Année économique et sociale 2004 en Martinique
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Agriculture 'année 2004 restera marquée réduire le coût des intrants et duLpar des conditions climati- fret. Pour l'année 2004, le prix ques très défavorables pour l'agri- moyen du wagon départ aug- culture martiniquaise. Le niveau mente de 6,1 %. Plusieurs élé- record des précipitations a dure- ments combinés entre eux ont ment pénalisé une agriculture permis cette amélioration : d'une déjà fragilisée par la sécheresse part, une restructuration du sec- de 2003. En mai, la pluviométrie teur qui permet aux profession- mensuelle de 337 millimètres en- nels de mieux se positionner sur registrée au Lamentin a été six le marché. D'autre part, une fois supérieure à celle de mai concurrence affaiblie, elle aussi, 2003, engendrant de nombreuses par des problèmes climatiques ou inondations et des pertes de cul- politiques et enfin une demande tures. Ainsi, pour la canne à européenne soutenue pour la ba- sucre, l'année fut catastrophique nane, et ce notamment grâce à pour la deuxième fois consécu- l'élargissement à 25 pays de tive. Les terres détrempées n'ont l’Union Européenne. pas toujours permis l'accès des machines aux parcelles et c'est Toutefois, l'entrée de dix nou- ainsi plus de 35 000 tonnes de veaux états membres dans cannes qui seraient restées sur l'Union Européenne a renforcé la pied.

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Agriculture
'année 2004 restera marquée réduire le coût des intrants et duLpar des conditions climati- fret. Pour l'année 2004, le prix
ques très défavorables pour l'agri- moyen du wagon départ aug-
culture martiniquaise. Le niveau mente de 6,1 %. Plusieurs élé-
record des précipitations a dure- ments combinés entre eux ont
ment pénalisé une agriculture permis cette amélioration : d'une
déjà fragilisée par la sécheresse part, une restructuration du sec-
de 2003. En mai, la pluviométrie teur qui permet aux profession-
mensuelle de 337 millimètres en- nels de mieux se positionner sur
registrée au Lamentin a été six le marché. D'autre part, une
fois supérieure à celle de mai concurrence affaiblie, elle aussi,
2003, engendrant de nombreuses par des problèmes climatiques ou
inondations et des pertes de cul- politiques et enfin une demande
tures. Ainsi, pour la canne à européenne soutenue pour la ba-
sucre, l'année fut catastrophique nane, et ce notamment grâce à
pour la deuxième fois consécu- l'élargissement à 25 pays de
tive. Les terres détrempées n'ont l’Union Européenne.
pas toujours permis l'accès des
machines aux parcelles et c'est Toutefois, l'entrée de dix nou-
ainsi plus de 35 000 tonnes de veaux états membres dans
cannes qui seraient restées sur l'Union Européenne a renforcé la
pied. prépondérance de l'origine " dol-
lar " sur le marché communau-
2004 a été une année de fortes taire: 65,5 % Amérique Latine,
turbulences pour le secteur de la 17,5 % pour la zone ACP et 17 %
banane. Face à ces difficultés, un Union européenne. Pour les prix
nouveau groupement appelé proposés aux producteurs, la ten-
BANAMART, issu de la fusion du dance 2004 s'améliore sur la fin
SICABAM et du GIPAM, s'est mis de l'année.
en place avec l'objectif de re-
grouper leur force de vente et de
Baisse des exportations, mais hausse des prix
En 15 ans, le constat est sans
équivoque : les 1 471 exploita-Exportations de bananes de Martinique
tions de moins de 3 hectares deEn tonne, euro et %
Évolution 1989 ne sont plus que 419 enBanane d'exportation 2003 2004
2004 / 2003
2003. Leur nombre a été divisé
Total exportation (tonnes nettes) 255 949 251 695 -1,66
par 3,5. C'est un véritable effon-
Prix moyen wagon départ (€/Kg) 0,49 0,52 6,12
drement qui démontre la forte
concentration de ce secteur. Les
17Agriculture
petites exploitations de moins de de banane en 2003, représentent (agricole et industriel) est restée
3 hectares représentaient 73 % du 35,2 % de l'ensemble et couvrent stable par rapport à 2003
nombre total d'exploitations et 75,7 % de la SAU, ce qui souligne (+0,4 %) qui était déjà une mau-
(1)
15 % delaSAU en 1989 contre la forte concentration qui est en vaise année (-12 % par rapport à
46 % et 5,7 % de la SAU en 2003. cours de réalisation. En 15 ans, la 2002). Par contre, on assiste à une
En 2004, la tendance se poursuit. surface moyenne d'une exploita- forte hausse des exportations
Il y a encore de nombreuses dis- tion de banane a plus que doublé (+29 %) alors que la commerciali-
paritions d'exploitations de petite puisqu'elle est passée de 4,1 hec- sation locale est restée
taille. Mais ce phénomène s'étend tares en 1989 à 9,5 hectares en stationnaire. Une seule explica-
aux exploitations de 3 à 1 hecta- 2003. tion : la Martinique a su vendre
res : 85 ont disparu en cinq ans une partie de ses stocks de rhum,
soit une baisse de 21,1 %. La part ce qui correspond à un nouvel en-
des surfaces cultivées par cette gouement pour les rhums vieux.
catégorie se réduit aussi puis-
qu'elle passe de 22 % en 1989 à
18,6 % en 2003. Le rendement moyen qui était
À l'inverse, le nombre d'exploita- descendu à 57 t/ha en 2003 est re-
tions ayant entre 10 et 50 hectares monté à 62 t/ha en 2004 grâce à la Pour les ananas, le secteur tra-
progresse. Elles représentent dé- pluviométrie mais en contre- verse là aussi une grave crise liée
sormais 14,3 % des exploitations partie, la richesse en saccharose aux difficultés financières de la
contre 4,9 % en 1989. En terme était très faible. Le coefficient de principale coopérative. Il s'en est
de surface, elles exploitent paiement (CP) qui lui est forte- suivi d’importants problèmes de
36,3 % de la SAU contre 29,1 %. ment corrélé, n'était que de 7,44 trésorerie, chez de nombreux
Si la part des grandes exploita- alors qu'en 2003, année de sé- planteurs et particulièrement les
tions de 50 hectares et plus varie cheresse et donc exceptionnelle plus petits, qui ont abandonné la
peu sur cette période, en re- pour la richesse de la canne, ce production d'ananas. Depuis
vanche, leur taille s'est encore taux était de 9,47. Le prix payé au 2000, les surfaces cultivées sont
agrandie : de 34 % de la SAU to- producteur par l'usine sucrière est en baisse continue. L'enquête sur
tale en 1989 elles en exploitent fixé à 59,76€ par tonne de canne les structures des exploitations
39,4 % en 2003. Au final, les ex- livréesi leCPest à8. agricoles réalisée par la DAF de
ploitations de plus de 10 hectares La production totale de rhum Martinique en 2003 indique une
Baisse de la sucrière
Évolution 2003, 2004
En tonne, euro, HAP et %
Évolution
2003 2004
2003/2004
Canne à sucre
Cannes manipulées usine (tonne) 76 462 92 064 20,40 m distilleries (tonne) 109 911 130 635 18,85
Prix payé aux planteurs – Usine 70,7 56,7 -19,86
Prix payé aux planteurs – Distillerie 69,5 61,7 -11,23
Rhum (HAP)
Production 80 731 81 091 0,44
Exportation 44 678 57 616 28,96
Commercialisation locale 15 588 16 158 3,66
Sucre (tonne)
Production 5 181 4 119 -20,50
Commercialisation locale 4 015 3 912 -2,57
18Agriculture
surface de 416 ha cultivée en ana- fichent une hausse de 28,2 % du
nas, mais en 2004, elle n'est plus tonnage abattu en 2004. Ils sont
que de 320 ha soit une baisse de restés stables pour les bovins,
23 %. Là encore, des solutions ovins et porcins et ont légèrement
restent à trouver pour sauver ce fléchi pour les porcins. En 2004, la production de l'abat-
secteur qui est une bonne source toir en bovins est sensiblement
de diversification des cultures. identique à celle de 2003. On at-
L'offre d'ananas étant fortement
Demande de viande fraîche soutenue
réduite cette année, les prix se
sont nettement appréciés en pas-
Production et importation de viande bovine à la Martinique
sant de 540 € la tonne en 2003 à
650 € la tonne en 2004 soit une En tonne, en milliers d’euros et %
Évolutionhausse de plus de 20 %. Bovins 2003 2004
2004/2003
Abattages contrôlés (tonne) 1 198 1 188 -0,84
Les exploitations de melons ont
Importations viandes fraîches
elles aussi subi d'importantes per-
en tonne 1 390 1 455 4,68
tes. Les exportations vers la mé-
en millier d’euros 8 280 9 508 14,83
tropole, habituellement fortes en
Importations totales
période de fin d'année ont été ré-
en tonne 4 376 4 513 3,13duites à néant. Une telle situation
en millier d’euros 17 846 19 523 9,40a créé de nombreux problèmes de
trésorerie pour les maraîchers. Le
constat est le même pour l'en-
Baisse de la viande porcine
semble des productions de fruits
et de légumes où les pertes ont été
Production et importation de viande porcine et de poulet, ovine et caprine
considérables en fin d'année.
Cette pénurie de l'offre de " légu- En tonne, en milliers d’euros et %
Évolutionmes pays ", s'est tout de suite con- 2003 2004
2004/2003
crétisée par une montée des prix.
Porcins
La tomate locale, gravement at-
Abattages contrôlés (tonne) 1 223 1 168 -4,50
teinte dans ses productions en a
Importations viandes fraîches
été l'illustration parfaite. L'en-
en tonne 76 71 -6,45
semble des productions de légu-
en millier d’euros 280 254 -9,29
mes a été touché par ces calami-
Importations totales
tés agricoles qui devant l'ampleur
en tonne 3 712 3 693 -0,51
du phénomène, ont été officiali-
en millier d’euros 7 937 8 164 + 2.86
sées par arrêté préfectoral, don-
Poulets et coqs
nant ainsi aux exploitants concer-
Abattages contrôlés (tonne) 645 827 28,21
nés la possibilité de se faire in-
Importations viandes fraîches
demniser. Après la sécheresse
en tonne 147 119 -20,052003, ce sont les inondations de
en millier d’euros

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