s’agit de créa-
naissance.tions de nouveaux moyens de production ;
les réactivations : créations par réactivation d’une unité lé-
De façon à pouvoir toucher les nouveaux entrepreneurs le plusgale jusqu’ici mise en sommeil ;
tôt possible après le montage du projet, chaque génération les reprises : nouvelles entreprises qui reprennent tout ou
d’entreprises est représentée par les seules créations du premierpartie des activités ou moyens de production d’une autre
semestre de l’année.entreprise. Cependant, les rachats de parts sociales ne
donnent pas lieu à la comptabilisation de création par re-
Le dispositif SINE prévoit d’enquêter une génération d’entrepri-prise si l’entreprise ne change pas de personnalité
ses créées sur quatre : 1994, 1998, 2002…juridique.
En 2002, la Bretagne a bénéficié, pour l’enquête SINE, d’une ex-Taux de création : rapport entre le nombre de créations une
er tension régionale qui a permis d’interroger la totalité des entre-année donnée et le stock d’entreprises existant au 1 janvier de
prises créées ou reprises au premier semestre de l’année.cette même année.
cas des créations pures. La Bretagne se sont aussi plus nombreux à bénéficier moins en Bretagne où le recours au prêt
démarque néanmoins par une part de d’un entourage entrepreneurial (70 % bancaire est plus fréquent. Les repre-
reprises sous forme individuelle supé- contre 64 % France entière). Mais glo- neurs bretons mobilisent d’ailleurs des
rieure à la moyenne nationale, et a con- balement, les projets de reprise sont moyens plus conséquents que la
trario par une proportion de sociétés in- moins bien préparés que les projets de moyenne, et ils bénéficient davantage
dépendantes plus faible parmi les création pure. d’aides publiques, certes moins que les
1
reprises. Alors que les entreprises créées créateurs ex nihilo. L’Accre est dans
ex nihilo sont plus fréquemment pilo- tous les cas l’aide la plus répandue.
tées par leur créateur seul, les reprises Les trois quarts des repreneurs
sont plutôt dirigées avec un membre de demandent conseil
la famille, et plus particulièrement en Clientèle locale
Bretagne, avec le conjoint. pour les reprises
Le recours au conseil progresse puis-
qu’en 2002, les trois quarts des repre-
Les repreneurs bretons se disent moinsDes repreneurs bretons neurs y ont eu recours, soit 20 points de
soumis à la concurrence que nationale-plus que la génération 1994. Ils sont enmieux préparés
ment, mais davantage que les créateurs,revanche moins nombreux à suivre une
différence qui ne se retrouve pas Franceformation proprement dite en vue de
En France comme en Bretagne, plus de entière. La clientèle des entreprises re-leur projet. Les relations qui ont facilité
la moitié des repreneurs ont déjà exercé prises est plus variée et plus souvent lo-le démarrage des projets de reprise sont
la même activité. La Bretagne se dis- cale que celle des créations pures. Encelles nouées avec les fournisseurs ou
tingue par une proportion moindre de effet, en Bretagne, les trois quarts des re-l’ancien employeur, tandis que les créa-
non-diplômés, caractéristique qui re- prises ont une clientèle locale. Depuisteurs ont plus souvent des contacts
flète le fort niveau de qualification de la 1994, la tendance à avoir quelques grospréalables avec leurs futurs clients.
population active bretonne. On trouve clients parmi l’ensemble de la clientèle
dans la région bien moins d’ouvriers se développe nettement. Ceci pourrait
parmi les repreneurs qu’en moyenne laisser penser que les entreprises deDes moyens conséquents
nationale mais moins de cadres et da- sous-traitance sont relativement plusengagés
vantage d’agents de maîtrise que parmi nombreuses parmi les reprises : ce n’est
les créateurs. Les repreneurs bretons pas le cas.
sont plus souvent d’anciens salariés et Les unités reprises sont de plus grande
moins fréquemment d’anciens inactifs. taille que les créations, elles nécessitent
donc un budget plus conséquent. Elles
Ils se forment plus que la moyenne : un se font moins souvent avec uniquement 1- ACCRE : Aide aux Chômeurs Créateurs ou
Repreneurs d’Entreprisetiers a suivi une formation préalable. Ils des ressources personnelles, et encore
Octant n° 103 - Octobre 2005 5Entreprises
Près d’une création d’entreprise sur quatre est une reprise
Dix ans de créations d'entreprises en BretagneEn moyenne, sur la période 1993-2004,
10 884 entreprises ont été créées chaque
14 000année, dont 5 903 créations pures, 2 474
réactivations, et 2 507 reprises.
12 000
En 2004 comme en 2003, le nombre de
créations d’entreprises augmente de fa-
10 000çon remarquable, en Bretagne (+ 9 %
après + 7 %) ainsi qu’au plan national,
8 000hausse imputable essentiellement aux
créations pures (+ 14 % après + 16 %). La
6 000part de ces dernières s’accroît donc, pas-
sant de 50 à 60 % du total des créations
d’entreprises, tandis que celle des créa- 4 000
tions par reprise passe de 26 % à 19 % en
1
10 ans . 2 000
En Bretagne, la part des créations pures
0est sensiblement moins élevée que
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004Fra

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