Une croissance riche en emplois
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Depuis trois ans, la richesse créée chaque année en France progresse à un rythme voisin de trois pour cent. En 2000, la croissance du PIB (produit intérieur brut) atteint 3,1 %, après 2,9 % en 1999 et 3,4 % en 1998.

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Langue Français

Extrait

CONTEXTE ÉCONOMIQUE
Une croissance riche en emplois
tembre 2000. Mais l’économie des coûts de leurs consommationsDepuis trois ans,
française est devenue moins dé- intermédiaires.la richesse créée
pendante de l’énergie pétrolière, et
chaque année
l’assouplissement du lien entre prix L’investissement des ménages,
en France progresse et salaires a réduit les risques de pour sa part, est dopé par une pro-
à un rythme voisin diffusion de la hausse des cours du gression exceptionnellement ra-
brut à l’ensemble des prix. L’impact pide des travaux de gros entretien.de trois pour cent.
du choc pétrolier sur l’inflation est Pour partie destinés à réparer lesEn 2000, la croissance du PIB
donc finalement limité. Malgré un dégâts causés par les tempêtes de
(produit intérieur brut)
pic à l’automne, l’indice des prix à décembre 1999, ces travaux sont
atteint 3,1 %, après 2,9 % la consommation n’augmente que aussi stimulés par l’abaissement à
en 1999 et 3,4 % en 1998 . de 1,7 % en 2000, en moyenne an- 5,5 % du taux de TVA entré en vi-
nuelle. Parmi les composantes de gueur en septembre 1999. Au total,
la demande intérieure, seule la l’investissement en logement des
consommation des ménages ac- ménages s’accroît encore de 4,5 %
a reprise de l’activité s’est cuse un léger ralentissement ; il est en 2000, après 7,6 % en 1999.Lconsolidée pendant toute imputable aux achats de produits
l’année 1999 et, au seuil de l’an pétroliers, d’automobiles et de pro- La vigueur de l’emploi
2000, la croissance atteint 4 % duits alimentaires au centre du cercle vertueux
en rythme annualisé. Mais l’hori-
zon conjoncturel s’assombrit. La Le dynamisme de l’emploi dé-L’investissement, puissant
hausse des cours du pétrole per- coule directement de celui de l’acti-moteur de la croissance
siste et la menace d’un choc pétro- vité. En 2000, la progression de
L’investissement dynamise lalier va planer sur l’année 2000. De l’emploi atteint un niveau histori-
plus, l’économie française atteint croissance en 2000. Son taux quement élevé, avec 580 000 pos-
les limites de ses capacités de d'évolution atteint 6,1 %, en volume tes créés. Au total, 500 000 postes
production et l’on peut craindre et en moyenne annuelle, soit à peu sont créés dans le secteur concur-
que "l’atterrissage" de l’économie près autant qu’en 1999. Il contribue rentiel. Comme en 1999, le secteur
américaine, maintes fois annoncé, pour 1,2 point à la croissance. Bé- tertiaire est à l’origine de la ma-
se précise. Devant ces menaces néficiant d’une situation financière jeure partie de ces nouveaux em-
qui s’intensifient jusqu’à la fin de favorable, les entreprises poursui- plois, mais les contributions de l’in-
l’été 2000, le rythme de crois- vent leur effort d’investissement. La dustrie (70 000 postes) et de la
sance chute de moitié. Mais ce ra- vigueur de la demande, tant inté- construction (60 000 postes) sont
lentissement fait place à un rieure qu’étrangère, les amène à la également très élevées.
vigoureux rebond en fin d’année, limite de leurs capacités de produc-
lorsque les cours du brut s’assa- tion et les incite à moderniser ou ac- À croissance égale, l’économie
gissent. croître leur appareil productif. Elles française crée davantage de pos-
investissent notamment dans la tes que ses voisins européens : les
construction et dans le domaine effets de la réduction du temps deUn choc pétrolier atténué
des nouvelles technologies de l’in- travail se font sentir.
Après 1999, l’année 2000 a été formation. Cet effort d’investisse-
marquée par de fortes fluctuations ment s’est révélé compatible avec Dans ce contexte, la décrue du
des prix du pétrole. Les cours du la situation financière des entrepri- chômage s’accélère et, en fin
brut passent de 10 $ le baril en fé- ses. Elles ont en effet maintenu leur d’année, le taux de chômage s’éta-
vrier 1999 à 33 $ le baril en sep- taux de marge, malgré la hausse blit à 9,2 %. La baisse est de 1,4
6
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 2 · L'année économique et sociale 2000 · juillet 2001CONTEXTE ÉCONOMIQUE
point en un an. Si toutes les tran- sent de 14,4 % en francs courants.
Signaux moins bien orientés
ches d’âges profitent du recul, les Mais, surtout, l’année 2000 est
début 2001
plus jeunes en sont les premiers marquée par le bond des importa-
bénéficiaires : le taux de chômage tions, de 20 %. Le dynamisme de la À la fin du premier semestre 2001, l’environne-
des moins de 25 ans diminue de demande intérieure ne constitue ment international est moins bien orienté.L’éco-
nomie américaine vit au ralenti, sans signe de re-2,6 points en 2000. pourtant pas une explication suffi-
dressement rapide, et l’activité décélère dans lessante ; il est probable que la produc-
pays asiatiques.
tion étrangère s’est en partie subs-Forte accélération
tituée à la production nationale, Dans la zone euro, la croissance a encore baissédu revenu des ménages
bridée par des tensions sur l’offre et se situerait au cours de l’année sur des ryth-
mes annualisésdel’ordre de 1,5 %. Face au ra-La progression de l’emploi se ré- productive. Le renchérissement du
lentissement mondial et à la réduction consécu-percute sur la masse salariale pétrole a aussi pesé sur les impor-
tive de la demande des entreprises, la consom-
versée par les entreprises qui aug- tations et explique que, après plu- mation des ménages n’a pas apporté en début
mente de 5,8 % après 4,6 % en sieurs années, le solde extérieur re- d’année - sauf en France - le soutien attendu no-
1999. Près de 60 % de cette aug- devienne déficitaire. tamment des mesures d’allégements d’impôts
prises dans plusieurs pays.mentation est imputable à la crois-
sance des effectifs. Le reste est dû Le déficit public En France, la réaction de l’économie au ralentis-
à la croissance du salaire par tête : ramené à 1,3 % du PIB sement international a été plus rapide et plus
+ 2,4 % après 2,1 % un an plus tôt. brutale que prévu. Les entreprises ont réduit
Cette hausse a été modérée, grâce L’amélioration de la situation éco- leurs achats à l’étranger, restreint leurs projets
d’investissement et puisé dans leurs stocks. Lesaux accords relatifs à l’aménage- nomique se répercute sur les
importations ont reculé de 1,7 %, alors qu’ellesment et à la réduction du temps comptes publics. Malgré d’impor-
avaient augmenté d’environ 4 % par trimestre ende travail (ARTT) qui limitent la tants allégements fiscaux, le dyna-
2000. L’investissement des entreprises a pro-
progression des rémunérations in- misme des recettes, liéà celui de gressé sur un rythme annuel d’à peine 2 %,
dividuelles. l’activité,ramène le déficit public à contre près de 12 % au second semestre de
2000. Au total, la croissance a fléchi. L’industrie1,3 % du PIB.
manufacturière passe à un rythme annuel deLes divers allégements fiscaux
2 %, contre près de 5 % au second semestre demis en place en 2000 ont un impact Le taux de prélèvements obliga-
2000.
positif sur le revenu des ménages, toires recule de 0,4 point pour
également soutenu par une vive s’établir à 45,2 %. Le poids de la Néanmoins, la France se différencie de ses voi-
augmentation des revenus finan- sins européens par un dynamisme plus affirmé dedette diminue de 0,9 point pour
la demande des ménages. Les conditions sontciers. Les gains de pouvoir d’achat s’établir à 57,6 %. La réduction du
réunies pour que la consommation progresse en-atteignent 3,1 %, après2,5%en besoin de financement des admi-
core sensiblement au second semestre. Hausse
1999, bien qu’ils soient quelque nistrations publiques est due sur- un peu plus rapide des salaires, allégements d’im-
peu réduits par le rebond de l’infla- tout aux comptes sociaux excé- pôts et tassement progressif de l’inflation (1,8 %
tion. dentaires grâce à de fortes ren- en décembre) garantiraient l’accro

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