Agriculture : Une bonne année 2011
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L’année 2011 est marquée par la création du bassin laitier Grand Ouest, la suspension des cotations des gros bovins pendant un mois, une crise nationale concombre-tomate et une météo contrariante. La situation se révèle très satisfaisante pour le secteur laitier et plutôt favorable pour les porcs et les gros bovins, mais le prix de l’aliment est au plus haut. La conjoncture légumière apparaît morose. Création du bassin laitier Grand Ouest Un décret paru en mars 2011 au Journal Officiel instaure la création de 9 bassins laitiers en France, dont le bassin Grand Ouest, qui comprend les départements de Bretagne et des Pays de la Loire, hors Vendée. Les comités de bassins ainsi créés, nouvelles instances de concertation entre partenaires de la filière laitière et pouvoirs publics, traitent des questions sur la production du lait, la gestion des quotas… Depuis le 1er avril 2011, les industriels laitiers ont l’obligation de proposer un contrat aux producteurs. Certaines entreprises préfèrent attendre le décret sur la reconnaissance des organisations de producteurs (OP), avant de négocier collectivement et non plus individuellement avec l’éleveur, les conditions de livraison du lait. Les OP devront permettre aux producteurs laitiers, regroupés en organisation collective, de négocier prix et volumes face aux entreprises, sans pour autant enfreindre le droit de la concurrence européen.

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Langue Français

Extrait

SYNTHÈSES SECTORIELLES
Agriculture
Une bonne année 2011
L’année 2011 est marquée par la création du bassin laitier Grand Ouest,
la suspension des cotations des gros bovins pendant un mois, une crise nationale
concombre-tomate et une météo contrariante. La situation se révèle très satisfaisante
pour le secteur laitier et plutôt favorable pour les porcs et les gros bovins,
mais le prix de l’aliment est au plus haut. La conjoncture légumière apparaît morose.
Très bonne conjoncture laitière Puis l’été pluvieux qui suit est propice à la re- Au marché au cadran de Plérin, le prix de
pousse de l’herbe. Ce constat, allié à une base du porc charcutier s’établit, en
Depuis le printemps 2010, le secteur laitier plus grande utilisation de concentré, permet moyenne annuelle, à 1,31 €/kg. Il gagne
profite d’une conjoncture favorable, avec un aux éleveurs d’accélérer leur production, 14 % sur le prix de l’an passé, et 11 % sur la
prix du lait chaque mois supérieur à celui dans un contexte de prix du lait et de de- moyenne quinquennale. En janvier, la dyna-
d’un an plus tôt, et des volumes produits en mande très favorables. A l’automne, la crois- mique du marché français et européen est
hausse. sance de la collecte ralentit, certains cassée par l’effondrement des prix en Alle-
éleveurs ayant vraisemblablement choisi de magne (alerte sanitaire à la dioxine). La
Sur l’année 2011, le prix du lait payé aux freiner leur production afin de ne pas risquer Commission européenne met en place des
producteurs bretons atteint en moyenne un dépassement des quotas. Depuis début mesures de stockage privé, aboutissant à
340 €/1000 l, soit + 8,5 % sur 2010 et décembre, les producteurs sont autorisés, une reprise des cours européens en février.
+ 12 % sur la moyenne 2006-2010. L’aug- pour la fin de campagne, à dépasser de 2 % En mars, malgré un manque de compétitivité
mentation des prix industriels (beurre et les quotas, sans pénalité.
poudre de lait), entamée en octobre 2009,
continue d’être répercutée sur le prix du lait, Création du bassin laitier
avec environ six mois de décalage. Au der- Du mieux en fin d’année Grand Ouest
nier trimestre 2011, l’avance du prix du lait pour le porc
sur celui des années précédentes s’atténue. Un décret paru en mars 2011 au Journal
En 2011, le volume de porcs charcutiers Officiel instaure la création de 9 bassins
Les quantités de lait livrées par les produc- abattus en Bretagne s’élève à 1,125 million laitiers en France, dont le bassin Grand
teurs bretons en 2011 progressent de 5,3 % de tonnes pour 14 millions de têtes. Il se sta- Ouest, qui comprend les départements de
Bretagne et des Pays de la Loire, horssur 2010 et de 7,8 % sur 2006-2010. Au prin- bilise au niveau de 2010 et dépasse un peu
Vendée. Les comités de bassins ainsitemps 2011, la hausse de la collecte de lait la moyenne quinquennale.
créés, nouvelles instances de concertationest cependant ralentie par la sécheresse.
entre partenaires de la filière laitière et
pouvoirs publics, traitent des questions
Prix et livraisons de lait en Bretagne (Indice 100 en 2005) sur la production du lait, la gestion des
130 quotas…
Prix moyens à la production erDepuis le 1 avril 2011, les industriels lai-
Livraisons tiers ont l’obligation de proposer un120
contrat aux producteurs. Certaines entre-
prises préfèrent attendre le décret sur la
reconnaissance des organisations de pro-
110
ducteurs (OP), avant de négocier
collectivement et non plus individuelle-
ment avec l’éleveur, les conditions de
100 livraison du lait. Les OP devront per-
mettre aux producteurs laitiers, regroupés
en organisation collective, de négocier
prix et volumes face aux entreprises, sans90
pour autant enfreindre le droit de la
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
concurrence européen.
Source : Agreste - DRAAF Bretagne - Enquête mensuelle auprès des laiteriesSYNTHÈSES SECTORIELLES
Agriculture
Prix des produits animaux (variations annuelles en %)à l’export, le marché est stable grâce à une
bonne fluidité intérieure. L’écoulement régio-
Porc charcutiernal est favorisé par la signature d’un accord
2010
interprofessionnel national confortant le logo
2011
Poulet standardVPF (Viande de Porc Française). Après une
embellie en avril, liée à une excellente fluidité
du marché intérieur, le cours baisse progres- Lait
sivement en mai, en raison d’un afflux d’offre
européenne (accentué par les sorties de Vache de réforme
stockage privé) et d’une demande euro-
péenne insuffisante. En juin, la consomma- Veau
tion est limitée par une météo maussade et
les 2 jours fériés réduisent l’activité d’abat- Œuf de consommation
(France)tage et reportent toute éventuelle reprise. A
partir de septembre, l’évolution habituelle-
- 25 -15 -5015 5 25ment à la baisse des cours est inversée. Une
Source : Agreste - Office de l’élevage - Marché au cadran de Plérindemande très soutenue des pays tiers en-
traîne une progression des cours. Le maxi- Prix du porc au cadran de Plérin (en €/kg)
mum de l’année est enregistré début 1,50
novembre (1,45 €/kg). Cependant, en raison
1,40de hausses plus modérées dans les autres
bassins européens, de difficultés de
1,30valorisation des pièces sur le marché
intérieur et d’un arrêt des exportations
1,20
mi-décembre, la courbe des cours repart à la
baisse en fin d’année. 1,10
Les exportations françaises de viande por- 1,00
cine sont en hausse de 2,1 % par rapport à Série brute
2010. Elles diminuent vers l’Union euro- 0,90
Moyenne mobile sur 12 mois
péenne alors qu’elles augmentent vers les
0,80pays tiers, notamment l’Asie du Nord.
2008 2009 2010 2011
Le coût des aliments pour porcins se révèle
Source : Marché au cadran de Plérin
le plus élevé de la décennie. Estimé par l’IFIP
Cours des bovins (en € / kg)
(Institut de la Filière Porcine), le prix des ali-
7,50
ments dépasse de 35 % celui de 2010. En
Vache P *
août 2010, il avait entamé son envolée, suite
Jeune bovin R *6,50à la flambée du prix des céréales. Ce coût est
Veau de boucherie O*cependant en légère baisse depuis juin
5,502011, en lien avec la diminution du prix des
céréales.
4,50
Au final, sur l’année, l’évolution du prix du
porc, + 0,16 €/kg, est dépassée par celle du 3,50
coût de l’aliment : environ + 0,25 €/kg de car-
casse. Au dernier trimestre cependant, l’é- 2,50
cart s’inverse, permettant aux producteurs
de gagner en rentabilité. 1,50
2008 2009 2010 2011
Volume et prix en hausse * Catégorie selon la grille communautaire de classement des carcasses de bovins (6 classes de conformation : S, E, U, O,RetP).
Exemple : la vache Pest la vache de réforme.pour le poulet Source : Office de l’élevage
Pour la deuxième année consécutive, le vo- ment vers l’Arabie Saoudite, l’UE, la Chine, volution de la consommation en France est,
lume de poulets abattus en Bretagne, dé- la Russie. La consommation de poulet en comme en 2010, légèrement positive.
passe le niveau de 2005, situé avant la crise France est également en hausse (+ 3,3 %
de la grippe aviaire. Les abattages sont su- Le coût des aliments pour volailles atteintsur un an), en particulier au dernier trimestre.
périeurs de 7,8 %, en poids, à ceux de 2010, son plus haut niveau depuis 2005. Selon l’in-
et progressent de 18 % sur 2006-2010. Les En 2011, les abattages de dindes poursui- dice des prix d’achat des moyens de produc-
exportations françaises de viande de poulet, vent leur recul : – 1,3 % en poids sur 2010 et tion agricole (IPAMPA), le coût moyen
provenant en grande partie de Bretagne, – 12,7 % sur 2006-2010. Les exportations annuel excède de 17 % celui de 2010, ainsi
augmentent fortement (+ 11,5 %), notam- françaises diminuent (– 5 % sur un an). L’é- que la moyenne quinquennale. Le coûtSYNTHÈSES SECTORIELLES
Agriculture
Coûts des aliments en Bretagne, selon l’IPAMPA (Indice 100 en 2005) teindre 0,42 €/tête, stade production. Au pre-
160 mier trimestre, l’offre est précoce et
Aliments pour porcins abondante, le marché dynamique et fluide,
150 Aliments pour volailles avec

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