Les besoins en logements augmentent plus vite que la population
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Depuis cinq ans, le nombre de logements a crû de 5 % en Limousin, beaucoup plus vite que le nombre d'habitants (+ 0,2 %). La construction neuve bat son plein. En moyenne, les logements offrent plus d'espace à leurs habitants ; mais la question de l'habitat sans confort reste d'une importance particulière en Limousin. Les besoins en logements vont continuer d'augmenter, y compris sous l'hypothèse d'une stagnation de la population.

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Langue Français

Extrait

Les besoins
en logements
augmentent plus vite
que la population
Le Limousin compte 327 500 ré- moyen atteint 1 %, soit une croissance si-Depuis cinq ans, le
sidences principales en 2004, soit milaire à celle observée entre 1975 et 1982.nombre de logements
16 000 de plus qu'en 1999. Avec Un tassement avait été observé dans les
a crû de 5 % en Limousin, 3 200 résidences principales sup- années quatre-vingt. Le redémarrage cons-
beaucoup plus vite que plémentaires chaque année, le taté depuis 1990 s'amplifie sur la période
le nombre d'habitants taux de progression annuel la plus récente.
(+ 0,2 %). La construction
neuve bat son plein.
En moyenne, les
logements offrent plus
d'espace à leurs habitants ;
mais la question de l'habi-
tat sans confort reste
d'une importance particu-
lière en Limousin.
Les besoins en loge-
ments vont continuer
d'augmenter, y compris
sous l'hypothèse d'une
stagnation de la popula-
tion.Moins de personnes
par logement…
Parallèlement, la population régio-
nale a augmenté de 0,2 % depuis
1999, soit beaucoup moins vite
que le nombre des résidences prin-
cipales. Cette différence de rythme
de croissance reflète la diminution
du nombre de personnes par lo-
gement. En 1975, pour loger mille
personnes, 350 logements étaient
nécessaires ; trente ans plus tard,
il en faut 460. Un logement est
aujourd'hui habité par 2,2 person-
nes en moyenne, alors qu'on dé-
nombrait 2,9 personnes par loge-
ment en 1975.
Deux phénomènes contribuent à
cette diminution : d'une part, la dé-
mographie : le vieillissement de la
population induit de plus en plus
de personnes âgées vivant seules,
et la fécondité plus faible contri-
bue à la diminution du nombre
d'enfants des ménages. D'autre
part, les modes de cohabitation
évoluent.
En effet, les séparations et divor-
ces, plus nombreux, se traduisent
par davantage de ménages consti-
tués de moins de personnes : per-
sonnes seules, familles monopa-
rentales. De plus, ces personnes
séparées mettent plus de temps à
former un nouveau couple. Les jeunes vi- tent en couple et ont des enfants personne est ainsi passé de 1,3 en
vent également plus souvent seuls, se met- plus tardivement. 1975 à presque 2 en 2004. Quel
Ainsi, le nombre de logements que soit le nombre de personnes
occupés par une seule personne du ménage, l'espace disponible
a augmenté de 14 % depuis 1999, pour chacune d'elle augmente ré-
et ceux occupés par deux person- gulièrement depuis plusieurs an-
nes ont crû de 8 %. À l'inverse, nées. On assiste donc à des exi-
le nombre de résidences princi- gences croissantes en matière
pales occupées par plus de deux d'espace : on vit de moins en
personnes a diminué de 7 %. Les moins nombreux dans des loge-
familles nombreuses, de six per- ments de plus en plus vastes.
Le taux de construction entre 1999 et sonnes ou plus, deviennent l'ex-
ception : leur nombre a chuté de2004 mesure la contribution annuelle
31 % en trente ans. Emballementde la construction neuve à l'accroisse-
de la construction neuvement du nombre de logements. Il est
calculé comme le rapport du nombre
…et plus de pièces par Le principal vecteur de progres-de logements construits en moyenne
personne sion du parc de résidences prin-annuelle et du parc existant en début
cipales est la construction neuve,
de période. Il est donc une approxima- Si les ménages comptent moins même si interviennent également
tion de l'accroissement annuel du parc de personnes qu'autrefois, les lo- les évolutions de la vacance, des
net des démolitions, fusions et chan- gements ont davantage de pièces. destructions et des changements
gements de destination. Le nombre moyen de pièces par d'affectation de locaux existants.
INSEE Limousin - décembre 2005Le statut de propriétaire est très
marqué en Limousin et s'accroît
régulièrement.
En 2004, 63 % des ménages pos-
sèdent leur logement, soit 3 points
de plus qu'en 1999. La région se
place ainsi au troisième rang, der-
rière la Bretagne et Poitou-
Charentes, pour son taux de pro-
priétaires. Les taux les moins éle-
La construction de logements bat vement bas. Ainsi, dans le neuf, vés concernent davantage les gran-
son plein en France, et la région appartement et maison affichent des régions urbaines comme Île-
Limousin y participe fortement. des valeurs dont le montant est
de-France et Provence-Alpes-Côte
Depuis cinq ans, de nouveaux re- inférieur en moyenne d'un quart
d'Azur.cords sont établis chaque année. aux prix nationaux.
Les caractéristiques du logementAvec 4 500 mises en chantier, le
niveau d'activité de 2004 est ex- sont bien différentes selon le sta-
La maison individuelleceptionnel : il est supérieur de tut d'occupation : la moitié des mé-
plus de 1 000 logements à la est reine… nages propriétaires vivent dans un
moyenne annuelle des cinq an- logement de cinq pièces ou plus
Le caractère rural de la région,nées précédentes. Le niveau de la contre seulement 14 % des ména-
des prix moins élevés que dansconstruction ces dernières années ges locataires.
le reste du territoire expliquentrenoue ainsi avec celui observé
que le parc de résidences princi-dans les années soixante-dix.
pales soit majoritairement cons-Au-delà de facteurs nationaux très essor est un phénomène plutôt récent. Sa
titué de maisons individuelles. Enincitatifs, comme des taux d'inté- part dans la construction neuve est passée
2004, 70 % des ménages sontrêt modérés, des durées d'amor- de 50 % au début des années quatre-vingt-
concernés par ce type d'habitattissement des prêts plus longs, un dix à 60 % aujourd'hui. En Limousin, ce
contre 56 % en France.nouveau dispositif de défiscalisa- type d'habitat est traditionnellement le plus
L'engouement pour la maison netion très intéressant, le Limousin prisé et représente bon an, mal an, trois lo-
se dément pas, en particulier horsbénéficie d'atouts particuliers. Les gements construits sur quatre.
lotissement. Au plan national, sonprix de l'immobilier y sont relati-
...mais la construction
d'immeubles est plus
dynamique
Néanmoins, de manière récente,
les principaux moteurs du boom
actuel de la construction neuve
sont les habitats en immeuble col-
lectif (+35 % en un an) et en lotis-
sement (+85 %). Ces logements
ont largement bénéficié des nou-
veaux dispositifs d'aide à l'inves-
tissement locatif.
INSEE Limousin - décembre 2005La périurbanisation s'accélère
Le terme " habitat indigne " recouvre les formes d'habi-
En Limousin, ce sont les communes des tat qui portent atteinte à la dignité humaine. Ce con-
aires urbaines qui profitent le plus du dy- cept politique regroupe les logements précaires, insalu-
namisme de la construction de logements. bres, menaçant ruine, ceux dans lesquels le plomb est
Mesuré sur les cinq dernières années, le taux
accessible, l'installation électrique dangereuse, le sys-de croissance du parc y est de 1,1 % contre
tème de chauffage à risque…0,5 % dans les communes de l'espace ru-
ral. Au plan national, l'attrait du rural se con-
firme et marque une rupture avec les évo- Une méthode nationale d'évaluation du risque d'indi-
lutions des décennies passées : le parc de gnité (appelée Square-DGUHC) a été développée par le
logements croît désormais au même rythme ministère de l’Équipement pour fournir des indicateurs
dans les deux espaces.
d'alerte sur les territoires et les types de ménages po-La dynamique urbaine régionale dépend
tentiellement à risque. Le fichier Filocom construit paravant tout de l'envol de la construction dans
la direction générale des Impôts pour les besoins du mi-les communes périphériques des villes.
Ainsi, le taux de croissance du parc des nistère de l'Équipement est une des sources mobilisées.
pôles urbains s'accroît de 1 % l'an, là où
celui des petites communes autour de ces Cette méthode n'a pas pour ambition de dénombrer les
pôles dépasse 1,5 %. Ce développement de
situations réelles d'habitat indigne : entre risque et réa-la construction périurbaine s'explique en
lité, l'écart peut être important.partie par la recherche d'un nouvel équili-
bre : entre proximité de la ville et
qualité de vie en milieu rural.
D'autre part, certains candidats à
l'accession sont évincés d

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