L attractivité migratoire du Poitou-Charentes n enraye pas le vieillissement de la population
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L'attractivité migratoire du Poitou-Charentes n'enraye pas le vieillissement de la population

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N° 258 - Juillet 2005 POPULATION L’ATTRACTIVITÉ MIGRATOIRE DU POITOU- CHARENTES N’ENRAYE PAS LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION Pays de la Loire, c’est particulièrement vrai avecDepuis 1999, l’attraction de la région l’Île-de-France. Plus d’un arrivant sur quatre vientse renforce sauf pour les jeunes de de cette région, puis, à peu près à parts égales, 20 à 29 ans. À cet âge, les départs environ un sur dix, des trois régions limitrophes : Aquitaine, Centre et Pays de la Loire. Cessont aussi plus nombreux que dans régions sont aussi les destinations principalesles années 90. La part des plus de des personnes quittant le Poitou-Charentes. 60 ans dépasse désormais celle des moins de 20 ans de près de deux La région continue de voir partir ses jeunes points. Par ailleurs, les Picto- charentais vivent de plus en plus souvent seuls. Les ménages ne comptent plus que 2,23 personnes en moyenne. epuis 1999, la population du Poitou- Charentes a progressé de 0,6 % par an, àDun rythme deux fois plus soutenu qu’entre 1990 et 1999. L’apport migratoire, qui était en moyenne de 4 300 personnes par an au cours des années 90, est maintenant de 5 200 personnes. Chaque année, le solde migratoire interne représente 34 habitants pour 10 000 âgés de plus de quatre ans. Ce taux était seulement de 28 entre 1990 et 1999. Ainsi 130 500 Picto-charentais, soit 8,4% de la population âgée de plus de quatre ans, habitaient une autre région de métropole en 1999.

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N° 258 - Juillet 2005
POPULATION
L’ATTRACTIVITÉ MIGRATOIRE DU POITOU-
CHARENTES N’ENRAYE PAS LE VIEILLISSEMENT
DE LA POPULATION
Pays de la Loire, c’est particulièrement vrai avecDepuis 1999, l’attraction de la région
l’Île-de-France. Plus d’un arrivant sur quatre vientse renforce sauf pour les jeunes de
de cette région, puis, à peu près à parts égales,
20 à 29 ans. À cet âge, les départs environ un sur dix, des trois régions limitrophes :
Aquitaine, Centre et Pays de la Loire. Cessont aussi plus nombreux que dans
régions sont aussi les destinations principalesles années 90. La part des plus de
des personnes quittant le Poitou-Charentes.
60 ans dépasse désormais celle des
moins de 20 ans de près de deux
La région continue de voir partir ses jeunes
points. Par ailleurs, les Picto-
charentais vivent de plus en plus
souvent seuls. Les ménages ne
comptent plus que 2,23 personnes
en moyenne.
epuis 1999, la population du Poitou-
Charentes a progressé de 0,6 % par an, àDun rythme deux fois plus soutenu qu’entre
1990 et 1999. L’apport migratoire, qui était en
moyenne de 4 300 personnes par an au cours des
années 90, est maintenant de 5 200 personnes.
Chaque année, le solde migratoire interne
représente 34 habitants pour 10 000 âgés de plus
de quatre ans. Ce taux était seulement de 28 entre
1990 et 1999. Ainsi 130 500 Picto-charentais, soit
8,4% de la population âgée de plus de quatre ans,
habitaient une autre région de métropole en 1999.
Le solde migratoire est positif avec les régions
situées au nord du Poitou-Charentes, sauf lesCependant, la répartition des départs 1999, pour les 30 à 59 ans et pour les qu’ils n’étaient que 3 800 au cours des
est plus équilibrée que celle des arri- plus de 74 ans. Les trentenaires sont années 90. Cependant, ils partent aussi
vées. Ainsi, comme durant les années les plus mobiles de ce groupe. En effet, plus nombreux. Ainsi entre 1999 et
90, les départs vers l’Aquitaine sont-ils pour 10 000 personnes âgées de 30 à 2004, 8 200 jeunes ont déménagé
aussi nombreux que ceux vers l’Île-de- 39 ans, 360 s’installent dans la région chaque année vers une autre région de
France. chaque année alors que 290 la quittent. France métropolitaine alors qu’ils
Entre 40 et 59 ans, ils sont 170 à n’étaient que 5 400 entre 1990 et 1999.
Pour ceux qui ont dépassé 30 ans, le s’installer et 120 à partir. En revanche,
solde migratoire est positif. Il se renforce pour les plus de 60 ans, les flux sont 50 600 personnes de plus,
même, par rapport à la période 1990- moins importants, aussi bien en entrée âgées de 40 à 59 ans
qu’en sortie. Cela s’explique sans doute
par l’arrivée dans cette tranche d’âge En grande partie grâce à ces apports
des générations creuses, nées pendant migratoires, la population des ménages
la seconde guerre mondiale. du Poitou-Charentes a augmenté de
plus de 48 000 personnes depuis 1999.
Entre 1990 et 1999, la région perdait, La progression la plus spectaculaire
en moyenne annuelle, 80 jeunes de 20 concerne les personnes âgées de 40
à 29 ans sur 10 000. Depuis 1999, le à 59 ans dont l’effectif s’accroît de
déficit s’est accru pour atteindre 118 12 % en cinq ans. Il est vrai que cette
jeunes sur 10 000. Le Poitou-Charentes classe d’âge regroupe aujourd’hui la
est l’une des régions les plus touchées quasi-totalité de la génération du Baby-
par ce phénomène avec la Bourgogne, boom. Ces 50 600 personnes supplé-
la Basse-Normandie et Champagne- mentaires compensent largement la
Ardenne. Pourtant, relativement à sa diminution des moins de 40 ans.
population, elle fait partie des cinq
régions les plus attractives pour les En cinq ans, le nombre de jeunes de
jeunes. Depuis 1999, ils sont chaque moins de 20 ans reste pratiquementSource : Insee (enquête annuelle de
recensement 2004) année plus de 6 000 à s’installer, alors stable, puisqu’il ne diminue que de
Des échanges importants avec les régions limitrophes et l’Île-de-France
Insee Poitou-Charentes - Décimal n° 258 - 2005 22 600 personnes. La population âgée
de 20 à 39 ans se réduit plus nettement
de 16 100 personnes, sur un rythme de
près de 4 %, plus rapide que celui de la
France de province.
L’arrivée à l’âge de la retraite des
générations peu nombreuses, nées
pendant la seconde guerre mondiale,
provoque une diminution de 2,4 % du
nombre de personnes dont l’âge est
compris entre 60 et 74 ans. Cependant,
les 75 ans ou plus continuent d’être de
plus en plus nombreux puisque leur
effectif croit de 17 % depuis 1999 pour
atteindre près de 155 000 personnes Source : Insee (enquête annuelle de recensement 2004)
ne vivant pas en collectivité. Bien que le
poids démographique des personnes
de 60 ans ou plus, 24,6 %, soit stable
Les plus de 60 ans sont plus nombreux que les moins de 20 anspar rapport à 1999, le Poitou-Charentes
Répartition de la population des ménages selon le sexe et l’âge en 2004 (en %)reste l’une des régions les plus âgées
avec le Limousin et la Corse. En 2004, Poitou-Charentes Métropole
le nombre de personnes de 60 ans ou Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble
plus dépasse de 29 000 celui des Moins de 20 ans 24,2 21,6 22,9 26,6 23,9 25,2
jeunes de moins de 20 ans. de 20 à 39 ans 24,5 23,9 24,2 27,4 26,3 26,8
de 40 à 59 ans 28,7 27,9 28,3 27,8 27,2 27,5
60 ans ou plus 22,6 26,6 24,6 18,2 22,6 20,5Près d’un ménage sur trois
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0ne compte qu’une personne
Source : Insee (enquête annuelle de recensement 2004)
Les Picto-charentais sont de plus en
plus nombreux à vivre seuls. On estime
leur nombre à 237 000 en 2004, soit des logements individuels. Cela situe Une majorité de petits ménages
33 500 personnes de plus qu’en 1999. la région au premier rang des régions et de grands logements
Désormais, près d’un ménage sur trois métropolitaines. En effet, la moyenne
est constitué d’une seule personne. métropolitaine n’est que de 56 % et Les résidences principales
selon le nombre de personnesSix fois sur dix, ce solitaire est une la moyenne des régions de province
du ménagefemme. Conséquence de l’inégalité de 62 %.
des espérances de vie et sans doute
aussi d’une plus grande autonomie, Cette prédilection pour les maisons
les femmes de 75 ans ou plus sont s’accompagne d’une forte présence
quatre fois plus nombreuses que leurs des propriétaires. Près de deux
homologues masculins à vivre seules ménages sur trois sont propriétaires
à domicile. de leur logement alors, qu’en province,
la moyenne est de 59 %. La région se
Le nombre de ménages constitués de place, en deuxième position, juste
deux personnes a lui aussi augmenté derrière la Bretagne pour cet indicateur.
et représente près de 37 % de
l’ensemble. Comme au niveau national, Par ailleurs, les logements sont un peu
le nombre de ménages plus grands a plus grands que la moyenne nationale.
Les résidences principales
tendance à se réduire. 43 % des logements ont au moins cinq
selon le nombre de pièces
pièces, contre seulement 39 % pour la du logement
Globalement le nombre de ménages a moyenne des régions de province. La
augmenté de 8 %, ce qui engendre part des logements de cette taille a
une demande supplémentaire de augmenté de près de six points depuis
logements. Ainsi, le parc s’est-il 1999. En revanche, celle des loge-
développé d’un peu plus de 7 % pour ments d’une ou deux pièces diminue
dépasser les 915 000 logements. Leur légèrement. Cela signifie donc que les
répartition reste stable avec 81 % de ménages aspirent à des logements
résidences principales, 12 % de plus grands, même quand ils ne
résidences secondaires et environ 7 % comptent qu’une ou deux personnes.
de logements vacants. En cinq ans, le nombre moyen de
pièces par logement est passé de 4,12
En Poitou-Charentes, dans huit cas à 4,28. Source : Insee (enquête annuelle de
Laurent Diaz recensement 2004)sur dix, les résidences principales sont
3 Insee Poitou-Charentes - Décimal n° 258 - 200530 % des célibataires et des divorcés vivent en couple L’activité féminine progresse
encore en Poitou-CharentesLors de l’enquête annuelle de re

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