Les variations de prix  des produits alimentaires
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Les prix des produits alimentaires augmentent fortement en France depuis l’automne 2007. Les prix des produits qui augmentent le plus sont aussi ceux qui, d’un mois à l’autre, varient le plus souvent. Mais, malgré le caractère spectaculaire de quelques hausses et quelques baisses, les variations restent, dans leur majorité, d’ampleur modérée. Par rapport aux périodes de moindre inflation, les relèvements de prix sont plus fréquents, mais rarement plus brutaux. C’est ce que montrent les relevés mensuels de prix effectués pour le calcul de l’indice des prix à la consommation, pour cinq produits de grande consommation choisis comme exemples : la baguette, la bavette, les pâtes, le beurre et le lait. Les prix alimentaires en forte hausse depuis octobre 2007 Chaque mois, 180 000 relevés de prix Les très fortes variations de prix existent mais sont loin d’être les plus fréquentes En période de forte inflation, des hausses mensuelles plus fréquentes mais majoritairement modérées

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Extrait

N° 1191 - MAI 2008
Prix : 2,30€
Les variations de prix
des produits alimentaires
Dominique Guédès, division Prix à la consommation, Insee
es prix des produits alimentaires les produits laitiers. Ainsi, pour le poste « lait,
fromage et œufs », les prix augmentent enaugmentent fortement en France
France de 9,8 % entre septembre 2007 etLdepuis l’automne 2007. Les prix
février 2008 alors même que la hausse n’avait
des produits qui augmentent le plus sont
été que de 2,1 % au cours des six années
aussi ceux qui, d’un mois à l’autre, varient précédentes (septembre 2001-septembre 2007).
le plus souvent. Mais, malgré le caractère Pour le poste « huiles et graisses », qui inclut le
spectaculaire de quelques hausses et beurre, l’évolution est comparable.
quelques baisses, les variations restent,
Chaque mois, 180 000 relevés de prixdans leur majorité, d’ampleur modérée.
Par rapport aux périodes de moindre Les relevés de prix effectués pour calculer l’in-
inflation, les relèvements de prix sont dice des prix à la consommation permettent
plus fréquents, mais rarement plus bru- d’analyser, à un niveau fin, les variations de
prix d’un mois à l’autre. En effet, pour 60 % detaux. C’est ce que montrent les relevés
son champ, l’indice est calculé chaque mois àmensuels de prix effectués pour le calcul
partir de 180 000 relevés de prix élémentaires
de l’indice des prix à la consommation, pour
réalisés dans 27 000 points de vente. Ces rele-
cinq produits de grande consommation vés sont réalisés dans toutes les formes de
choisis comme exemples : la baguette, la ventes : hypermarchés, supermarchés, maxi-
bavette, les pâtes, le beurre et le lait. discounts, supérettes, magasins populaires,
petits magasins traditionnels et marchés.
Au total, 1 000 produits élémentaires sont sui-
L’inflation a brusquement accéléré à l’automne vis. Il peut s’agir par exemple de l’huile de tour-
2007. La hausse de l’indice des prix à la nesol, de la machine à laver le linge ou de
consommation (IPC) passe alors d’un rythme l’heure de plomberie. Chaque relevé consiste à
annuel à peine supérieur à 1 % au cours du
premier semestre 2007 à plus de 2 % en Hausse des prix dans les pays de l’Union
octobre ; en mars 2008, elle est de 3,2 % sur
européenne entre mars 2007 et mars 2008
douze mois. Ces hausses se retrouvent tant
Bulgariedans la grande distribution que dans les autres
Roumanie
formes de vente. République tchèque
Hongrie
La reprise de l’inflation touche tous les pays Espagne
Pologneeuropéens. La hausse des prix sur les douze
Grèce
derniers mois est de 3,8 % en mars 2008 pour Belgique
Union européennel’ensemble de l’Union européenne, et de 3,6 %
Irlande
pour la zone euro (graphique 1). Finlande
Italie
Dans l’indice, le regain d’inflation est surtout Zone euro
Autricheimputable aux produits énergétiques et aux
France
produits alimentaires. Sur les marchés mondiaux, Allemagne
Danemarkles cours de ces produits ont d’ailleurs bondi, Suède
Portugalnotamment ceux du pétrole et des céréales
Royaume-Uni
(graphique 2). Pays-Bas
0 24 68 10 12 14%Entre février 2007 et février 2008, les prix
Lecture : les indices de prix à la consommation harmonisés sont desti-alimentaires croissent de 5 % en France et de
nés aux comparaisons internationales. Tous les pays de l’Union euro-
façon similaire chez les principaux pays euro- péenne appliquent la même méthodologie pour les établir, mais ils
péens (+ 5,8 % pour la zone euro et + 6,6 % peuvent s’écarter de celle-ci sur certains points pour leurs indices de
prix nationaux. C’est le cas pour la France, ce qui explique que l’évolu-pour l’ensemble de l’Union européenne). La
tion présentée dans ce graphique diffère légèrement de celle de l’in-
hausse est particulièrement forte pour les dice des prix à la consommation.
produits à base de céréales et plus encore pour Source : Eurostat, indices des prix à la consommation harmonisés.
INSEE
PREMIEREnoter le prix d’un même article (le même hausse est beaucoup plus sensible, de produits dont les prix ont plus fortement
modèle de la même marque, dans le l’ordre de 9 %. augmenté (lait, beurre et pâtes). De la
même conditionnement) dans le même Pour chacun de ces produits, 100 à 500 même façon, un an plus tôt, de
point de vente tout au long de l’année. relevés de prix sont réalisés chaque novembre 2006 à janvier 2007, le prix
Pour chacun des 1 000 produits, 180 mois. Dans ce qui suit, seules ont été des pâtes était stable ; durant cette
relevés en moyenne sont effectués considérées les variations de relevés de période, pour 70 % des relevés, les prix
chaque mois dans autant de points de prix hors promotions ou produits rempla- n’avaient pas varié (graphique 6).
vente différents. Mais ce nombre est cés (source). Malgré un prix moyen de la baguette
variable selon le produit ; il est d’autant La part des relevés mensuels pour quasi stable, l’éventail des variations
plus élevé que le poids du produit dans lesquels le prix ne varie pas est forte- de prix relevées est large, allant d’une
la consommation des ménages est ment corrélée avec l’augmentation baisse de 20 % à une hausse de
important et que son prix est variable. moyenne du prix (tableau et graphiques 12,9 % entre novembre 2007 et janvier
Si un produit disparaît, il est remplacé si 3, 4 et 5). Ainsi, pour la baguette et la 2008. L’éventail est du même ordre
possible par un produit équivalent. bavette, de novembre 2007 à janvier pour la bavette (de – 21 % à + 19,8 %).
Sinon, des traitements sont appliqués 2008, le prix est stable pour près de Il est plus large pour les trois autres
pour ne pas tenir compte, dans l’évolu- 90 % des relevés. Cette part tombe à produits. Pour le lait, la hausse maxi-
tion « pure » du prix que retrace l’IPC, environ 25 % pour les trois autres male relevéeest de 42,3%,laplus
de ce qui tient à des changements de
qualité entre le produit disparu et le Évolution du prix mondial du pétrole et du blé depuis 1990
produit qui le remplace. 100 1 000
Prix du pétrole en euros (échelle de gauche)Pour les autres 40 % du champ de l’in-
90 900Cours mondial du blé (en centimes d'euros par boisseau de 60 livres) (échelle de droite)dice des prix à la consommation, les
80
800entreprises concernées sont interrogées
70de façon centralisée sur leurs tarifs. 700
C’est le cas pour le gaz, l’électricité, la 60
600
santé, les assurances, les services 50
500financiers, les transports ferroviaires et
40
aériens, le tabac, la vente par correspon- 400
30
dance, etc.
300
20Ces méthodes sont conformes aux
200recommandations des Nations unies et 10
à la réglementation européenne. Elles 1000
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008assurent la qualité et la robustesse de
Source : marchés de Londres et de Chicago.
l’indice des prix à la consommation de la
France, internationalement reconnues. Indicateurs de dispersion de la distribution des hausses et baisses de prix
relevées entre novembre 2007 et janvier 2008 pour quelques produits alimentaires
en %
Les très fortes variations Lait UHT Beurre Pâtes Bavette
Baguette
demi-écrémé extra-fin supérieures de bœufde prix existent mais sont loin
d’être les plus fréquentes Moyenne 8,6 8,9 9,3 0,4 0,3
Maximum 42,3 68,9 48,6 19,8 12,9
Parmi le millier de produits suivis pour le
C95 23,1 22,4 40,0 5,0 6,9calcul de l’indice des prix, cinq produits
D9 18,3 19,6 30,0 2,5 2,0alimentaires de base, couramment
D8 14,4 15,5 20,4 0,0 0,0
consommés, ont été sélectionnés pour
D7 13,4 14,5 14,1 0,0 0,0
illustrer l’analyse qui suit : la bavette de
D6 12,7 12,6 12,2 0,0 0,0
bœuf, la baguette ordinaire, le beurre,
D5 8,5 9,1 9,7 0,0 0,0
les pâtes alimentaires et le lait UHT
D4 3,5 5,2 7,6 0,0 0,0
demi-écrémé. Pour ces produits, les
D3 2,3 1,3 3,0 0,0 0,0
évolutions mesurées peuvent être consi- D2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
dérées comme des variations « pures » D1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
de prix, c’est-à-dire à qualité constante. C5 0,0 0,0 0,0 – 0,5 0,0
Le pain est le premier produit alim

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