Le vieillissement de la population, moteur de la croissance
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Le nombre de ménages devrait continuer d'augmenter à un rythme soutenu au cours des 15 prochaines années du fait du vieillissement de la population et dans une moindre mesure de l'effritement des modes de cohabitation traditionnels. Il y aurait 510 000 ménages à loger en 2015, contre 452 000 en 1999. Ces ménages seront de plus petite taille, avec un chef souvent âgé. L'offre de logement devra donc s'adapter, tant du point de vue quantitatif que qualitatif.

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Langue Français

Extrait

Logements
La demande potentielle de logements
l horizon 2015 en Franche-ComtØ
Le nombre de mØnages devrait n 1999, 86,3% des graphiques observées entre
logements francs- 1990 et 1999, notamment lescontinuer d augmenter un rythme
comtois constituaient mouvements migratoires, sesoutenu au cours des 15 prochaines
la résidence princi- poursuivent, le nombre de mé-annØes du fait du vieillissement de
pale d’un ménage (83,0% en nages devrait progresser d’en-la population et dans une moindre
moyenne nationale). Les viron 13% à l’horizon 2015.
mesure de l effritement des modes de autres étaient soit des La Franche-Comté
cohabitation traditionnels. Il y aurait Une croissancerésidences secondai- compterait alors
510 000 mØnages loger en 2015, des mØnagesres, soit des loge- 510 000 ménages
ments vacants. La va- qui flØchit contre 452 000 encontre 452 000 en 1999. Ces mØnages
riation du nombre de 1999. Cette augmen- partir de 2005seront de plus petite taille, avec un
ménages sera le prin- tation s’accompa-chef souvent gØ. L offre de logement
cipal déterminant de la future gnerait d’une modificationdevra donc s adapter, tant du point
demande en logement. Entre sensible des caractéristiques
de vue quantitatif que qualitatif. 1990 et 1999, le nombre de des ménages. Ce changement
ménages a augmenté de qualitatif, tout autant que
10,5%, beaucoup plus rapi- l’augmentation numérique,
dement que celui de la popu- constitue l'enjeu fort des poli-
lation. Si les tendances démo- tiques publiques du logement.N” 66 - NOVEMBRE 2003
INSEE Franche-ComtØ - L’ESSENTiEL N” 661
ESS036618 Prix : 2,20€croissance démographique ex- deux sera propriétaire de son
pliquerait ainsi le fléchissement logement. Près des deux tiers
de celle des ménages. des résidences principales sup-
Au cours des 20 dernières an- plémentaires devraient être des
nées, les caractéristiques des logements individuels.
logements se sont sensiblement Soutenue par l’essor du parc de
modifiées. En 1999, 48,7% des logement des agglomérations
résidences principales étaient de Besançon et de Belfort, la
des maisons individuelles oc- propriété d’appartements en
cupées par leur propriétaire con- immeubles collectifs devrait se
tre seulement 42,1% en 1982. maintenir aux alentours de 8%
Cette croissance s’est néan- du parc. Par différence, la part
moins nettement ralentie au du locatif devrait diminuer, no-
cours des dernières années. Par tamment la location d’apparte-
ailleurs, les comportements ré- ment par le secteur privé, qui,
sidentiels des individus sont lar- desservi par la stagnation dé-
gement influencés par des fac- mographique de certaines vil-
teurs économiques : le prix des les, pourrait perdre des parts de
logements et des loyers, les taux marché.
d’intérêts, les revenus, mais Si les tendances passées en
aussi l’intervention des pouvoirs matière de statut d’occupation
publics par le biais du logement des logements se poursuivent
social ou des aides. Autant de sans modification du rythme de
facteurs sur les- construction et de
quels il est diffi- démolition, la partUn mØnage sur deux
cile de faire des hy- du parc locatif so-propriØtaire de sa
pothèses. C’est cial devrait, ellemaison en 2015
pourquoi, la struc- aussi, diminuer. Le
ture du parc de logement de rythme de croissance observé
1999 de chacune des quatre au cours des vingt dernières an-
zones définies pour effectuer nées (+0,8% par an) devrait se
supérieur à 0,1% par an entre les projections démographiques maintenir jusqu’en 2005. Il neJusqu’en 2005, le rythme an-
1999 et 2015. La population (voir encadré méthodologique) serait plus que de 0,3% de 2005nuel de croissance du nombre
régionale pourrait même dimi- a été reconduite. Comme la dy- à 2015 ce qui se traduirait audes ménages devrait se mainte-
nuer à partir de 2015. La popu- namique démographique est final par une augmentation d’en-nir légèrement au-dessus de 1%,
lation des plus de 15 ans, la plus favorable dans le secteur viron 7 000 unités du nombrepuis ensuite fléchir pour ne pas
seule susceptible d’être à la tête périurbain, où la propriété indi- de ménages souhaitant disposerdépasser 0,7% par an sur la
d’un ménage au cours de cette viduelle est très représentée, d’un tel logement.période 2005-2015. Ce rythme
période, devrait cependant croî- cette dernière devrait encore Le mode d'occupation des lo-serait cependant nettement plus
tre à un rythme plus rapide (0,3% progresser. À l’horizon 2015, gements a sensiblement évo-élevé que celui du nombre des
par an). Ce ralentissement de la un ménage franc-comtois sur lué. En effet, la différence deindividus qui ne devrait pas être
rythme de croissance entre la
population et le nombre de
ménages entraîne une dimi-
nution de la taille des ména-
ges. D’ici 2015, celle-ci de-
vrait continuer de se réduire
pour atteindre environ 2,2 per-
sonnes par ménage contre 2,4
en 1999 et 3,0 en 1975. La
contraction de la taille
INSEE Franche-ComtØ - L’ESSENTiEL N” 66 2moyenne des ménages résulte
de deux facteurs : le premier,
et le principal, est le vieillis-
sement de la population, le
second l’évolution des modes
de cohabitation.
La proportion des personnes
qui vivent seules (et qui par
définition constituent un mé-
nage) augmente fortement aux
âges élevés. La différence
d’espérance de vie entre les
hommes et les femmes, ainsi
que la différence d’âge au
mariage, font que de nom-
breuses femmes deviennent
veuves. L’augmentation du
nombre des personnes âgées
entraîne donc une augmenta- sée par le facteur démographi-
tion du nombre des ménages. que est contrecarrée par des ef-
Selon la tranche d’âge du chef fets comportementaux. L’évo-
de ménage, le nombre de mé- lution des modes de cohabita-
nages augmentera de façon tion contribue aussi à diminuer
très différente. la taille moyenne des
DoublementÀ l’horizon 2015, les ménages et donc à en
du nombre deménages dont le chef augmenter le nom-
mØnages de plusa plus de 75 ans de- bre. Les unions libres,
de 75 ansvraient être deux fois plus fragiles que les
plus nombreux, tandis que le mariages, sont choisies par une
nombre de ceux dont le chef a proportion croissante de cou-
entre 55 et 74 ans, augmente- ples. Les couples mariés sont
rait de près d’un tiers. Ces deux moins durables que par le passé
catégories verraient leur effec-
tif augmenter de près de 70 000
unités et représenteraient en
2015 environ la moitié des
ménages francs-comtois, soit
une augmentation de 10 points.
Les ménages dont le chef a
moins de 55 ans seraient en
revanche moins nombreux.
L’effet démographique expli-
que plus de 80% du nombre
supplémentaire de ménages.
Du fait de la démographie (mou-
vements naturels et migratoi-
res), le nombre de ménages dont
le chef est plus jeune devrait
diminuer à l’horizon 2015.
Néanmoins, dans le cas de ces
jeunes ménages, la baisse cau-
INSEE Franche-ComtØ - L’ESSENTiEL N” 663des couples ont été appréciées à partir d’une analyse des trois derniersMÉTHODOLOGIE
recensements. Cette analyse permet de fixer des hypothèses d’évolution
Afin de mesurer l’impact sur le logement du vieillissement de la pour chacun des regroupements géographiques. L’application de ces
hypothèses aux projections de nombre de ménages permet de déduirepopulation et des changements de mode de cohabitation, la direction
régionale de l’Équipement, la direction régionale de l’INSEE et l’ARHlm une répartition des ménages en fonction des modes de cohabitation.
de Franche-Comté ont réalisé des projections de ménages, l’évolution
4ème étape : étude de l’évolution des modes d’habitat des ménages.des ménages constituant le principal déterminant de la demande de
logements. L’analyse de l’évolution de la démographie et des modes de
cohabitation des ménages supposait de pouvoir étudier l’évolution d’un Les évolutions des modes d’habitat en Franche-Comté ont été analysées
à partir des trois derniers recensements pour chaque secteurtriplet constitué des variables suivantes :
- les mén

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