En 2008, la consommation des ménages sinfléchit mais résiste
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En 2008, la dépense de consommation des ménages ralentit significativement, mais résiste : + 1,0 % en volume, après + 2,4 % en 2007. La hausse des prix est plus soutenue (+ 2,8 % après + 2,1 %) sous l’effet de la forte progression des prix des produits alimentaires et de l’énergie. Le pouvoir d’achat du revenu s’accroît dans ces conditions moins vite qu’en 2007, ce qui tend à pénaliser la consommation. Pour préserver leurs dépenses de consommation, les ménages réduisent légèrement leur taux d’épargne. Le ralentissement affecte la plupart des biens et services, y compris dans les secteurs liés aux technologies de l’information, jusqu’ici très dynamiques. Les achats d’automobiles en volume diminuent. La préférence pour des modèles plus petits et moins chers s’est accentuée, encouragée par l’introduction début 2008 du bonus pour l’achat de véhicules peu polluants. En 2008, les ménages réduisent le rythme de leurs dépenses Les produits technologiques ralentissent Les ménages délaissent les biens et services de loisirs Les automobiles de petite cylindrée plébiscitées Rebond des dépenses de chauffage Les dépenses de santé à la charge des ménages toujours en hausse La consommation alimentaire subit le contrecoup de la hausse des prix Encadré Les produits alimentaires et énergétiques à l’origine du surcroît d’inflation en 2008

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Langue Français

Extrait

N° 1241 - JUIN 2009
Prix : 2,30€
En 2008, la consommation des
ménages s’infléchit mais résiste
Georges Consalès, division Synthèses des biens et services, Insee
n 2008, la dépense de consomma- Malgré ce ralentissement, elle reste le principal
soutien de l’activité : elle contribue pour 0,5 pointtion des ménages ralentit signifi-
à la croissance du produit intérieur brut, quiEcativement, mais résiste : + 1,0 %
n’augmente que de + 0,4 % en 2008 après
en volume, après + 2,4 % en 2007. La
+ 2,3 % en 2007. Le revenu disponible brut des
hausse des prix est plus soutenue ménages progresse de + 3,4 %, après + 5,2 %
(+ 2,8 % après + 2,1 %) sous l’effet de la en 2007. Cette évolution reste proche de la pro-
forte progression des prix des produits gression moyenne des quinze années précéden-
tes (+ 3,6 %). Mais compte tenu d’unealimentaires et de l’énergie. Le pouvoir
accélération des prix à + 2,8 % contre + 2,1 %d’achat du revenu s’accroît dans ces
l’année précédente (encadré), le pouvoir d’achat
conditions moins vite qu’en 2007, ce qui
de l’ensemble des ménages ralentit plus nette-
tend à pénaliser la consommation. Pour ment encore, à + 0,6 %, la hausse la plus faible
préserver leurs dépenses de consomma- depuis 1996 (graphique).
tion, les ménages réduisent légèrement Pour refléter l’évolution individuelle moyenne,
cette augmentation du pouvoir d’achat doit êtreleur taux d’épargne.
corrigée du dynamisme démographique. Rap-Le ralentissement affecte la plupart des
portée au nombre d’unités de consommation,
biens et services, y compris dans les sec-
pour tenir compte à la fois de l’évolution du
teurs liés aux technologies de l’informa- nombre des ménages et de leur composition, le
tion, jusqu’ici très dynamiques. Les pouvoir d’achat stagne en 2008. En déduisant
achats d’automobiles en volume dimi- les dépenses pré-engagées (définitions), le
pouvoir d’achat du revenu arbitrable baisse,nuent. La préférence pour des modèles
quant à lui, de 0,7 %, après avoir augmenté deplus petits et moins chers s’est ac-
3,1 % en 2007.
centuée, encouragée par l’introduction
Pour limiter l’infléchissement de leur consom-
début 2008 du bonus pour l’achat de mation, les ménages abaissent légèrement
véhicules peu polluants. leur taux d’épargne, qui passe de 15,6 % en
2007 à 15,3 % en 2008 (tableau 1). Malgré le
ralentissement économique et ses premiers
En 2008, la dépense de consommation des effets sur le marché du travail, le comporte-
ménages en volume (définitions) n’augmente ment de précaution semble avoir relativement
que de 1,0 % après + 2,4 % en 2007. C’est la peu joué. Des taux d’intérêt réels faibles ont pu
progression la plus faible depuis plus de dix ans. limiter ce comportement.
Évolutions de la dépense des ménages, du pouvoir d'achat du revenu disponible brut
et du taux d'épargne
évolution annuelle en % taux d'épargne en %
7 17
6 16
Taux d'épargne
5 15
4 14
Dépense en volume
3 13
2 12
1 11
Pouvoir d'achat du revenu disponible brut
0 10
–1 9
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Source : Insee, comptes nationaux, base 2000.
INSEE
PREMIEREfaible progression depuis quinze ans. de baisser (respectivement – 3,3 %Les produits technologiques
Seuls les ordinateurs portables tirent la et – 14,8 % en volume), à un rythmeralentissent
demande en matériel informatique, proche de celui de 2006 et 2007. En 2008,
En 2008, les achats de biens et services notamment grâce à la percée du le marché numérique global (télécharge-
des technologies de l’information et de la « mini-PC ». ments, sonneries pour mobiles) représente
communication (TIC) restent dynamiques, 12,5 % du chiffre d’affaires des ventes au
mais ils progressent beaucoup moins rapi- détail de musique enregistrée, en progres-
Les ménages délaissentdement qu’en 2007 : + 6,9 % en volume, sion de 5,4 points par rapport à 2007.
après + 14,4 %. Comme la consommation Les dépenses en hôtels, cafés et restau-les biens et services de loisirs
ralentit globalement, ils contribuent toute- rants se replient de 0,7 % en volume. La
fois pour un tiers à la croissance de la En 2008, la consommation de biens et baisse est particulièrement marquée
dépense totale des ménages (contre un services de loisirs et de culture n’aug- pour les cafés (– 4,5 %) qui ont pu souf-
quart en 2007, pour un poids en niveau de mente plus globalement que de 2,1 % frir de l’interdiction de fumer à compter
4,3 %). Les prix continuent de baisser mais (après + 6,5 % en 2007), malgré l’évolu- du début de l’année. Le recul est
à un rythme un peu moins rapide qu’en tion relativement dynamique des TIC. Le moindre pour les restaurants (– 1,5 %).
2007 (– 6,4 % après – 8,0 %). Cela tient ralentissement affecte davantage les Les touristes étrangers, notamment
notamment aux services de télécommuni- biens que les services, notamment les européens, sont moins nombreux en
cations, dont les prix s’accroissent légère- équipements de sport, camping et plein 2008. Leurs achats diminuent de 9,2 %
ment (+ 0,5 % après – 1,1 %), et dont les air (– 1,9 % après + 6,2 % en 2007), ainsi en volume, ce qui contribue notamment
dépenses en volume continuent de ralentir que les matériels de transport liés aux loi- à la baisse des dépenses en hôtels
(+ 3,0 % après + 6,1 % en 2007 et + 8,6 % sirs (camping-cars, caravanes, bateaux). (– 2,2 % en volume).
en 2006). Parallèlement, les achats de Les achats de jeux et jouets stagnent en
matériel téléphonique progressent de volume, alors qu’ils progressaient de plus
Les automobiles de petite8,4 %, après + 16,2 % en 2007. de 4,5 % par an depuis 1999.
Les achats d’appareils de réception, de Dans le domaine des services, l’année est cylindrée plébiscitées
reproduction et d’enregistrement du son et particulièrement mauvaise pour les jeux de
de l’image sont beaucoup moins soutenus hasard avec une baisse de 5,0 %. Les jeux En volume, les dépenses de transports
qu’en 2007 (+ 13,7 % après + 29 % en de tirage ont pâti de la baisse de la fréquen- diminuent de 2,3 % en 2008. En particu-
moyenne les deux années précédentes). tation des cafés. En revanche, les services lier, les achats d’automobiles se replient
Les téléviseurs demeurent le produit le plus sportifs et de loisirs conservent leur dyna- de 5,3 % en volume (tableau 2), sur les
en vogue, mais la progression des écrans misme (+ 3,9 % après + 3,0 %). Les marchés du neuf (– 5,7 %) comme de
plats se modère (+ 24,7 % après + 50 % entrées dans les salles de cinéma pro- l’occasion (– 4,4 %). Pourtant, les imma-
les deux années précédentes). gressent de 11 millions d’entrées, à 189 triculations de voitures neuves ne baissent
Les achats de matériel de traitement de millions, grâce notamment au succès de que de 0,7 % en raison de la forte progres-
l’information augmentent de + 10,9 %, « Bienvenue chez les ch’tis ». Les ventes sion de la part des petites cylindrées dans
après + 23,7 % en 2007. C’est la plus de DVD et de CD enregistrés continuent les ventes. La tendance à acheter des
modèles plus petits et moins chers s’est
Évolutions de la consommation, des prix et du revenu, taux d'épargne brusquement accentuée, favorisée par la
en % mise en place du système de
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
bonus-malus qui rend financièrement plus
Dépense de consommation (en volume) 2,2 2,2 2,6 2,6 2,4 2,4 1,0
attractives les voitures moins polluantes.Prix de la dépense de consommation 1,1 1,8 1,8 1,8 2,1 2,1 2,8
Les voitures de marques françaises résis-Pouvoir d'achat du revenu disponible brut 3,6 0,8 2,6 1,6 2,6 3,1 0,6
Taux d'épargne (en % du revenu disponible brut) 16,9 15,8 15,8 14,9 15,1 15,6 15,3 tent mieux avec une hausse des immatri-
Taux d'épargne financière (en % du revenu disponible brut) 8,0 6,6 6,2 5,0 4,7 4,7 4,5 culations de 1,2 %, tandis que celles de
Source : Insee, comptes nationaux, base 2000.
marques étrangères diminuent de 2,7 %.
La part de marché de ces dernières perd Consommation de biens durables
en % ainsi un point par rapport à 2007, à 47,2 %.
Évolution e

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