Evolution de la population active par zone d emploi - Démographie, taux d activité, migrations : de fortes disparités
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Les jeunes de moins de 25 ans bougent beaucoup et quittent majoritairement la campagne pour rejoindre la ville alors que les personnes de 50 ans semblent au contraire vouloir quitter les pôles. Les femmes sont de plus en plus actives mais surtout en milieu urbain. L'arrivée des baby boomers à la cinquantaine concerne peu les territoires ruraux. Toutes ces tendances ont des répercussions dans les zones d'emploi et, selon la structure de la zone, les variations de population n'ont pas les mêmes causes et sont assez hétérogènes.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N° 7 - Septembre 2001
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
ZONES D’EMPLOI,
PAYS ET COMMUNAUTÉS
D’AGGLOMÉRATION
On reproche parfois à l’INSEE d’utiliser plu-
sieurs découpages différents du territoire et LE MARCHÉ DU TRAVAIL DANS LES ZONES D’EMPLOI
de rendre ainsi la statistique encore un peu
plus compliquée qu’elle l’est naturellement. Moins d’emplois à Fécamp, Dieppe,
Mais ces découpages répondent à des be-
soins différents : il y a les découpages techni- Bernay et Pont-Audemer
ques tels que les zones d’emploi, les unités
urbaines ou encore les aires urbaines. Leur in-
térêt est de permettre une bonne analyse des François GITTON
réalités et de mieux comprendre les
phénomènes.
Les déplacements quotidiensOn trouve maintenant des territoires de projet TAUX DE STABILITÉ DES ACTIFS PAR ZONE D’EMPLOI
tels que les pays et les communautés d’agglo- En 1990 En 1999qu’effectuent les actifs entre
Le Havre 89,6 90,3mération : ceux-ci ont besoin de données sta-
Rouen 81,4 90,0leur résidence et leur lieu detistiques pour asseoir leur action et de
Dieppe 91,2 86,1
diagnostics pour orienter leurs travaux. travail, appelés aussi navettes Évreux 79,6 74,4
Enfin, il reste toujours une troisième catégorie Verneuil-sur-Avre 82,6 73,5
(pour simplifier) constituée des découpages «domicile-travail», servent à Pays de Bray 78,3 71,5
administratifs ou électoraux : communes, can Bernay 79,3 70,3- déterminer des zones Fécamp 76,5 68,9tons, arrondissements, départements et ré-
Vallée de la Bresle 74,7 68,7
gions. Ces entités requièrent bien entendu, géographiques cohérentes pour
Pont-Audemer 74,1 67,3
pour leur bonne gestion, une production sta- Lillebonne 78,2 64,9étudier l’emploi. Ainsi, entretistique particulière. Vernon 73,3 64,8
Je passe sous silence, par souci de clarté, les Gisors 62,4 50,9deux recensements, l’Insee peut
découpages infra-communaux liés à la poli Source : INSEE - Recensements Unité : % d’actifs résidant-
de la population de 1990 et 1999 et travaillant dans la même zonesuivre l’évolution du marché dutique de la ville, ceux qui permettent l’attribu-
tion des fonds européens, ceux des Note de lecture : en 1990 78,3% des actifs résidant dans le Pays de Braytravail dans ces zones d’emploi.
travaillaient dans le Pays de Bray ; ils ne sont plus que 71,5% en 1999.
différentes administrations publiques ou pri-
La population active, l’emploi etvées, ou encore des grandes entreprises (je ci-
vail sont la variable de base pour laterai en vrac, à titre d’exemple, la carte le chômage ont évolué de
scolaire de l’Education nationale, les circons détermination des zones d’emploi. Ils-
criptions EDF, les caisses de l’URSSAF ou les manière assez différente d’une permettent de mesurer la cohérence
découpages paroissiaux). d’un territoire.zone à l’autre. Ainsi, par
L’INSEE essaie bien sûr de satisfaire chaque Le recensement de 1999 nous
demande particulière. exemple, le nombre d’actifs permet de voir si le découpage actuel
S’agissant de travaux d’analyse à vocation gé- (actualisé en 1994 suite au recensementrésidant dans les deux grandesnérale (pour tenter de comprendre), nous
de 1990) est toujours pertinent et en par-
choisissons le découpage qui nous semble le zones de Rouen et du Havre et ticulier si les déplacements domicile-tra-plus pertinent.
vail ont fortement évolué entre les deuxtravaillant à l’extérieur aC’est la zone d’emploi qui est retenue ici. Mais
recensements.cela ne nous dispense pas, nous le savons, de diminué alors que, pour les Dans la majorité des zones d’emploi,faire à peu près le même exercice sur les pays
autres zones, ce même nombre la proportion d’actifs occupés résidant etet sur les communautés d’agglomération.
Il n’y a pas de découpage universel. travaillant dans la zone parmi les actifs
a augmenté.
Jean LEMATTRE occupés résidant dans la zone n’a pas
Chef du service des études et de la diffusion très fortement évolué. On peut quand
’analyse du fonctionnement local même noter plusieurs phénomènes inté-L du marché du travail nécessite ressants : tout d’abord les deux gros
pôles de la région, Rouen et Le Havre atavant tout de définir un découpage perti --S O MM A IRE
tirent de plus en plus les actifs qui rési-nent de l’espace afin d’étudier les problè-
dent dans leur zone d’influence : on peutEMPLOI mes de chômage, de variation de
donc se demander si cette zone d’in-LE MARCHÉ DU TRAVAIL DANS LES ZONES D’EMPLOI population active ou encore de localisa-
Moins d’emplois à Fécamp, Dieppe, Bernay fluence s’accroît et si l’emploi setion de l’emploi. Les zones d’emploi ontet Pont-Audemer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 concentre à proximité des pôles. Ensuite,
été constituées pour répondre à ce
Vernon et surtout Gisors sont des zones
POPULATION besoin. Bien que les frontières adminis- relativement mal définies : on bute sur la
ÉVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE tratives n’aient pas nécessairement un contrainte du respect des frontières ad-PAR ZONE D’EMPLOI
lien avec les systèmes d’emploi locaux,Démographie, taux d’activité, migrations : ministratives (régionales) pour le décou-
de fortes disparités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 les zones d’emploi regroupent par défini- page de ces zones qui sont sous
tion un nombre entier de communes et l’influence du bassin parisien. Enfin,
ANALYSES CONJONCTURELLES
constituent une partition de l’espace ré- hormis les deux grands pôles, dans
LA CONJONCTURE EN HAUTE-NORMANDIE
gional. Les déplacements domicile-tra toutes les zones d’emploi, les actifs résiAU 2E TRIMESTRE 2001 - -
L’infléchissement se poursuit . . . . . . . . . . . . . . . 6
EMPLOIdents sont de plus en plus nombreux à
travailler en dehors de leur zone.
EN HAUTE NORMANDIE,
LA POPULATION ACTIVE A ÉVOLUÉ
DE MANIÈRE TRÈS DISPARATE
SELON LES ZONES
Ainsi, la zone d’emploi de Gisors se
distingue par une très forte hausse de sa
population active alors que l’emploi sur
place a faiblement évolué et que l’augmen-
tation du chômage n’est pas particulière-
ment plus marquée qu’ailleurs. En fait, la
zone de Gisors, située à proximité de la
région parisienne a renforcé son caractère
résidentiel, les actifs résidant dans cette
zone et travaillant à l’extérieur sont passés
de 3 600 à 5 400 en neuf ans (soit une
hausse de 50%). La zone d’emploi voisine,
Vernon, qui compte environ trois fois plus
d’actifs, a connu une évolution similaire
mais moins marquée en termes d’évolu-
tion de la population active, le phénomène
étant plus dilué.
Les zones de Fécamp, Dieppe, Ver-
neuil-sur-Avre et Bernay ont ce point
commun d’avoir connu une baisse de
l’emploi sur place. Pour la zone de Ver-
neuil-sur-Avre, l’équation est même
presque trop simple puisque la baisse de
l’emploi sur place correspond à la
hausse du chômage. Cette remarque
peut rester valable pour la zone d’emploi
de Dieppe qui est relativement peu
concernée par une évolution du solde
LA POPULATION ACTIVE
La population active au lieu de résidence se
décompose entre les actifs ayant un emploi,
les chômeurs et les militaires du contingent.
Cela dit, si on s’intéresse au système produc-
tif local, il nous faut considérer les emplois
sur place, c’est-à-dire qu’il faut distinguer
l’emploi au lieu de travail de l’emploi au lieu ÉVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE ENTRE 1990 ET 1999 PAR ZONE D’EMPLOI
de résidence. L’emploi au lieu de résidence Solde des Nombre
d’une zone correspond à l’emploi au lieu de navettes de militaires
Population active Emploi Chômage “domicile-travail” du contingent (1)travail de cette zone, plus des per-
Gisors 14,0 0,7 3,4 -10,8 -0,9sonnes résidant dans la zone et travaillant à
Pont-Audemer 7,3 5,1 3,2 0,0 -0,9l’extérieur, moins l’emploi des personnes qui
Évreux 7,0 2,0 3,7 -1,8 -0,6viennent de l’extérieur pour travailler dans la
Vernon 6,2 -0,2 2,7 -4,3 -0,6zone. La différence entre les entrants et les

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