En 2011, la consommation des ménages marque le pas
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En 2011, la dépense de consommation des ménages ralentit significativement : + 0,3 % en volume, après + 1,4 % en 2010. Elle contribue donc peu à la croissance économique (+ 1,7 %). Les ménages épargnent davantage malgré le ralentissement de leur pouvoir d’achat (+ 0,5 % après + 0,9 %). En effet, l’accélération des prix (+ 2,1 % après + 1,1 %), du fait du renchérissement de l’énergie et de certains produits alimentaires, fait plus que compenser celle des revenus, notamment d’activité. Le manque de dynamisme de la consommation est dû en grande partie à la douceur exceptionnelle du climat de l’année 2011, les ménages réduisant leurs dépenses de chauffage. Le rythme de la consommation d’autres biens et services, en particulier de télécommunications, s’infléchit également. L’économie de l’information reste néanmoins tirée par les ordinateurs et les téléphones mobiles. La consommation en automobiles neuves diminue moins fortement qu’en 2010, alors que celle en services de transport accélère. En 2011, le pouvoir d’achat et les dépenses des ménages ralentissent Les dépenses de chauffage reculent du fait des températures douces La consommation en automobiles neuves diminue, mais moins qu’en 2010 Les produits technologiques restent plébiscités Les consommateurs achètent moins de DVD, de CD audio et de livres Les ménages privilégient l’épargne liquide au détriment de l’assurance-vie La consommation alimentaire s’accroît tandis que les achats de vêtements reculent Encadré Origines des écarts entre le déflateur de la dépense de consommation et l’indice des prix à la consommation

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Langue Français

Extrait

N° 1402 - JUIN 2012
En 2011, la consommation
des ménages marque le pas
Fabien Guidetti, division Synthèses des biens et services, Insee
n 2011, la dépense de consomma- directement financées par la collectivité, est un
peu moins freinée : + 0,6 % après + 1,5 %. Elletion des ménages ralentit significa-
est soutenue par la dépense de consommationEtivement : + 0,3 % en volume, après
individualisable des administrations publiques,
+ 1,4 % en 2010. Elle contribue donc peu à
qui progresse de 1,5 %, et par celle des institu-
la croissance économique (+ 1,7 %). Les tions sans but lucratif au service des ménages
ménages épargnent davantage malgré le (ISBLSM), en hausse de 1,9 %. Ainsi, la
ralentissement de leur pouvoir d’achat consommation effective des ménages contribue
pour 0,4 point à la croissance du produit inté-(+ 0,5 % après + 0,9 %). En effet, l’accéléra-
rieur brut (+ 1,7 %), mais leur dépense detiondesprix(+2,1%après+1,1%),dufait
consommation n’y contribue que pour 0,1 point.
du renchérissement de l’énergie et de
Le revenu disponible brut des ménages accélère en
certains produits alimentaires, fait plus valeur : + 2,6 % en 2011, après + 2,0 % en 2010.
que compenser celle des revenus, notam- Mais son pouvoir d’achat ralentit à + 0,5 % après
ment d’activité. +0,9 %(graphique 1). En effet, le déflateur de la
dépense de consommation des ménages (encadré)Le manque de dynamisme de la consomma-
accélère à + 2,1 %, après + 1,1 % en 2010.tion est dû en grande partie à la douceur
Ce ralentissement du pouvoir d’achat est
exceptionnelle du climat de l’année 2011,
mesuré à partir de l’ensemble des revenus
les ménages réduisant leurs dépenses de perçus par les ménages. Mesuré au niveau
chauffage. Le rythme de la consommation individuel, c’est-à-dire rapporté au nombre
d’autres biens et services, en particulier de d’unités de consommation, le pouvoir d’achat
est même en léger repli : – 0,1 % en moyennetélécommunications, s’infléchit également.
en 2011, après + 0,3 % en 2010. Si l’on déduitL’économie de l’information reste néan-
les dépenses « pré-engagées » (définitions),
moins tirée par les ordinateurs et les télé-
le pouvoir d’achat du revenu arbitrable (défini-
phones mobiles. La consommation en tions) par unité de consommation est en
automobiles neuves diminue moins forte- revanche en hausse de 0,3 %. En effet, ces
ment qu’en 2010, alors que celle en servi- dépenses contraintes augmentent moins que
les autres dépenses en 2011 (+ 1,6 % en valeurces de transport accélère.
contre + 2,7 %), du fait de la diminution des
En 2011, la dépense de consommation des dépenses de chauffage et d’une moindre
ménages ralentit, avec une croissance de hausse des loyers.
+ 0,3 % en volume (définitions) après + 1,4 % Le taux d’épargne des ménages augmente
en 2010. La consommation effective des ména- légèrement : il est de 16,1 % en 2011, après
ges (définitions), qui inclut les dépenses 15,9 % en 2010 (tableau 1).
Évolutions de la dépense des ménages, du pouvoir d’achat du revenu disponible brut
et du taux d’épargne
évolution annuelle en % taux d’épargne en %
177
166
Taux d’épargne
155
4 14Dépense des ménages en volume
3 13
2 12
1 11
Pouvoir d’achat du revenu disponible brut
100
–1 9
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : Insee, comptes nationaux, base 2005.
INSEE
PREMIEREcours du pétrole brut. La part du dieselLes dépenses de chauffage La consommation
dans le parc automobile reste sur unereculent du fait des en automobiles neuves diminue,
tendance croissante : les achats de gazole
températures douces mais moins qu’en 2010
progressent de 1,9 % tandis que ceux de
super sans plomb diminuent de 5,0 %.En 2011, les dépenses que les ménages Après le pic de 2009, la consommation en
Globalement, le volume des dépensesconsacrent au logement (définitions), à voitures neuves diminue pour la deuxième
de transport se redresse : + 0,7 %, aprèsson chauffage et à son éclairage dimi- année consécutive, mais à un rythme plus
– 0,3 % en 2010. En effet, la consomma-nuent de 1,0 % en volume, après avoir modéré : – 1,4 % après – 3,0 % en 2010
tion de transports collectifs, notammentaugmenté de 1,4 % en 2010 (tableau 3). (tableau 2). Le dispositif de prime à la
aériens et ferroviaires, accélère (+ 4,9 %La consommation de chauffage et casse est supprimé en 2011, après avoir
après + 2,3 %).d’éclairage recule nettement (– 11,2 %) été réduit en 2010. Les concessionnai-
du fait d’un printemps et d’un automne res proposent par ailleurs moins de
exceptionnellement doux. Cette diminu- promotions. Les achats de voitures Les produits technologiques
tion fait suite à une année 2010 plutôt d’occasion, au contraire, se redressent restent plébiscités
froide où elle avait augmenté de 4,9 %. de 3,9 %, après avoir été pénalisés
En 2011, la consommation en biens etNéanmoins, en valeur, ces dépenses durant la période d’application de la
services de l’économie de l’informationdiminuent peu (– 2,4 %) et sont même prime à la casse.
décélère (+ 1,8 % après + 3,2 % en 2010).en hausse pour le fioul domestique. En Les petites voitures économes, dont les
Ce ralentissement est dû en grande partieeffet, les prix des produits énergétiques ventes avaient été dopées par les conditions
à la baisse de la consommation en servi-augmentent nettement en 2011 : + 6,5 % d’attributiondelaprimeàlacasse (achat
ces de télécommunications (– 1,1 %pour l’électricité, + 9,7 % pour le gaz et d’un véhicule neuf faiblement émetteur de
après + 1,4 %) en lien avec la hausse de+ 23,1 % pour le fioul domestique qui suit dioxyde de carbone), ont moins de succès :
la TVA sur les offres triple play des four-la tendance des cours du pétrole brut. la part des voitures de cinq chevaux fiscaux
nisseurs d’accès à l’internet.Les loyers directement pris en charge par ou moins dans les immatriculations de voitu-
En revanche, la forte croissance de lales ménages, i.e. hors aides au logement res neuves diminue à 52 %, après avoir
consommation de produits informati-mais y compris loyers imputés (définitions), atteint 57 % les deux années précédentes.
ques, électroniques et optiques est àse maintiennent à + 1,1 % en volume. En Les marques françaises se replient (– 6,3 %
peine atténuée en 2011 (+ 9,1 % aprèsvaleur, ils décélèrent (+ 2,0 % après + 2,4 % après – 2,3 %), contrairement aux marques
+ 9,9 %). Les achats d’ordinateurs et deen 2010) en raison de prix à la location étrangères (+ 2,9 %).
périphériques accélèrent (+ 16,4 %moins dynamiques (+ 0,9 % après + 1,3 %). La consommation de carburants diminue
après + 7,8 %) et sont le principal contri-En revanche, les aides au logement moins qu’en 2010 : – 0,7 % après – 1,1 %
buteur à la hausse de la consommationaugmentent davantage en 2011 (tableau 3). Leur prix continue de
en économie de l’information. Lequ’en 2010 (+ 3,3 % en volume, après progresser très fortement (+ 14,1 % après
marché des téléphones mobiles est+1,1 %). + 12,8%)enlienaveclahausse des
toujours aussi dynamique (+ 30,4 %
Évolutions de la consommation, des prix, du revenu et du taux d’épargne après + 22,8 %), du fait de l’essor des
en % smartphones. La consommation en
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 téléviseurs décélère (+ 6,1 %, après
+ 18,5 % en 2010 et + 33,3 % en 2009)
Consommation effective (en volume) 2,3 2,1 2,3 0,5 0,7 1,5 0,6
mais participe toujours fortement auDépense de consommation (en volume) 2,5 2,2 2,3 0,3 0,1 1,4 0,3
Prix de la consommation effective 2,0 2,0 2,0 2,7 – 0,2 1,2 1,8 dynamisme de ce secteur.
Prix de la dépense de consommation 1,8 2,0 2,1 2,9 – 0,7 1,1 2,1
Pouvoir d’achat du revenu disponible brut ajusté 1,3 2,3 2,8 0,6 1,4 1,1 0,8
Les consommateurs achètent’achat du revenu disponible brut 1,3 2,5 3,0 0,4 1,2 0,9 0,5
Taux d’épargne (en % du revenu disponible brut) 14,7 14,9 15,4 15,5 16,4 15,9 16,1 moinsdeDVD,deCDaudio
Taux d’épargne financière (en % du revenu disponible brut)

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