Performance des sociétés mahoraises à travers leurs comptes de 2002

Yuyu Chen

Description

En 2002, l’activité des grandes entreprises mahoraises continue de progresser fortement. Elles ont réalisé un chiffre d’affaires de 580 millions d’euros, soit une progression de 12 % en une année. Par ailleurs la valeur ajoutée créée se chiffre à 165 millions d’euros avec un taux de croissance de 10 %. Seuls deux secteurs d’activité, la construction et les services aux particuliers stagnent voire régressent. Les secteurs de l’industrie et de l’énergie, du commerce et des services aux entreprises couplés aux activités immobilières restent les poids lourds de l’économie mahoraise, ils totalisent à eux seuls deux tiers de la valeur ajoutée. Cette année, les grandes entreprises ont peu investi, seulement 26 millions d’euros, soit près de 16 % de la valeur ajoutée. Pourtant elles ont réussi à dégager un important excédent brut d’exploitation : 64 millions d’euros, soit un taux de marge de 39 % en forte progression (+ 4 points). A contrario, la part des charges salariales dans la valeur ajoutée diminue : 56 % soit 92 millions d’euros de salaires. L'amélioration de la productivité se poursuit.

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Extrait

N°20 – avril 2005 – 1,50 euros

En 2002, l’activité des grandes entreprises mahoraises (cf. Pour
comprendre les résultats) continue de progresser fortement. Elles ont Performance
réalisé un chiffre d’affaires de 580 millions d’euros, soit une
progression de 12 % en une année. Par ailleurs la valeur ajoutée créée des sociétés
se chiffre à 165 millions d’euros avec un taux de croissance de 10 %.
Seuls deux secteurs d’activité, la construction et les services aux mahoraises particuliers stagnent voire régressent. Les secteurs de l’industrie et de
l’énergie, du commerce et des services aux entreprises couplés aux à travers activités immobilières restent les poids lourds de l’économie
mahoraise, ils totalisent à eux seuls deux tiers de la valeur ajoutée.
Cette année, les grandes entreprises ont peu investi, seulement leurs
26 millions d’euros, soit près de 16 % de la valeur ajoutée. Pourtant
elles ont réussi à dégager un important excédent brut d’exploitation : comptes de
64 millions d’euros, soit un taux de marge de 39 % en forte
progression (+ 4 points). A contrario, la part des charges salariales 2002 dans la valeur ajoutée diminue : 56 % soit 92 millions d’euros de
salaires. L'amélioration de la productivité se poursuit.


En 2002 à Mayotte, l’activité des Tout comme en 2001, vingt sociétés
grandes entreprises dont le chiffre ont réalisé plus de la moitié du
d’affaires a atteint au moins chiffre d’affaires total ou de la
150 milliers d’euros reste soutenue. valeur ajoutée totale. Institut
La valeur ajoutée créée pour cette National de la
année est estimée à 165 813 k€ à Statistique et des Des secteurs d’activité
prix courant, soit un taux de Etudes très concentrés
croissance de 10,2 % après 10,7 % Economiques
en 2001. Par ailleurs, la valeur Cinq secteurs sur huit ont un taux
ajoutée moyenne annuelle par de croissance de la valeur ajoutée
Antenne de Mayotte entreprise présente en 2001 et 2002 supérieur à 13 %. Certains secteurs
ZI - Kawéni a augmenté encore plus (+ 12,4 %). ne doivent leur progression qu’à une
B.P 1362 Le chiffre d’affaires total dégagé en ou deux entreprises. Cette situation
97 600 MAMOUDZOU
2002 s’élève à 580 millions d’euros. s’explique par la concentration de Tel : [phone]
Fax : [phone]
Web : http://www.insee.fr/mayotte
Email : [e-mail]
Évolutions des taux de croissance

Directeur de la publication : Jean 25%
GAILLARD
Rédacteur en chef : Olivier FROUTÉ 20%
Rédacteur du document : Yuyu CHEN
15%
10%
Impression : INSEE MAYOTTE
Code SAGE : II052084 5%
ISSN : 1291-2786
0%Dépôt légal : décembre 1998
CA VA EBE

© INSEE - 2005 2000 2001 2002
Source : INSEE-Direction des Services Fiscaux l’économie mahoraise et l’étroitesse 2002. A contrario le secteur de la de la valeur ajoutée en 2001 et
de son marché. Les trois secteurs les construction a réalisé à peine la également en 2002 et contribuent à
plus dynamiques ont été : le moitié de la croissance de l’année 7,8 points sur les 10,2 points de
transport, les activités financières et dernière, sa valeur ajoutée a croissance. Suivent le secteur des
le commerce. progressé seulement de 1,4 % en transports et les activités
Le secteur des transports est en 2002 contre 2,9 % en 2001. financières qui totalisent 14,5 % de
forte reprise. Il a réussi à inverser la Cependant ce secteur reste un des la valeur ajoutée totale et ont
tendance observée l’année passée, piliers de l’économie mahoraise contribué chacun à hauteur d’un
en passant d’un taux de croissance puisqu’il a créé quasiment 17 % de point dans la croissance globale
négatif de - 2,6 % en 2001 à un taux la valeur ajoutée en 2002. alors qu’en 2001, ils totalisent à
positif de 13,2 % en 2002. Dans la peine 0,8 point.
même dynamique le taux de Les secteurs de l’agriculture et de Une contribution à la
croissance de la valeur ajoutée la construction ont une croissance très hétérogène
dégagée par le secteur de contribution négligeable, respec-
l’industrie et de l’énergie a plus tivement 0,1 point et 0,3 point. Sept secteurs sur huit ont contribué
que doublé passant de 5,5 % en Seuls les services aux particuliers positivement à la croissance en
2001 à 11,8 % en 2002. ont enregistré une chute importante 2002. Le secteur de l’industrie et
Le secteur du commerce bien dans la contribution à la croissance. de l’énergie, le secteur du
qu’ayant eu le plus haut taux de Ils sont passés d’une contribution commerce et les services aux
croissance a connu un positive de 1,8 points en 2001 à une entreprises plus les activités
ralentissement dans son activité du contribution négative de - 0,1 point immobilières représentent le
point de vue de la valeur ajoutée. en 2002, et totalisent seulement groupe traditionnellement le plus
Son niveau de croissance est passé 6,6 % de de la valeur ajoutée totale. créateur de valeur ajoutée à Mayotte.
de 19,3 % en 2001 à 13,6 % en Ces trois secteurs ont totalisé 66 %
Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée en 2002

E f f e c t i f V A 2 0 0 2 e n R é p a r t i t i o n C o n t r i b u t i o n à C A 2 0 0 2 T a u x d e c r o i s s a n c e
d e l a V A
du p a n e l m i l l i o n s d e l a V A 2 0 0 2 la c r o i s s a n c e
e n m i l l i o n s t a u x d e
e n % d ' e u r o s e n % e n p o i n t
d ' e u r o s c r o i s s a n c e e n % 2 0 0 1 e n % 2 0 0 2 e n %
A g r i c u l t u r e 1 , 8 3 , 3 2 4 , 4 1 , 1 - 1 8 , 8 1 3 , 1 0 , 6 0 , 1
I n d u s t r i e ,
1 3 , 6 1 1 6 , 6 1 2 , 4 3 8 , 8 5 , 5 1 1 , 8 2 3 , 4 2 , 7
E n e r g i e
C o n s t r u c t i o n 1 7 , 7 8 1 , 4 7 , 4 2 7 , 9 2 , 9 1 , 4 1 6 , 8 0 , 3
C o m m e r c e 3 5 , 4 2 4 0 , 2 6 , 3 3 5 , 9 1 9 , 3 1 3 , 6 2 1 , 6 2 , 9
T r a n s p o r t s 6 , 7 3 3 , 3 1 9 , 4 1 2 , 6 - 2 , 6 1 3 , 2 7 , 6 1 , 0
A c t i v i t é s f i n a n c i è r e s 3 , 1 1 4 , 1 1 5 , 8 1 1 , 4 9 , 2 1 6 , 4 6 , 9 1 , 1
S e r v i c e s a u x
1 3 , 8 7 5 , 6 4 9 , 1 3 3 , 7 1 6 , 0 1 3 , 0 2 0 , 3 2 , 6e n t r e p r i s e s p l u s
a c t i v i t é s i m m o b i l i è r e s
S e r v i c e s a u x p a r t i c u l i e r s ,
é d u c a t i o n , s a n t é , 7 , 9 1 9 , 6 - 7 , 6 1 0 , 9 2 7 , 2 - 1 , 8 6 , 6 - 0 , 1
a c t i o n s o c i a l e
B U F * - -- - 6 , 4 - 5 , 1 - 3 , 8 - 0 , 2
T o t a l 1 0 0 5 8 4 , 1 1 2 , 3 1 6 5 , 8 1 0 , 7 1 0 , 2 1 0 0 1 0 , 2
Source : INSEE-Direction des Services Fiscaux
* Cf. Pour comprendre les résultats

FBCF 2002Un investissement direct
faible
40%

En 2002, 242 entreprises sur 404
ont réalisé des investissements
30%
directs. La formation brute de
capital fixe (FBCF : voir
Définitions) représente, au total, 20%
quasiment 26 millions d’euros, soit
15,7 % de la valeur ajoutée totale
10%des grandes sociétés et seulement
14,4 % pour les sociétés non
financières (SNF). A titre de
0%comparaison, le taux d’investis-
Agriculture Industrie, Construction Commerce Transports Activités Services aux Services auxsement des SNF en métropole
Energie financières entreprises particuliers,
s’élève à 18,9 % en 2002. Toutefois plus activités éducation,
immobilières santé, actionune partie des investissements a pu
Effectif dans le panel en % Répartition de la FBCF 2002 en % Taux d'investissement en % sociale
être financée par des dispositifs de
Source : INSEE-Direction des Services Fiscaux défiscalisation avec montages de
sociétés en nom collectif résidant varient entre –10 % pour la est estimé à 37 % contre 33 % en
hors de Mayotte. construction à 222 % pour 2001. Pour comparaison, il est de
l’agriculture. En 2002, le commerce 32 % en métropole pour l’année Le groupe formé par les secteurs de
a contribué à lui seul à hauteur de 2002 et il varie rarement de plus l’industrie et de l’énergie, ceux de la
9,8 points à la croissance de l’EBE. d’un poi