Premier bilan économique et social 2002 en Haute-Normandie : Une année tributaire de l environnement international
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En France, l'année 2002 a débuté par un frémissement venu des Etats-Unis qui laissait espérer une reprise pour la fin du printemps. Malheureusement, la croissance américaine s'est infléchie et les chefs d'entreprises français se sont montrés prudents en remettant à plus tard restockage et investissement. En revanche, la consommation des ménages a constitué le facteur moteur de la croissance. Les ménages ont profité d'une part d'une augmentation sensible de revenus et de prestations sociales, d'autre part d'un reflux de l'inflation depuis mai 2002 et de baisses d'impôts au 2è semestre.

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Langue Français

Extrait

N° 23 - Mars 2003
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
DE GRANDS BOULEVERSEMENTS ANALYSES CONJONCTURELLES
De la fin de la seconde guerre mondiale à la
fin du siècle, l’économie de la France et de ses
PREMIER BILAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2002 EN HAUTE-NORMANDIErégions a considérablement changé. Ainsi, en
Haute-Normandie, le secteur primaire a perdu
Une année tributaireenviron 145 000 emplois pendant ce
demi-siècle, tandis que le secteur tertiaire en
de l’environnement internationalgagnait 313 000. Quant au secteur secondaire,
qui en avait gagné 91 000 de 1946 à 1975, il
Francis COUVOUTen a reperdu 84 000 de 1975 à maintenant. La
baisse des effectifs dans l’agriculture est un
phénomène bien connu, dû pour l’essentiel à
de formidables gains de productivité.
En France, l’année 2002 a débuté par un frémissement venu des Etats-Unis qui laissait
La croissance du tertiaire ne saurait, non plus,
espérer une reprise pour la fin du printemps. Malheureusement, la croissance américainenous surprendre. En ce qui concerne l’évolu-
s’est infléchie et les chefs d’entreprises français se sont montrés prudents en remettant àtion des effectifs du secteur secondaire (1),
l’analyse est peut-être un peu plus complexe plus tard restockage et investissement. En revanche, la consommation des ménages a
car plusieurs phénomènes s’entrecroisent : constitué le facteur moteur de la croissance. Les ménages ont profité d’une part d’une aug-
développement de certaines activités indus- mentation sensible de revenus et de prestations sociales, d’autre part d’un reflux de l’infla-
trielles, régression voire disparition de quel- tion depuis mai 2002 et de baisses d’impôts au 2e semestre. Ils ont ainsi pu pallier
ques autres ; baisses d’effectifs dues aux pro-
l’inflexion de leurs revenus d’activité consécutive au ralentissement de l’emploi et à la re-
grès de la productivité - plus rapides dans cer-
montée du chômage. La consommation domestique dans l’hexagone devrait rester surtains secteurs que dans d’autres, dans les
l’année 2002 nettement plus dynamique que dans la zone euro (+1,8% contre +0,5%). Degrandes entreprises que dans les petites - ;
délocalisations, restructurations, externalisa- leur côté, les exportations ont bénéficié d’un environnement international plus porteur
tions, etc. qu’en 2001. Ces deux éléments ont donc entraîné le redressement des importations. En
Ainsi peut-on constater une rupture de ten- moyenne annuelle, le PIB devrait augmenter en volume de +1,2% après +1,8% en 2001.
dance dans les années 70-75, particulière-
ment en Seine-Maritime. A la régression
rapide de certaines activités (textile-habille- près avoir marqué une pause en 2001, les créations d’entreprises baissent à
ment, construction navale, bois-papier…) Anouveau en Haute-Normandie en 2002 et tombent en dessous des 4 700, le
viennent s’ajouter les progrès de la producti- chiffre le plus bas des dix dernières années, soit -8% par rapport à 2001. La baisse a
vité et les effets de la restructuration dans
été particulièrement sensible au 1er trimestre avec -18% sur un an puis a ralenti aux
d’autres secteurs, en particulier dans les plus
deux trimestres suivants avant de rebondir en fin d’année. Seuls les hôtels-restaurantsgrands établissements (automobile).
émergent (+1%) ; tous les autres secteurs déclinent. L’industrie hors IAA et la construc-Au final, la «rupture» des années soixante-dix
est ressentie beaucoup plus sévèrement par tion sont les plus pénalisées avec des diminutions de -15%. Le plus inquiétant
la Seine-Maritime que par l’Eure. C’est une concerne le recul des créations nouvelles (-6% après +6% en 2001) qui avaient permis
des raisons pour lesquelles la population de à l’ensemble des créations haut-normandes de se stabiliser en 2001. Reprises et réac-
la s’accroît moins vite que tivations diminuent chacune de 10%. Le phénomène semble plus spécifique à la région
celle de l’Eure pendant ces quarante années,
car, au niveau national, les créations totales sont quasi stables avec des créations nou-
et le solde migratoire de la Seine-Maritime est
velles en légère hausse (+1%). Les créations nouvelles représentent 66% des créa-nettement négatif alors que celui de l’Eure est
tions totales en France contre seulement 60% en Haute-Normandie. La part de lapositif.
région dans l’ensemble des créations nationales passe de 1,9% en 2001 à 1,7% en
Jean LEMATTRE 2002 ; en particulier, celle des nouvelles chute à moins de 1,6% et perd plus
Chef du service des études et de la diffusion d’un dixième de point. Les deux départements sont en recul mais la Seine-Maritime est
plus touchée que l’Eure (-9% contre -5%). Les évolutions sur un an, trimestre par tri-
(1) voir l’article de Martial MAILLARD p. 5
mestre, sont comparables. Cependant, les structures sont différentes : la Seine-Mari-
time attire davantage services et commerces tandis que construction et industrie sont
relativement plus nombreuses dans l’Eure. Dans l’ensemble, les services et commer-
ces totalisent plus de 78% des créations en Haute-Normandie comme en France.
Selon les statistiques (CVS) provisoires de l’UNEDIC, après une forte contraction
S O MM A IRE en 2001, la croissance de l’emploi salarié en Haute-Normandie dans les secteurs mar-
chands non agricoles a fini par se stabiliser sur un rythme légèrement positif en glisse-
ment annuel. La progression serait ainsi réduite à +0,7% en septembre 2002, au mêmeANALYSES CONJONCTURELLES
niveau qu’en fin 2001. Les pertes dans l’industrie (-1,8%) seraient compensées parPREMIER BILAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL 2002
EN HAUTE-NORMANDIE une hausse de +2% dans les services et, dans une moindre mesure, par la construc-
Une année tributaire de l’environnement
tion (+0,7%). Le mérite en reviendrait principalement à la Seine-Maritime qui enregistreinternational . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
une très faible accélération (+0,9%) en septembre 2002. Dans l’Eure (+0,5%), le dyna-
EMPLOI misme des services et de la construction compenseraient le recul assez net de
QUARANTE ANS D’EMPLOI INDUSTRIEL
l’industrie.EN HAUTE-NORMANDIE
Un recul marqué depuis 1974 . . . . . . . . . . . . . . . 5 Après être remonté début 2001, le chômage (au sens du BIT, données CVS) enANALYSES CONJONCTURELLES
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ EN HAUTE-NORMANDIE de production en général sont restées atones tout au long de
l’année.106
Dans les biens intermédiaires, secteur prépondérant de l’in-
France
dustrie haut-normande, l’activité décline sensiblement au 2eSeine-Maritime
semestre et le recul des effectifs s’accélère. Les carnets de
104
commandes sont dégarnis depuis l’été 2001 et la demande
étrangère fait défaut depuis longtemps déjà. La chimie, en parti-
Haute-Normandie
Eure culier, n’est pas épargnée et connaît un ralentissement en fin
102
d’année, toutefois moins sévère qu’au second semestre 2001.
L’automobile échappe en partie à la morosité ambiante.
L’activité a été soutenue en 2002, sauf peut-être au 3e tri-
100 mestre. La demande étrangère fait preuve de dynamisme, no-
mars juin sept. déc. mars juin sept. déc. mars juin sept.
2000 2001 2002 tamment en fin d’année. Néanmoins, la tendance des effectifs
est orientée à la baisse.Source : UNEDIC (hors agriculture et services non marchands) Unité : base 100 au 31 mars 2000
Haute-Normandie est resté à peu près stable (à 10%) entre dé-
cembre 2001 et décembre 2002 alors qu’il progressait de +0,3 TENDANCES PASSÉE ET PRÉVUE DE L’ACTIVITÉ DANS L’INDUSTRIE
EN HAUTE-NORMANDIEpoint pour s’établir à 9,1% pendant la même période au niveau
national. La Haute-Normandie se place ainsi dans la première 60
moitié des régions françaises en termes d’évolution et en 5e po-
sition en termes de taux. Au cours de la période précédente, les
40
Tendance passéeévolutions des deux départements sont sensiblement différen-
tes : à la hausse dans l’Eure (+0,5 point), stable en Seine-Mari-
20time. En revanche, le taux de chômage dans l’Eure reste
nettement inférieur à

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