Bilan 2008 - Agriculture
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Les récoltes de blé et de maïs fourrage font le plein Productions La réduction des jachères a surtout profité au maïs dont la sur- face s’accroît de 18 000 ha, établissant un record à 206 500 ha,records... à des coûts records dopé par le maïs destiné à l’ensilage. Les prairies temporaires ne sont pas en reste avec un gain de 4 000 ha. Les éleveurs ont ainsi privilégié les prairies et cultures fourragères afin d’opti-Si les prix ont souvent fait la différence en miser leurs réserves alimentaires.2007, c’est l’abondance des volumes pro- duits qui caractérise l’année agricole 2008. Encouragée également par la flambée des cours du blé lors du Les récoltes atteignent des niveaux records second semestre 2007, la sole de blé tendre gagne 13 000 ha grâce à de bons rendements et à des surfa- pour s’étendre sur une surface inégalée de 211 000 ha contre ces en hausse liées à la remise en culture 198 000 ha en 2007. D’ailleurs, en vingt ans, la région a gagné, des jachères. Revers de la médaille, les prix en moyenne, 2 500 ha de blé tendre chaque année. Grâce à la des céréales chutent. De son côté, le prix du progression des surfaces en orge, les céréales secondaires lait se maintient à un niveau exceptionnel, augmentent quant à elles, de 3 000 ha. avec de surcroît des quantités produites iné- Au total, les deux cultures dominantes bas-normandes que sontdites.

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Langue Français

Extrait

Les récoltes de blé et de maïs fourrage font le plein
Productions
La réduction des jachères a surtout profité au maïs dont la sur-
face s’accroît de 18 000 ha, établissant un record à 206 500 ha,records... à des coûts records dopé par le maïs destiné à l’ensilage. Les prairies temporaires
ne sont pas en reste avec un gain de 4 000 ha. Les éleveurs ont
ainsi privilégié les prairies et cultures fourragères afin d’opti-Si les prix ont souvent fait la différence en
miser leurs réserves alimentaires.2007, c’est l’abondance des volumes pro-
duits qui caractérise l’année agricole 2008. Encouragée également par la flambée des cours du blé lors du
Les récoltes atteignent des niveaux records second semestre 2007, la sole de blé tendre gagne 13 000 ha
grâce à de bons rendements et à des surfa- pour s’étendre sur une surface inégalée de 211 000 ha contre
ces en hausse liées à la remise en culture 198 000 ha en 2007. D’ailleurs, en vingt ans, la région a gagné,
des jachères. Revers de la médaille, les prix en moyenne, 2 500 ha de blé tendre chaque année. Grâce à la
des céréales chutent. De son côté, le prix du progression des surfaces en orge, les céréales secondaires
lait se maintient à un niveau exceptionnel, augmentent quant à elles, de 3 000 ha.
avec de surcroît des quantités produites iné-
Au total, les deux cultures dominantes bas-normandes que sontdites. La viande de taurillon, également
le blé tendre et le maïs recouvrent en 2008 près des deux tiersmieux rémunérée, s’impose de plus en plus
des terres labourables, proportion pratiquement identique dansdans la région au sein de la production de
les trois départements. Mais, si le blé domine largement dans legros bovins. Mais le profit engendré par ces
Calvados et l’Orne, c’est le maïs qui prime dans la Manche.abondantes productions souvent sans précé-
dent, est absorbé par le fort renchérissement
des coûts de production due à la hausse du
prix du pétrole et des aliments pour bétail.
n 2008, les agriculteurs bas-normands ont tiré profit de laEdécision de la Commission européenne de suspendre la
jachère obligatoire instaurée en 1992 dans le cadre de la poli-
tique agricole commune (PAC) pour relancer les cultures cé-
réalières. De ce fait, d’une part, les jachères traditionnelles
agronomiques sont passées de 30 000 hectares en 2007 à seu-
lement 9 000 en 2008, à l’initiative de l’agriculteur. D’autre part,
l’alternative proposée par l’Europe d’utiliser les terres gelées
pour pratiquer des cultures énergétiques ayant disparu, les
surfaces utilisées en industrielles, essentiellement
du colza, se sont réduites de 11 000 hectares entre 2007 et
2008. Si l’on y ajoute une prime européenne d’aide aux cultu- Après deux années moyennes (2005 et 2006) et le mauvais cru
res énergétiques (ACE) minorée fin 2007, et donc moins moti- 2007, les rendements céréaliers retrouvent des couleurs. Le blé
vante, ainsi que le retournement, dans la limite de la affiche un bon résultat de 78 q/ha en moyenne sur la région,
réglementation sur le maintien des pâturages permanents, de soit 17 de mieux qu’en 2007 et 4 sur la décennale. La
quelques prairies naturelles pour une mise en culture, ce sont récolte 2008 de blé atteint un volume record à 1,65 million de
ainsi près de 40 000 hectares qui ont pu être réutilisés à des tonnes, pour une hausse de 36 % par rapport à 2007, soit
fins de production agricole alimentaire. beaucoup mieux qu’au niveau national (+ 20 %).
RENDEMENTS (EN QUINTAUX/HA) DES PRINCIPALES CULTURES EN 2008
Millésime exceptionnel pour les cultures, sauf en maïs
Basse-Normandie Calvados Manche Orne
Écart Écart Écart Écart
Écart Écart Écart Écart
2008 moyen 2008 moyen 2008 moyen 2008 moyen
2007 2007 2007 2007
10 ans 10 ans 10 ans 10 ans
Blé d'hiver 78 17 4 84 19 6 72 19 3 75 14 4
Orge d'hiver 75 14 8 77 14 7 61 81 77 16 11
Avoine d'hiver 65 12 8 71 611 55 15 10 64 13 6
Colza d'hiver 37 85 37 95 33 85 37 75
Pois 51 21 6 52 19 5 40 14 2 50 25 8
Betterave sucrière 891 89 141 894 87 138 - -- 870 95 152
Maïs grain 86 02 89 76 88 41 82 - 11 0
Maïs fourrage (matière sèche) 131 8- 3 125 - 3 - 8 134 13 - 4 131 10 5
Source : AGRESTE, Statistique Agricole Annuelle
22 Insee Basse-Normandie - Bilan 2008de la période de tarissement, distribution de plus de complé-
ments alimentaires concentrés. La hausse exceptionnelle du
prix du lait à la production s’est enclenchée fin 2007. Au cours
du premier trimestre 2008, il s’est vendu 35 % au dessus du prix af-
fiché au cours du même trimestre de l’année précédente, attei-
gnant ainsi son niveau maximal de l’année à 410 euros/1000 litres.
Ensuite, en raison de la dégradation progressive des prix des
produits laitiers industriels (beurre et poudre de lait), l’intensité
des évolutions mensuelles se rétracte : 24 % de mieux qu’en
2007 au second trimestre, puis + 15 % au troisième. L’année
s’est même terminée avec un prix du lait inférieur de 8 % au
dernier trimestre 2007. Au final sur l’année, le prix moyen est
15 % supérieur à celui de 2007, à 365 euros/1000 litres contre
315 en moyenne quinquennale.
Toutes les autres cultures affichent des rendements égale-
Érosion du troupeau laitier en fin d’année,ment bien meilleurs qu’en 2007 avec des records pour les va-
stabilité pour l’allaitantriétés d’hiver en orge et en avoine, en triticale ainsi qu’en
betterave. En revanche, la production d’herbe est largement Comme au niveau national, le cheptel bovin bas-normand au
déficitaire, minorée par le manque de reprise de la végétation
31 décembre est pratiquement stable à 1 672 000 têtes (8,5 % du
en fin de printemps, déficit pluviométrique oblige !
cheptel français), ne concédant qu’un millier de têtes. Le trou-
peau de la Manche, qui en regroupe 46 %, s’accroît de 6 000 têtesSi les principales cultures ont largement progressé, certaines,
tandis que le Calvados en perd 4 000 et l’Orne 3 000.de moindre importance, ont été amputées. En premier lieu, les
surfaces de colza qui perdent près de 10 000 ha après trois an-
Le troupeau de vaches laitières, pour plus de la moitié man-
nées de forte augmentation, malgré un gain de 5 000 ha en colza
chois, s’est réduit dans toute la région. Les effectifs conser-
alimentaire. Suit le pois protéagineux dont la surface a été di-
vés pour maintenir un niveau de production laitière optimum
visée par neuf en quinze ans. Malgré un léger sursaut de la fé-
lors du premier semestre ont été ensuite progressivement ré-
verole, la sole totale de protéagineux n’occupe plus que 7 000 ha.
formés, surtout en fin d’année. La Basse-Normandie perd ain-
Enfin, le lin, pénalisé par des stocks encore pléthoriques des ré-
si 4 300 laitières pour atteindre un troupeau de 460 100 têtes.
coltes précédentes, perd un millier d’hectares.
Les effectifs de vaches allaitantes, en hausse constante de
2002 à 2007, marquent le pas en 2008 à 166 600 têtes. Le trou-Forte réactivité des producteurs laitiers grâce à un
peau progresse cependant dans la Manche, compensant latroupeau en sureffectif une bonne partie de l’année
légère érosion chez ses voisins. Le cheptel laitier devrait en-
Dynamisée par une conjoncture exceptionnelle (autorisation de core chuter en 2009 compte tenu de la baisse du nombre de
dépassement de quota pour que la France rattrape son retard),
les livraisons laitières bas-normandes à l’industrie atteignent
des quantités inédites, les plus élevées de la décennie avec
2,6 milliards de litres. Le gain annuel s’élève à + 5 % à la faveur
Le cheptel est caractérisé par son effectif
d’un premier trimestre en fanfare qui bondit de + 15 % et un au 31 décembre.
second à + 6 %. La production s’est fortement ralentie ensuite Les productions animales portent ici sur
avec une petite hausse de 2 % au cours du troisième trimestre l’année civile.
et une baisse de 5 % sur le dernier, retrouvant des volumes Les productions végétales, dont les récoltes sont discontinues
et limitées à une partie de l’année (l

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